B.KHELFAOUI 10 Posted March 16, 2010 Partager Posted March 16, 2010 Vox populi : L’arroseur arrosé LE SOIR D'ALGERIE 16/03/2010 Le Front national du vétéran tortionnaire, à qui 50 ans de rumination n'ont pas suffi pour digérer définitivement l'indépendance de notre pays, déploie une affiche électorale où notre drapeau prend place devant des minarets pour l'associer ainsi étroitement à l'intégrisme religieux. Elle lui est restée pour toujours dans le gosier. Positivons : après s'être battu corps et âme pour empêcher notre emblème national de flotter sur le ciel bleu-azur d'Alger, Jean Marie Le P'Haine lui accorde désormais une place de tout premier choix dans l'Hexagone. Le voilà, malgré lui, assurer la promotion du pays qu'il déteste tant ! Pour une revanche, ce n'en est pas une. C'est l'arroseur arrosé. Un autre moi avait dit que la vieillesse était un véritable naufrage. Ça c'est le côté jardin. Mais côté cour, il y a ce renvoi au terrorisme intégriste. La démarche diplomatique minimale et la plus élémentaire voudrait que l'ambassadeur de France en Algérie soit convoqué pour de vives protestations et lui exiger, par la même, que cette affiche soit retirée sans délai car rien et absolument rien ne justifie la stigmatisation de notre pays à des fins politiciennes. Le 16 juillet 1995, Jacques Chirac, fraîchement élu à la présidence française, cède aux pressions des institutions juives mondiales : il reconnaît la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des Juifs en 1942 et demande pardon. Petitement ! En 1996 et en guise de réponse à tous ceux qui comme lui avaient déjà imploré ce pardon, le président de l'Etat hébreux, Ezer Weizman, devant les chambres du Parlement allemand refusait de le leur accorder. «En tant que président de l'Etat d'Israël, je peux porter leur deuil et évoquer leur mémoire, mais je ne peux pardonner en leur nom.» Fin de citation. Chirac vient de se démarquer de celui à qui, dit-il pourtant, il voue le plus profond des respects. Le général de Gaulle a, en effet, de tout temps refusé de reconnaître cette responsabilité car, selon lui, et à juste titre, le gouvernement de Vichy du maréchal Pétain qui a ordonné ces rafles n'est pas représentatif des Français. Il est illégitime. Pour rappel, le président Albert Lebrun, qui refusait toute idée d'armistice, a été élu pour 7 ans en 1932, puis réélu pour un second septennat en 1939. Il été «déposé » par le maréchal et Pierre Laval, son sbire si influent, pour régner en maître absolu sur l'Hexagone. Nommé président du Conseil par le président Lebrun, après la démission de Paul Reynaud, le vainqueur de Verdun n'a jamais été élu par les Français et ne jouit donc d'aucune légitimité populaire. Ce n'était pas le cas de Charles X, roi de France et de Navarre, petit-fils de Louis XV de la lignée des Bourbons, qui ordonna une certaine expédition qui se transformera en une occupation de 132 ans. Ce n'était pas le cas également de celui que Victor Hugo (fervent partisan de la colonisation) surnommait Napoléon le Petit qui n'apportera aucune assistance aux populations algériennes lors de la famine de 1867 - 1868 qui fera pas moins de 600 000 morts. Comme si cette famine ne suffisait pas, le typhus ajoutait son grain de sel. Ce n'était pas le cas non plus d'Adolphe tiers pour qui la terrible répression de l'amiral de Gueydon reste insuffisante au point d'ordonner, en 1872, la déportation au bagne de la Nouvelle-Calédonie des Kabyles qui avaient refusé la soumission dans la révolte d'El Mokrani et de Cheikh Aheddad. L'infâme loi de «doublage» (un condamné dont la peine est inférieure à huit ans de travaux forcés sera tenu de rester dans la colonie, après qu'il ait purgé sa peine, un temps égal à la durée de celle-ci) ce qui fait que rares étaient ceux qui avaient réussi à revoir leur terre natale. Ce n'étaient pas aussi les cas de Bigeard, Aussaress, Papon… Pour être respecté, il faut être fort mais aussi respectable. C'est ainsi qu'à longueur de publications, il n'y en a en matière de génocide du XXe siècle que pour les peuples juif et arménien C'est pourtant au peuple héréros, une tribu de Namibie, que revient «l'honneur» de subir le premier génocide du siècle. Des personnes vivantes avaient été alors emmenées dans des universités allemandes (pas pour étudier bien sûr) pour servir aux expériences scientifiques. On sait qu'avant et après cela de telles expériences se font uniquement sur des souris. Qui en parle ? Qu'il est sensé ce proverbe kabyle : «Avava oueth nagh», «Ammi âqal nagh». C'est au fait un enfant qui dit à son père : «Papa, on nous a frappés» ce à quoi le papa répond : «Mon fils, on nous a reconnus.» Comprendre par là qu'ils sont conscients de notre faiblesse et savent parfaitement qu'ils ne risquent absolument rien en nous attaquant. Yahia Ouazib, Paris Citer Link to post Share on other sites
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