kamel31 10 Posted April 24, 2010 Partager Posted April 24, 2010 Le MAK ? Combien de divisions ? -------------------------------------------------------------------------------- A l’origine, c’était un guitariste. Puis un militant berbériste, homme politique, pour finir exilé parisien. Depuis deux jours, Ferhat Mehenni est l’homme par qui le scandale est arrivé. Dans un pays paranoïaque et dirigiste, les mots « autonomie », « Kabylie » et « gouvernement provisoire », collés ensemble, ont réveillé de vieux cauchemars parmi la population et une profonde angoisse chez une classe dirigeante qui croyait contrôler une terre si grande à partir d’une petite station balnéaire d’Alger, elle-même territoire autonome, le Club des Pins. Si l’autonomie des régions n’est pas une mauvaise idée, l’Etat ayant échoué dans le développement local, il y a tromperie puisque M. Mehenni parle dans ses discours « d’Etat kabyle », et il aurait tout à gagner à être plus clair sur ses intentions. Le fait est que le jet de ce pavé dans la nation donnera de la légitimité au régime et à ses brutales obsessions d’obéissances, tout en diabolisant encore plus les Kabyles dont M. Mehenni ne partagera pas le sort, puisqu’il vit à Paris. Si l’avenir s’annonce sombre pour cette région déjà livrée à l’insécurité et au non-Etat, il ne faut pas compter sur l’intelligence du régime qui va brandir la main de l’étranger et actionner méchamment ses réseaux médiatiques. L’Etat, absent de toutes les lignes de rupture, aura failli à ses missions de développement, de dialogue et débat public sur l’avenir de la nation. Pour M. Bouteflika et M. Zerhouni, en ce 30e anniversaire du printemps berbère, il aurait peut-être fallu s’excuser pour les 127 morts de 2001 et la brutale répression de 1980, afin de resserrer les liens. Ils ne l’ont pas fait. Pour l’Histoire future, on retiendra du règne de M. Bouteflika le phénomène des harraga, la corruption, le mauvais classement de l’Algérie à tous les tableaux, le retour du régionalisme et le début de la scission de la Kabylie. Triste bilan. Par Chawki Amari (El Watan). Citer Link to post Share on other sites
Ladoz 11 Posted April 24, 2010 Partager Posted April 24, 2010 Le MAK ? Combien de divisions ? -------------------------------------------------------------------------------- A l’origine, c’était un guitariste. Puis un militant berbériste, homme politique, pour finir exilé parisien. Depuis deux jours, Ferhat Mehenni est l’homme par qui le scandale est arrivé. Dans un pays paranoïaque et dirigiste, les mots « autonomie », « Kabylie » et « gouvernement provisoire », collés ensemble, ont réveillé de vieux cauchemars parmi la population et une profonde angoisse chez une classe dirigeante qui croyait contrôler une terre si grande à partir d’une petite station balnéaire d’Alger, elle-même territoire autonome, le Club des Pins. Si l’autonomie des régions n’est pas une mauvaise idée, l’Etat ayant échoué dans le développement local, il y a tromperie puisque M. Mehenni parle dans ses discours « d’Etat kabyle », et il aurait tout à gagner à être plus clair sur ses intentions. Le fait est que le jet de ce pavé dans la nation donnera de la légitimité au régime et à ses brutales obsessions d’obéissances, tout en diabolisant encore plus les Kabyles dont M. Mehenni ne partagera pas le sort, puisqu’il vit à Paris. Si l’avenir s’annonce sombre pour cette région déjà livrée à l’insécurité et au non-Etat, il ne faut pas compter sur l’intelligence du régime qui va brandir la main de l’étranger et actionner méchamment ses réseaux médiatiques. L’Etat, absent de toutes les lignes de rupture, aura failli à ses missions de développement, de dialogue et débat public sur l’avenir de la nation. Pour M. Bouteflika et M. Zerhouni, en ce 30e anniversaire du printemps berbère, il aurait peut-être fallu s’excuser pour les 127 morts de 2001 et la brutale répression de 1980, afin de resserrer les liens. Ils ne l’ont pas fait. Pour l’Histoire future, on retiendra du règne de M. Bouteflika le phénomène des harraga, la corruption, le mauvais classement de l’Algérie à tous les tableaux, le retour du régionalisme et le début de la scission de la Kabylie. Triste bilan. Par Chawki Amari (El Watan). N'aurait-il pas fallu aussi s'excuser pour le 5 Octobre , pour les évènements de Constantine, les évènements de Tkout , les ............. Bref n'aurait-il pas fallu s'excuser pour avoir confisqué le pouvoir en 1962 (sous les applaudissements nourris du peuple , faut-il le rappeler aussi)? Cet éditorialiste glisse le fiel dans le miel (enfin à l'image du virage Berbériste amorcé par El Watan , un virage strictement "commercial" semble-t-il) en victimisant à outrance une seule région puis en insérant son constat dans des généralités communément admises sur le bilan de Fakhamatouhou. Citer Link to post Share on other sites
