DzadLane 10 Posted June 23, 2007 Partager Posted June 23, 2007 Une proposition de loi a été votée par le Sénat Les Américains veulent ester en justice l’OPEP Source : Youcef Salami, La Tribune du 23 juin 2007 Une proposition de loi du Sénat américain contre l’OPEP. Si elle passait, elle permettrait à l’administration Bush d’ester en justice des Etats membres de l’Organisation pétrolière «pour manipulation des prix» du pétrole. Une proposition similaire, incluse dans une nouvelle loi sur l’énergie, a été lancée en 2005. Mais sans succès. L’an dernier, la commission des affaires judiciaires du Congres avait, de son côté, adopté un projet de loi visant à empêcher la manipulation de l’offre du pétrole. Ce texte habilite la Commission du commerce (FTC) à poursuivre des sociétés pour «hausse abusive des prix», et permettrait de lancer des poursuites antitrust contre des pays de l’OPEP «impliqués dans le gonflement» des prix. L’OPEP en réunion, jeudi dernier à Vienne avec l’Union européenne, a réagi à cette proposition. Le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, le Libyen Abdallah El Badri*, s’est montré prudent et serein face à une menace américaine de poursuites contre des pays de l’Organisation. Il a eu cette phrase : il faudra «voir et attendre» comment va se développer une proposition de loi qui vient d’être votée par le Sénat américain. El Badri a émis quelques doutes sur l’efficacité d’une telle proposition. Et d’expliquer : si l’objectif est de réduire les prix, cet objectif «ne sera pas atteint». Les opposants à la loi en question aux Etats-Unis craignent que les pays OPEP ne ferment leurs robinets de brut pour protester contre ce genre de politique. Reste que le prix de l’essence, qui avoisine un niveau record de trois dollars le gallon, est «un enjeu important» dans l’actuelle campagne électorale aux Etats-Unis. Avec les Etats-Unis, tout comme avec l’UE, l’OPEP veut instaurer un dialogue permanent au sujet des prix du pétrole. Et la réunion de jeudi dernier s’inscrit dans ce cadre. Elle a permis aux Européens et aux Etats membres de dresser un premier constat : le niveau, certes, «élevé des prix du pétrole actuellement». Mais l’UE semble rassurée, comme l’a souligné le ministre allemand de l’Economie : «Nous allons pouvoir rentrer rassurés, nous n’avons aucun doute qu’en cas de rupture subite de l’approvisionnement, l’OPEP fera le nécessaire.» Michael Glos représentait la présidence allemande semestrielle de l’Union européenne à cette réunion. L’OPEP a réaffirmé son engagement à assurer des fondements sains pour l’approvisionnement «à tous moments et d’offrir un niveau adéquat de capacité non utilisée pour le bénéfice de tout le monde». Son secrétaire général a réaffirmé «l’attachement de l’OPEP» à des prix raisonnables, sans toutefois avancer de chiffre. Interrogé sur le prix actuel du baril de brut à 70 dollars, Badri a dit : «Je ne veux pas donner de chiffre, mais chacun sait ce que signifie un prix raisonnable.» Selon le commissaire européen à l’Energie, Andris Piebalgs, «le pire ennemi reste la volatilité des prix». Cependant, ce sont les raffineries qui «posent problème actuellement, en particulier aux Etats-Unis où elles ne tournent pas à leur pleine capacité», a-t-il ajouté. L’Union européenne et l’OPEP ont convenu de «continuer à surveiller» les développements sur le marché du pétrole et d’agir si nécessaire. Les tensions actuelles sur le marché du brut ont des raisons géopolitiques, financières et saisonnières avec le début de l’été, période de grande consommation d’essence, surtout aux Etats-Unis, ont rappelé les participants à cette réunion de Vienne. Concernant les projets européens de réduction de la consommation d’énergies fossiles au profit des biocarburants d’ici 2030, Gloss a expliqué que l’UE avait voulu donner l’exemple en matière de lutte contre le changement climatique. «Cela doit servir à l’environnement et n’est pas dirigé contre les pays producteurs de pétrole», a-t-il insisté. L’Organisation pétrolière, de son côté, a souligné qu’elle se souciait aussi du changement climatique, mais qu’il fallait comprendre que la production de cette matière première fossile qu’est le pétrole est la «seule source de revenus» dans les Etats membres. Au-delà de la volatilité des cours du pétrole, le marché européen de l’énergie n’est pas exempt de pesanteurs aléatoires, notamment en termes d’approvisionnements. Les Européens craignent que ne se reproduisent les péripéties qu’ils ont vécues l’année dernière avec la fédération de Russie quand celle-ci a diminué la pression dans les pipes qui alimentent en gaz naturel le Vieux Continent. Au niveau de l’UE, l’ouverture des marchés de l’énergie diffère cependant d’un pays à un autre. Le marché espagnol, par exemple, est réputé hermétique. Aujourd’hui, l’Algérie, un des principaux fournisseurs en gaz de l’Espagne, y est confrontée à un ensemble de problèmes. Les autorités ibériques lui ont imposé un volume limitatif à exporter sur leur marché. Une décision que l’Algérie a rejetée, et a déposé, il y une quinzaine de jours, un recours auprès de la commission espagnole de l’Energie. L’Algérie devait exporter trois milliards de mètres cubes de gaz, parce qu’elle dispose d’une portion en actions confortable dans le Medgaz. ______ Notes : Abdallah El Badri, Secrétaire Général de l'OPEP Electriquement, Citer Link to post Share on other sites
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