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Des soldats français ont été exposés délibérément aux essais nucléaires en Algérie


Guest anincognito

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Guest anincognito

Des soldats ont été exposés délibérément aux essais nucléaires menés par la France dans les années 1960 en Algérie pour "étudier les effets physiologiques et psychologiques produits sur l'homme par l'arme atomique", selon un rapport militaire révélé par Le Parisien de mardi. Ce "rapport confidentiel" intitulé "La Genèse de l'organisation et les expérimentations au Sahara" aurait été rédigé "par un ou des militaires anonymes" et "daterait de 1998", après l'abandon définitif des essais, selon Le Parisien/Aujourd'hui en France.

 

Un extrait, reproduit en fac similé par le journal, porte sur "Gerboise verte", le nom de code du dernier tir atmosphérique du 25 avril 1961. Cette expérimentation "devait permettre (d')étudier les effets physiologiques et psychologiques produits sur l'homme par l'arme atomique, afin d'obtenir les éléments nécessaires à la préparation physique et à la formation morale du combattant moderne", écrit le rapport. Dans un entretien, le ministre de la Défense Hervé Morin dit ne pas connaître ce rapport.

 

Rappelant l'adoption, le 22 décembre 2009, d'une loi sur l'indemnisation des victimes des essais nucléaires, il indique avoir "demandé à (ses) services +d'ouvrir les placards+, afin que chaque personne qui se pense victime des essais puisse avoir connaissance de ses relevés dosimétriques ou des éléments de dosimétrie d'ambiance". "Cela étant, les doses reçues lors de ces essais étaient très faibles", assure-t-il.

 

La France a procédé à 210 tirs depuis le premier au Sahara en 1960 jusqu'à l'ultime expérimentation de 1996 en Polynésie française. Des milliers de vétérans des essais nucléaires, persuadés d'avoir été contaminés par la radioactivité, se battent pour la reconnaissance de leur préjudice.

 

Source: Des soldats français ont été exposés délibérément aux essais nucléaires en Algérie - Divers - Tout sur l'Algérie

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Guest anincognito

Quand les appelés du contingent servaient de cobayes

 

Quand les appelés du contingent servaient de cobayes

 

Un rapport confidentiel révèle comment l’armée française a utilisé ses soldats lors des premiers essais atomiques dans le Sahara au début des années 1960.

 

C’est un rapport accablant. 260 pages estampillées « confidentiel défense » que « le Parisien » - « Aujourd’hui en France » s’est procuré et qui éclaire d’un jour radicalement nouveau la campagne française d’essais nucléaires dans le Sahara algérien, entre 1960 et 1966. « Il s’agit de la seule synthèse existante sur ces tirs connue à l’heure actuelle », avertit Patrice Bouveret, président et cofondateur de l’Observatoire des armements, qui évoque ce document dans le dernier numéro de sa lettre d’information.

 

Intitulé : « la Genèse de l’organisation et les expérimentations au Sahara », ce texte rédigé par un ou des militaires anonymes daterait de 1998, juste après l’abandon définitif des essais par Jacques Chirac. Il y évoque avec emphase « une grande aventure scientifique », tout en jugeant « inopportun d’en extraire une synthèse grand public. » A sa lecture, on comprend aisément pourquoi, chaque ligne du rapport expliquant comment scientifiques et militaires veulent, à l’époque, obtenir « la bombe », quel que soit le prix à payer, y compris humain. Gerboise verte, le quatrième et dernier tir dans l’atmosphère, fait ainsi jouer les appelés du contingent à une véritable guerre nucléaire grandeur nature. Souvent, les vétérans se plaignaient d’avoir été des cobayes. C’est désormais une certitude.

 

 

Quant aux « faibles doses » reçues qu’évoque le ministre de la Défense, elles sont à l’origine de maladies irréversibles. « Que dans le contexte de l’époque, on fasse des manoeuvres, on peut en discuter, résume Patrice Bouveret. Mais que tout cela soit fait sans aucune prise en compte sociale ou médicale des hommes, c’est quasi criminel. »

 

 

Reste que ce rapport ne livre qu’une vérité partielle des essais nucléaires réalisés par la France. En effet, le sous-titre du document indique en première page qu’il s’agit du « tome I ». Existe-t-il d’autres volumes dans les archives du ministère de la Défense ? Hervé Morin dit ne pas en avoir connaissance.

