open 10 Posted June 14, 2007 Partager Posted June 14, 2007 Encore un coup dur pour le plus vieux parti de l'opposition . Article du quotidien Liberté : Figure emblématique du parti Mustapha Bouhadef démissionne du FFS Figure emblématique du FFS dont il a été député et plusieurs fois premier secrétaire, Mustapha Bouhadef a annoncé hier sa démission du FFS. “Aujourd’hui dans les conditions actuelles où les idéaux du FFS sont ignorés, ses repères démocratiques et éthiques piétinés, l’honneur et la dignité des militants bafoués, je me vois contraint de démissionner du parti, à dater du 11 juin 2007”, écrit-il dans un communiqué. La démission de Mustapha Bouhadef qui a été, dans les années 1990, avec le défunt Seddik Debaïli et Ahmed Djeddaï, la voix et le visage du FFS, est la conséquence de la crise profonde que vit depuis une année le parti de Hocine Aït Ahmed. Dans son communiqué, il dresse un constat sévère de la situation interne du parti. “L’absence d’activité politique sur le terrain, le non-respect des textes fondamentaux du parti et la gestion autoritaire de l’actuelle direction n’offrent aucun espace de débat ni de recours au sein du FFS”, dénonce-t-il. Pour Mustapha Bouhadef, cette situation a entraîné deux choses ; “d’une part, peu de militants ont demandé le renouvellement de leurs cartes, car non convaincus de l’efficacité de la direction à mener un combat digne de ceux qu’a menés le FFS ; d’autre part, des cadres et militants du parti sont venus poser pacifiquement des problèmes au siège national en août puis en décembre. Ces cadres et militants ont été illégalement radiés par la direction nationale qui, statutairement, ne peut prendre à leur encontre que des mesures conservatoires en attendant que se prononcent les structures chargées du règlement des conflits”, tout en dénonçant la réaction du parti face à la demande des militants, dont les membres fondateurs qui, “au péril de leur vie ont permis au FFS de rentrer dans le Panthéon de l’histoire de la lutte pour la démocratie en Algérie”. L’ex-premier secrétaire constate que “de dérive en dérive, le FFS actuel a perdu ses repères que sont les idéaux et fondements du parti”. C’est d’ailleurs, comme il l’explique dans son communiqué, “pour éviter la situation de blocage que j’ai démissionné du poste de premier secrétaire que m’avait confié le président du parti en juin 2004”. Mustapha Bouhadef entame son communiqué en déniant à la direction actuelle, menée par Karim Tabou, l’organisation de trois échéances importantes pour le parti, à savoir l’audit, la convention nationale et le congrès. “Statutairement, la tenue de ces rendez-vous est du seul ressort du conseil national qui doit constituer en son sein des commissions, en vue de leur déroulement”, observe l’auteur du communiqué qui rappelle que “les statuts du FFS ne permettent aucune modification, ni amendement de ces textes en dehors du congrès national”. Incontestablement, la démission de Mustapha Bouhadef, qui jouit d’un grand respect de la base militante, ne fera qu’aggraver la crise larvée que vit le FFS, alors que les élections locales approchent sur lesquelles la direction actuelle mise pour revenir sur la scène politique. N. Sebti Citer Link to post Share on other sites
Guest Jouljoul Posted June 14, 2007 Partager Posted June 14, 2007 Je pense que le FFS traverse seulement une crise et qu'il ne disparaîtra pas de sitôt - ce n'est pas la France où des partis sont en phase descendante - de la scène politique. Parce qu'il a non seulement été, effectivement, le plus vieux parti de l'opposition, mais parce qu'il s'est maintenu - et surtout - dans le camp de l'opposition. Le FFS a beaucoup fait pour la revification de la culture berbère algérienne et a toujours pointé le doigt sur les dérapages des divers gouvernements qui se sont succédés. Peut-être doit-il seulement revoir certaines positions car l'Algérie a énormément bougé et même si les mutations n'ont pas donné les résultats auxquels les Algériens sont en droit d'attendre depuis de longues décennies, il n'empêche qu'il faille évoluer. Sinon, c'est la grande crise qui suscite, par conséquence, des difficultés internes et, de ce fait, met le parti en position difficile. Or, l'Algérie a besoin de partis d'opposition même si l'on pense, qu'à l'Assemblée Nationale, on ne tient pas compte tellement des positions de cette opposition... :chut: Citer Link to post Share on other sites
