Guest GlamourDZ Posted January 5, 2007 Partager Posted January 5, 2007 Voeux Mes meilleurs voeux pour que sorte bladi de cette phase d’incertitude. Puisse la nouvelle année souligner la vieillesse de la classe politique et remettre le bled, géré pendant un demi-siècle par les mêmes, entre les mains des 75% de jeunes et que s’accélère le divorce sociologique. Nos voeux pour que s’aperçoivent ceux qui ont eu le mérite de libérer le bled, de leur incapacité à le construire. Qu’ils reconnaissent que, pour eux, le pouvoir n’est pas un moyen de servir un quelconque projet, mais une finalité. Qu’ils n’ont ni programme ni vision. Qu’ils ont passé leur demi-siècle aux commandes de ce bled à se méfier de tout et de tous. A régler des comptes à tout et à tous. De faire appel à l’Histoire pour nous raconter des histoires. A dire une chose et son contraire. Puisse la nouvelle année mettre à nu l’incohérence qui règne actuellement et faire aboutir au moins une réforme: la réforme du personnel politique. Mes voeux pour que s’arrête la répression systématique de l’opposition, des syndicats autonomes, de la presse, de la justice. Mes souhaits, pour le Nouvel An, seraient que l’on n’utilise plus la justice et le fisc comme instruments de répression. Que la corruption, institutionnalisée depuis des lustres, soit un mauvais souvenir en 2007. Que l’arbitraire politique, qui a tout le temps gangrené la gestion économique, In Chaallah, n’aura plus droit de cité. Bonne année donc pour la loi de finances établie sur la base d’un baril à «presque oualou dollar», quand il frôle les soixante dollars. Bonne année pour les bureaux d’études qui sont payés pour la mise à niveau des entreprises à privatiser. Meilleurs voeux pour les travailleurs qui l’ont compris, qui relèvent les défis et qui, avec les moyens du bord, à défaut de mise à niveau, préfèrent parler de «mise à nif-haut». El-Guellil quotidien d'Oran Citer Link to post Share on other sites
Guest E4i Posted January 5, 2007 Partager Posted January 5, 2007 Amin, amin et encore amin ;) Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 5, 2007 Partager Posted January 5, 2007 Faim mot de l’histoire On n’arrête pas de se demander pourquoi toutes ces peaux de banane jonchent les couloirs des hautes sphères. Qui de nous ne s’est pas demandé pourquoi des amis de longue date peuvent s’entre-tuer pour une promotion, une place au soleil? Dans un même parti, des types qui défendent les mêmes idées, magouillent et chacun veut être au sommet. Si ce n’est pas la députation, c’est le sénat. Si ce n’est pas la mairie, c’est l’assemblée de wilaya. El guirra est partout. Qui sera le président de tel syndicat? Qui sera nommé à la tête de telle entreprise? C’est en lisant cette fable adaptée de sieur De La Fontaine, que j’ai un peu compris. On l’appellera le «corbeau et la gnina». Le corbeau sur un arbre était perché à ne rien faire toute la journée. Un lapin, ou une gnina, voyant ainsi le ghrab, l’interpelle et lui dit aussitôt: «moi aussi comme toi, puis-je m’asseoir et ne rien faire du matin jusqu’au soir?» Le corbeau lui répond de sa branche: «Bien sûr, amie à la queue blanche, je ne vois pas qui pourrait empêcher le repos de la sorte recherché». Blanche gnina s’asseoit alors parterre, et sous l’arbre, reste à ne rien faire; tant et si bien qu’un renard affamé, voyant ainsi le lapin somnoler, s’approcha du rongeur en silence, et d’une bouchée en fit sa pitance. Moralité: pour rester ainsi à ne rien faire, il vaut mieux être haut placé. Il y va ainsi de nous autres. «Moi je trime toute la journée, pour que les autres la mangent bel messak, alors je ne vois pas pourquoi je m’épuise à l’œuvre». C’est valable dans tous les domaines. Ainsi, on s’est tous retrouvé assis sous la lumière des torchères, à somnoler et à nous raconter des histoires, jusqu’au jour où, épuisés par la famine, on se réveillera rampants. Par El-Guellil le quotidien d'Oran Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 6, 2007 Partager Posted January 6, 2007 Les enfumés Au début, c’était pour faire comme les grands. Une petite jebda par là, deux taffes et se rincer tout de suite la bouche. La première prise complètement, sans tousser, car ça faisait pas « rajel ». Une deuxième et il fallait avaler la fumée. Et, taffe sur taffe, go l’accélérateur, c’est le teuf-teuf. Une, deux, trois, une quatrième, je ne vais pas vous l’apprendre, vous le savez bien vous-même, on met le paquet. Un paquet en temps normal. Plus, quand on fait la fête. On fait la fête à son budget en détruisant sa santé. Trou dans le budget en attendant d’autres trous, on étouffe. Ras-le bol ! Demain je m’arrête. Je finis celui-là et promis, c’est le dernier, Kmi, kmi. Garrou après garrou. Vous changez de marque, celle-là était trop forte. Des brunes, vous passez aux blondes, vous changez de maîtresses. Promis, barkani. Mais, quand vous voulez faire le pas, pour cesser de consommer cette drogue, vous apprenez, devant la difficulté rencontrée, qu’il y a des additifs dans le tabac pour vous rendre accro justement. Les gouvernements le savent ! Mais ils n’interdisent pas la fabrication, ni la distribution des produits de la mort. Au nom de quoi ? de faire rentrer de l’argent dans les caisses. Les Zimpots. Et avec cet argent, on offre un petit budget aux services de la santé pour développer des campagnes anti-tabac. Elles fleurissent. Que de lâcheté, on vous intoxique et ensuite on vous interdit de vous intoxiquer, tout en espérant qu’il n’y ait pas trop de personnes qui s’arrêtent de fumer, vous rendez-vous compte du manque à gagner ? Et si au lieu d’interdire la cigarette dans les lieux publics, on