Jump to content

Bélaïd Abdesselam : ” Pourquoi j’ai écrit mon livre”


Recommended Posts

« L’armée est la seule structure qui fait face aux tempêtes »

 

L’ancien chef du gouvernement, Bélaïd Abdesselam, revient au devant de l’actualité à la faveur d’un livre pour le moins polémique qu’il vient de « balancer » sur la toile comme une bombe à fragmentation. Posé sur le guéridon, dans un coin de son appartement, le fameux livre est là, gros manuscrit de 322 pages, relié avec soin à défaut d’une publication en bonne et due forme.

Avant de commencer le long entretien de quatre heures qu’il nous a accordé (c’était avant la dernière sortie publique du général Touati), il prend la peine de convoquer un vieux radio-cassettes pour garder une empreinte sonore de l’entretien. « C’est une relique du PAP (plan antipénurie) », blague-t-il. Et une longue rétrospective de commencer sur fond de questionnements de l’histoire tumultueuse de l’Algérie contemporaine.

 

Monsieur le Premier ministre, vous venez de mettre en ligne un livre que vous avez intitulé Pour rétablir certaines vérités sur treize mois à la tête du gouvernement. Ce que nous constatons d’emblée, c’est que votre livre se présente essentiellement comme une longue réponse au général Mohamed Touati qui avait critiqué votre gestion dans l’interview qu’il avait accordée à notre quotidien, le 27 septembre 2001. La première question que d’aucuns se posent est pourquoi avoir attendu six ans pour répondre au général Touati, et pourquoi avoir choisi une édition « online » plutôt qu’une édition « papier » ?

Eh bien, que l’on me croie ou pas, ce sont des écueils purement circonstanciels qui ont fait que cela n’a paru que six ans après. J’avais commencé à rédiger ce livre en 2001. Cette même année, il y avait eu les inondations de Bab El Oued qui devaient être suivies deux ans plus tard par le séisme de Boumerdès. Ces deux événements m’ont affecté dans ma propre famille. J’ai eu en tout cas à m’occuper de problèmes familiaux. Ajoutez à cela des problèmes de santé. Tout cela m’a pris du temps, si bien que je n’avais pas la tranquillité nécessaire pour me consacrer à cet ouvrage. Maintenant, pour ce qui est des motivations de ce livre, il se trouve que pour de nombreux observateurs, le général Touati ne s’exprime pas toujours à titre personnel. Il était toujours présenté comme le porte-parole d’une institution. Si ce n’était qu’un point de vue personnel, je me serais gardé de lui répondre. Mais comme il est censé exprimer la position d’une institution, j’ai décidé de lui répondre et je me suis résolu à lui répondre cette fois-ci par écrit. Touati ne faisait en réalité que reprendre une thèse qui circulait depuis longtemps, à savoir que mon gouvernement a été renvoyé parce qu’il a échoué. Quand Ali Kafi m’a dit : ce gouvernement a échoué, nous mettons fin à sa mission, je n’ai pas voulu entrer dans une polémique à l’époque, d’autant plus que le pays était en crise. Après, je me suis mis à rédiger ce livre. Je vous surprendrai peut-être en vous disant que cela fait plus d’une année que le livre est achevé. J’ai essayé de l’éditer en 2006, mais l’on m’a posé des conditions inacceptables. Vous faites un travail et quelqu’un vous dit : vous me cédez ce travail, j’en fais ce que je veux. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de faire une opération commerciale. Mon objectif était de faire connaître mon point de vue. Aussi, ai-je été amené à dire à l’un des éditeurs que j’ai contactés : prenez l’ouvrage et publiez-le. Je ne vous demande rien d’autre. Mais lui, il a exigé que je signe un contrat en vertu duquel je devais lui céder tout, pour toutes les langues, pour tous les pays et pour toute la durée des droits. En contrepartie, il s’engageait à imprimer 1000 exemplaires. A l’évidence, j’ai refusé ce marché. C’est ainsi que je me suis résigné à le diffuser par internet. Voilà. Ce sont ces circonstances qui ont accompagné l’élaboration de ce livre. Ce n’est ni une conjoncture politique, ni un calcul particulier. Ce sont simplement les aléas que je viens de citer.

 

Vous avez pris la tête de l’Exécutif juste après l’assassinat du président Boudiaf. Vous vous êtes assigné une mission de redressement économique et de retour à la stabilité, et pour cela, écrivez-vous dans votre livre, vous avez préconisé une période de transition de 5 années assortie de la proclamation de l’état d’exception. Ce qui n’a évidemment pas été observé. Pourquoi aviez-vous recommandé le recours à l’état d’exception ?