DzadLane 10 Posted June 14, 2007 Partager Posted June 14, 2007 Je suis d'accord avec toi Jouljoul, Ce n'est pas pour demain que le FFS disparraitra de la scène politique, Au delà de son statut de Parti régulier, le FFS est encore une composante à part entière de la structure politique de la société algérienne en ce sens qu'il représente de manière effective les aspirations d'une très grande part de la société. L'autre mouvance étant celle de l'islamisme politique qu ifut représenté par le FIS dissous. La volonté de reconfigurer le champ politique, a été pour le pouvoir de cloner des Partis des deux mouvances aux fins de minimiser la marge de manoeuvre de l'opposition non compromise. Il eut été créé ou permis de créer à cet effet, des partis tels le HMS, le RCD, et cie. Je pense, à juste titre, que la crise que traverse le FFS est d'abord liée au fait que le fondateur qui en détient l'âme, en l'occurence Ait Ahmed, est en quelque façon destiné à léguer le parti à ses membres. La problématique étant de oui ou non continuer à rejetter de manière systématique le jeu politique et électoral proposé par le pouvoir, ce qui conditionne de prétendre à l'exercice du pouvoir. Entre conservatisme et entrisme. Electriquement, Citer Link to post Share on other sites
SamDZ 10 Posted June 21, 2007 Partager Posted June 21, 2007 ya qlq 1 qui peut m'expliquer l'histoire de ce partie où le chef vie en pleins camembert de Suisse dirige avec des faxes :confused: tu parles de la crise estcequ'il a vecu parmi nous durant cette crise ? il l'a connait d'abord ? Citer Link to post Share on other sites
DzadLane 10 Posted June 21, 2007 Partager Posted June 21, 2007 Hocine Ait Ahmed ya qlq 1 qui peut m'expliquer l'histoire de ce parti où le chef vie en pleins camembert de Suisse dirige avec des faxes :confused: tu parles de la crise est ce qu'il a vecu parmi nous durant cette crise ? il l'a connait d'abord ? Bonjour SamDZ, Je ne prétendrais pas connaitre la personalité de Hocine Aït Ahmed, mais il m'est néanmoins du sens du devoir que de mettre en avant certains éléments qui permettraient immanquablement pour plus d'uns d'avoir une idée plus exhaustive de sa personne. Autant je ne me reconnais en aucune formation politique, autant mon unique respect envers un quelque parti que ce soit, n'est consacré qu'à l'endroit du Front des Forces Socialistes et, beaucoup plus, à son fondateur. Il m'est par ailleurs triste de voir que l'histoire fut tellement triturée que les uns et les autres, - et ceci n'est pas un reproche - perdent de vue l'essentiel de l'histoire, en l'occurence ce qu'elle retient de plus vrai. Si l'on devait rendre hommage à quelque personnalité encore vivante du mouvement de libération nationale, pour peu que l'on en connaisse les agrégats fondamentaux, l'on ne pourrait aucunement omettre de penser à la personalité historique de Monsieur Hocine Ait Ahmed. Si les uns et les autres, par méconnaissance de l'histoire de l'algérie, ne voient en cette personne que celle d'un chef de Parti politique récent, activant depuis l'ouverture politique de la décennie 90, il leur serait plus qu'instructif de savoir la biographie du personage et notamment celle de son parti, le FFS. à cet effet, je me permets de proposer une lecture qui se veut objective de la biographie de Hocine Ait Ahmed ainsi que du Front des Forces Socialistes. Biographie de Hocine Ait Ahmed Front des Forces Socialistes Une discussion après la lecture ne serait pas de refus. Electriquement, Citer Link to post Share on other sites
