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Les cahiers de science et vie(Aout 2009) :

 

Les passeurs de la modernité.

 

A partir du VIIe siècle, les savants arabes s’emparent de la numération indienne, la répandent dans les écoles et en Europe. Les études qu’ils y associent donnent le coup d’envoi au développement de l’algèbre.

 

Si la numération décimale de position associée à l’usage du zéro est née en Inde, c’est le monde arabo musulman qui, à partir du VIIe siècle, la fait fructifier et l’internationalise .

La numération indienne est entrée en terre d’Islam à la faveur de l’extraordinaire expansion territorial qui suit la mort du prophète Muhamad,en 632.Dès le milieu du VIIIe siècle, l’empire arabo musulman s’étire de la frontière chinoise au nord de la péninsule ibérique et aux limites de l’Afrique sub saharienne.

[…]L’un des traités écrit au début du VIIe siècle par le célèbre mathématicien et astronome indien Brahmagupta, et dans lequel la numération décimale de position et le zéro sont explicités, fait son apparition dans l’empire. Mais il semble bien que le système indien y était déjà connu puisqu’un intellectuel syriaque l’évoque explicitement dès le VIIe siècle.

 

Naissance de l’algorithme

 

Il faut cependant attendre le début du Ixe siècle et le règne du calife al Ma’mum pour que son usage se répande. Le souverain favorise en effet l’ouverture d’écoles scientifiques et philosophiques comme la célèbre maison de la sagesse(Bayt al Hikmat) qui,à Bagdad regroupe traducteurs, copistes et savants. C’est peut etre la que le mathématicien Muhammad ibn Musa al Khwarizmi rédige un manuel d’arithmétique dans lequel il expose le principe de la numération indienne mais aussi, et c’est une première, les méthodes de calcul qui lui sont associées : l’addition, la soustraction, la multiplication, la division, l’extraction des racines, la multiplication des fractures décimales et séxagésimales…L’expression d’ouverture de cet ouvrage-dixit Algorismi(al-Khwarizmi a dit) est d’ailleurs l’origine du mot algoritme qui désigne toute procédure dans un calcul donné.Son autre ouvrage al-Kitab al-mukhtasar fi al jabr wa-i-muqabala(abrégé du calcul par la restauration et la comparaison)pose aussi les bases de l’algèbre,dont le nom est forgé à partir du mot arabe al-jabr, la restauration.

Dès lors, le système décimal positionnal indien va sérieusement concurrencer le calcul digital et mentale, utilisant les doigts de la main, pratiqué par les marchands et, surtout, la numérotation alphabétique composée de 27 signes(sans le zéro)alors en vigeur chez les astronomes. Dans celle ci, les lettres de l’alphabet indiquent séparément les unités, les dizaines, les centaines. Chaque lettre note un chiffre et un seul :l’Alif le 1, le Ba’ le 2, etc

« Plus performant que le système grec, plus rapide et plus économique en termes d’écritures, il était bien mieux adapté à la vie de tous les jours.Il fut donc enseigné dans toutes les écoles scientifiques de l’empire à partir du début du Ixe siècle ».

Cette généralisation progressive marque la fin du système alphabétique. Le graphisme des chiffres va évoluer. Vers la fin du Xe siècle, deux sens coexistent qui aboutissent à autant de styles. Le plus ancien, dit « oriental » est pratiqué au Proche Orient et en Asie Centrale. L’autre, « occidental » ou « ghubar », qui découle du précédent, se généralise dans l’Espagne musulmane et au Maghreb.C’est lui qui circulera en Europe à partir de la fin du XI e siècle et qui donnera les « chiffres arabes modernes.

C’est au Maghreb qu’à la fin du XII e siècle le mathématicien italien Léonard de Pise, dit de Fibonacci, découvre la numérotation indienne et contribue à la diffuser à travers l’Europe grace à son livre, le liberAbaci(le traité de l’Abaque).Publié en 1202, cet ouvrage décrit les Novem figurae indorum et le signe 0 que les savants arabes ont rebaptisé entre temps Sifr(vide,exempt de) et, lui meme, zephirum. Incidemment, notre zéro vient de la contraction de zefiro, sa transposition italienne. Au XV e siècle, la traduction latine de Sifr désignera quant à elle les signes de base du système de numération.