 

Source: Quand les appelés du contingent servaient de cobayes

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Et pourquoi on parlerait pas des civils algeriens ???? qui continuent jusqu'a cette minute de souffrir de ca ??!!

 

je reve ! premierement j'y crois pas trop a cette histoire de cobayes francais.. ensuite meme si c'est vrai.. je m'en fous eperdument..du moment que l'Algerie n'est pas concernee.

En fait cette histoire sort pile au moment ou on commence a parler d'indemnisations des victimes du nuc. francais... voila des victimes toutes designees maintenant. Pathetique...

 

On a meme pas le droit d'etre victime ...

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Guest anincognito
Et pourquoi on parlerait pas des civils algeriens ???? qui continuent jusqu'a cette minute de souffrir de ca ??!!

 

je reve ! premierement j'y crois pas trop a cette histoire de cobayes francais.. ensuite meme si c'est vrai.. je m'en fous eperdument..du moment que l'Algerie n'est pas concernee.

En fait cette histoire sort pile au moment ou on commence a parler d'indemnisations des victimes du nuc. francais... voila des victimes toutes designees maintenant. Pathetique...

 

On a meme pas le droit d'etre victime ...

 

Je suis tout à fait d'accord avec toi, sur le fait que ces soldats français irradiés ne nous concernent pas, et ont seulement peut être subi une punition, d'une certaine manière, pour leur appartenance à une nation criminelle qu'est la france,

 

Concernant les civils Algériens touchés, ceci n'est plus un mystère, et ça ne l'a jamais été, c'est connu depuis les premiers temps des essais.

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Je suis tout à fait d'accord avec toi, sur le fait que ces soldats français irradiés ne nous concernent pas, et ont seulement peut être subi une punition, d'une certaine manière, pour leur appartenance à une nation criminelle qu'est la france,

Condamner les soldats Francais n'est pas si évident que sa, c'est comme les harkis, je pense que sa se juge au cas par cas, tous n'étaient pas forcement des colonisateurs dans l'ame.Deuxièmement , des nations criminelles, il y en as des tas, y compris l'Algérie,ce n'est pas parcque tu appartients a une nation qui as commis des crimes pendant son histoire ou meme continue dans commettre que le citoyen de ce pays est automatiquement un criminel.

 

 

Pour les éssais nucléaires,il est évident que la France doit prendre ses responsabilités , reconnaitre ses erreurs , ses crimes, et dédommager au mieux( bien qu'on ne peut pas ressusciter ou guérir les handicapés a vie)

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Les soldats étaient là pour éxécuter des ordres et ce problème relève strictement de la responsabilité officielle Française.

Les Algériens doivent demander (ce que leurs autorités ne feront certainement pas de sitôt) des dédommagements (plurridimensionnels) à la hauteur de ce crime ainsi qu'une totale décontamination des lieux.

Le reste relève de la soupe politicienne franco-française :mdr::mdr:

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Les soldats étaient là pour éxécuter des ordres et ce problème relève strictement de la responsabilité officielle Française.

Les Algériens doivent demander (ce que leurs autorités ne feront certainement pas de sitôt) des dédommagements (plurridimensionnels) à la hauteur de ce crime ainsi qu'une totale décontamination des lieux.

Le reste relève de la soupe politicienne franco-française :mdr::mdr:

Je crois bien que l'Algerie a demande des dedommagements et des prises en charge des victimes de ces ""essais"".. la loi francaise qui a ete adoptee il y'a 1 ou 2 ans allait dans ce sens.. avant qu'ils n'inventent ce camouflets des victimes francaises... de telle sorte que la loi s'applique seulement aux francais...

 

Pour la decontamination... je crains que ca ne soit pas possible.. malheureusement.. c'est ca le probleme du nucleaire..

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Je crois bien que l'Algerie a demande des dedommagements et des prises en charge des victimes de ces ""essais"".. la loi francaise qui a ete adoptee il y'a 1 ou 2 ans allait dans ce sens.. avant qu'ils n'inventent ce camouflets des victimes francaises... de telle sorte que la loi s'applique seulement aux francais...

 

Pour la decontamination... je crains que ca ne soit pas possible.. malheureusement.. c'est ca le probleme du nucleaire..