l’interdisait tout simplement ? El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 8, 2007 Partager Posted January 8, 2007 Morda Après l’obligation de présenter les notices de votre doua et autres trouvailles typiques de chez nous, il vous sera bientôt interdit de vous faire rembourser par la sécurité sociale. Pourquoi pas ? Car la sécurité sociale, la Cnas, est plus soucieuse de son budget que du vôtre. Le vôtre, il est juste bon pour payer les cotisations. « Caisse que c’est que cette histoire encore ? Il n’arrête pas de chercher des poux sur les têtes de nos penseurs, cet empêcheur de tourner en rond ! », dira l’un. « C’est un empêcheur d’être tourné en bourrique », dira l’autre. Qu’à cela ne tienne. Dorénavant el morda, ces trafiquants notoires, n’ont qu’à bien se tenir. Fi la Cnas, mergou, que c’est à cause de nous que les dépenses de remboursement des produits pharmaceutiques ont atteint la somme de 40 milliards de dinars, à l’échelle nationale, l’année passée. Bien entendu ness la Cnas ne soufflent mot sur la valeur des cotisations annuelles qu’ils perçoivent. Ce n’est pas notre affaire. Amala yal morda, si votre ordonnance dépasse une certaine somme, elle doit être soumise à l’avis du contrôle médical. Il peut donner son accord immédiat, ou émettre immédiatement un avis défavorable. Déjà, avant, pour se faire rembourser, c’était la crasse à la Cnas. Tu pouvais attendre des semaines, des mois, de quoi rendre malade le moins souffrant, alors aujourd’hui... vous avez intérêt à faire des alliances avec ces médecins-conseils. C’est pour lutter contre la fraude nous disent-ils. Laquelle fraude ? La nôtre ou la leur ? C’est au fait une arnaque sur ordonnance. C’est une manière assez subtile de retarder au maximum les remboursements et permettre ainsi à cette caisse de disposer de notre fric pour d’autres missions. Bien entendu cette procédure découragera aussi ceux qui, relativement, peuvent se passer du remboursement des frais de médicaments, et ceux qui ne disposent pas d’une demi-journée chômée-payée pour faire la queue devant les guichets et le contrôle médical. C’est tout bénéfice pour la tirelire de la caisse ? Les cotisants, ceux qui sont dans le besoin... bof, l’essentiel pour nos assureurs est de débusquer les cocotisants... Cotisants unissons-nous ! Demandons à cette caisse qui n’existe que grâce à nous de nous rembourser toutes nos cotisations, et qu’on en finisse ! Cette goutte a fait déborder «le caisse». El-Guellil le quotidien d'Oran Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 9, 2007 Partager Posted January 9, 2007 Bonheur Il y a des moments où, à l’occasion d’une rencontre entre copains, on souhaiterait refaire le monde ou à défaut se poser des questions essentielles - pour ne pas dire existentielles - auxquelles l’on n’a pas, d’habitude, une minute à consacrer. C’est que l’on a une vie à mener tout de même et peu de temps à perdre avec ce genre de questions qui suffit à nos rejetons quand ils passent le bac qui doit les mener à l’université d’où ils doivent sortir chômeurs. Sauf que voilà ! Un jour, ce genre de questions stupides, et dont on se demande nécessairement si elles ont une réponse, nous saute à la figure. Et puis, mince ! C’est quoi le bonheur ? Vous le savez, vous ? A question simple, méthode simple. Faisons donc appel à notre compagnon de toujours, tout du moins depuis que nous avons appris à lire et à écrire: le dictionnaire. Le bonheur viendrait de bon et de heur, le présage. Malheur étant son contraire. Jusque-là, tout va bien. C’est clair. La première définition du bonheur est la suivante: «Circonstance favorable qui amène le succès, la réussite d’une action, d’une entreprise, etc.» Exemple: nous avons eu le bonheur de trouver le soleil dès notre arrivée à... Toujours sur notre faim, nous passons à la définition suivante: «Etat de pleine et entière satisfaction». Exemple: quel bonheur de vous retrouver en excellente santé ! Nous aussi on est contents mais cela ne fait pas avancer notre schmilblik. Du coup, on ne peut pas dire que c’est «la pleine satisfaction» qui nous envahit ! Troisième définition: «Au petit bonheur, au hasard, n’importe comment». Quoi ? Qu’est-ce que cela veut dire ? «Au hasard, n’importe comment» ? Cela veut-il dire qu’il va nous tomber dessus par hasard ? Ah bah, depuis le temps que l’on attend, il ferait bien de se dépêcher... Quatrième définition: oualou ! Nous voilà bien avancés ! La vie, cependant, nous enseigne que le bonheur n’est pas si durable et on n’atteint pas si facilement la plénitude. Quant à la satisfaction, on n’a qu’à regarder autour de soi et d’entendre les propos de nos prochains pour voir combien il y a d’insatisfaits et de mécontents. Est-ce à dire qu’ils ne sont jamais heureux ? Quand on n’a besoin que de peu de chose, un rien suffit, et quand un rien suffit, on n’a pas besoin de grand-chose. Le grand obstacle au bonheur, c’est de s’attendre à un trop grand bonheur. Rêvons donc avec modération et arrêtons de vouloir construire le bonheur selon les messages publicitaires. El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 13, 2007 Partager Posted January 13, 2007 La relance Rappeler des choses qu’on a écrites, il y a quelques années, ne fait de mal à personne. Celui qui paye ses dettes s’enrichit. Notre ministre des soualda n’arrête pas de mettre les mains dans le coffre pour régler les dettes contractées auprès des grandes puissances, qui nous ont boudés, un certain temps, et qui renouent leurs amitiés avec la manne pétrolière. Cette argent aurait pu servir à la réforme économique, mais une réforme avec des outils et des hommes réformés... Il est question