DzadLane 10 Posted June 21, 2007 Partager Posted June 21, 2007 immense figure historique!! pour moi c'est un homme de grande envergure, Tout à fait Tina, Je me sens moins seul à le penser ;) Aperçu sur la biographie de Hocine Ait Ahmed Source Wikipedia Hocine Aït Ahmed est un homme politique algérien né le 20 août 1926 à Ain El Hammam en Algérie. Docteur en droit, il est l'un des principaux chefs du front de libération nationale (FLN). Aït Ahmed démissionne du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et de tous les organismes du nouveau pouvoir lors de la crise de l'été 1962. En septembre 1963, il fonde le front des forces socialistes (FFS) qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique. Arrêté et condamné à mort en 1964, il s'évade de la prison d'El Harrach en mai 1966. Exilé en Suisse, il rentre en Algérie après les émeutes de 1988 mais quitte de nouveau son pays après l'assassinat du président, alors en exercice, Mohamed Boudiaf en 1992. Il reviendra à plusieurs reprises en Algérie, notamment à l'occasion du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération (1er novembre 1954). Premier engagement politique et début de la lutte armée À 16 ans, encore lycéen, il adhère au Parti du peuple algérien (PPA). Il devient, rapidement, le plus jeune membre du Comité central auquel il présente, en 1948, un rapport décisif sur les formes et la stratégie de la lutte armée pour l’indépendance. Lors du congrès clandestin du PPA tenu à Belcourt en 1947, il avait déjà préconisé la création d'une Organisation spéciale (OS) chargée de la formation des cadres militaires et de la mise en place d’un dispositif clandestin pour initier et développer la lutte armée. Désigné par le Comité central du PPA au Bureau politique, il se voit confié la direction de l'OS, en remplacement de Mohamed Belouizad, atteint de tuberculose. Durant deux ans, il a mis en place - à l’échelle nationale - les structures pour la formation politique et militaire pour mener à bien la guerre de libération. C’est dans ce contexte qu’il organise le hold-up de la poste d’Oran, qui permit, en mars 1949, de s’emparer d’une importante somme d’argent, sans effusion de sang. L’aile « légaliste » des instances dirigeantes du PPA-MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques), exclut pour « berbérisme » Aït Ahmed et porte Ahmed Ben Bella à la tête de l’OS, dont il était le responsable en Oranie. La découverte de l'OS par les services de renseignement français précipite la dissolution de l'OS. à suivre ... Electriquement, Citer Link to post Share on other sites
salmi 105 Posted August 30, 2007 Partager Posted August 30, 2007 C'est un homme dont le parcours est admirable certes, on ne peut pas lui dénier son statut de figure historique et de grand combatant. Mais à mon sens, il a fait des erreurs d'appréciation sur la crise que connait notre pays. Quand je lis ses interventions et quand je regarde toutes les actions et les innitiatives politiques qu'il a commises durand ses 15 dernières années, j'en viens à penser qu'il n'est animé que par le souci de nuire au hommes du régime. Car, même si à mon humble niveau je partage ses analyses sur la nature du régime algerien, je l'ai rarement trouvé constructif. En résumé, ce que je pense de cet homme est qu'il est souvent perspicace dans ses analyses, il a souvent raison lorsqu'il commente les agissements et orientations du régime, les intentions de celui-ci...Je pense que par le fait de sa longue et riche expérience, il possede un jugement et aussi une intuition qui lui permettent d'être théoriquement dans le mile...Mais selon moi, théoriquement seulement. En politique, il y a les déclarations, l'analyse, le commentaire, c'est-à-dire toute la littérature qu'on peut produire, et il y a les actions et les innitiatives politiques. Sur celles-là, j'avoue qu'Ait Ahmed m'a souvent troublé. Ses accointances avec les islamistes, ses appels à la communauté intérnationale pour un embargo sur l'algérie...Son attitude paternaliste vis-à-vis de la Kabylie... Citer Link to post Share on other sites
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