etoileadam 10 Posted November 11, 2009 Partager Posted November 11, 2009 Le 12 novembre 2008, l’Algérie sombrait dans une aventure politique et institutionnelle qui allait précipiter la nation dans l’instabilité, l’insécurité, la régression sociale, le marasme économique et le discrédit international. Le séisme provoqué par le viol de la constitution, il y a une année de cela, n’a pas fini de produire ses répliques éthiques et politiques. Inaudible et invisible sur la scène internationale, notre pays subit, à l’intérieur, les contrecoups de cette marginalisation dans une gestion opaque, incohérente et dévastatrice Le projet de loi de finances 2010 est un mauvais cache misère de l’improvisation, de la gabegie et de l’irresponsabilité qui illustrent la descente aux enfers du pays. Près des 2/3 du budget 2010 sont destinés à refinancer les projets mis en exécution en 2009. Les sommes colossales, supposées participer à l’effacement des dettes des agriculteurs en difficulté, se sont évaporées. Pendant ce temps, les petites entreprises agricoles, lancées par de jeunes fellahs souffrent de manque de suivi et de soutien financier et périclitent à plus de 70%. La réconciliation nationale, dont on nous avait vanté les résultats par anticipation, continue, au delà d’un coût humain insupportable, de grever le budget de l’Etat. Plus de 49 milliards de dinars seront consommés par l’entretien de la garde communale alors que moins de 23 milliards sont dédiés « au nouveau système de rémunération de la fonction publique réservé aux agents des collectivités locales ». La vie culturelle a été stérilisée et la crise sociale affecte la quasi totalité de notre société. Pendant ce temps,et comme cela se passe souvent dans les phases terminales des systèmes politiques déclinants, le régime se ferme et se raidit. Pour traiter les dossiers des harraga, le régime n’a rien trouvé de mieux que d’alourdir la sanction pénale de la sortie du territoire national. Pour assurer la quiétude des citoyens, on prévoit encore un recrutement de 16000 agents au lieu de traiter en amont la désespérance et la malvie de la jeunesse. Les scandales financiers rythment la vie publique sans que les ténors du régime ne soient inquiétés. Aucune information ne filtre sur le devenir de nos capitaux déposés à l’étranger et l’impact de la crise financière sur ces derniers. La bonne gouvernance et la stratégie de développement par une économie de production étant reniées, l’écrasante majorité de notre peuple survit par les miettes abandonnées par l’économie de rente. Les sources les plus optimistes donnent deux à trois décennies de sursis avant le tarissement de nos réserves en hydrocarbures. Si l’égarement actuel perdure, c’est le destin national qui sera hypothéqué. ....................................... ............................... Enregistrer les épreuves nationales dans la mémoire collective est plus qu’une nécessaire et légitime commémoration. C’est un acte de foi et de ferveur pour la patrie. Le groupe parlementaire du RCD Alger, le 11/11/09 Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.