Guest anais Posted July 12, 2007 Partager Posted July 12, 2007 Actualité (Jeudi 12 Juillet 2007) 10 militaires tués et 35 blessés à lakhdaria Un camion-suicide lancé contre un poste militaire Par : Salim koudil “Les victimes devaient terminer leur service ce vendredi…13”. Les islamistes ont en décidé autrement. Un camion frigorifique bourré d’explosifs, conduit par un terroriste, a foncé sur le poste militaire de Lakhdaria dans la wilaya de Bouira. L’attentat s’est déroulé à 6h50. Bilan, 10 morts et 35 blessés. Hier à Lakhdaria. Tout paraît calme et rien n’indique qu’un attentat avait eu lieu la matinée même. Les gens vaquent à leurs préoccupations et les cafés sont bondés de monde. En abordant un jeune homme pour lui demander où avait eu lieu l’attentat, il nous montre le chemin rapidement avant de s’éclipser sans même se retourner. Juste à la sortie de la ville de l’ex-Palestro, une plaque bloquant la route était bien visible. Les services de la gendarmerie ont procédé à la mise en place d’un périmètre de sécurité juste après l’attentat. Un barrage est installé tout juste au niveau d’une pompe à essence et à environ une centaine de mètres du poste militaire. Il nous a été bien stipulé que ni la presse ni les citoyens n’avaient le droit de passer. De loin, on ne pouvait pas distinguer grand-chose, si ce n’est quelques véhicules militaires. En faisant attention à l’endroit, on pouvait bien remarquer que le poste militaire se trouve entre le tronçon de la nouvelle autoroute et la voie ferrée et que, tout autour, il y a les montagnes qui font la renommée de la région. Sur place, on est bien loin de l’ambiance de la ville. Sous un soleil de plomb, les employés de la pompe à essence donnaient l’impression d’être inactifs. “C’est presque comme ça tous les jours à cette heure-ci. Nous avons du monde la matinée tôt ou en fin de journée. Nos clients sont ceux qui font les longs trajets”. “Il fallait être ici la matinée pour entendre les sirènes des ambulances après la forte déflagration”, nous a quand même rétorqué l’un des employés de la pompe dès qu’on l’a abordé. Il a ajouté : “Nous n’avons jamais eu de problème de terrorisme à ce niveau. C’est devenu même très calme depuis environ une année. Cette route était très dangereuse et les accidents étaient enregistrés très régulièrement. C’est avec l’ouverture de la nouvelle autoroute que ça s’est arrangé et c’est tant mieux.” Cependant à notre première approche, la plupart des employés étaient hésitants et ne voulaient pas trop parler de l’attentat. “Tout ce que je sais, c’est que j’ai entendu la déflagration tôt ce matin”, nous a dit l’un d’eux, alors qu’un autre nous rétorque : “La bombe était très puissante. On a senti la terre trembler sous nos pieds, et on a cru qu’elle allait nous souffler.” Au fil de la discussion, les langues commençaient à se délier et l’un des employés à raconter ce qui s’est passé : “C’est arrivé le 11 du mois et en plus les morts devaient terminer leur service militaire ce vendredi et par hasard c’est un vendredi 13.” Un autre semblait surpris après avoir entendu le chiffre de 7 morts. “Quoi ? J’en doute fort. À entendre la force de l’explosion, ça doit être beaucoup plus”, avant de se taire. Entre temps, les gendarmes en faction faisaient des signes à toutes les voitures civiles de rebrousser chemin devant la stupeur et souvent le mécontentement des conducteurs. On a aussi remarqué que plusieurs camions à leur bord des militaires sur le qui-vive se dirigeaient vers le campement, alors que des ambulances venaient dans le sens inverse. Le fast-food mitoyen de la pompe à essence était vide. En y entrant, on ne pouvait rater les nombreuses photos du MCA “Chnaoua jusqu’à l’os ya khou”, nous a fait signe un jeune debout derrière le comptoir avant d’ajouter : “Mais al youm l’ambiance n’est pas au football.” Parlant de l’attentat, il nous a déclaré que “la déflagration était très forte et ça nous a surpris. Nos sommes sortis en courant pour voir ce qui se passe, mais on n’a pu rien voir de précis. D’ici on ne voit pas bien le campement”. Soudain son visage se crispe et en changeant de ton, il ajoute : “Nous croyons savoir qu’il y a eu sept morts parmi les militaires. On doit sûrement les connaître puisque ceux du campement sont nos clients.” On a noté aussi qu’aucun des employés du fast-food ou de la pompe à essence n’a évoqué le terme kamikaze. Pour les citoyens de Bouira, le terrorisme continue de montrer son ignominie. Par ailleurs, la branche d'al-Qaïda au Mahgreb (ex-GSPC) a revendiqué hier la responsabilité de l'attentat-suicide, a rapporté la chaîne satellitaire Al-Jaazira. S. K. (Quotidien : Liberté, Algérie ) Citer Link to post Share on other sites
