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Ecrivons notre histoire


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Guest Jouljoul

quelle ne fut ma surprise de découvrir là devant moi ... la petite fille aux yeux verts ! et derrière elle sa mère ! Anissa !

 

De surprise, je laissai la porte grande ouverte, m'effaçant pour les laisser passer et entrer dans la maison ... je ne comprenais pas cette visite à cette heure-ci ! Elles portaient chacune une valise, la petite était visiblement fatiguée et morte de faim ...

 

Je serrai mon peignoir fortement à ma taille comme si j'avais voulu me pincer ... et les poussai vers le salon, tout en regardant derrière moi comme si je craignai, je ne sais, la présence d'un fantôme ... ou d'un homme en noir ... ou de Tom ou de ce journaliste si tendrement chéri de Clairière...

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Guest Jouljoul

Je jetais un coup d'oeil par le judas et un cri sortit de ma gorge ! Des policiers devant la porte !

 

Mon Dieu ! Mais que se passait-il ? C'était à devenir fou ! Quand donc cette histoire connaîtra-t-elle une fin ? Aura-t-elle seulement une fin ?

 

Je me dépêchais d'aller vers Anissa et la petite fille, en mettant un doigt sur les lèvres, puis les entraînais doucement vers ma chambre, toujours en leur intimant le plus grand silence. Je fermais la porte.

 

La sonnette retentit de nouveau.

 

- Voilà, voilà, j'arrive, laissez-moi le temps de passer un peignoir !

 

J'ouvris les trois verrous - j'en avais fait installer deux en supplément depuis le commencement de cette histoire - mais avant, je pris le soin de mettre la chaîne de sûreté, on ne sait jamais ... peut-être était-ce de faux policiers ?

 

- Madame, nous avons reçu un coup de téléphone anonyme, nous disant que l'homme en noir était chez vous, accompagné d'une femme et d'une fillette. Voici un mandat du Procureur ! Laissez-nous entrer !

 

Le coeur battant, la tête en feu, j'enlevais fébrilement la chaîne et ouvrais la porte ... mais qui avait pu appeler et quel lien y avait-il entre Anissa et cet homme en noir ? Les doutes qui m'assaillaient depuis plusieurs jours revinrent en force : Tom serait-il l'homme en noir ? Pourquoi alors toute cette comédie d'assassinat, cette disparition, ce cambriolage et, par-dessous tout, cette liaison avec Anissa ?

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Guest Jouljoul

J'entre et je m'installe sur le fauteuil, prête aux questions. J'ai une boule dans la gorge parce que je n'ai pas tous les éléments en mains et mon imagination va me jouer des tours car l'art de broder autour d'une tête d'épingle est bien dans ma manière ...

 

Le policier-voyeur se tourna vers moi :

- Jouons cartes sur table, Madame ! Vous savez des choses et la présence de cette jeune femme chez vous en est la preuve. Je dis qu'elle en est la preuve, parce que nous avons tout lieu de croire qu'il y a un lien entre elle et votre époux, Tom. D'abord, vous nous dites ne plus avoir de nouvelles de lui. Ensuite, vous vous étonnez que nous ayons découvert un corps qui donne à penser qu'il s'agit de lui mais vous nous dites qu'il ne s'agit pas de lui... je veux bien vous croire sur ce dernier point, puisque les éléments concernant l'ADN de votre mari ne concordent pas avec celle du corps trouvé ...

 

... Mais ...

 

... Laissez-moi continuer ! Curieusement, vos amis Anais et Pluton se trouvaient dans les parages d'un certain homme en noir que l'on pense fermement être votre mari. Bien sûr, nous avons subi quelques pressions de la part de Colombo, expressément sollicité par votre parrain Pmat, lequel n'a pas hésité à utiliser sa relation avec ce détective pour nous donner des leçons sur notre manière de diriger une enquête... mais nous n'avons pas dit notre dernier mot, comme dit Jean-Pierre Foucault ! Aussi, je vous pose la question : où est Tom ? Et pourquoi cette jeune femme est-elle là ce soir ? Vous aura-t-elle donné un message de votre mari ? Ou bien êtes-vous complices toutes les deux et, du coup, de Tom dans l'affaire du cambriolage ? Pourquoi s'est-il fait passé pour mort et a mis ses vêtements au corps trouvé dans sa voiture ? Qui pensait-il tromper ?