d’abord de relancer les équipes de sport. Une bonne cagnotte est mise à leur disposition pour redorer le blason terni par les années. Les coureurs de fonds, plus aguerris aux magouilles bancaires sauront être des plus performants, on comptera sur eux pour battre tous les records de transactions honnêtement frauduleuses, à fond les caisses. Belle équipe en vue que celle qui sera engagée dans le relais. Celle-là est déjà prête. Depuis l’indépendance, elle n’arrête pas de se passer le témoin. Vous me direz qu’elle est vieillissante. Oh que non, le relais se pratique en famille. La descendance, et que dégringole le reste. L’essentiel est de bien saisir le témoin, quitte à faire appel aux faux témoins, et continuer la «kourse au koursi». Pas de soucis pour la gymnastique. Avec le pouvoir d’achat qui ne cesse de s’éroder, et les fins de mois difficiles qui commencent le premier de chaque mois, les ménagères et pères de famille, quotidiennement, sont à faire toute une gymnastique pour une popote aléatoire. Nous aurons donc la chance d’engager une équipe féminine et l’autre masculine. Ainsi nous assurerons la première marche du podium des sous-alimentés. Bof, l’escrime c’est pas très dur. Le sectionneur national aura l’embarras du choix. Avec tous les zombies qui circulent sioufa en mains, en plein jour, sans que cela ne semble déranger... Pour le marathon, c’est tout le peuple qu’on n’arrête pas de faire courir, toute cette population qu’on n’a pas fini de faire marcher. El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 16, 2007 Partager Posted January 16, 2007 Profils Dans cet immense édifice qui fait dans la vente de la culture, il y a les cadres. Un statut à vouvoyer, les élus de l’ère, élus de la chance d’appartenir à une famille qui tient les rênes. Ils s’y croient. Se prennent au sérieux, ne font rien de sérieux, mais ils se la jouent. C’est fou comme ils se la jouent. Ils ne cessent de changer de cravates. De parler à voix grave dans un registre aigu. Toute la journée ça ne fait que commander, commander, ils n’arrêtent pas de commander des boissons fraîches, des cafés, à leurs secrétaires. Celles-là, elles font semblant de travailler dans ce bureau aquarium où nagent d’autres secrétaires. Elles tapotent sur leurs claviers au rythme de la «machitude» du chewing-gum sous leurs dents. Si leur matériel est plus sophistiqué, leur métier n’a pas évolué depuis des ans. Idirou ce qu’on leur dit de faire, tout en se plaignant pendant les pauses, qui durent des heures, d’un travail sacrément harassant. Leur comportement est le même, qu’elles soient d’ici ou d’ailleurs. Voilà une classe qui peut être à l’origine de «l’internationale secrétarienne». Elles fabriquent des documents, collent leurs langues bien chargées sur des timbres qui n’ont rien demandé et bien sûr répondent au téléphone: «Oui, vous êtes bien chez la katiba du moudir, c’est de la part de qui «silteplé»? Je vais voir siléla !... Désolé khouya, il n’est pas encore rentré... A quelle heure? Je ne sais pas!». L’autre appareil se met à sonner, elle se saisit du combiné né de la dernière technologie: «Allo Zoubida? Ne coupe pas yal Kbida». Elle reprend le premier. «Ah non, l’après-midi il est en réunion et demain il sera en déplacement... Quoi son numéro direct... Ça va pas non?» Elle pense détenir de sacrés secrets, ceux du patron et fait des mystères de tout et de rien. Elle coupe pour reprendre la Zoubida la Kbida. Elle passera en revue tous les feuilletons de toutes les chaînes zarabes et zarbi jusqu’à ce que «Otitophone» s’en suive. Elles sont comme chaque Algérien, elles ont un avis sur tout, mais on s’en passerait bien. Certaines ont échoué là par un mauvais hasard, mais d’autres sont fières de faire ou d’avoir fait carrière. Elles ne regrettent qu’une chose, leurs fesses qu’elles ont écrasées à force d’être trop assises. El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest whiskas Posted January 16, 2007 Partager Posted January 16, 2007 je fous quoi dans l'histoire moi je demande les droit au non de totu les zoubida et ex zoubida:mad: Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 17, 2007 Partager Posted January 17, 2007 Qui peut ? Qui peut nous dire pourquoi le foot national ne va pas ? Il se trouve sans doute des centaines de spécialistes formés dans nos grands instituts qui peuvent en disserter pendant des heures, si ce n’est des jours. Mon voisin le vieux retraité, qui n’a rien compris au problème palestinien, nous disait que c’est à cause du foncier que le foot a dégringolé. Dans le temps, on s’était tous mis à rire comme des fous. Qu’est-ce qu’il a à voir le foncier fel kora ? Son explication était fort simple. Dans tous les quartiers, à proximité de chaque houma, il y avait un terrain vague, où nous tous, enfants que nous étions, avions taquiné la babale. Tous les grands qui ont fait le bonheur de notre sport roi y sont passés. Depuis que nos villes sont devenues des lots à bâtir et des coopératives à distribuer, il ne reste plus que l’asphalte à nos jeunots. Aujourd’hui, on peut ramener le plus grand entraîneur du monde, c’est juste de l’argent jeté par les fenêtres. Il serait préférable, disait ce même voisin, qui n’a toujours rien compris au problème palestinien, d’arrêter les frais et de prévoir des terrains au niveau de chaque école, collège et lycée pour espérer dynamiser l’éducation physique dans les établissements scolaires et, par là même, espérer cultiver une graine d’artistes pour les futures équipes nationales. Filamiric, les églises de quartier se transforment en terrains de basket les après-midi pour accueillir les jeunes et moins jeunes. Le résultat, on