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Critiques bande dessiner anglo-saxonne


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Salam oualikoum

 

petite revue de lecture avant les grosses critiques

 

young liars 11

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Cette série est décidément totalement incroyable. Lapham fait ce qu'il veut de son lecteur et tout passe, il bourre ce numéro d'action aussi débile que débridée avant de nous balancer une dernière page qui m'a laissé bouche bée d'admiration.

Tu ne lis pas ça, tu vas direct dans l'enfer des notaires ébouillantés la tête en bas, bonhomme.

 

 

Unknown Soldier

 

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L'histoire se déroule en Ouganda en 2002, nous suivons le docteur Moses Lwanga de retour dans son pays natal après un long exil aux Etats-Unis. Quand il se retrouve pris dans un affrontement entre force armée gouvernementale et rebelles, Moses se découvre d'étrange et insidieux talents de tueurs. Quels sont donc les liens unissant le fameux agent secret à bandelettes et notre charmant médecin pacifiste ?

 

Josuah Dysart réussit l'exploit de mener un récit basé sur un contexte réel super casse gueule en mêlant éléments d'espionnage et horreur pure sans être ridicule. Ce n'est pas un mince exploit. La tension est tout à fait remarquable. La narration est toute simple mais elle est très bien rythmée et parvient à conserver un sentiment d'inquiétude permanente. Les scènes de violence tombent toujours juste et sont tout bonnement terrifiantes. Le boulot de documentation est assez remarquable mais n'appesantit à aucun moment le récit, bien au contraire. Pour pinailler, on pourra dire que Dysart en fait peut être un poil trop dans ces notes de fins dans le côté «Ne soyez pas trop dur avec moi, je sais que je tente un truc périlleux mais j'ai bossé comme une dingue...». On lui pardonnera d'autant plus volontiers que son œuvre fonctionne parfaitement.

Soulignons aussi l'excellent travail d'Alberto Ponticelli. Le gars est très à l'aise aussi bien sur les personnages que les décors. Toutes les cases sont incroyablement vivantes et les accélérations brusques et chaotiques sont des modèles du genre.

Bref, un excellente nouvelle série dans le giron Vertigo. Un récit ambitieux, qui prend aux tripes sans nous prendre pour des cons, et qui se nourrit d'éléments de genre lui permettant d'éviter un certain didactisme.

 

Pour plus d'infos, des extraits des scripts, des sketchs et plein d'autre belles choses, vous pouvez aller voir

JoshuaDysart.com

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Asterios Polyp

 

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La première question qui se pose à celui qui va tenter de critiquer Asterios Polyp est comment appréhender correctement ce livre considéré comme le meilleur comic-book de l'année (de la décennie ?) avant même qu'il ait été commercialisé ?

D'abord, il faut convenir que cette réputation n'est pas usurpée : c'est défintivement une oeuvre d'une intelligence littéraire remarquable, pleine de symbolisme et d'allusions, mise en forme de façon exceptionnelle pour aboutir à une histoire fascinante.

Mais, bien qu'il ait finalement édité récemment, c'est déjà un ouvrage de poids (et je ne dis pas cela uniquement parce qu'il s'agit d'un pavé de 344 pages à la couverture cartonnée) : l'objet est en soi intimidant et l'on se demande comment rendre compte clairement et simplement de sa richesse, sans pour autant le décrire comme un livre élitiste, réservé à des initiés.

Je vais quand même m'y essayer, humblement.

 

 

Le personnage principal, qui donne son titre au livre, est désigné comme un "paper architect", un concepteur brillant mais dont aucun plan n'a jamais servi à la construction d'un édifice, quel qu'il soit. Il est devenu professeur dans une université et lorsque le récit débute, un soir d'orage, alors qu'il est seul et triste dans son appartement, la foudre s'abat sur l'immeuble où il réside et déclenche un incendie.

Contraint de partir, il décide alors de quitter cette vie (ou le peu qu'il en reste). Il se paye un ticket de bus pour un trip à travers le pays qui le ménera jusqu'à une bourgade au milieu de nulle part.

Il se fait engager comme mécanicien auto, devient l'ami du patron du garage, qui l'invite à s'installer chez lui, et progressivement il va retrouver un sens à son existence.