 

Je voulais parler mais les mots ne sortaient pas de ma bouche asséchée par l'angoisse. Il ne comprenait pas, il ne voulait pas croire que j'étais l'innocente dans cette affaire et que je subissais les conséquences des secrets de Tom. Pourtant, l'inspecteur ne semblait pas stupide au point de croire en une quelconque culpabilité de ma part ... mais tout était contre moi ...

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Guest Jouljoul

"De fil en aiguille , j'ai vu sa vie se dérouler à mes pieds, j'ai eu pitié de lui..."

 

D'énervement, je balayai l'espace de la main pour l'arrêter dans son histoire ! Il était impossible que Tom ait pu faire cela ! Qu'est-ce qui avait mal tourné dans notre vie ? Mon travail ? Je ne pense pas car nous avions décidé, d'un commun accord, que je continue à exercer mon métier de styliste chez le couturier très en vogue London Calling, dont la triple culture me fascinait d'ailleurs car il avait des origines algériennes, anglaises et belges.

 

Je ne comprenais pas cette trahison, cette duplicité mais, par-dessus tout, je ne comprenais les raisons profondes des secrets de Tom. Bien avant notre mariage, il m'avait avoué qu'il avait été un grand joueur et qu'il avait même eu quelques problèmes avec des créanciers, car il leur devait de l'argent. Argent qui lui avait été prêté pour assouvir sa passion du jeu... Je pensais que c'était un volet définitivement clos car, à aucun moment, je n'ai décelé un quelconque problème d'argent depuis que nous étions mariés. Tout au plus un peu de nervosité et comme une ombre, vite cachée, lorsqu'il revenait certains soirs très tard à la maison. Il disait alors que son travail de conseiller financier l'accaparait et que ses clients étaient trop exigeants.

 

Mais le malaise, ces soirs-là, était présent. Tom m'évitait dès qu'il entrait dans l'appartement. Il s'enfermait dans la salle de bains. Maintenant que j'y pense, il avait pris l'habitude, à ce moment, de mettre ses vêtements dans la machine à laver, prenant soin de ne pas mélanger les couleurs comme je le lui avais appris, un certain été, alors que je partais en vacances chez mes parents en Algérie. J'avais été ravie de le voir si attentionné de m'éviter une corvée ménagère...

 

... maintenant, je me rends compte qu'il voulait tout simplement que je ne sente pas l'odeur de tabac ou de parfum sur ses vêtements.

 

Je m'empressais de poser à la question à Anissa :

- Vous a-t-il déjà parlé de sa passion pour le jeu ?

 

Anissa tritura son mouchoir trempé de larmes, baissant la tête comme pour ne pas affronter mon regard rageur :

- Oui, je le savais. Il m'arrivait souvent de l'accompagner...

 

- Oh, mon Dieu ! Comment a-t-il pu ? Comment a-t-il pu ? Tous ces mensonges ! Tout le temps qu'il était avec vous, il me jurait qu'il travaillait à son bureau et qu'il n'avait plus jamais approché la porte d'un casino ! Etais-je bête ! Etais-je aveugle !

 

Je me jetais sur elle, folle de rage et de chagrin. L'inspecteur se rua sur moi, entravant mes mains prêtes à griffer le visage boursouflé par les larmes d'Anissa, les autres policiers se dépêchèrent de se placer entre elle et moi. Je me jetai de nouveau dans mon fauteuil, épuisée, brisée, écoeurée.

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Guest anais
attendons l'absent, il contribuera, les autres ne font que lire , c'est dommage, j'aurai aimé les voir impliqués , après tout c'est notre histoire à tous

 

Désolée mais je ne sais pas baratiner et développer, des idées. Je me demande comment vous pouvez faire pour inventer des histoires, moi, je ne sais pas faire.

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Guest anais
je sais tatie que tu as le verbe facile, je sais que tu peux broder alors un effort , ta contribution aura une importance capitale

 

 

Pas du tout, je n'avais jamais de bonnes notes en dissertation.