 

Tout à fait d'accord avec ce que tu sembles insinuer à savoir que ce serait une manière de n'assumer ses responsabilités que pour les "victimes Françaises" :p

La décontamination , je ne sais pas si c'est techniquement possible mais le préjudice énorme (économique, géographique et sanitaire par exemple) doit être réparé un jour ou l'autre (je dirais malheuresuement qu'avec le pouvoir Algérien actuel ça risque de tarder :chut:).

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Condamner les soldats Francais n'est pas si évident que sa, c'est comme les harkis, je pense que sa se juge au cas par cas, tous n'étaient pas forcement des colonisateurs dans l'ame.Deuxièmement , des nations criminelles, il y en as des tas, y compris l'Algérie,ce n'est pas parcque tu appartients a une nation qui as commis des crimes pendant son histoire ou meme continue dans commettre que le citoyen de ce pays est automatiquement un criminel.

 

 

Pour les éssais nucléaires,il est évident que la France doit prendre ses responsabilités , reconnaitre ses erreurs , ses crimes, et dédommager au mieux( bien qu'on ne peut pas ressusciter ou guérir les handicapés a vie)

 

Les soldats Français ne sont pas à blamer parceque un soldat ça obéit à ses supérieurs !

Pour les Harkis , ce qui est un autre problème, ils ont choisi et ils doivent assumer.

Je te rappelle qu'en France (patrie des droits de l'homme :crazy: ) il y eu exécution de "collabos" dès la libération de ce pays.

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Guest anincognito
Les soldats Français ne sont pas à blamer parceque un soldat ça obéit à ses supérieurs !

Pour les Harkis , ce qui est un autre problème, ils ont choisi et ils doivent assumer.

Je te rappelle qu'en France (patrie des droits de l'homme :crazy: ) il y eu exécution de "collabos" dès la libération de ce pays.

 

Oui, et ça s'appelle même l'épuration.

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Et après, ils s'étonnent qu'on chasse les harkis, et qu'on ne les accepte plus.

 

Il y a même un maire en France (socialiste de surcroît) qui les a traités de "sous-hommes" et en le faisant il n'a fait que refléter le mépris qu'éprouvent les Français envers ces traitres :eek: (même s'ils s'étaient rangés du côté de la France) car un traitre est toujours un individu méprisable.

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Tout à fait d'accord avec ce que tu sembles insinuer à savoir que ce serait une manière de n'assumer ses responsabilités que pour les "victimes Françaises" :p

La décontamination , je ne sais pas si c'est techniquement possible mais le préjudice énorme (économique, géographique et sanitaire par exemple) doit être réparé un jour ou l'autre (je dirais malheuresuement qu'avec le pouvoir Algérien actuel ça risque de tarder :chut:).

ca a l'air de bouger...

 

Liberte, ce matin:

--

 

Alger demande les archives de l’opération “Gerboise”

Par : Nissa Hammadi

Lu : (1333 fois)

Premiers essais nucléaires français en Algérie : cinquante ans après, l’Algérie continue de demander une reconnaissance des négligences graves pour la sécurité et la santé des populations, une réparation pour les victimes, l’ouverture des archives

se rapportant à ces explosions qui sont actuellement frappées du sceau “secret-défense” et la réhabilitation des sites des essais.

