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Algérie :L’évasion fiscale ou la complicité de l’état ?


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Algérie :L’évasion fiscale ou la complicité de l’état ?

 

Les transactions en Algérie...

 

Si l'Algérie récupérait au moins l'impôt sur les richesses dont certains Algériens étalent au grand jour et qualifiées de "dons du ciel" qui tombaient exclusivement sur une gente proche du pouvoir. Le trésor public aurait ainsi certainement les moyens de financer un plan de création d'emplois qui pourrait être sans nul doute, capable de répondre aux attentes de milliers de chômeurs dans les rangs de la jeunesse algérienne. Cette jeunesse qui, à l’heure actuelle, est potentiellement beaucoup plus tentée dans le désespoir de figurer sur la liste de candidats à l'émigration clandestine qu’à envisager un avenir en Algérie et faire quelque chose d’utile pour servir son pays.

 

Sait-on que des milliers de jeunes Algériens se trouvent en France sans papiers ? Leur nombre avoisinerait le 1 million selon notre source et les perspectives de leurs régularisations se rétrécissent de jour en jour. A défaut de mariages ou de « faux mariages » qui ne marchent plus et la combine étant devenue plus difficile, ces émigrés connus sous le nom de « harragas » laissent alors se dérouler, du temps et du meilleur de leur vie, les 10 ans nécessaires pour obtenir automatiquement du droit issu des conventions algéro-françaises d'Evian, une résidence de 10 ans et son renouvellement.

 

A la préfecture de Bobigny, service des étrangers, un blog rapporte que la salle et les couloirs grouillent d'Algériens avec seuls documents à l’appui de leurs demandes de résidence, un pli d’attestations prouvant leur présence sur le sol français sur les périodes des 10 ans écoulées. Mais suite au bras de fer actuel dans les relations entre l’Algérie et la France et les coups portés de part et d'autre aux économies respectives, comme la paralysie partielle du port de Marseille due aux nouvelles dispositions complémentaires de la loi de finance en Algérie, la diplomatie française vient de signifier à l'état algérien son intention de mettre les Algériens, y compris ceux se trouvant sur le sol français, au même pied d'égalité avec les ressortissants d’autres nationalités.

 

L'Algérie doit s'attendre de ces probables dispositions, à un retour massif de jeunes Algériens au pays. Il est temps, et même urgent, pour notre pays de prendre la menace d’expulsion de milliers de citoyens au sérieux. Les Algériens n’ont pour patrie, que le pays qui les a vus naître.

 

Concernant l’économie algérienne, les analystes estiment l'évasion fiscale en Algérie, celle liée à l'apport des entités économiques privées et aux richesses de particuliers, qu’elle pouvait avoisiner le double de ce que les contribuables apportent maintenant au trésor public. Soit une économie souterraine parallèle et non déclarée de 50%. Ceci donne des dizaines de milliards de dinars capables de créer un second plan de développement national et absorber le chômage.

 

A notre sens, récupérer ces milliards n'est pas seulement l’une des solutions de l'emploi en Algérie, mais précisément : «LA SOLUTION ». Socialement, l'importance du volume de cette évasion sur les biens de l‘état est en mesure d'égaliser, sinon de surpasser celle espérée de l'appel aux entreprises étrangères d'investir en Algérie. Elle est même en mesure de créer beaucoup plus d'emplois.

 

Seulement, elle a besoin d'une décision politique révolutionnaire comme celle décidée au Portugal en 1974 dans le sillage de la Révolution des Œillets qui a permis à ce pays, jadis plus pauvre que l'Algérie, de rejoindre le niveau des pays européens et ce, en récupérant l'autorité de l'état sur l'économie parallèle qui avoisinait en ce moment dans ce pays les 80%, soit un taux en évasion fiscale égal. Mais en Algérie, qui pourrait être en mesure de prendre des décisions aussi importantes ? Bouteflika ? Que le Président de la République nous le démontre alors et cette page lui est soumise en tant que requête.

