Jump to content

Montréal: danser pendant une tragédie


Recommended Posts

Igloofest, cette discothèque à ciel ouvert a craché ses électronvolts à la même période qu’ont débuté les tremblements de terre balayant la capitale d’Haïti de la carte. Ce malheur aurait fait jusqu’à 150 000 morts sans compter les blessés. Naturellement, lorsqu’on a le cœur à la bonne place, et que l’on fête jusqu’à la transe dans le vieux port de Montréal, la question se pose : « Comment peut-on danser et se réjouir lorsque des milliers de gens sont morts accidentellement et que d’autres souffrent les affres de l’horreurs ? » Méditant sur ces circonstances de mauvais augures, j’avais en tête les conclusions d’Élie Wiesel, prix Nobel de la Paix et grand écrivain, qui a subi les camps de concentration et en est revenu, vivant si on peut dire. Il écrira que pour transcender la pénible confusion au moment de la mort, chanter et danser demeurent sans aucun doute la soupape pour transcender l’absurde. De là, peut-être, ai-je écrit les lignes qui suivent :

 

Quand la vérité devient un point de vue, un parti pris, ou le revers de la médaille; quand la beauté se mesure à l’aune de la raison et à l’esthétique de la courbe; quand l’amour se fourvoie dans le flux d’émotions débridées, quand les explications ne servent à rien ou se ponctuent d’interrogations, et que même l’extase se dérobe sous la confusion, l’heure est à la musique.

 

Et c’est le témoignage, à la radio, d’une jeune fille de Port aux Princes, en train de chanter en lavant son linge avec de l’eau trouvée par une chance incroyable, qui corrobore cette idée : « Je suis heureuse quand je chante. »

 

La vidéo: YouTube - igloofest 2010

Link to post
Share on other sites

Je ne comprends pas tout-à-fait quel message tu veux laisser.

Le dj, d,origine haitienne, a interrompu son spinning pour arborer le drapeau haitien en faisant scander Haiti à la foule. C'est dans les habitudes des Haitiens de conjurer le mauvais sort en dansant et en chantant. J'ai d'ailleurs ouvert un post sur le sujet, disant comment je les trouvais admirables de se regrouper et se donner des forces à travers le chant et la danse.

 

Les québécois ont été parmi les plus généreux de la planète pour venir en aide à Haiti tant en argent, en fourniture, en personnel et en mesures d'adoption et de parainnage. Le nombre de journalistes québécois qui couvre le séisme sur place est plus que comparable aux autres pays et la couverture journalistique tant télévisuelle que radiophonique est énorme.

Ceci dit, la vie continue malgré tout et on ne peut blamer une ville de ne pas annuler un festival.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...