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Accaparement des terres agricoles en Afrique


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Accaparement des terres agricoles en Afrique : efficacité ou respect des droits ?

 

 

L’accaparement des terres agricoles («land grabbing») en Afrique défraie les chroniques des médias s’intéressant à l’économie du développement. Ce nouveau phénomène choque : des sociétés privées ou des institutions provenant de pays riches ou émergents achètent des terres dans des pays pauvres (souvent dépendant de l’aide humanitaire) pour les cultiver. Selon une étude de l’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires, plus de 3 millions d’hectares de terres africaines auraient été en négociations et/ou achetées par des investisseurs ou des institutions étrangères lors du premier trimestre de 2009.

En Éthiopie, un pays dépendant de l’aide alimentaire pour nourrir 4 millions de personnes, on assiste par exemple à des expropriations musclées menées par ces sociétés à la pointe du fusil et avec la bénédiction de l’Etat. Ces pratiques sont fréquemment qualifiées de «néo-colonialisme », de «spéculation», d’effet pervers de la «mondialisation libérale» et des «marchés libres». La confusion

intellectuelle règne autour du phénomène, d’autant qu’un terme, fondamental, apparait trop peu souvent dans la couverture qu’en font nos médias : «l’expropriation».

Il est vrai qu’il n’est pas facile de convenir d’une définition précise de ce qu’on appelle désormais le «land grabbing ». La diversité des systèmes et des cultures juridiques, des différents régimes fonciers et les caractéristiques de chacune de ces implantations agricoles étrangères en Afrique compliquent cette tâche. Le phénomène auquel il

est fait allusion a pourtant toujours

deux caractéristiques :

une transaction entre l’État et une société d’exploitation agricole étrangère, et la violation de droits individuels des

citoyens sur ces terres agricoles. Comment expliquer que

ces expropriations se fassent si facilement?

Le premier problème est que souvent en Afrique les

droits de propriété privée ne sont pas, ou très peu, reconnus.

Les fermiers originaires n’ont accès à aucun titre formel

ni de juridictions «officielles» où faire valoir leurs droits traditionnels. En effet, les droits de propriété fonciers en

Afrique sont souvent d’une tradition plus communautaire

que leur contrepartie occidentale. Mais cela ne signifie pas

qu’ils n’existent pas ou qu’ils ne sont pas légitimes.

Historiquement, ces droits individuels étaient définis par

les coutumes locales de la tradition tribale concernée. Les

Anciens avaient un rôle important non seulement dans la

résolution des disputes, mais étaient aussi source du droit.

Ce que la colonisation avait pu laisser des droits individuels

«communautarisés» de propriété fut remplacé par une

collectivisation centralisée un peu partout en Afrique avec la vision socialiste et nationaliste des indépendances. La proximité et la sagesse de l’ancien furent remplacées par la soidisant efficacité du bureaucrate planificateur.

Ensuite, non seulement la propriété traditionnelle n’est

plus respectée et remplacée par la propriété étatique, mais

des bureaucrates très souvent corrompus sont aux commandes des droits sur les terres. Dans le cas des expropriations dites de «land grabbing

», les transactions des sociétés ou institutions étrangères

avec les États africains peuvent atteindre plusieurs

milliards de dollars, la transaction la plus importante rapportée serait de 4 milliards USD entre l’Inde et l’Éthiopie.

Comme le rapportent de nombreuses ONG surveillant cette

problématique, les élites africaines sont plus qu’incitées à

bafouer les droits individuels traditionnels pour leur compte.

Les paysans originaires voient donc leurs terres qualifiées

de «non-propriété disponible ». Il serait pourtant une

erreur de ne pas y voir une expropriation.

Un argument en faveur du land grabbing est mis en avant

de manière récurrente par ses promoteurs: l’efficacité économique. Le gouvernement de l’Éthiopie justifie par exemple avoir cédé des terres arables à des sociétés agricoles saoudiennes et indiennes en invoquant

certains des avantages liés à l’investissement étranger

: introduction de nouvelles technologies, création d’emplois,

retombées économiques positives. Mais cette évaluation des avantages du «land grabbing» occulte le fait qu’il repose sur l’expropriation, qui est un problème

de non-respect des droits individuels et qui passe

avant les problèmes d’efficacité économique. Le rôle de la loi n’est en effet pas d’optimiser «l’efficacité sociale» de l’usage de la propriété mais de respecter la propriété. L’efficacité économique est une bonne chose, mais elle doit être subordonnée au respect des droits individuels.

 

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Malheureusement les terres agricoles sont au même statut que n'importe quel exploitations minières ; Les dictateurs se font un plaisir d'affamé d'avantage leurs populations en revendant les titres d'exploitation aux industrielles étrangers .

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la colonisation ne s'arretera jamais.meme si i ln'y a pas petrole ni minerais, on prend les terres..

 

bonjour,

dans ce cas là, la lybie est concernée puisqu'elle a loué 100 000 hectars au mali ou senegale je n eme rapelle plus.:beer_smile:

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la colonisation ne s'arretera jamais.meme si i ln'y a pas petrole ni minerais, on prend les terres..

 

il est vrai que le petrole est le plus grand des enjeux mais il y'a aussi:

-l'eau

-le biodiversité(surtout en ce qui concerne les multinationales pharmaceutiques)

-la main d'oeuvre pas cher

-le vole des cerveaux

-l'assassinat de l'agriculture en ruinant les petits paysans et les forcer a vendre leurs terres.

-l'installation d'une elite locale qui sert les interets des multinationales

-la dette(via le FMI et la banque mondiale)on le voit aujourd'hui avec la grece et dans la passé avec plusieurs pays dont le notre...

avec le petrole ça fait 7 fleaux et 7 manieres de piller le neo colonialisme est aussi pilleur que le colonialisme par la guerre,il suffit juste d'ouvrir les yeux...

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C'est quand je vois les actions de ces multinationales criminelles que je perds espoir en l'humanité.

 

moi aussi j'avoue!

le jour ou j'ai ouvert les yeux,on dirait néo qui a pris le pilulle bleue...

ps:je parle de la pilulle bleue par rapport a matrix...

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Malheureusement les terres agricoles sont au même statut que n'importe quel exploitations minières ; Les dictateurs se font un plaisir d'affamé d'avantage leurs populations en revendant les titres d'exploitation aux industrielles étrangers .

 

bonjour,

 

chaque population a les dirigeant qu'elle mérite

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