Jump to content

Recommended Posts

la presse privée algérienne s'enlise dans la surenchère, cette autre forme de conformisme et ne parvient pas au niveau de qualité qu'en attendent maintenant les citoyens...

Les partis politiques ont des stratégies de communication médiocres, a-t-on avancé. Sans doute. Mais est-ce suffisant pour expliquer le fait que le sanglant et l'invective soient devenus des menus hégémoniques ?

Pour le bien de notre presse comme pour celui de notre société, il faut refuser de se résoudre à ces réductions. (...) La tentation grandissante d'un arbitrage narcissique, étouffant l'observation, témoigne d'une évolution préoccupante. La prudence et l'humilité qui ont marqué la naissance de notre presse cèdent devant les certitudes et les excès. L'outrance tient lieu d'autorité, le raccourci et la caricature dispensent de l'investigation et le jugement remplace l'analyse.

On a pu penser un instant que la longue privation de liberté avait conduit le journaliste à refuser, a priori, toute forme de concession à l'autorité au point de préférer l'hostilité à la recherche de la vérité. C'est un réflexe classique dans l'apparition de la presse post-parti unique dans le tiers-monde. N'est crédible que celui qui contredit ou agresse. (...) Le problème en Algérie est que cette phase de défoulement, au lieu de s'estomper, dure et s'aggrave avec le temps, altérant sévèrement l'image de la presse plurielle, non pas devant les pouvoirs publics mais du point de vue du lecteur auprès duquel les responsables des journaux ne semblent pas vouloir constater l'érosion qui affecte la confiance mise dans leur profession. Il serait pour le moins regrettable d'attendre la désertion du citoyen pour prendre acte de son droit à une saine information.

Le recours à l'évocation des martyrs de la presse algérienne pour justifier l'insuffisance ou la faute professionnelle ne saurait convaincre ; d'une part parce que la mémoire des disparus condamne à l'excellence ; d'autre part parce que nous avons trop longtemps dénoncé la confiscation des morts par lesquels le régime a légitimé ses dérives pour laisser se reproduire la manœuvre sur un registre aussi sensible que le droit de savoir.

Nulle personne, soucieuse de liberté et de progrès, n'a intérêt à voir se prolonger cette situation où le chaînon vital qui peut amener les Algériens à une saine connaissance d'eux-mêmes et, le cas échéant, une meilleure organisation de leurs solidarités se délite dans l'abus et la griserie d'un pouvoir sans contrôle ni bilan...

Link to post
Share on other sites

Entre la "presse poubelle" arabophone du type Echourouk et Enahar et la "presse binationale" francophone du type El Watan on n'a que des "titres parasites" voire des "outils de propagande" au service de politiciens véreux et d'homme d'affaires (en fait de simples prête-noms).

Plus .......... sérieusement , pensez vous trouver "la vérité" ou des "véritables articles journalistiques" à ..........10 Dinars? :mdr: :mdr: :mdr:

Link to post
Share on other sites
Entre la "presse poubelle" arabophone du type Echourouk et Enahar et la "presse binationale" francophone du type El Watan on n'a que des "titres parasites" voire des "outils de propagande" au service de politiciens véreux et d'homme d'affaires (en fait de simples prête-noms).

Plus .......... sérieusement , pensez vous trouver "la vérité" ou des "véritables articles journalistiques" à ..........10 Dinars? :mdr: :mdr: :mdr:

 

ça dure ainsi depuis des années,il n'y a aucune évolution qualitative,n'est-il pas temps de tirer l'alarme?

Link to post
Share on other sites
ça dure ainsi depuis des années,il n'y a aucune évolution qualitative,n'est-il pas temps de tirer l'alarme?

 

Tout à fait d'accord avec toi !

Mais n'oublie pas que la presse n'est que le reflet de la société donc à société médiocre, presse médiocre.

Link to post
Share on other sites
Tout à fait d'accord avec toi !

Mais n'oublie pas que la presse n'est que le reflet de la société donc à société médiocre, presse médiocre.

 

Je juge l'ecrit que j'ai repris dans le topic excellent,il dit tout ;)

qu'en pensez-vous?

Link to post
Share on other sites
Je juge l'ecrit que j'ai repris dans le topic excellent,il dit tout ;)

qu'en pensez-vous?