Nytch 10 Posted April 24, 2010 Partager Posted April 24, 2010 Dans son discours devant une instance onusienne sur les peuples autochtones, il affirme que le peuple kabyle est le souffre douleur du régime, oubliant de préciser que les personnalités les plus influentes de ce régime sont Kabyles, que plus de la moitié des journalistes sont Kabyles, que plus de 50% des postes d’encadrement dans les ministères et les grosses sociétés nationales, comme Sonatrach sont Kabyles, et que le sectarisme fonctionne plutôt à rebours de ce qu’il avance. Lorsqu’il parle de l’abstention électorale, il ne dit pas que ce sont tous les Algériens qui ont boudé les urnes, mais uniquement les Kabyles. Je pourrais ainsi citer des centaines de cas de mensonges éhontés, indigne d’un politicien qui s’est autoproclamé unique représentant du “peuple kabyle”, et qui procèdent de la volonté de se constituer un fond de commerce crédible. Parce que les étrangers ne doivent pas comprendre que ce sont tous les Algériens qui sont mis dans un même sac, par une régime de voyous, et que une majeure partie de ce régime et de ses relais, sont constitués par des Kabyles. Ce serait le fiasco si cela se savait. Adieu l’image émouvante d’un peuple qui survit dans un environnement globalement hostile, dont aucun des barons du régime n’est Kabyle, où même les logements sont majoritairement attribués à des non kabyles, pour envahir cette région. L’opinion internationale ne doit pas savoir que c’est juste le contraire, que la Kabylie est la région où il est très difficile pour un non Kabyle de s’installer, alors que plus de 30% des Kabyles vivent depuis des générations dans le reste de l’Algérie, où ils sont chez eux comme n’importe lequel de leurs compatriotes. L’opinion internationale ne sait pas que le numéro 1 du régime, le Gnénéral Toufik Mediene et des dizaines d’autres généraux sont Kabyles, le le numéro 1 du plus grand syndicat du pays (UGTA), un relais du régime, est Kabyle, que le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia est kabyle, que l’homme le plus riche du pays est Kabyle, et bien d’autres vérités que F.Mehenni éclipse volontairement, pour ne laisser que l’image d’une peuple martyr, dont lui est naturellement la voix et le sauveur. Mais le vrai problème est que F.Mehenni se moque de ce que penseront les Kabyles de ses mensonges, puisque eux connaissent bien la réalité, et qu’ils savent que l’image qu’il donne de la Kabylie, et de sa propre importance, ne reflète pas la réalité. Il s’en moque parce que ce qui compte pour lui, ce n’est pas l’adhésion des Kabyles, mais de convaincre ses puissants protecteurs, et financiers, qu’il est crédible, et qu’il est en mesure de créer un ilôt pro-israël et pro Evangélique au coeur du Maghreb. Sa promesse que la première représentation diplomatique du nouvel Etat kabyle sera celle d’Israël, ses contacts répétés avec les Evangéliques américains et canadiens, sont une grille qui peut aider à a compréhension de son activisme. Il a besoin de convaincre qu’il est le coin qui sera enfoncé au coeur d’un ensemble régional acquis à la cause régionale. Les consignes de soutien à Israël dans les forums kabylistes ne sont pas gratuits. Et c’est ce qui explique cette perpétuelle fuite en avant de Meheni qui a besoin d’entretenir l’illusion, jusqu’à exploiter le décès de son propre fils, alors que rien ne prouve que ce fut un assassinat politique. Pas le moindre indice. Mais les protecteurs de Meheni ont besoin de concret, et l’indifférence totale qui a accueilli la désignation d’un Gouvernement provisoire, particulièrement en Kabylie, va annoncer la fin d’un investissement sur un favori qui s’est révélé un vrai tocard. Nytch : J'ai poster cet article qui m'a paru intéressant pour cerner ce lugubre personnage et les motivations qui l'anime . Citer Link to post Share on other sites
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