C'est pas des blagues !!!

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  • 3 weeks later...
Guest Jouljoul

- Oh, mon Dieu ! Comment a-t-il pu ? Comment a-t-il pu ? Tous ces mensonges ! Tout le temps qu'il était avec vous, il me jurait qu'il travaillait à son bureau et qu'il n'avait plus jamais approché la porte d'un casino ! Etais-je bête ! Etais-je aveugle !

 

Je me jetais sur elle, folle de rage et de chagrin. L'inspecteur se rua sur moi, entravant mes mains prêtes à griffer le visage boursouflé par les larmes d'Anissa, les autres policiers se dépêchèrent de se placer entre elle et moi. Je me jetai de nouveau dans mon fauteuil, épuisée, brisée, écoeurée.

 

Anissa me regarda, comme si elle craignait je ne sais quelle autre réaction ... je la foudroyai du regard, ignorant les mains de l'inspecteur sur mes épaules ... je sentais leur chaleur apaisante mais toute à ma colère, je me dégageai de leur emprise ... et tout à coup mes yeux furent attirés par les mains d'Anissa, la main gauche surtout. Elle portait une alliance et une bague de fiançailles ... le choc me fit tressaillir, comme si un courant électrique m'avait traversé le corps ! Tom n'avait tout de même pas fait ça, non, c'était impossible !

 

- Vous vous êtes mariés ? Comme cela est-il possible ?

 

Anissa grimaça un petit sourire, malgré l'éclair apeuré dans ses yeux :

 

- Tom s'était converti à l'Islam et nous nous sommes mariés ...

- Converti à l'Islam ? Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Tom était déjà musulman ! comme as-tu pu penser un seul instant que j'aurais épousé un non musulman ?

- Il m'avait dit qu'il était athée et je ne voulais pas l'épouser ... c'est après cela, que nous nous sommes mariés, il y a de cela dix ans !

- Oh, mon Dieu, rien ne m'aura été épargné !

 

Je fis mine de me lever de mon fauteuil mais les mains de l'inspecteur s'abattirent de nouveau sur mes épaules, me clouant sur place. Il commençait sérieusement à m'échauffer les oreilles, celui-là !

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Guest Jouljoul

Mon dieu aides-moi à résoudre cette énigme ... Il y avait quelque part un homme qui avait menti à tout le monde et s'était rendu coupable d'un cambriolage pour dettes de jeu mais, plus, il avait simulé sa mort pour qu'on ne le retrouve plus ...

 

Je me lève de mon fauteuil et regarde l'inspecteur :

 

- je dois vous montrer quelque chose ...

 

Et je lui montrer le bureau de Tom. Il y avait un grand tableau, que j'avais peint alors que j'étais à peine sortie des Beaux-Arts et l'avais offert à Tom, à l'occasion de nos fiançailles. Il n'avait jamais voulu se séparer bien que l'on nous ait offert un prix d'or, ma peinture se vendant plutôt bien et cela, jusqu'au Japon, au Canada, aux Etats-Unis et dans les pays du Khalije. Derrière le tableau qui représentait la Bataille de Badr - j'étais dans ma période mystique ! -, se trouvait un petit coffre ... Tom n'a jamais su que j'en connaissais le code et pourtant, Dieu sait s'il est rusé ! D'ailleurs, toute notre histoire n'a-t-elle pas été construite sur une ruse, que dis-je, sur un mensonge ?

 

Je fis la combinaison qui se composait du numéro de notre immeuble, de l'étage où nous habitions, du nombre de personnes vivant dans notre appartement, c'est-à-dire lui, moi et ... le chat ...

 

Mais il faut, cependant, dire que je n'avais jamais tenté de savoir ce qu'il y avait dans ce coffre. Donc, j'allais à la découverte, tout comme l'inspecteur.

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Guest Jouljoul

Mais il faut, cependant, dire que je n'avais jamais tenté de savoir ce qu'il y avait dans ce coffre. Donc, j'allais à la découverte, tout comme l'inspecteur.

