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Bouteflika:une vie ,trois mandats


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Par : K. DAOUD sur FB

Dans quelques jours, la Présidence de Bouteflika aura un an, à compter d’avril dernier. Elle aura neuf ans, à compter de 99. Il aura plus de 70 ans, à compter de la date qu’il voudra. On aura droit à des détracteurs et des tracteurs. Les uns vont le hisser, d’autres, le souffler. D’ailleurs, on n’en est même plus au désenchantement du deuxième mandat, ni à l’enthousiasme nostalgique du premier. Nous en sommes au troisième. Un mandat où on a compris que le premier mandat a, officiellement, servi à dépenser de l’argent, le second à le voler et le troisième à enquêter sur ce qu’il est advenu. A partir du quatrième, on recommence. Pour les astrologues, donc, cet homme est béni, mais lui, pas son pays : jamais le baril de pétrole n’a rapporté autant d’argent. Jamais le ciel n’a donné autant de pluies. Jamais l’Algérie n’a autant voyagé (Par air pour le Président, par chaloupe pour le peuple, par sharing pour le peuple plus vieux). Cet homme est béni et ce pays aurait pu réussir comme lui, si les deux se ressemblaient. Pour les politologues, cet homme est assis. On ne sait pas si c’est lui qui gouverne, si on gouverne à travers lui. D’ailleurs, tout le monde a vécu ce paradoxe d’un régime qui ne veut pas de la démocratie, mais qui n’arrive pas à être une vraie dictature, sauf pour interdire des livres. Qui a beaucoup d’argent mais pas d’amis, sauf en chinois. Qui a été « élu » par tous et que tous détestent, en public pour les émeutiers, en salons et dans le dos pour ses alliés. D’ailleurs, tout le monde se pose la question : quel était le but du troisième mandat pour un Président qui est déjà Président ? L’être encore plus ? L’être jusqu’à la fin ? L’être contre le néant ? On ne sait pas. C’est une histoire personnelle entre le Président, son passé, ses amis, ses ennemis et les siens. On n’y est que le peuple gonflable. L’autre question est « que va-t-on fêter dans quelques jours ? ». Pas l’autoroute, elle n’est pas finie. Pas le retour sur la scène internationale, le pays est tout juste fréquentable pour son gaz et ses fichiers d’afghans. Pas le million de logements. Pas le retour de Boumediene. D’ailleurs, le retour de Boumediene a été le véritable moteur de l’élection de Bouteflika. A la fin, lui, comme le peuple, ont compris le piège de se faire pour un mort : on ne reçoit jamais que des condoléances, chaque matin et à la moindre rumeur. C’est ce que fait le clan Bouteflika avec les acteurs du jour : El Kardaoui, Mami, Zidane…etc. on ne peut pas remplacer un mort sans être pris pour un revenant qui ne peut qu’accuser, jamais toucher ou déplacer les objets, sauf avec la langue et le discours. Dans quelques jours donc, ça sera l’anniversaire du président de la Présidence. Le gâteau est immense mais il est déjà à moitié dévoré.

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