On a changé la vitrine

[akarim 10]

om : Ahram

Prénom : Ayad

Né à Lamrija (Province de Taza) au Maroc.

Arrivé en France en 1984 à l’âge de 20 ans avec le bac en poche et après une année passée à l’université d’Oujda au Maroc.

J’ai passé mes diplômes universitaires à Paris VI (Pierre et Marie Curie).

Je suis enseignant de mathématiques/Sciences physiques depuis 1989 (Professeur de Lycée Professionnel en région parisienne).

Marié et père de deux filles (9 et 10 ans), nées en France.

Nous sommes des binationaux (Franco-Marocains). Nous sommes installés dans le Val d’Oise (95) et nous ne songeons pas au retour au Maroc. Nous nous considérons des citoyens des deux rives de la méditerranée.

Mon engagement associatif en faveur des droits de l’Homme a commencé avec mes années collège au Maroc. J’ai rejoins les rangs du syndicat estudiantin (Union Nationale des Etudiants du Maroc) en 1983 à Oujda, ce qui m’a valu des poursuites et recherches policières.

En France, j’ai continué à militer au sein du même syndicat ainsi qu’au sein de l’UNEF.

J’ai rejoins ensuite l’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), créée en 1984 par des démocrates ex-exilés marocains. C’était alors ce qu’on appelle les années Hassan II ou les années de plomb.

 

 

Mon regard sur les dix ans de règne de Mohamed VI :

 

Pour moi, le Maroc est comme une boutique qui a changé de propriétaire. Le nouveau a relooké la vitrine extérieure et a procédé au changement de présentoir. Le fond de commerce reste le même. On y vend la même marchandise. Ce qui caractérise ces dix ans c’est le fait du prince : Le chef de l’Etat prend les décisions et prononce des discours qui ne sont ni commentés, ni discutés. Ce qui relègue le parlement au rang d’une chambre d’enregistrement. Pis encore, le parlement ne contrôle pas les actions du gouvernement.

A la fin des années Hassan II, quelques acquis sur le plan des libertés ont été arrachés de haute lutte. La pression exercée par les victimes, leurs familles et les forces vives tant au niveau national qu’international a obligé l’Etat marocain à lâcher du lest. Une amnistie générale a vu le jour. Des prisonniers politiques parrainés par des ONG telles Amnesty International, HRW et la FIDH ont été libérés. De réfugiés politiques ont pu regagner le Maroc.

 

Sous l’ère de Mohamed VI, l’Etat marocain a continué ou a pris des initiatives allant dans le même sens.

[Guest Sally]

Je te prierais de régler tes comptes avec le Maroc ailleurs que sur ce forum. C'est carrément indécent d'ouvrir ainsi une multitude de discussions dans le seul but de discréditer un pays.