le connaît. Qui peut nous expliquer pourquoi l’urbanisme ne va pas ? Qui peut nous dire pourquoi nous sommes devenus les derniers de la culture ? Pourquoi les salles de cinéma ont été transformées en quatre-saisons ou en salles obscures pour des projections «vidéo et bas»? Qui peut nous dire pourquoi les milliards investis pour faire la fête ne sont pas investis dans l’action culturelle profonde ? Celle qui commence au sein de l’école. Celle qui fera d’Alger la capitale éternelle de la culture et non de l’acculture. El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 18, 2007 Partager Posted January 18, 2007 L’utile et le non Pourquoi donc continuer à former des économistes dans ces universités où les économistes-enseignants, enseignent parce qu’ils n’ont rien trouvé d’autre à faire. Aucun autre débouché. Bouché partout. C’est donc qu’ils ne servent à rien les économistes. Contrairement aux médecins ou aux infirmières, contrairement à mes potes spécialistes et chirurgiens qui bossent dur, les sociologues ne servent à rien. Si ce n’est à faire des approches critiques sur la sauciologie nationale: qui bouffe quoi, pourquoi et comment? Faire des livres, les exposer au salon de la littérature, une fois l’an, et crier au conflit de génération. Oui ça ne sert à rien un sociologue dans une société qui ne sait pas quel modèle de ghachi elle veut fabriquer. Oui ça ne sert à rien un coconomiste dans un grand tube digestif qui n’arrête pas de compter ses réserves de change et dont la vie dépend de la bourse au pétrole et du prix du baril. Un pays masrane kbir qui ne vit que des richesses de son sous-sol. Dans d’autres bouldène c’est le peuple qui est la richesse, car il crée la richesse. Nos sauciologues conseillers des «sources autorisées», savent que la meilleure richesse c’est le peuple. Leur trouvaille serait de mettre le peuple au sous-sol afin de pérenniser la richesse. Ainsi, grâce aux conseils avérés des sauciologues, les échonomistes auront toujours du pain sur la planche. Ils se devront de proposer les meilleures ficelles et faire de sorte que la sauciologie nationale, le tèghmess, ne finissent pas en guerre civile. Qu’il soit équitable. Chacun sa part selon l’appartenance de chacun à un club, une ville, un douar ou une secte ou à un rapport de force. Qui disait donc que, contrairement aux éboueurs, aux pompiers, aux institutrices, aux chanteurs des rues, aux conducteurs de trains, les économistes ne servaient à rien? Si ce n’est parfois à conseiller de sombres politiques économiques à mener pour ne pas sombrer trop vite. El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest E4i Posted January 18, 2007 Partager Posted January 18, 2007 la sauciologie nationale: qui bouffe quoi, pourquoi et comment? Ca pourra interressé l'industrie de la sauce :D El Guellil, fidèle à lui même. Merci Glamy ;) PS : Chouette mes zolis smileys sont revenus Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 22, 2007 Partager Posted January 22, 2007 Tabtab Il n’a pas trouvé les mots pour lui dire à cet enfant, qui n’arrête pas de poser des questions, que sa vie va bientôt croiser la fin du pétrole, du gaz, du fioul, de la génération historique, et ceux de pas mal de figurants qui tournoient, parasites de tous bords. Comment lui dire que seules ses études le sauveraient et lui permettraient de mener une vie décente. Que c’est la seule condition pour une existence confortable, utile à la société et sans problèmes. «Cette vie ma kène oualou bouya, chouf, rappelle-toi du tsunami, des volcans, des nuées ardentes, des tremblements de terre. Rappelle-toi cette ville fel maricaine, la Louisiane, engloutie à cause de l’effet de serre et de tous ces gens qui votent pour des cons ou oublient de le faire. Combien de temps bouya, on va se raconter des histoires? Tu sais mieux que moi que dans ce bled il n’y a de l’avenir que pour ceux qui se sont inscrits dans le passé. Que cette situation va se pérenniser jusqu’à la fin des fins. Qu’une slala va remplacer une autre slala et que toutes les lois sont faites sur mesure pour quelques-uns. Le pouvoir prochain et les prochains pouvoirs vont être faits par le pouvoir de l’argent et l’argent pour l’instant leur appartient. Ils le lègueront à leurs enfants et ainsi de suite. Tab-tab bouya tabtab. Avec ton honnêteté tu as même refusé de régler tes papiers d’ancien... Et tu nous fais vivre avec ta retraite et beaucoup d’histoires de nationalisme. Ils seront plus nationalistes que toi quand ils pourront, demain, passer à la télé lors d’un téléthon et offrir des chèques pour la construction d’un édifice. Tab-tab bouya tabtab». Il tabtab, le vieux retraité frappe doucement à la porte de l’administration pour se plaindre d’une erreur de facturation... Il est reçu comme un rien...» Allo l’appariteur, chkoun a laissé monté cet énergumène? Tu sais très bien que ce n’est pas jour de réception». El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 25, 2007 Partager Posted January 25, 2007 Zerda C’est une «bête féroce» qui mène la danse, aidée en cela par des glaïliya et des âmes perdues. Utiliser la barbarie pour éradiquer la barbarie, c’est encore de la barbarie... La dictature et le crime contre l’humanité sont en expansion constante et ont encore de beaux jours devant eux: ils se répandent comme une maladie vénérienne, comme un cancer rongeant la terre dont les métastases changent de noms au gré des ères. On croit éliminer la barbarie en éliminant un dictateur. Mais au fait, à l’heure de la mort de Saddam, où sont passés tous ses complices occidentaux ? Car la plupart de ses crimes ont été commis sous assistance logistique des pays