 

 

Les analystes estiment à 60% le taux de billets de banque circulant dans le pays hors contrôle bancaire. La machine à billets tourne à plein régime. Dans un communiqué, la Banque d’Algérie reconnaît officiellement l’ampleur des sorties et la faiblesse des rentrées de billets. En 2007-2008 par exemple, 154,638 milliards de dinars en billets neufs ont été mis en circulation pour parer à ce dysfonctionnement conduisant impérativement à la ruine de l’économie algérienne. Pour une seule injection de ses 154 milliards dans le circuit commercial, ce sont là, avec un taux moyen de TVA à 15%, quelques 23 milliards de dinars qui ont manqué au compte du trésor public. Soit ce qu’il faut pour embaucher quelques 160 000 chômeurs et les payer au SMIG pendant un an.

 

Comment peut-on faire face à l’évasion fiscale qui est, en volume, proportionnelle à la quantité de billets de banque circulant hors système bancaire ? Regardons ce qui se passe dans les banques elles-mêmes : il y a rareté et « punerie » de coffres-forts en location pour les particuliers dans les banques algériennes. Sait-on que renferment ces « banques dans les banques » hébergées et sécurisées par les institutions de l’État ? De l’argent qui sort et qui rentre bien par le portail de la banque mais cette dernière n’a aucun droit de regard, ni le pouvoir du contrôle sur cet argent que personne ne sait où il va et d’où il vient. Il y a dans ce système beaucoup trop de débilités fonctionnelles ! L’évasion fiscale serait-elle sous complicité et protection de l’État ?

 

D’un autre côté, il suffit que vous traitiez une grosse affaire avec un riche et que celui-ci vous doit de l’argent. Il vous le ramène ou il vous invite cordialement chez lui pour vous le remettre naturellement cash en billets de banque. Tous les riches d'Algérie possèdent des coffres-forts dans leurs villas, des trous masqués dans les murs, des tanières… enfin, des endroits privés où sont cachés à l'abri du fisc, des rangées de liasses de billets en monnaie locale et en devises, des tas de bijoux, des objets de valeur et même des lingots d'or...

 

Il y a aussi la méthode archaïque qui consiste à bourrer les oreillers, les polochons et les matelas en liasses de gros billets. Sans vouloir aller à l’insolite, cette façon de faire est très en usage en Algérie. Historiquement, la banque ne fait pas partie de la culture algérienne. Même, c’est une institution qui pratique l’usure du fait des taux d’intérêt qui en découlent des dépôts, et est donc vue religieusement, en contradiction avec le principe de l’islam qui interdit formellement le « riba ». C’est pour cela d’ailleurs que la banque dite « islamique » connaît un essor au moyen orient et récemment, en Europe !

 

Mais pour redresser la situation dans les normes et le respect du droit par tous, il faudrait remettre les billets de banque dans les banques et ce qui appartient à l’État et à la collectivité, comme par exemple, les taxes applicables aux transactions, au trésor public. Pour cela, il n’y a pas mille chemins : Il suffit de décider spontanément d’une décision et d'une date et changer les billets de banque. Ou, plus simple et plus léger, décider du changement des seuls billets de 1000 et 500 DA ! Ce coup aurait pour conséquence de révéler et mettre à jour de nouvelles fortunes et leurs propriétaires. Ce serait alors une incitation à la transparence et une bonne chose dont le pays en manque terriblement.

 

Ce qui est sûr, c’est que cette opération, peu coûteuse en moyens, est susceptible de multiplier les avoirs en banques et surtout, de doubler les recettes du trésor public, soit la capacité de l’état à couvrir, probablement, le double des investissements locaux et créer par conséquent, jusqu’au double d'emplois pour les Algériens.

 

Enfin, il y a le fait de construire la troisième grande mosquée après celles de la Mecque et de Médine et le minaret le plus haut du monde pour montrer et projeter l’image de l'Algérie en tant que pays musulman d'envergure...

 

Mais pour les citoyens que nous sommes, il y a plus simple : Projeter l'Algérie dans le monde en tant que pays de tout un peuple épanoui qui tire sa fierté et sa gloire de la justice sociale.

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