 

Les chapitres de ce récit alternent avec des flashbacks sur le passé d'Asterios - en particulier sur sa relation avec son ex-femme, Hana. C'est une sculptrice aussi tranquille et réservée qu'il est exubérant et arrogant. En se souvenant de leur liaison, il va réaliser combien elle comptait pour lui et réfléchir au moyen de corriger ses erreurs.

Ainsi décrite, cette histoire semble, je l'admets, fort banale, mais c'est son exécution qui transforme ce comic-book en une oeuvre totalement exceptionnelle.

Mazzucchelli va en effet employer tout son art, déployer toute son imagination, user de toute une palette d'astuces visuelles et narratives pour relater cette intrigue et en faire une bande dessinée atypique et sensationnelle, à la fois drôle et poignante, profonde et légère. Une histoire qui ne pouvait littéralement être racontée que sous cette forme-là, celle des comics.

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La première question qui se pose à celui qui va tenter de critiquer Asterios Polyp est comment appréhender correctement ce livre considéré comme le meilleur comic-book de l'année (de la décennie ?) avant même qu'il ait été commercialisé ?

D'abord, il faut convenir que cette réputation n'est pas usurpée : c'est défintivement une oeuvre d'une intelligence littéraire remarquable, pleine de symbolisme et d'allusions, mise en forme de façon exceptionnelle pour aboutir à une histoire fascinante.

Mais, bien qu'il ait finalement édité récemment, c'est déjà un ouvrage de poids (et je ne dis pas cela uniquement parce qu'il s'agit d'un pavé de 344 pages à la couverture cartonnée) : l'objet est en soi intimidant et l'on se demande comment rendre compte clairement et simplement de sa richesse, sans pour autant le décrire comme un livre élitiste, réservé à des initiés.

Je vais quand même m'y essayer, humblement.

 

 

Le personnage principal, qui donne son titre au livre, est désigné comme un "paper architect", un concepteur brillant mais dont aucun plan n'a jamais servi à la construction d'un édifice, quel qu'il soit. Il est devenu professeur dans une université et lorsque le récit débute, un soir d'orage, alors qu'il est seul et triste dans son appartement, la foudre s'abat sur l'immeuble où il réside et déclenche un incendie.

Contraint de partir, il décide alors de quitter cette vie (ou le peu qu'il en reste). Il se paye un ticket de bus pour un trip à travers le pays qui le ménera jusqu'à une bourgade au milieu de nulle part.

Il se fait engager comme mécanicien auto, devient l'ami du patron du garage, qui l'invite à s'installer chez lui, et progressivement il va retrouver un sens à son existence.

 

Les chapitres de ce récit alternent avec des flashbacks sur le passé d'Asterios - en particulier sur sa relation avec son ex-femme, Hana. C'est une sculptrice aussi tranquille et réservée qu'il est exubérant et arrogant. En se souvenant de leur liaison, il va réaliser combien elle comptait pour lui et réfléchir au moyen de corriger ses erreurs.

Ainsi décrite, cette histoire semble, je l'admets, fort banale, mais c'est son exécution qui transforme ce comic-book en une oeuvre totalement exceptionnelle.

Mazzucchelli va en effet employer tout son art, déployer toute son imagination, user de toute une palette d'astuces visuelles et narratives pour relater cette intrigue et en faire une bande dessinée atypique et sensationnelle, à la fois drôle et poignante, profonde et légère. Une histoire qui ne pouvait littéralement être racontée que sous cette forme-là, celle des comics.

 

(bonne continuation)

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(bonne continuation)

 

Merci , pour être honnête je fais ça pour des forums plus spécialises depuis des années,donc la majorités de ce que je vais poster fut déjà écrit .

Si quelqu'un s'intéresse et veut poser des questions sur l'illustration et le dessin en général pas doucie .

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  • 4 weeks later...

Ryan ottley est un dessinateur connue pou sa serie invincible avec le scenariste robert kirkman ,il vient de publier un comic book humouristique nommé "requin grizly et ours marin"....ca ma fait beaucoup rire voila 4 pages du truc :mdr:

 

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