développés. C’est drôle comme on a du mal à s’en souvenir ! Il a été probablement prouvé que Saddam a gazé des centaines de personnes. On veut bien. Tuons-le donc ! Mais que devrons-nous faire de ceux qui ont été à l’origine de l’embargo qui fit mourir par manque de soins plus d’un million d’enfants irakiens ? Saddam n’a pu mener ses guerres et ses massacres de masse que grâce aux armes, munitions, bombes, avions, chars, blindés, produits chimiques, missiles, radars... fournis par de distingués vendeurs de mort, à la panse bien tendue, qui aujourd’hui coulent des jours heureux, gavés comme des khanazir, dans des suites grand luxe pour ordures. Le monde occidental, grâce au fric tassé, massé, placé par les zarbis du pétrole, a laissé se perpétrer conflits et massacres en Irak durant plus de vingt ans parce que cela servait leurs intérêts géopolitiques, tout en leur rapportant des tonnes de fric. Et croyez les sages, c’est une drôle de zerda qui se cuisine pour être servie derrière les brillants palais des émirs. Le temps nous le dira, car aujourd’hui, la folie des hommes n’est même plus humaine. El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 31, 2007 Partager Posted January 31, 2007 Les hôtes . Après avoir sucé le sang de la terre de Mouloud Feraoun, «nos» vampires, profitant d’une météo de brouillard nocturne, s’envolèrent à bord de leur «Airwas» et finirent par atterrir suite à un chanceux hasard! au pays du comte Dracula, pour se terrer dans une des caves de son château, dominés et damnés par l’horrible peur d’être brûlés par le croissant «rouge» ou le soleil numide!? Dans cette «démon-craché», aucune de ces fameuses ONG «engagées», qui crurent assister aux classiques spectacles de la tragédie shakespearienne, s’amusaient, avant «la fin de mandat» imposée par le 11 septembre 2001, à se demander «légitimement» qui tuait qui? Tout en servant de refuge et de base arrière au premier «qui»..., ne s’est manifesté? Peut-on renvoyer la balle en demandant, pourquoi ces dernières, égarées dans le labyrinthe de «leurs» lois, diffusent actuellement le silence radio au sujet de leur «brume» qui couvre nos chauves-souris migrateurs...? Le lendemain du «révolutionnaire» automne 2001, toute la plante s’est réveillée de son hibernation et nous a «compris» et a même «convoité» notre savoir-faire inspiré de l’expérience de notre sanglant quotidien, pour une lutte contre les risques du terrorisme reconnu «enfin!» comme phénomène qui n’a pas de frontière. Faut-il espérer un Septembre corruptible, afin que les samouraïs d’Eliot Ness soient ressuscités pour une main de fer dans des gants onusiens !? Au demeurant, Jugurtha continue, avec abnégation, sa noble et historique lutte désinfectante pour refléter, à travers les échantillons de Blida et parallèlement ceux de l’écran géant d’Oran, une image tellement nette que ces fameux «invisibles», dont faisait allusion sans cesse «le liquidateur», finiront par devenir transparents et s’anéantiront dans un sort semblable à celui réservé aux envahisseurs par David Vincent..! En révolutionnaire à l’étendard, éternellement levé contre des «cons» «quêtes», depuis les phéniciens jusqu’à nos «bienfaiteurs», que Khalfaoui de Saïda appelle « ces hôtes du «second Khalifa». » El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted January 31, 2007 Partager Posted January 31, 2007 Je le trouve super le style dans le dernier post :04: Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted February 1, 2007 Partager Posted February 1, 2007 Conseil de sage . Il a fallu que ça tombe sur lui. Encore une fois. Un tirage au sort et c’est lui qui doit reporter son congé à plus tard. Point de vacances en été, cette année. Ni en hiver d’ailleurs. C’est la faute à pas de chance. Elle semble le poursuivre sans relâche. Le matin, déjà, il a eu un avant-goût. En prenant son petit déjeuner, il renverse sur son pantalon neuf la tasse de café. Obligé donc de se changer à la va-vite... En allant travailler, il loupe le bus. Le second ne marque même pas l’arrêt. Depuis la nouvelle organisation des transports... par ceux qui ne circulent que dans des voitures... bonjour la pagaille. Arrivé au boulot, une heure en retard, il rate une marche et le voilà étalé de tout son long... ça n’arrive qu’à moi, dit-il. En se relevant c’est tout le secrétariat qui... Bref, ce n’est pas sa journée! Et s’il ne s’agissait pas de loi du hasard, mais de langage du corps? Car ces petits accidents peuvent parfaitement s’expliquer par un manque d’attention, une baisse de concentration... Ceux-ci peuvent, par exemple, être liés à une trop grande fatigue accumulée qui se traduit immanquablement par des problèmes de vigilance. Surtout, ne négligez pas ces petits détails qui se manifestent de mille et une façons et qui peuvent vous alerter sur votre état de santé. Voilà le conseil avisé du docteur. Mais comment y arriver quand la quotidienneté n’arrête pas de nous faire violence. Quand les journaux n’arrêtent pas de nous rapporter les affaires des grosses pontes et leurs milliards d’insultes en dinars et en devises, qu’ils nous lancent en pleine gueule. La BCIA et les BCIA à venir. Khalifa et ses clones. C’est un feuilleton qui risque de durer des mois. Des années, peut-être. Pourquoi ne pas leur pardonner à tous. Les laisser blanchir l’argent. Le remettre en circulation. Nous donner le temps d’oublier l’origine de leurs fortunes. Ça c’est bien fait pour d’autres qui, en plus d’avoir voler, ont tué. El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted February 5, 2007 Partager Posted February 5, 2007 Dégénération future . Et si l’on causait, aujourd’hui, de ces riens qui font