Le ministre des Moudjahidine a qualifié, en effet, hier les essais nucléaires français dans le Sahara algérien de “criminels” et de “violation de droits de l’Homme” recommandant de faire “pression sur les parties responsables de ces explosions” aux fins de soumettre à l’Algérie “l’ensemble des données théoriques et pratiques” sur ces expériences. Le ministre, qui intervenait lors du deuxième colloque international de deux jours sur “les explosions nucléaires dans le Sahara algérien”, organisé par son département au Cercle de l’Armée, pense que ces essais et explosions nucléaires font partie des multiples crimes commis contre notre peuple qui “avait refusé la domination coloniale sous toutes ses formes”. Selon lui, “connaître la vérité nous permettra de faire face aux effets des explosions, notamment le plutonium répandu dans l’atmosphère avec tous les effets dangereux pour les milliers d’années à venir”. Le ministre des Moudjahidine prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les retombées de ces essais nucléaires que le pays, en dépit du budget consacré, ne “peut faire face seul à ce fléau” rendant irréalisables les projets de développement dans les régions concernées par le sinistre. Le ministre dément la version officielle de la France, selon laquelle il a été utilisé, durant ces expériences, des mannequins et non des cobayes humains. “L’inconscience de la puissance coloniale l’a poussé à utiliser comme cobayes, des milliers d’Algériens qui étaient sur place : des nomades, des prisonniers et même quelques recrues de l’armée française, et ce, afin de mesurer la puissance de ces essais et en étudier les effets destructeurs”, réplique le premier responsables du département des Moudjahidine. L’Algérie reproche également à la France le non-respect de la méthodologie des expériences de ce genre, d’avoir exposé les populations à ce genre de risque et ne pas avoir mis hors d’état de nuire le matériel utilisé. Le fait de ne pas savoir à ce jour où sont enfouis les déchets des essais nucléaires exaspèrent les autorités algériennes. Le chercheur en génie nucléaire, le professeur Ammar Mansouri, est convaincu qu’un séisme qui surviendrait dans la région des Ekker pourrait faire surgir la radioactivité contenue à l’intérieur du sol. Au total 24 000 personnes, entre civils et militaires, ont été mobilisées pour l’exécution du programme entre 1960 et 1966, période déterminante pour la mise au point des principes de fonctionnement des têtes nucléaires de fabrication française. Les conséquences sanitaires sur les travailleurs, auxiliaires de l’armée française, sur la population locale ou nomade ont été dramatiques. Certains chercheurs soutiennent que ce chiffre est de loin plus important, le pays ne disposant que peu de données sur les populations algériennes et subsaharienne employées comme main-d’œuvre sur ces sites entre 1956 et 1966 et sur leur devenir sanitaire. Le silence observé par l’Algérie pendant longtemps sur cette tragédie est devenu une arme utilisée par la France pour se déculpabiliser, arguant que depuis son indépendance le pays n’a pas parlé d’une éventuelle pollution radioactive de la région de Reggane. Pour le professeur Khiati, président de la Fondation pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, “si les autorités algériennes n’ont pas accordé, pendant longtemps, un grand intérêt à ce sujet, cela est lié notamment à un manque de moyens pour le faire, car ce n’est que depuis 1996 que le dossier est discuté à un échelon officiel”. Toutefois, cette réaction tardive “ne dégage en rien, dit-il, la responsabilité des autorités françaises qui avaient recensé les populations à la veille des essais, dont les médecins ont examiné de grands échantillons de cette population après les tirs et qui avaient institué un suivi médical de tous les éléments français jusqu’en 1968, date de leur retrait définitif du Sud”. Le professeur Khiati considère que la France doit aider plus à la décontamination de l’environnement et remettre aux autorités algériennes les statistiques, les dossiers médicaux et les cartes des emplacements des produits contaminés qui sont en sa possession. C’est un lourd héritage colonial que l’Algérie est en train de gérer tant bien que mal. Entre 1960 et 1966, pas moins de 3 sites ont été touchés par 57 expériences nucléaires d’une puissance totale de l’ordre de 600 KT de TNT. Soit 40 fois la bombe de Hiroshima, affirme le professeur Mansouri. L’Algérie considère que la loi du 5 février 2010 relative à la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires est formulée d’une manière ambiguë et instaure une responsabilité limitée, en n’abordant pas la question de l’atteinte à l’environnement et en ne reconnaissant le droit à l’indemnisation qu’à des personnes préalablement répertoriées et administrativement enregistrées auprès du ministère français de la Défense.

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Liberte, ce matin:

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Alger demande les archives de l’opération “Gerboise”

Par : Nissa Hammadi

Lu : (1333 fois)

Premiers essais nucléaires français en Algérie : cinquante ans après, l’Algérie continue de demander une reconnaissance des négligences graves pour la sécurité et la santé des populations, une réparation pour les victimes, l’ouverture des archives

se rapportant à ces explosions qui sont actuellement frappées du sceau “secret-défense” et la réhabilitation des sites des essais.

