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La trépanation , spécialisté Chawi .


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La trépanation chez les Aurèsiens

 

Tous les médecins et historiens d'antan s'entendent pour dire que l'opération chirurgicale du crâne, la trépanation, telle qu'elle a été pratiquée par les médecins aurèsiens à la fin du 19e siècle, se classerait parmi les plus avancées de la planète : c’était la fine pointe . Car, malgré des instruments de base et opérations sans anesthésie, le taux de succès frôlait les 100%, en plus de la rapidité surprenante de rémission des patients.

Les auteurs de l'époque expliquent cette efficience par l'habilité des chirurgiens aurèsiens (la bonne formation au centre « universitaire » du Djebel Chechar) ainsi que par la résistance naturelle des Berbères.

 

Dans son article sur le Dj Chechar, Masqueray a écrit « ils pratiquent cette opération avec tant de sûreté que nos médecins s'en étonnent ».

Cette sûreté ou cette confiance des patients dans leurs chirurgiens se traduit, dans la majorité des écrits sur la trépanation en Aurès, incluant Masqueray et l'article d’aujourd’hui, par : chez les Auresiens, s'ouvrir le crâne n'est pas plus dangereux que de s'arracher une dent.

Par suite, cette expression est devenue une légende!

 

Sans plus tarder, voici un article assez détaillé sur cette opération crânienne.

Bonne lecture.

 

 

 

LA TRÉPANATION

 

La pratique de la trépanation qui remonte sans doute à l’époque néolithique a été observée de nos jours en Berbérie, notamment dans l’Aourès, où elle a été étudiée en 1885 par Vedrennes, et par MM. Malbot et Vernau, plus récemment.

 

On ignore à quelle époque et de qui les Chaouia ont reçu la coutume de la trépanation. On sait pourtant que l’un des crânes de la nécropole de Roknia, étudiée par le général Faidherbe, portait des traces de la trépanation.

Si cette découverte n’autorise pas à faire remonter cette pratique chirurgicale à l’époque néolithique, car il n’est pas démontré que cette nécropole date de cette époque, on peut affirmer cependant que ses origines sont anciennes.

 

De nos jours, les trépaneurs chaouia sont encore fort nombreux. Leur centre principal est le Djebel- Cherchar : c'est là que sont les maîtres ; c'est là qu’ils ont établi leurs écoles où les jeunes viennent s’initier aux pratiques de la chirurgie.

Ils puisent une partie de leur instruction dans un manuscrit, la propriété des Inoublen, ( une fraction des Beni- Barbar, ndlr) dont une copie est entre les mains de chaque trépaneur.

 

Ce manuscrit est lu et relu sans commentaires ; point d’anatomie, point de technique opératoire. On y formule les principales indications du térapan :

« Quand la blessure est ancienne et que la chaire du dehors est morte, il en coule une espèce d'eau épaisse et jaune qui ronge l’os. On est alors obligé de couper l’os à la scie et de l'enlever jusqu'au cerveau, car cette eau pénétrerait jusqu'à cet organe et le rendrait malade. Quand après une simple fente du crâne on ressent au bout d'un ou deux ans de violentes douleurs, il faut encore scier l’os brisé. »

 

L'outillage opératoire n’est pas compliqué non plus. Il est essentiellement constitué par deux instruments : la tarière (brima) et la scie (menchar).

 

D'après MM. Malbot et Verneau « en clinique, les trépaneurs semblent guidés par cette idée que les symptômes morbides observés chez les malades : douleurs de tête, convulsions, paralysie, sont causés par la présence d'un os rendu malade par une contusion ou par une fracture; il faut a tout prix enlevé l’os malade, c’est-à-dire 1'os contusionné ou brisé; les topiques n'interviennent que pour hâter la cicatrisation ou combattre les complications du coté du cerveau.

Aussi, les médecins chaouia ne trépanent que pour des coups ou des blessures de crânes; ils se défendent bien d’opérer, malgré leur insistance, les malades en dehors de ces conditions. »

 

Suivant les cas, il y a dans l'intervention....

 

(À suivre)

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Tanmirth Awras pour son article .

 

La trépanation chez les Aurèsiens (suite)

 

D'après MM. Malbot et Verneau « en clinique, les trépaneurs semblent guidés par cette idée que les symptômes morbides observés chez les malades : douleurs de tête, convulsions, paralysie, sont causés par la présence d'un os rendu malade par une contusion ou par une fracture; il faut a tout prix enlevé l'os malade, c'est-à-dire 1'os contusionné ou brisé; les topiques n'interviennent que pour hâter la cicatrisation ou combattre les complications du coté du cerveau.

Aussi, les médecins chaouia ne trépanent que pour des coups ou des blessures de crânes; ils se défendent bien d'opérer, malgré leur insistance, les malades en dehors de ces conditions. »

 

Suivant les cas, il y a dans l'intervention une échelle d'importance dont le premier degré commence par un ou deux trous. Ces perforations s'exécutent généralement en une seule séance et n'intéressent que la table externe de l'os.

 

« Ces séances n'ont, du reste, rien de solennel : la salle d'opération, c'est une rue du village, une place, un champ au grand air, car 1es habitations sont trop obscurs ; la table, c'est le sol tout nu ou recouvert d'une natte, sur laquelle on couche le patient; sa tête est relevée par une pierre ou un morceau de bois en guise de coussin…. »

 

Le pansement après l'opération est des plus simples : on comble le trou de 1'os avec du beurre, du lait ou du miel ; on applique sur le tout un morceau de burnous graissé et un cataplasme d'herbes ; ce pansement est renouvelé jusqu'a cicatrisation complète.

 

Le trépaneur n'a pas de région préférée pour opérer; s'il y a plaie, fracture ou contusion, le point à ouvrir est tout indiqué. I1 évite toutefois le front, autant que possible, et ne dépasse pas la ligne d'implantation des cheveux.

 

« Tous sont égaux devant le trépaneur, hommes et femmes, vieillards et enfants ; il ne peut refuser son intervention à personne. »

 

Et comment marchander à qui que ce soit une opération qui guérit toujours sans jamais amener le moindre accident?

Tel médecin accuse 40 trépanations, tel autre, 120, tel autre 200, un quatrième enfin 350, toujours sans le moindre revers; pas un malade ne meurt par la brima ou le menchar (scie) .

 

L'innocuité absolue de l'ouverture d'un crâne est un dogme si bien établi chez les Chaouia, qu'en trépanation il est admis qu'on ne pèche jamais par excès: ouvrir le crâne à son semblable et le lui ouvrir largement n'est pas une opération plus dangereuse que de lui arracher une dent!

 

Doit-on reporter le mérite de ces succès opératoires à l'habileté des chirurgiens?

 

.

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Guest Didine RAYAN

Merci pour l'info Nytch

je suis vraiment surpris wellah

 

c'est pour cette raison qu'on dit de qqu'un metriponi, c'est à dire qui lui manque qq chose, stupide voilà:confused:

 

très intéressant cet article

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Guest jazairia

époustouflant! fières de nos ancètres walah c'est incroyable mais vrai une operation de cette envergure et n'avoir besoin que de peu d'outils ni bloc operatoire ni infirmieres ni anesthesie rien !!!! ça relève de la fiction mais ça se pratique quand mème jusqu'a nos jours je n'avais jamais enttendu parler d'une telle pratique merci Nytch de nous avoir informer ça nous donne de la fiertè.

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C'est mon grand oncle qui était un de ces spécialistes dont je parler , et regarde un peu les nom qui ont étaient cités et tape Google .

 

La trépanation se pratiquer aussi chez certaine tribus dans la préhistoires .

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