 

Il y avait deux carnets noirs, une grande et volumineuse enveloppe, des clés, une boîte de cigares - tiens, Tom ne fumait pourtant pas ! -, un paquet de lettres attachées avec un gros élastique et une boite en métal sur laquelle était marqué "souvenirs" ... cette boite, je la connaissais puisque nous y avions mis les photos de notre mariage ...

 

- Je n'ai pas le droit de regarder, Madame, me dit l'inspecteur, il faudrait un ordre du juge d'instruction, par contre, il vous appartient et il est de votre devoir de tout lui remettre pour la suite de l'enquête ... mais rien ne vous empêche de regarder ... je retourne dans le salon pour voir l'autre dame !

 

D'abord, j'ouvris la grande enveloppe. De grosses liasses d'argent de 100 dollars, il y en avait au moins pour 50 000 dollars ! J'étais effarée ! Des dettes de jeu et il avait caché cette somme chez nous ! Et si ses "amis" venaient faire un tour ? Il m'avait mise en danger !

 

Fébrile, je me jetais sur les deux carnets noirs. Il y avait des dates, des noms et en face de chaque nom, il y avait inscrit une somme ; certaines atteignaient jusqu'à 2 000 euros ... Tom avait noté auprès de quelques noms : "remboursé" ! C'était ses dettes ! Des sommes et des sommes ! Jamais nous n'avions eu autant d'argent ! Mais alors comment a-t-il pu garder les coupures de 100 dollars quand il avait tant d'argent à rembourser ?

 

A la fin de l'un des deux carnets, je vis les noms d'Anissa et la petite fille ; il y avait annoté "compte bancaire N° ...... pour Mona. Donner la procuration à Anissa".

 

J'eus un hoquet de surprise. Une nouvelle fois, j'étais dupée. Comment ai-je pu me tromper à ce point ? Comment ai-je pu croire, un seul instant, que cet homme en qui je croyais, en qui j'avais placé toutes mes espérances, qu'il m'aimait et qu'il était un homme tout ce qu'il y avait de probe, d'intègre ? Une façade ! J'aurai dû voir dans les signes comme son impatience, lorsque je lui disais qu'il nous fallait faire attention à nos dépenses, quand je m'étonnai qu'il ne s'intéressait jamais à ma foi et qu'il raillait mes ablutions pour faire mes prières, j'aurai dû comprendre que quelque chose n'allait pas !

 

Mais j'étais aveuglée par l'amour intense que je lui portais. Il n'y avait que lui et rien que lui. Je l'avais épousé, contre le gré de ma famille, de mes amis d'université qui me disaient de me méfier car il était trop "propre" pour être vrai !

 

Muette, pleine de rancune rageuse, je ramassai tout ce qui se trouvait dans le coffre ... une lettre tomba du paquet de lettres ...

 

... je me mis à genoux et l'ouvris par curiosité ... "Ma chérie, tu ne peux imaginer combien il m'est pénible d'être dans la même pièce qu'elle, son parfum, ses cheveux, son regard énamouré me mettent les nerfs en pelote ... Seul l'argent de son père m'intéressait, sinon je ne l'aurai jamais épousée ... bon d'accord, elle est jolie mais sa piété, c'est plus que je peux supporter"

 

Le hoquet qui me prit à la gorge, m'étouffait ...

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Guest Jouljoul

"Le soir", dernière édition ...

 

"A la recherche de Tom H., impliqué dans une sombre affaire de jeux truqués et du cambriolage de la grande bijouterie Van Gogh où des centaines de diamants non taillés auraient disparus.

 

Dowtown.- Depuis maintenant un mois, la police est à la recherche de Tom H., un homme tout ce qu'il y avait de plus tranquille selon toutes les apparences, qui serait non seulement recherché pour avoir monté et participé à des jeux illégaux et truqués, mais aussi, qui semble être la tête pensante du grand casse de la célèbre bijouterie Van Gogh.

 

C'est au cours de l'enquête que l'on a appris que Tom H. était bigame -mais étant musulman, il ne sera pas inquiété sauf dans les pays d'accueil où il se sera installé-. La première épouse "légitime" avait été mise en garde à vue au tout de début de l'enquête car elle était soupçonnée d'avoir fomenté l'assassinat de Tom H., à la suite d'un corps retrouvé portant les habits et les papiers de son mari. Cependant, l'ADN a confirmé qu'il s'agissait d'un inconnu. Toutefois, on ne comprenait pas pourquoi le corps portait les affaires de M. H.