beaucoup. Ces riens de tous les jours que l’on voit sans regarder ? La façade du centre de rééducation, c’est-à-dire la prison d’Oran, est mieux entretenue que la façade du lycée Ben Badis qui se trouve sur le même axe. Il y a plus de parents et proches aux portes de la prison pour s’enquérir de la situation de leurs enfants dans cet établissement que devant l’établissement scolaire. On a décidé de refaire la façade au musée Ahmed Zabana, un ravalement et quelques retouches pour le rendre plus accueillant et le fermer entre midi et quatorze heures, les jours fériés et les chômés payés. C’est-à-dire qu’un Algérien normal qui travaille n’aura jamais l’occasion de le visiter. Mais c’est déjà bien qu’on pense à la façade. D’après les mauvaises langues qui généralement sont appelées « sources bien informées », les oeuvres d’art qui se trouvent à l’intérieur de ce musée, dont on refait la façade, ne sont pas assurées. Si jamais elles disparaissent klana boby. Et ce n’est pas la façade qui dédommagera le fassaide. Mais la façade, c’est déjà bien. Au moins les vendeurs de tout et de rien qui ont opté pour le parvis du musée comme étalage à leurs cages d’oiseaux commerceront dans la propreté. Plus bas, de drôles d’oiseaux proposent les derniers cris des téléphones portables, tout neufs et même ceux acquis à l’arraché malgré les cris de leurs propriétaires. Ce sont des centaines de jeunes qui obstruent l’accès à la banque voisine défiant services d’ordre et ordres de services. Ils doivent bien travaillez ces jeunes diriez-vous ! Mzia que le papa de la nation pense à notre place. L’argent du pétrole, a-t-il dit, on le laisse aux générations futures. C’est pour cela que des méga-événements sont créés et programmés à coup de milliards; et de milliards qu’on distribue à quelques-uns afin qu’ils assurent leurs arrières et l’avenir de leurs enfants. La génération future. La musique de la prochaine pièce montée par le grand dramaturge Mohamed Adar sera composée par le maire de la mairie d’Oran et le texte est du patron de la radio nationale. Une bonne nouvelle pour conclure. Après avoir purgé quelques mois en tôle, celui qui s’est transformé, le temps d’un séjour à l’hôpital du papa de la nation, en porte-parole du président, pour nous annoncer qu’il se portait bien et qu’il allait bientôt rejoindre le bled, est sorti de prison. Je nomme Cheb Mami. El-Guellil PS y'a t'il des Orannais qui sont passés par le lycée Ben Badis ?! Citer Link to post Share on other sites
Guest E4i Posted February 5, 2007 Partager Posted February 5, 2007 Un petit message juste pour te remercier pour tes articles que je lis assidument...même si je ne te remercie pas à chaque fois :cloud9: Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted February 7, 2007 Partager Posted February 7, 2007 Les Djeuns . Je commençais à taquiner mon clavier pour en faire sortir un cri quotidien, qui ferait le sujet du jour. L’idée et la trame étaient préconstruites dans mon bouzellouf, quand on me remet cette lettre de madame Mesli Fouzia de Tlemcen. C’est ce courrier qui va remplacer ma chronique d’aujour-d’hui, elle l’a titré l’Esprit patriotique: Parlons en un peu. La dernière trouvaille ministérielle écrit-elle, exigeant la levée et descente des couleurs chaque matin et après-midi dans tous les établissements scolaires est venue justement pour consacrer l’esprit patriotique. Parlons-en, lorsqu’un jeune licencié ou ingénieur ne trouve pas de travail. Lorsqu’un père de famille n’arrive pas à terminer le mois. Lorsque l’on marche dans des rues qui ressemblent à des pistes, tellement les crevasses et les dos d’ânes, en terre ou en fer, nous guettent à tout moment, la poussière et le sable nous arrivent dans les yeux et la gorge, dès qu’il y a un peu de vent. Parlons-en du patriotisme, lorsque l’alimentation de base est très chère et les augmentations de prix permanentes, lorsque les notes de gaz, eau et téléphone, bien salée arrivent, en même temps. Lorsque le mouton du sacrifice de l’aid dépasse largement le SMIG. Lorsque des personnes fouillent dans les poubelles pour, peut-être, y trouver quelque chose à manger. Lorsque les mendiants vous tendent la main à tous les coins et recoins de la ville. Lorsque les logements L.S.P ou autre formule coûtent 1.500.000.00 DA et plus et le prêt bancaire avec un taux d’intérêt monstre. Lorsque le programme scolaire même réformé est loin des préoccupations quotidiennes. Lorsque tout le monde marche et crache dans la rue. Lorsque les bus vous agressent avec décibels assourdissants et des arrêts de 20-25 mn retardant l’arrivée au boulot ou la rencontre avec les enfants. Lorsque les bidonvilles pullulent autour des villes anciennes souillant culture et environnement. Lorsque les jeunes Algériens s’aventurent sur des embarcations de fortune pour fuir la misère et la paupérisation au risque de leur vie. Peut-on les arrêter en leur émettant l’hymne national deux fois par jour? Quant on aura réglé ces problèmes, à ce moment là l’esprit patriotique s’installera de lui-même. Certainement pas en infligeant aux écoliers la levée chaque matin, au risque de perdre 10m à 8h et chaque après midi, au risque de rater le bus, ou d’arriver très en retard au cours particuliers qui débutent en général à 17h30 parce que notre enfant prépare le BEF ou le BAC et les leçons dispensées dans les établissements publiques ne sont pas suffisantes pour pouvoir affronter les examens de fin d’année. Je crains qu’avec la levée et descente « biquotidiennes » des couleurs, nos enfants ne seront que lassés ennuyés et dégoûtés de ce rituel. Qu’au lieu de former des jeunes on encourage les Djeuns. El-Guellil