Nytch 10 Posted April 20, 2010 Partager Posted April 20, 2010 le rapport de l’ONU ne dit pas tout Un rapport trivial." C'est en ces termes que le quotidien de Peshawar Frontier Post qualifie le rapport de l'ONU sur le meurtre de Benazir Bhutto, rendu public le 15 avril. Le 27 décembre 2007, un attentat suicide avait causé la mort de l'ancien Premier ministre, alors qu'elle quittait les lieux d'un meeting électoral, à Rawalpindi (au sud d'Islamabad). Déçu par les conclusions du rapport, le journal dénonce l'inutilité de l'enquête qui aurait dû "déterrer des éléments sur le complot afin de connaître les véritables assassins". "La population pakistanaise a le droit de savoir qui est derrière ce meurtre. Le rapport de l'ONU ne dit rien à ce sujet", déplore The Frontier Post. L'enquête met en cause l'insuffisance de la sécurité accordée à l'ancien Premier ministre par le gouvernement Musharraf, souligne pour sa part The Hindu, quotidien indien de Madras. "Il s'agit de la première reconstruction des événements depuis le meurtre, se félicite le journal. Et c'est aussi la première fois qu'un document officiel soulève la question de l'influence dangereuse de l'armée sur le Pakistan et de ses liens avec les groupes djihadistes." Quatre jours après la remise officielle du rapport de l'ONU, Islamabad a suspendu huit fonctionnaires, dont l'ancien officier de police Saud Aziz, qui était responsable de la sécurité à Rawalpindi lors de la dernière apparition publique de Mme Bhutto. "Par contre, aucune déclaration officielle n'a été entendue à propos des membres du PPP [Parti du peuple pakistanais, à la tête de la coalition gouvernementale] qui ont été identifiés dans le rapport de l'ONU comme ayant fourni une sécurité "inefficace" à Mme Bhutto. Parmi ces dirigeants du PPP, on compte de hauts fonctionnaires tels que l'actuel ministre de l'Intérieur, Rehman Malik, et le ministre de l'Intérieur de la région du Sind, Zulfiqar Mirza", précise le quotidien pakistanais Dawn. Le ministre de l'Information, Qamar Zaman Kaira, a pourtant déclaré que "des poursuites seront entamées contre tous ceux qui ont été identifiés par le rapport de l'ONU, y compris ceux qui étaient dans la Mercedes noire". Dawn ajoute que la Mercedes en question faisait partie du plan mis en place pour la sécurité de Benazir Bhutto le jour du meeting : elle devait suivre la voiture officielle une fois le meeting terminé. Pourtant, le rapport de l'ONU indique que la Mercedes avait quitté les lieux quelques minutes avant l'attentat. De plus, les forces spéciales de sécurité, réunies par le conseiller en sécurité de la ministre, Zulfiqar Mirza, n'étaient pas sur place au moment de l'assassinat de Mme Bhutto, affirme le rapport. . Citer Link to post Share on other sites
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