 

Par la suite, on devait découvrir l'existence d'une seconde "épouse" de M. Tom H. qui aurait un enfant de cette dernière.

 

Affaire très nébuleuse que notre journal suivra dans les prochains jours."

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Guest Jouljoul

- Je vais coopérer avec vous, inspecteur ! je dirais tout ce que je sais sur lui, il ne mérite pas de rester impuni !!!

 

Anissa regarda cette jeune femme que Tom lui avait décrite comme égoïste, indifférente aux êtres et aux choses, uniquement préoccupée par sa peinture, quand ce n'était pas par sa religion. Elle ne comprenait pas. Car ce qu'elle voyait là, c'était une femme qui subissait la plus grande douleur : celle du mensonge, de l'abandon, de la tromperie et elle en avait presque honte. Elle ressentait un mélange de compassion et de rancune, d'abord parce que Tom avait menti à son sujet, ensuite, parce que Tom avait passé toutes ces années avec elle, alors qu'elle et leur petite Mona étaient obligées de passer leurs soirées, leurs vacances et toutes les fêtes de famille seules, pareilles à deux orphelines.

 

Anissa comprenait la colère rageuse de Tina car peut-être aurait-elle fait la même chose. Rien n'est pire qu'une femme trahie, sa vengeance ne connaît pas de limites ...

 

Tom serait-il son grand amour, elle ne pouvait que compatir devant la souffrance de Tina. Mais elle devait taire, pour le bien de Mona, l'endroit où s'était réfugié Tom, lequel l'attendait, une fois qu'elle aurait récupéré certaines choses ... qu'il avait caché dans un coffre dans une certaine banque ...

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Guest Jouljoul

je me suis mise à en vouloir à mes parents ...parce qu'ils étaient un barrage, opposés à toute union avec Tom. Il y eut de longs conciliabules entre mon père et ma mère auxquels prenaient part mes deux aînés, Elkhammass et Adlane. Ce fut des jours très difficiles et au milieu des examens car à l'Ecole des Beaux-Arts, le programme était chargé, d'autant que l'on nous avait donné une fresque à travailler pour le Musée de la porcelaine. Il n'était pas une journée qui ne finissât sans disputes, les portes claquaient, je m'enfermais dans ma chambre, m'éloignant de plus en plus des miens ; je ne parlais même plus à mes amies d'enfance, Suave et Proxima. Rien n'y faisait. Enfermée dans mon silence boudeur, j'écrivais des pages entières à Tom, je dessinai sur mon calepin de croquis, son beau visage ...

 

Une année se passa ainsi, dans l'incompréhension et l'anxiété de part et d'autre. Mais je tins bon et mon père qui, au départ, m'avait menacée d'un mariage "arrangé" avec le fils de l'un de ses partenaires d'affaires, n'avait pu supporter de voir sa seule fille lui en vouloir et refuser de lui parler... J'en étais venue à me laisser mourir de faim et même mon intérêt pour la fresque de l'Ecole s'était émoussé. Tom me faisait transmettre ses lettres par le biais d'une amie d'université, lettres que je buvais littéralement...

 

... Aujourd'hui, je me retourne vers ce passé et me rends compte que le présent - pas si glorieux de notre mariage - est un véritable désastre qui donne raison à mes parents, sans qui l'aient recherché pour autant.

 

... Aujourd'hui, j'étais submergée par une seule pensée : me venger et rendre à Tom la monnaie de sa traîtrise et de sa cupidité.

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Guest Jouljoul
Pas du tout, de mon côté tout es prevu, 20 pages au grand maximum :mdr:

 

Au fait, j'adore des romans avec des univers différents. Mon idole c'est Calvino.

 

 

Vingt pages pour toi seulement ?

 

Donc, reste un nombre illimité de pages pour Tina, moi ou tout autre plume qui s'ajoutera.Et c'est bien ce que je disais : un roman fleuve !!!

