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Le lien entre téléphonie mobile et cancer n'est pas avéré


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Longtemps différés, les résultats de l'étude internationale Interphone sur les risques de tumeurs pouvant être liés à la téléphonie mobile ont été publiés, mardi 18 mai, dans l'International Journal of Epidemiology. Les chercheurs ont trouvé chez les participants ayant le plus fort taux d'utilisation de leur téléphone mobile une association entre cet usage et la survenue de certains cancers cérébraux (gliomes et méningiomes), sans qu'il leur soit possible d'affirmer un lien de causalité.

 

L'équipe coordonnée par le docteur Elisabeth Cardis, du Centre de recherche en épidémiologie environnementale de Barcelone, estime en effet que "les possibles effets à long terme de l'usage intensif des téléphones mobiles nécessitent de nouvelles investigations".

 

Lancée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), Interphone rassemble des études menées à partir de 2000, sur quatre ou cinq ans, dans treize pays : Allemagne, Australie, Canada, Danemark, Finlande, France, Israël, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Norvège, Royaume-Uni et Suède.

 

TUMEUR BÉNIGNE DU NERF ACOUSTIQUE

 

L'étude compare des individus indemnes à des sujets porteurs de l'un des quatre types de tumeurs possiblement favorisés : deux cancers du cerveau (gliome et méningiome), la tumeur bénigne du nerf acoustique et celle de la glande parotide. Les résultats publiés mardi concernent les deux cancers du cerveau, avec un total de 2 708 cas de gliome et 2 409 cas de méningiome, et sont fondés uniquement sur des déclarations d'usage du mobile recueillies lors d'entretiens.

 

La seule majoration du risque a été constatée pour le dixième de l'ensemble des utilisateurs de mobiles ayant déclaré le plus grand temps cumulé (supérieur ou égal à 1 640 heures) : la force de l'association est accrue de 40 % pour les gliomes et de 15 % pour les méningiomes. Cependant, les chercheurs remarquent qu'"il y a dans ce groupe des valeurs non plausibles d'utilisation déclarée".

 

"Les données de l'étude ne permettent pas de mettre en évidence un risque accru de tumeurs cérébrales. Mais elles ne permettent pas non plus de conclure qu'il n'y a pas de risque", met en garde le docteur Cardis. Un avis partagé par le professeur Gérard Lasfargues, directeur général adjoint scientifique de l'Agence de sécurité sanitaire environnement et travail (Afsset).

 

Mme Cardis souligne qu'"un risque accru de gliomes – et dans une bien moindre mesure de méningiomes – a été observé chez les plus gros utilisateurs, particulièrement pour les sujets qui ont déclaré une utilisation habituelle du même côté de la tête que celui de la tumeur et, pour les gliomes dans le lobe temporal [la partie du cerveau la plus proche de l'oreille]".

 

BIAIS ET ERREURS

 

Directeur de l'U954 de l'Inserm (Nancy) et directeur du département environnement, santé et travail à l'Ecole des hautes études en santé publique, le Pr Denis Zmirou constate que "les signaux concernant le risque de cancers cérébraux sont extrêmement discrets et si ces effets existent, ils sont très faibles".

 

Les biais et les erreurs limitent la force des conclusions, estime le docteur Cardis, pour qui ces résultats sont cependant "préoccupants dans la mesure où la majorité des sujets de l'étude étaient de faibles utilisateurs comparés aux utilisateurs d'aujourd'hui, en particulier quand on pense à l'utilisation des jeunes".

 

Le docteur Cardis indique que des dispositions sont prises pour limiter le même type de biais dans l'étude Mobi-Kids sur les risques éventuels liés à l'utilisation du téléphone mobile chez les jeunes, non représentés dans Interphone, qui démarre en Europe.

 

Les associations Priartém et Agir pour l'environnement insistent sur ce qui leur apparaît le résultat essentiel : "L'utilisation durable et intensive du portable accroît très significativement les risques de gliome et, dans une moindre mesure, du méningiome."

 

Pour elles, le retard à la publication des résultats signifie qu'"il s'agit toujours pour les représentants du lobby des opérateurs de minimiser des résultats qui gênent". De leur côté, par la voix de l'Association GSM, les opérateurs se réjouissent de l'"absence d'accroissement du risque démontré, en accord avec un vaste ensemble d'études existantes".

 

Si elle juge les résultats non concluants, le docteur Cardis rappelle qu'il "existe des moyens de réduire les expositions : textos, kits main libre, haut-parleurs. Leur utilisation est raisonnable tant que nous ne pouvons pas conclure de manière plus définitive".

 

Paul Benkimoun

Lemonde.fr

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Guest minela

bonsoir,

 

c'est vrai que ça reste des hypothèses et rien n'est prouvé défénitivement, mais comme ils disent il pourra y avoir un risque à long terme, donc je dis qu'il est préférable de minimiser l'utilistaion du téléphone mobile et surtout l'éteindre la nuit.

 

vaut mieux prévenir que guérir, n'est-ce pas ;)

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