Guest anais Posted July 14, 2007 Partager Posted July 14, 2007 Actualité (Samedi 14 Juillet 2007) Après l’attentat-suicide contre le poste militaire de Lakhdaria Les familles des kamikazes soumises au test ADN Par : A. DEBBACHE L’opération de ratissage suit son cours, alors que les équipes de la Police scientifique se sont déplacées sur les lieux pour des tests ADN y compris sur les familles dont sont issus les kamikazes, ainsi que les autres nouvelles recrues du GSPC dans la région. Au lendemain de l’attentat perpétré contre le campement militaire situé à la sortie est de la ville de Lakhdaria, une équipe de la Police scientifique s’est déplacée sur les lieux pour procéder aux analyses de l’ADN des victimes et du kamikaze. Selon nos sources, les services de sécurité ont procédé aux prélèvements auprès des familles des quatre terroristes dernièrement recrutés par l’ex-GSPC et habitant au quartier d’El-Kouire dans la ville de Lakhdaria. Les familles des quatre jeunes ayant rejoint les groupes terroristes, ont été, à cet effet, interrogées et des enquêtes ont été enclenchées à leur sujet en plus des prélèvements ADN. Sur les circonstances exactes de l’opération terroriste, des sources affirment que le groupe armé a procédé, la veille de l’attentat, au vol du camion qui avait l’habitude d’approvisionner le campement militaire en produits alimentaires. Le livreur, originaire de la ville de Boudouaou dans la wilaya de Boumerdès, a été enlevé puis ligoté par les terroristes qui ont pris le camion afin de perpétrer l’attentat. Aucune autre indication n’a été, cependant, donnée sur les circonstances exactes de ce vol ni de l’endroit où il a été commis. Ce qui est certain, c’est que les terroristes ont chargé le véhicule de 80 kg d’explosifs dont la nature n’a pas encore été précisée. Selon les informations recueillies jeudi matin sur les lieux, le camion a défoncé le portail principal et voulait rentrer jusqu’à l’intérieur du poste militaire. Les sentinelles ont tiré sur le camion-suicide en vain. Le terroriste kamikaze actionne la charge explosive après que le véhicule eut percuté une balise qui l’empêche d’aller plus loin. Le bilan est très lourd. Plus de 10 morts et quelque 35 blessés dont plusieurs sont dans un état grave. On parle même de certains qui ont rendu l’âme le lendemain. Sur un rayon de 5 km, des vitres ont été soufflées. Selon nos sources, cet attentat était prévisible et les services de sécurité avaient été alertés. Hier, les routes menant vers le campement militaire étaient toujours fermées à la circulation. Des barrages sont installés. Des gendarmes sont appuyés par les militaires et des éléments de la BMPJ. Le chef d’état-major de l’ANP, Gaïd Salah, se serait rendu jeudi dernier au niveau du poste militaire. Aux environs de 14h30, des hélicoptères survolaient la ville de Lakhdaria et le dispositif sécuritaire est renforcé. Une opération de ratissage, déclenchée le jour même de l’attaque, se poursuit toujours. Hier, la tension restait vive à Lakhdaria où des véhicules de la police sillonnaient les artères de la ville. Des citoyens interrogés ont refusé de commenter l’horrible attentat, mais ont exprimé leur inquiétude quant au retour du terrorisme islamiste dans une région toujours considérée comme le fief du GSPC. Certains n’hésitent à évoquer le relâchement des services de sécurité face au terrorisme, alors que d’autres pointent du doigt la grande mosquée qui est devenue à leurs yeux le lieu de recrutement et d’endoctrinement des islamistes à Lakhdaria. “Les recruteurs sont au nombre de trois”, précisent nos sources qui soulignent qu’ils étaient des ex-militants du FIS dissous et certains ont même fait la prison avant de rejoindre le maquis puis séjourné en Irak. Leur retour aura donc été fatal puisqu’ils ont réussi à recruter quatre jeunes habitant le quartier populaire d’El-Kouire dont sont issus ces recruteurs d’al-Qaïda. Ils ciblent les jeunes issus des familles démunies telles que celle du kamikaze dont le père est handicapé mental. A. DEBBACHE (Quotidien : Libeté, Algérie ) Citer Link to post Share on other sites
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