 

Calvino, oui, mais cela donne le vertige à force d'aller à droite, à gauche, un personnage parle, un autre intervient deux pages plus loin à la "première personne du singulier" ... je l'ai déjà fait pour un essai, certaines personnes ont eu du mal à suivre....

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  • 1 month later...
Guest Jouljoul

-Père, tu dois m'aider à me venger de Tom en livrant tous ses secrets à la police ! dis-je d'une manière déterminée.

- Raconte dès le début et je te promets de t'aider si je peux !

 

Alors, je lui donnai tout de go, en vrac, pêle-mêle, toute l'histoire, la découverte de la bigamie de Tom et de son enfant caché. Je n'omis rien, ni l'apparition étrange de l'Homme en noir, ni la cavalcade d'Anais, Pluton à travers la ville, ni l'intrusion de Colombo, venu à la demande de son ami Pmat ... je lui révélai la cachette du coffre-fort et ce qu'il contenait. Mon père, muet au début, commençai à froncer des sourcils, un index tapotant sa moustache, signe de colère grondante ...

 

Je m'arrêtai, épuisée, la gorge en feu, les yeux boursouflés d'avoir trop pleuré, un mal de tête lancinant ... toute à mon histoire, je n'avais remarqué la venue de ma mère et c'est en entendant un sanglot étouffé, que je me retournai et la vis sur le pas de la porte du bureau ... je me levai et me jetai dans ses bras, comme si le monde s'écroulait une seconde fois car maman avait été la plus contrariée par mon mariage avec Tom et papa, qui passait tous mes caprices, n'avait pu vaincre ses appréhensions. Maman avec son instinct, avait deviné la personnalité fourbe de Tom.

 

Mon père s'approcha de son téléphone portable et fit un numéro... il me regarda et me dit :

 

- J'appelle mon avocat. Je crois qu'il connaît le commissaire du poste où tu as été convoquée.

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-j'appelle mon avocat. Je crois qu'il connait le commissaire où tu as été convoquée...

L'avocat, un homme connu dans les barreaux par son verbe et ses envolées, était un ami de longue date de la famille. Il promit à père de tout faire pour éclaircir ce mystère. Pendant le temps que durait la conversation, ma mère me calma,m'encouragea par ses gestes de tendresse, blttie dans se bras, j'ai repris de l'assurance et décidai de repartir car la petite mona risque de se réveiller. J'ai pris congé de mes parents et retournai chez moi. La petite dormait et la nounou regardait la télé.J'entre dans la chambre et j'observais cet ange qui révait en souriant.Des larmes me brouillaient le regard.J'étais plongée dans mes pensées quand le téléphona sonna. Je sursautai et me levai pour répondre.

-Allo!!!!

-...........

-Allo! allo!!

......

La peur s'empara de moi, une respiration haletante et pressante à l'autre bout!

-Oui....C'est moi tom! silence ,tu ne dois pas parler mais écouter c'est tout!

........

-tina! c'est moi,

!une chute!j'étais par terre! je n'en pouvais plus!

ça faitpartie de l'histoire ...

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Guest Jouljoul

La peur s'empara de moi, une respiration haletante et pressante à l'autre bout!

-Oui....C'est moi tom! silence ,tu ne dois pas parler mais écouter c'est tout!

........

-tina! c'est moi !

 

Une chute!j'étais par terre! je n'en pouvais plus!

 

- Quoi ? Où es-tu ? Sale traître, je n'ai pas à t'écouter ! je sais tout, y compris sur ta fille ! Crois-tu que tu vas t'en sortir ainsi ? A cause de ta supercherie, de ta fausse mort, j'ai été accusée, convoquée au commissariat, soupçonnée de meurtre et, entretemps, tu étais bien en vie !

 

- Je devais le faire ! quant à ma fille, c'était une erreur de l'avoir cachée mais je l'ai eu bien avant notre mariage ... tu ne peux pas comprendre, j'étais partagé entre sa mère et toi ... mais tu étais trop bien pour moi et, moi, j'avais besoin de respirer, de vivre ailleurs !