PS je t'en prie E4i (en plus ça rime bien si tu la pronnence :04: ) Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted February 14, 2007 Partager Posted February 14, 2007 Télémission . Je me délecte. Tous les jours. De chouffer (chouffer n’est pas regarder, ni suivre; chouffer vient de chouf, chouffattes, faire semblant, et je ne sais quoi d’autre) des journaux télévisés déjà si pertinents, très documentés sur la production nationale des brosses à reluire. Des micros qui font le trottoir. Micros dirigés par des jeunes, ultra-objectifs sur la marche du bled et pour la plupart du temps dans un périmètre ne dépassant pas cinq cents mètres depuis la porte d’entrée des studios, où ils pointent et encaissent. Des jeunes qui ont compris qu’il faut s’allier aux autres. Elleïl ya leïla youâtibouni... Mais il m’arrive aussi de me délecter, car moi j’ai juré de n’être branché que télévision algérienne. Je me délecte donc de ces émissions où le débat est très très relevé. Un débat d’idées où le jeu consiste à parler tous ensemble, mais où quelquefois quelqu’un arrive à caser sa savoirerie personnelle dans un silence relatif (qui durera au mieux vingt secondes) après avoir tapé du poing et dit fermement la seule chose qui sera intelligible: «Je vous ai laissé parler, laissez-moi parler maintenant !». Je me délecte. Nos émissions sont en mission. Zitna fi bitna. Toutes les émissions s’invitent. La Saraha Raha pour les producteurs d’émissions. El-Qaada t’qaad bina quelquefois. Je cite ces deux seules émissions parce que les autres c’est du teghmess. Les émissions de musique sont instructives, mais ce n’est pas avec ça qu’on va attirer le jeune public vers nos chaînes. Je me délecte toutes les fois avec El-Fhama qui en manque à chaque émission. Et toute la structure de ce billet est conçue comme le programme de la télévision algérienne. Il n’y a que les infos. Et comme c’est tout ce qu’il y a, on a l’impression que les infos deviennent de la fiction. Et les autres émissions des budgets à bouffer. Avant qu’il ne soit trop tard ! El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted February 17, 2007 Partager Posted February 17, 2007 Si Valentin . Le 14 février, une date qui, depuis quelques ans, s’est greffée au palmier des dates-dettes. C’est que, chez nous, ça ne fait pas dans le détail. Les Aïds, les fêtes des mères, des pères, des impairs. Les journées de l’arbre, de la terre, le youm de la toufoula, de la femme, la journée de l’handicapé et toutes les fournées de journées qui se terminent en soirées bien arrosées, malgré la sécheresse. Le 14 février a été décidé, date fatidique pour les amoureux. Comme si on a besoin d’une date commune pour célébrer notre sentiment vis-à-vis de notre moitié. Pourquoi le 14 février ? Pourquoi à un moment précis ? ça n’a pas de sens. Dans tous les sens ça circulait. A pied comme en voiture. Donne-moi une ouarda pour les uns. Pour d’autres, c’était un bijou pour mon bijou. Mon collègue m’a raconté que son fils avait dérobé le parfum de sa mère non entamé pour l’offrir à sa dulcinée. Eh oui, pas d’argent. Et tu comprends la honte, si je ne lui offre rien. Le père, lui, il ne comprend pas. Dubitatif, il lui dit : si déjà tu voles pour elle, demain sûrement tu pourrais tuer. Le monde est fou. Avant, c’était plus sérieux. L’homme offrait un bijou au mariage, à la naissance du premier enfant, à l’occasion d’anniversaires, ou l’anniversaire du mariage, enfin aux dates personnelles. Attention... ce n’était pas une pratique généralisée. Aimer, c’est tous les jours, tous les jours sont des cadeaux. Tous les jours qu’on partage. Du bonheur, kess ma et de la santé et el hamdou lillah. Diraient les vieux. Cela fait rire le jeune. Il ne voit vraiment pas la santé et le bonheur en partageant un verre d’eau. Il a raison en plus. Et dire que ce soir, dans certains foyers, cela va barder si la fleur n’est pas au rendez-vous. Si le cadeau y en a pas. -Tu ne penses jamais à moi. Lalliyati reçoivent des cadeaux et des cadeaux ... La voisine, par exemple, quand son mari était là... à l’occasion du dernier si Valentin, il l’a couverte de snassel... - Aujourd’hui, pour lui prouver la réciprocité, elle vend les snassel pour lui remplir le couffin hebdomadaire qu’elle traîne là où on l’a emmené avec un joli collier autour des poignets. El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
luciole 1 632 Posted February 17, 2007 Partager Posted February 17, 2007 . Le 14 février, une date qui, depuis quelques ans, s’est greffée au palmier des dates-dettes. C’est que, chez nous, ça ne fait pas dans le détail. Les Aïds, les fêtes des mères, des pères, des impairs. Les journées de l’arbre, de la terre, le youm de la toufoula, de la femme, la journée de l’handicapé et toutes les fournées de journées qui se terminent en soirées bien arrosées, malgré la sécheresse. Le 14 février a été décidé, date fatidique pour les amoureux. Comme si on a besoin d’une date commune pour célébrer notre sentiment vis-à-vis de notre moitié. Pourquoi le 14 février ? Pourquoi à un moment précis ? ça n’a pas de sens. Dans tous les sens ça circulait. A pied comme en voiture. Donne-moi une ouarda pour les uns. Pour d’autres, c’était un bijou pour mon bijou. Mon collègue m’a raconté que son fils avait dérobé le parfum de sa mère non entamé pour l’offrir à sa dulcinée. Eh oui, pas d’argent. Et tu comprends la honte, si je ne lui offre rien. Le père, lui, il ne comprend pas. Dubitatif, il lui dit : si déjà tu voles pour elle, demain sûrement tu pourrais tuer. Le monde est fou. Avant, c’était plus sérieux. L’homme offrait un bijou au mariage, à la naissance du premier enfant, à