 

Des chiffres Indiens aux chiffres arabes :

 

Des chiffres indiens:

० १ २ ३ ४ ५ ६ ७ ८ ९

 

les arabes en feront ça:

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

 

Et encore ça:

٠ (0)

١ (1)

٢ (2)

٣ (3)

٤ (4) (۴)

٥ (5) ( ۵ )

٦ (6) (۶)

٧ (7)

٨ (8)

٩ (9)

 

(Variante perse)

 

Les pays arabo musulmans utilisent les 2 styles d'écriture.

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Dans l’histoire de l'astronomie, l’astronomie arabe renvoie aux découvertes astronomiques accomplies par la civilisation islamique, particulièrement au cours de l’Âge d'or de l'Islam (VIIIe siècle-XVIe siècle), et transcrites pour la plupart en langue arabe. Ces découvertes ont été effectuées pour l’essentiel dans les sultanats du Moyen-Orient, d’Asie centrale, dans l’Al-Andalus, en Afrique du Nord, puis plus tard en Chine et en Inde. Les débuts de l’astronomie ont procédé d'un cheminement semblable aux autres sciences dans l’Islam, par l’assimilation de connaissances de l’étranger et la composition de ces éléments disparates pour faire naître une tradition originale. Les principaux apports sont indiens, perses et grecs, connus par des traductions puis assimilés. Par la suite, l’astronomie arabe exercera à son tour une influence significative sur les astronomies indienne et européenne et même sur l’astronomie chinoise.

 

Plusieurs étoiles visibles à l’œil nu dans le ciel, comme Aldébaran (α Tauri) et Altaïr (α Aquilae), ainsi que plusieurs termes d’astronomie comme « alidade », « azimut » et « almucantarat » témoignent par leur morphologie de leur origine arabe.

 

Avec environ 10 000 manuscrits conservés à travers le monde, dont une grande partie n’a toujours pas fait l’objet d'un inventaire bibliographique, le corpus astronomique arabe constitue l’une des composantes les mieux préservées de la littérature scientifique médiévale. Malgré les lacunes bibliographiques, les textes étudiés à ce jour fournissent une image fidèle de l’activité astronomique des peuples de langue arabe.

 

La connaissance du ciel dans l’Arabie prémusulmane n’était qu’empirique : elle se limitait au lever et au coucher des astres. On considère généralement que l'essor de l'islam a provoqué un renouveau de la pensée des Arabes dans ce domaine[20]. Les débuts de l’astronomie ont procédé d'un cheminement semblables aux autres sciences dans l’islam, par l’assimilation de connaissances de l’étranger et la composition de ces éléments disparates pour faire naître une tradition originale. Les principaux apports sont indiens, perses et grecs, connus par des traductions et commentés.

 

L’historien des sciences Donald R. Hill divise l'astronomie arabe en quatre périodes :

 

* Assimilation par syncrétisme des doctrines astronomiques hellénistiques, indiennes et perses (700—825

* Phase de recherche intense, réception et amélioration du système de Ptolémée (825—1025

* Épanouissement d'une école de pensée spécifiquement arabe en astronomie (1025—1450

* Stagnation, encore ponctuée de quelques contributions remarquables (1450—1900)

 

Suite ici:

Astronomie arabe - Wikipédia

Sciences et techniques islamiques - Wikipédia

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c'est rafraichissant

tout à fait le contraire de Hermann KERSERLING qui proclamait que la science est européenne!!!

 

Encore plus rafraichissant:

« dans nos siècles de barbarie et d’ignorance, qui suivirent la décadence et le déchirement de l’Empire romain, nous reçûmes presque tout des Arabes: astronomie, chimie, médecine » Voltaire-Essai sur les mœurs et l'esprit des Nation

 

« dès le second siècle de Mahomet, il fallut que les chrétiens d’Occident s’instruisissent chez les musulmans » Voltaire-Essai sur les mœurs et l'esprit des Nations

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Il ne faut pas oublier que les sciences ne tombent pas du ciel, que cela se transmet, entre les différents peuples, qui les enrichissent. Comme tu dis "les arabes se sont emparés de la numération indienne", mais aussi des découvertes des grecs. les sciences, la philosophie etc, n'appartiennet pas à un peuple, mais à l'humanité.