 

- Rien de ce que tu diras ne changera ma décision : je demande le divorce et je l'obtiendrai parce que j'ai tous les atouts en main ... tu pourras dire adieu à mon héritage, espèce de malade, menteur libertin ! Quand je pense que j'ai tout avalé et que pas un instant ne me doutais de ce que tu tramais !

 

- Ce n'est pas ce que tu crois ! j'avais des dettes de jeu très anciennes et ne pouvais t'en parler ! crois-moi, je t'en prie ! Et maintenant, il faut absolument que tu m'aides car mes créanciers me poursuivent et il faut que je me cache définitivement ! Ce que je demande, c'est que tu prennes soin de Mona, il lui faut une bonne éducation et sa mère n'est pas assez forte pour cela ... en plus, elle n'a pas les moyens d'assurer son éducation ...

 

... non ?! crois-tu me faire avaler cela ? Crois-tu que je vais foncer tête baissée dans tes mensonges une nouvelle fois et après avoir lu ta lettre à cette femme que tu dis aimer plus que moi ! Je te hais pour tous tes mensonges, pour toutes les larmes que tu m'as fait versées, pour la supercherie, pour les accusations de meurtre ! je ne te pardonnerai jamais et tu vas goûter à ma vengeance parce que maintenant, je lâcherai les chiens contre toi !

 

Je raccrochai brutalement le combiné de téléphone, toute tremblante de fureur et de chagrin. Je me retournai et je vis la petite Mona, debout devant la porte de la pièce, les larmes ruisselant sur ses joues encore rougies par le sommeil...

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Guest Jouljoul

Prise de panique, j'ouvris toute grande la porte d'entrée et appelai l'une et l'autre ... le silence de la cage d'escalier seul me répondit ... je revins dans l'appartement et me jetai sur le téléphone !

 

Instinctivement, je fis le numéro de l'inspecteur. On me répondit qu'il n'était pas là mais que dès qu'il arriverait, on lui donnerait mon message. Fébrile, je fis le numéro de la maison de mes parents et c'est la voix de mon père qui me répondit à l'autre bout de fil :

 

- Oui ?

- Papa, c'est moi, Tina ! La petite Mona et Nounou ont disparu alors que je dormais ! C'est terrible ! comment cela a-t-il pu se passer ? Nounou n'aurait jamais ouvert à un inconnu ...

 

... et là, mon sang ne fit qu'un tour ... un inconnu pas si inconnu que cela ! Tom ! Tom était venu ! Seigneur ! son coup de téléphone n'était qu'un prétexte pour savoir si la petite Mona était chez moi ! Mais qu'avait cet homme dans la tête ? Il disait qu'il voulait échapper à ses créanciers de jeu et voilà, qu'il kidnappait sa fille sous mon nez !

 

- Papa, je crois que Tom est venu car, autrement, comment Nounou serait-elle partie sans m'avertir et en prenant l'enfant avec elle ? ! c'est impossible !

 

- Je commence sérieusement à en avoir assez avec cette histoire ! Je fais le nécessaire pour accélérer la requête de divorce et pour déposer une plainte contre ton mari pour bigamie et pour escroquerie car je te conseille d'aller vérifier s'il n'a pas touché à tes bijoux !

 

Je courais vers mon petit coffret à bijoux, fabriqué sur commande par ma mère pour mon mariage. Il y avait là le Rit er-Rouh aux éclats de diamants de mon arrière-grand mère turque, le kravache à deux rangs d'or torsadés de ma grand-mère maternelle, les bracelets or blanc et les kholkhals que m'avait achetés ma mère au cours de mon adolescence ... et puis ma bague de fiançailles, une émeraude cerclée de petits diamants ... Vide ! la cassette était vide ! Je me giflai violemment et repartis de plus belle vers le téléphone où mon père attendait ma réponse :

 

- Papa, dis-je en hoquetant, tout a disparu ! il n'y a plus rien ! Mais pourquoi Nounou n'a-t-elle pas crié ? Je ne comprends pas !

 

C'est alors que j'entendis un faible gémissement du côté du dressing-room. Je dis à mon père :

 

- Une seconde, papa, j'entends un bruit.

 

Je me dirigeai vers le dressing-room, à pas de loup, et ouvrit brusquement la porte ... Nounou était à terre, allongée, un baillon sur la bouche ...

