Accident de la route sensiblement en baisse .

[Nytch 10]

Prévention des accidents de la circulation

Au-delà d’un code…

Mohammed Fawzi

 

 

Constat n Les accidents de la circulation continuent d’endeuiller les familles algériennes en causant mort, handicaps parfois à vie, à des milliers de personnes de tous les âges et des dégâts matériels importants.

 

Les chiffres baissent, mais inquiètent toujours. En dépit d’une baisse, qualifiée de sensible, du nombre d’accidents et, par ricochet, du nombre de victimes, liée notamment aux mesures répressives du dernier code de la route entré en vigueur depuis trois mois, le bilan du terrorisme routier s’établit toujours sous son aspect désastreux, voire dramatique.

Le commandement de la gendarmerie nationale a avancé le chiffre de 615 décès au cours de ce premier semestre de 2010. Alors que le nombre de victimes du terrorisme routier pour la même période en 2009 était de 762 morts, soit 147 victimes de moins.

 

Cela a donné un taux de recul de 31,11%. Toujours selon la même source, 2 303 accidents ont été enregistrés durant la même période au niveau national contre 3 569 durant la même période de l’année 2009, soit une différence de 1 266 accidents. Le nombre de victimes, quant à lui, a baissé pour la période de février-mars où la gendarmerie nationale a enregistré 354 morts, soit une baisse notable de 152 victimes par rapport à la même période en 2009. La même institution a dressé aussi un bilan des accidents de la période de 2005 à 2009 selon lequel plus de 17 000 personnes ont été tuées, plus de 200 000 autres blessées dont 3 500 handicapées à vie, et ce sans parler des dégâts matériels qui ne peuvent être que colossaux. Des chiffres terrifiants qui classent notre pays à la quatrième place mondiale en matière, malheureusement, des accidents de circulation. 20% de ces accidents sont imputés à l’excès de vitesse, 24% aux pertes de contrôle du véhicule alors que les dépassements dangereux sont responsables de 8% des accidents.

 

Par ailleurs, cette nette amélioration, en comparaison avec les chiffres des dernières années, est explicable par le caractère répressif du dernier amendement apporté au code de la route. Dans le sillage d’application et d’exécution de ces mesures, les contrevenants ont payé pas moins de 23 milliards de centimes au trésor public au titre des amendes infligées à leur encontre.

 

Si le nombre de victimes des accidents de circulation a connu une baisse pour les mois de février et mars, le nombre des contrevenants et des délits, quant à lui, est en nette progression.

En effet, le taux des amendes infligées est de 79% contre 74% quelques mois auparavant. Pour la même période, la gendarmerie nationale a recensé plus de 90 000 délits, plus de 34 000 infractions au code de la route, plus de 1 900 véhicules mis en fourrière et 677 autres quasiment retirés de la circulation.

 

Mohammed Fawzi

 

.