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c'est rafraichissant

tout à fait le contraire de Hermann KERSERLING qui proclamait que la science est européenne!!!

 

Les trésors de la science, c'est bien la Grèce Antique. Il est vrai que suite aux Grandes invasions, elle avait disparu en Europe, à l'exception de quelques couvents reculés. Les arabes qui disposaient avec Alexandrie, Damas et Bagdad de nombreux écrits, ont pu continuer les recherches. Mais quand l'occident se les a appropriés, il a mis en marche une révolution scientifique sans précédent qui l'a conduit aux limites du système solaire.

 

Il n'y a pas de science arabe; par contre il y a bien une science européenne. La science arabe a été un épiphénomène sans lendemain, et s'est réduite aux seuls miracles scientifiques du Coran.

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Il n'y a pas de science arabe; par contre il y a bien une science européenne. La science arabe a été un épiphénomène sans lendemain, et s'est réduite aux seuls miracles scientifiques du Coran.

 

C'est marqué exactement le contraire dans l'article,mais c'est pas grave....non seulement Arabe,mais Perse,et Berbère.Islamique quoi.

 

En plus la mère des civilisations n'est pas la Grèce,mais la Mésopotamie pour ton information(actuel Irak et partie de la Syrie).

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c'est rafraichissant

tout à fait le contraire de Hermann KERSERLING qui proclamait que la science est européenne!!!

à l'époque les Perses et les Grecs faisaient déjà de grandes découvertes alors que les Arabes enterraient leur femmes vivantes.

 

d'ailleurs pendant la période musulmane les plus grands scientifiques musulmans étaient Perses et non Arabes comme beaucoup le pensent.

 

l'Europe et le monde n'a certainement pas attendu la naissance de Mohamed pour connaitre la science.

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Ne soyons pas hypocrites !..., les innovations technologique Greco-romaine (adopter par l'occident chrétien comme mère de leur civilisation "grotesque" ) l'alphabet , les mathématiques , l'astronomie , les bases de l'architecture , la philosophie et bien d'autre choses ... , ne sont qu'une continuité des oeuvres , egyptienne , assyrienne , babylonienne , indienne , Perse ..." Il ait donc normal que les autres civilisation s'en inspire ( reprocherait-on à l'occident chrétien de croire que la Grèce et la Rome sont le berceau de leur civilisation .. ? )

 

Pourtant au dela des mers et des montagnes , l'Asie , l'Amérique du sud , ont eut un développement similaires , ces régions du monde était isolé , à croire que l'inspiration humaine c'était donner rendez-vous à cette même période de l'antiquité . La logique et l'instinct basique du S sapiens qui s'éveilla presque simultanément .

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Le développement des sciences se fait dans des périodes historiques propices. le développement de "l'industrie européenne" s'éffectue pendant historique particuliére, qui correspond au l'affirmation politique d'une nouvelle classe sociale, qui est la bourgeoisie européenne, qui va s'emparer de la science, qui va remplacer l'esclavage, pour augmenter le rendement du travail humain. Cela concorde à un chagement économique et politique qui n'était pas possible pendant les précédents siècles. Donc ce n'est pas une question qualitative, c'est à dire que telle civilisation est inférieur à une autre, mais plutôt une question quantitative, c'est à dire ce qui est possible à une période historique donnée, ne l'était pas auparavant.

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à l'époque les Perses et les Grecs faisaient déjà de grandes découvertes alors que les Arabes enterraient leur femmes vivantes.

 

d'ailleurs pendant la période musulmane les plus grands scientifiques musulmans étaient Perses et non Arabes comme beaucoup le pensent.

 

l'Europe et le monde n'a certainement pas attendu la naissance de Mohamed pour connaitre la science.

 

Tout à fait exact ! Les mathématiques, l'astronomie, la médecine préexistaient avant l'islam. Les dialogues de Platon n'ont encore pas pris une seule ride, et "une âme saine dans un corps sain " ce n'est quand même pas ringard comme principe, et on n'a pas besoin de l'intervention des religieux pour s'occuper l'âme humaine.

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