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Guest Jouljoul

Je me jetai dans les bras de papa et commençai à gémir. Les policiers fouillaient partout, prenaient les empreintes et Clouseau interrogeait la nounou. Je suis fatiguée!

 

Si fatiguée que je me contentai de regarder ces inconnus aller et venir chez moi, cet appartement que j'avais décoré avec minutie et amour, pensant y couler des jours heureux et y voir des petites jambes courir ça et là.

 

L'inspecteur se planta devant moi, dardant son regard sous ses lunettes noires -drôle d'idée de mettre des lunettes noires alors qu'il fait nuit !- et ouvrant son carnet, me dit :

 

- Bien, vous deviez nous remettre certaines pièces qui nous manquaient : la lettre écrite à cette femme, les factures de téléphone des derniers mois précédant la disparition de votre époux et, surtout, toutes les photographies où il apparaît, pour que nous puissions cibler les gens qu'il connaissait. Madame, êtes-vous prête à aller jusqu'au bout, cette fois, et à coopérer avec nous ? Cette enquête piétine à cause de votre attitude ...

- ... mon attitude ? Croyez-vous que j'étais au courant des faits et gestes de Tom ? Ne pouvez-vous vous mettre à ma place et comprendre le choc de découvrir un inconnu à la place de quelqu'un que vous pensiez connaître ?

- Dans ce cas ...

- Dans ce cas, inspecteur, laissez-moi vous apporter tout ce que vous demandez ...

 

... c'est alors que le téléphone retentit. Toutes les personnes présentes se figèrent. Mon père, l'inspecteur, la nounou, les policiers, tous me regardèrent fixement. L'inspecteur mit un doigt sur ses lèvres et me fit signe de décrocher pendant qu'il activait le haut parleur du téléphone.

 

- Tina ? C'est moi Anissa, réponds, s'il te plaît ! C'est extrêmement important !

 

Je décrochai le combiné, respirais une bonne goulée d'air et dis :

 

- Anissa ! Anissa ! Il s'est passé quelque chose de grave !

- Je sais, je sais !

- Tu sais quoi ? Qu'y a-t-il ? Dis-moi !

- Tom m'a téléphoné, il y a moins de cinq minutes ... c'est terrible, Tina, tu ne peux imaginer combien c'est terrible !

- Mais, enfin, raconte, ne me fais pas attendre ! Et je dois te dire que quelque chose de grave s'est passé ce soir, chez moi ...

- ... je sais, te dis-je ! Tom a kidnappé Mouna ...

- Quoi ?! comment le sais-tu ?

- Je t'ai dit : il m'a téléphoné et m'a avertie qu'il avait Mouna avec lui. Mais il ne veut pas dire à quel endroit il se trouve ... je croyais qu'il était à l'étranger, je ne comprends plus rien, c'est un cauchemar ! Dire que Mouna et moi, nous devions le rejoindre mais, apparemment, il a changé d'avis parce que ...

... parce que quoi ?

... il exige que je lui donne de l'argent sinon, je ne reverrai jamais Mouna et qu'il avait changé d'avis sur nous !

- Lui donner de l'argent ? Contre la récupération de ta fille, sa propre fille ?

 

L'inspecteur me fit signe.

 

- Attends, Anissa, il me faut m'occuper un instant de ma nounou, Tom l'avait assommée quand il est venu kidnapper votre fille alors que je dormais dans ma chambre. Ne quitte surtout pas !

- Je ne quitte pas ...

 

Je m'éloignai du téléphone. L'inspecteur et mon père s'approchèrent de moi :

 

- Surtout, tentez de savoir où elle se trouve et gardez-là le plus longtemps possible, j'appelle le poste pour que l'on découvre son point d'appel.

 

Je repris le téléphone, prise d'un sérieux soupçon. La lettre de Tom à Anissa laissait entrevoir qu'il incluait celle-ci et leur fille dans ses projets de fuite. Pourquoi changerait-il d'avis, tout à coup ?

 

A moins ... à moins qu'Anissa soit complice et que le "kidnapping" de leur fille par Tom était une manière de me soutirer de l'argent !

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