Le ministre des Moudjahidine a qualifié, en effet, hier les essais nucléaires français dans le Sahara algérien de “criminels” et de “violation de droits de l’Homme” recommandant de faire “pression sur les parties responsables de ces explosions” aux fins de soumettre à l’Algérie “l’ensemble des données théoriques et pratiques” sur ces expériences. Le ministre, qui intervenait lors du deuxième colloque international de deux jours sur “les explosions nucléaires dans le Sahara algérien”, organisé par son département au Cercle de l’Armée, pense que ces essais et explosions nucléaires font partie des multiples crimes commis contre notre peuple qui “avait refusé la domination coloniale sous toutes ses formes”. Selon lui, “connaître la vérité nous permettra de faire face aux effets des explosions, notamment le plutonium répandu dans l’atmosphère avec tous les effets dangereux pour les milliers d’années à venir”. Le ministre des Moudjahidine prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les retombées de ces essais nucléaires que le pays, en dépit du budget consacré, ne “peut faire face seul à ce fléau” rendant irréalisables les projets de développement dans les régions concernées par le sinistre. Le ministre dément la version officielle de la France, selon laquelle il a été utilisé, durant ces expériences, des mannequins et non des cobayes humains. “L’inconscience de la puissance coloniale l’a poussé à utiliser comme cobayes, des milliers d’Algériens qui étaient sur place : des nomades, des prisonniers et même quelques recrues de l’armée française, et ce, afin de mesurer la puissance de ces essais et en étudier les effets destructeurs”, réplique le premier responsables du département des Moudjahidine. L’Algérie reproche également à la France le non-respect de la méthodologie des expériences de ce genre, d’avoir exposé les populations à ce genre de risque et ne pas avoir mis hors d’état de nuire le matériel utilisé. Le fait de ne pas savoir à ce jour où sont enfouis les déchets des essais nucléaires exaspèrent les autorités algériennes. Le chercheur en génie nucléaire, le professeur Ammar Mansouri, est convaincu qu’un séisme qui surviendrait dans la région des Ekker pourrait faire surgir la radioactivité contenue à l’intérieur du sol. Au total 24 000 personnes, entre civils et militaires, ont été mobilisées pour l’exécution du programme entre 1960 et 1966, période déterminante pour la mise au point des principes de fonctionnement des têtes nucléaires de fabrication française. Les conséquences sanitaires sur les travailleurs, auxiliaires de l’armée française, sur la population locale ou nomade ont été dramatiques. Certains chercheurs soutiennent que ce chiffre est de loin plus important, le pays ne disposant que peu de données sur les populations algériennes et subsaharienne employées comme main-d’œuvre sur ces sites entre 1956 et 1966 et sur leur devenir sanitaire. Le silence observé par l’Algérie pendant longtemps sur cette tragédie est devenu une arme utilisée par la France pour se déculpabiliser, arguant que depuis son indépendance le pays n’a pas parlé d’une éventuelle pollution radioactive de la région de Reggane. Pour le professeur Khiati, président de la Fondation pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, “si les autorités algériennes n’ont pas accordé, pendant longtemps, un grand intérêt à ce sujet, cela est lié notamment à un manque de moyens pour le faire, car ce n’est que depuis 1996 que le dossier est discuté à un échelon officiel”. Toutefois, cette réaction tardive “ne dégage en rien, dit-il, la responsabilité des autorités françaises qui avaient recensé les populations à la veille des essais, dont les médecins ont examiné de grands échantillons de cette population après les tirs et qui avaient institué un suivi médical de tous les éléments français jusqu’en 1968, date de leur retrait définitif du Sud”. Le professeur Khiati considère que la France doit aider plus à la décontamination de l’environnement et remettre aux autorités algériennes les statistiques, les dossiers médicaux et les cartes des emplacements des produits contaminés qui sont en sa possession. C’est un lourd héritage colonial que l’Algérie est en train de gérer tant bien que mal. Entre 1960 et 1966, pas moins de 3 sites ont été touchés par 57 expériences nucléaires d’une puissance totale de l’ordre de 600 KT de TNT. Soit 40 fois la bombe de Hiroshima, affirme le professeur Mansouri. L’Algérie considère que la loi du 5 février 2010 relative à la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires est formulée d’une manière ambiguë et instaure une responsabilité limitée, en n’abordant pas la question de l’atteinte à l’environnement et en ne reconnaissant le droit à l’indemnisation qu’à des personnes préalablement répertoriées et administrativement enregistrées auprès du ministère français de la Défense.

 

 

Le ministre des Moudjahidine a l'habitude de faire des déclarations assez "pointues" mais il les fait sous instruction (dans des buts précis) avant de disparaitre de la circulation et de passer à autre chose.

Je pense sincèrement que jamais le gouvernement Algérien ne fera quoi que ce soit qui puisse déranger la France officielle.

Je le pense et le dis avec amertume :mad:

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