l’occasion d’anniversaires, ou l’anniversaire du mariage, enfin aux dates personnelles. Attention... ce n’était pas une pratique généralisée. Aimer, c’est tous les jours, tous les jours sont des cadeaux. Tous les jours qu’on partage. Du bonheur, kess ma et de la santé et el hamdou lillah. Diraient les vieux. Cela fait rire le jeune. Il ne voit vraiment pas la santé et le bonheur en partageant un verre d’eau. Il a raison en plus. Et dire que ce soir, dans certains foyers, cela va barder si la fleur n’est pas au rendez-vous. Si le cadeau y en a pas. -Tu ne penses jamais à moi. Lalliyati reçoivent des cadeaux et des cadeaux ... La voisine, par exemple, quand son mari était là... à l’occasion du dernier si Valentin, il l’a couverte de snassel... - Aujourd’hui, pour lui prouver la réciprocité, elle vend les snassel pour lui remplir le couffin hebdomadaire qu’elle traîne là où on l’a emmené avec un joli collier autour des poignets. El-Guellil il a oublié "la journée nationale de la ville" c'est bientot, le 20 février Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted February 19, 2007 Partager Posted February 19, 2007 Le mot à maudire . La décision est prise, chaque région, chaque ville, bientôt peut-être, chaque village aura sa radio locale. Ça permet de résorber le chômage. Très bonne initiative que de donner la parole à des régions qui subissaient le diktat de la seule chaîne «Une-deux, Une-deux nationale». Les papes offrent des soupapes. C’est le boum. Des petites radios locales, à travers leurs animateurs ont damé le pion à d’autres plus nanties. Le «Micro d’or» attribué à Radio Tlemcen en est la preuve. On retrouve sur les ondes des différentes stations, les mêmes grilles à quelques différences près. Mais chaque radio a une émission où est convié un expert de la parole. C’est drôle le nombre d’experts qui ont la parole. On les dirait faits pour ça, les khoubara. Ils s’expriment, ils ne bafouillent pas, tout est écrit. Et c’est l’animateur qui remet les horloges à leurre: «les citoyens ont leur mot à dire». Un numéro de téléphone est mis à leur disposition et... « Allo... laka el-khatte ya oukhti». Souvent ça tombe à l’eau, la ligne est ce qu’elle est. La ligne éditoriale bien sûr. J’adore. J’aime cette phrase. «Les citoyens ont leur mot à dire». Ça veut tout dire. Ça veut dire d’abord qu’ils ne disent rien. Si l’on insiste tant sur ce mot à dire, c’est bien qu’ils ne le disent pas assez, les pauvres gens. Leur rôle, pourtant c’est de dire leur mot. Et ce n’est pas en lui proposant un numéro de téléphone qu’il va le dire. Enfin, rarement. Il le dit en ne respectant pas les passages cloutés de la houkouma. En balançant ses ordures là où il veut, quand il veut. Car il ne croit plus en rien. Il le dit son mot de proche en proche, autour d’une marmita «... tous des escrocs, tous des voleurs, tous yaklou, mais rabbi kayène...». Il le dit son mot, à distance, en optant pour le vote sanction. Et quand les radios invitent les experts, et que ceux-ci parlent bisme les citoyens, c’est le plus souvent pour avoir leurs propres mots à dire, à la place des citoyens qui, eux, et ça se sait, n’ont pas grand-chose à dire, car ils savent qu’ils ne sont jamais écoutés. Alors ça boude les émissions style «laka el-khatte». Ça chuchote au début et ça chahute ensuite. El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
Guest GlamourDZ Posted February 21, 2007 Partager Posted February 21, 2007 Nettoyons ! . Mon opérateur téléphonique n’a pas arrêté de m’envoyer le même message. «20 février, Journée nationale de la ville. Votre ville vous invite à penser à elle». L’opérateur fait son travail citoyen. On le salue. Une ville qui invite à penser à elle, si ce n’est pas génial ça. La ville pense à nous, ça on le sait. La preuve est qu’en ce 20 février que Dieu fait et que les penseurs ont décidé d’en faire la journée nationale de la ville, on s’est réveillé avec des trucs plein les yeux. Comme chacun, le matin on lève les yeux vers le ciel, question de voir le temps qu’il fera. Des drapeaux partout. Des petits drapeaux qui n’arrêtent pas de faire la fortune de quelques-uns. Des drapeaux on en veut bien. Mais que viennent faire ces milliers de petits triangles multicolores qui n’ont aucun sens ? C’est du décor ya khouya. Depuis l’indépendance, on décore de la même manière et ce n’est qu’aujourd’hui que ça te dérange ? On décore les artères de la ville avec ces morceaux de kettane pour donner un air de fête. Fichta moulaounna. Des mouchoirs suspendus pour les morveux que nous sommes. Ou des bavettes pour bouches d’égouts qui débordent à la moindre pluie. Au fait, on aurait aimé qu’il pleuve, qu’il y ait une averse, pour que les officiels conviés pour la circonstance constatent de visu comment se transforment en piscines les routes. Comment les avaloirs vomissent leurs tripes en jour de fête. On aurait aimé qu’il pleuve pour effacer tout le jir blanc qui a été étalé la veille. On aurait aimé qu’il pleuve pour que réapparaissent les nids-de-poule qui ont été colmatés dans la précipitation le soir de la veille. La veille, jamais je n’avais vu autant de travailleurs de la commune et des travaux publics s’affairer et mettre le coeur à l’ouvrage. Le matin donc, pour nous sensibiliser, des banderoles ont été accrochées un peu partout. L’une d’elles, la plus profonde philosophiquement parlant, disait: «La propreté de la ville est l’affaire de tous». Nettoyons nos villes la main dans la main. Nettoyons-les de toutes les ordures, pour l’amour de ce pays, les élections sont proches. El-Guellil Citer Link to post Share on other sites
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