 

Oui l'écrit résume pas mal de choses notamment l'aspect humain (nature humaine) de cette presse ou les intérêts matériels et politiques ont pris le pas sur la déontologie .

Ce qui est le plus malheureux c'est que la presse Algérienne a été le principal acteur du "sauvetage du pays" de l'intégrisme !

Enfin à chaque époque ,ses hommes et ses circonstances après tout même s'il est regrettable de voir des gens trahir leur combat et leurs frères assassinés pour quelques dinars et un visa annuel :eek:

Link to post
Share on other sites
Oui l'écrit résume pas mal de choses notamment l'aspect humain (nature humaine) de cette presse ou les intérêts matériels et politiques ont pris le pas sur la déontologie .

Ce qui est le plus malheureux c'est que la presse Algérienne a été le principal acteur du "sauvetage du pays" de l'intégrisme !

Enfin à chaque époque ,ses hommes et ses circonstances après tout même s'il est regrettable de voir des gens trahir leur combat et leurs frères assassinés pour quelques dinars et un visa annuel :eek:

 

C'est cet ecrit qui cité et retenu contre said sadi accusé d'avoir demandé à la presse de ne pas critiquer boutef,la fameuse"lettre à mes amis de la presse",à toi d'en juger!

Link to post
Share on other sites
Guest Sally

En dehors de quelques excellents éditorialistes, je trouve que la presse écrite est d'une médicrité alarmante.

 

Certains journalistes se démarquemnt par leurs idées et leurs courage, mais la rédaction reste d'un niveau très très faible, c'est effrayant. Du point de vue de l'analyse, c'est bof bof, j'imagine que la difficulté d'obtenir de l'information représente un grand obstacle.

Pour ce qui est du reportage, je trouve que les moyens n'y sont pas et que très peu de sujets originaux sont abordés.

Link to post
Share on other sites
la presse privée algérienne s'enlise dans la surenchère, cette autre forme de conformisme et ne parvient pas au niveau de qualité qu'en attendent maintenant les citoyens...

Les partis politiques ont des stratégies de communication médiocres, a-t-on avancé. Sans doute. Mais est-ce suffisant pour expliquer le fait que le sanglant et l'invective soient devenus des menus hégémoniques ?

Pour le bien de notre presse comme pour celui de notre société, il faut refuser de se résoudre à ces réductions. (...) La tentation grandissante d'un arbitrage narcissique, étouffant l'observation, témoigne d'une évolution préoccupante. La prudence et l'humilité qui ont marqué la naissance de notre presse cèdent devant les certitudes et les excès. L'outrance tient lieu d'autorité, le raccourci et la caricature dispensent de l'investigation et le jugement remplace l'analyse.

On a pu penser un instant que la longue privation de liberté avait conduit le journaliste à refuser, a priori, toute forme de concession à l'autorité au point de préférer l'hostilité à la recherche de la vérité. C'est un réflexe classique dans l'apparition de la presse post-parti unique dans le tiers-monde. N'est crédible que celui qui contredit ou agresse. (...) Le problème en Algérie est que cette phase de défoulement, au lieu de s'estomper, dure et s'aggrave avec le temps, altérant sévèrement l'image de la presse plurielle, non pas devant les pouvoirs publics mais du point de vue du lecteur auprès duquel les responsables des journaux ne semblent pas vouloir constater l'érosion qui affecte la confiance mise dans leur profession. Il serait pour le moins regrettable d'attendre la désertion du citoyen pour prendre acte de son droit à une saine information.

Le recours à l'évocation des martyrs de la presse algérienne pour justifier l'insuffisance ou la faute professionnelle ne saurait convaincre ; d'une part parce que la mémoire des disparus condamne à l'excellence ; d'autre part parce que nous avons trop longtemps dénoncé la confiscation des morts par lesquels le régime a légitimé ses dérives pour laisser se reproduire la manœuvre sur un registre aussi sensible que le droit de savoir.

Nulle personne, soucieuse de liberté et de progrès, n'a intérêt à voir se prolonger cette situation où le chaînon vital qui peut amener les Algériens à une saine connaissance d'eux-mêmes et, le cas échéant, une meilleure organisation de leurs solidarités se délite dans l'abus et la griserie d'un pouvoir sans contrôle ni bilan...

 

salut,

 

pourquoi t'en as une? :mdr:

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...