Cette question nous renvoie à une question fondamentale : pourquoi a-t-on fait le coup de janvier 1992 ? C’est tout le problème. J’estime que ce qui s’est passé le 11 janvier 1992 est quelque chose de très problématique. Le peuple a voté. Il y a eu un résultat électoral. On a enlevé le chef de l’Etat. On a annulé les élections. On a engagé le pays dans un processus qui a abouti à ce que vous connaissez. Après les événements du 5 octobre 1988, Chadli était désemparé. Il a réuni le bureau politique du FLN et a demandé : dites-moi si je dois partir, je suis prêt à partir. Quelqu’un lui a répondu : ce qui vient de se passer, c’est le signe que nous avons échoué. Par conséquent, nous devons tous partir. Evidemment, ce n’est pas la solution qui a été adoptée. Chadli s’est donc maintenu et a poursuivi ses prétendues réformes. Pour autant, le mécontentement populaire ne s’est pas arrêté. On a donné ainsi la possibilité au FIS d’exploiter ce mécontentement et il est devenu l’opposant par excellence.

 

Vous notez que la manière dont Chadli a été « démissionné » était un « véritable coup d’Etat » que l’ANP aurait dû assumer en tant que tel. Et vous précisez que « c’est un coup d’Etat contre le peuple plus que contre Chadli ». En acceptant la responsabilité, vous avez, d’une certaine manière, cautionné ce coup d’Etat…

Non seulement je l’ai cautionné, mais j’étais pour le coup d’Etat. Mais je dis qu’il aurait fallu le faire au moment opportun et le faire dans une logique salvatrice pour le pays. A partir du moment où l’on a laissé se faire le processus électoral, on a donné une légitimation au FIS. Avant les élections, le FIS était un parti politique. Après les élections, c’est devenu un parti représentatif. C’est différent. Il a gagné les élections. Ce n’est pas la même chose. Vous n’avez plus affaire au FIS, vous avez affaire au peuple. C’est complètement différent. On ne pouvait pas se permettre un tel acte qui est très grave du point de vue politique si on ne l’accompagnait pas d’autre chose. Il fallait donc une politique entièrement nouvelle. Une politique qui apportât au peuple la réponse qu’il attendait. On m’avait consulté à l’époque sur cette question. On était venu m’annoncer qu’il était question de faire démissionner Chadli et de le faire remplacer. On était venu me dire : « Ton nom est cité. »

 

Qui « on » ?

Je le dirai peut-être plus tard… Enfin, quelqu’un qui était dans le coup, plus ou moins. Je lui ai dit : on aurait fait le coup d’Etat avant décembre (1991), c’est une chose. Maintenant, c’est autre chose. Vous ne pouvez pas dissoudre le FIS seul et laisser le FLN. L’appareil du FLN qui a conduit cette politique, vous ne pouvez pas l’épargner. Pour cela, Chadli ne devait pas partir comme cela. J’ai dit qu’il fallait le destituer en condamnant sa politique. A partir de là, il eût fallu se donner le temps de mettre en pratique une politique nouvelle avant de retourner au processus électoral. A l’époque, j’ai estimé qu’il fallait une période de cinq ans pour mener à bien ce redressement. Mais eux, au lieu de cela, ils firent démissionner Chadli. Pis encore, ils lui fournirent l’occasion de sortir par la grande porte.

Link to post
Share on other sites
  • Réponses 230
  • Créé
  • Last Reply

Top Posters In This Topic

Mais pourquoi l’état d’exception ?

Concernant l’état d’exception, de deux choses l’une : ou bien vous êtes dans un régime constitutionnel. A ce moment-là, vous gouvernez avec un Parlement. Est-ce que vous pouvez le faire avec un Parlement qui n’est pas à vous ? Le FIS aurait objecté : j’ai gagné les élections, dégagez ! Moi je dis : pour pouvoir agir, vous êtes obligé de revenir à une situation de pleins pouvoirs. Vous mettez donc en congé le Parlement et vous suspendez la Constitution en proclamant l’état d’exception qui, soit dit en passant, est une mesure pleinement constitutionnelle. Mais l’état d’exception tel que je l’ai préconisé, il n’avait de sens que s’il était accompagné d’un programme qui se fixe des objectifs et qui donne des rendez-vous et ne pas rester ad vitam aeternam. Parce qu’il faut bien un jour ou l’autre revenir aux élections, sinon, cela devient autre chose et ne parlons plus de démocratie. L’état d’exception comme l’état d’urgence sont des mesures censées faire face à une crise. Et une crise qui dure signifie qu’il y a quelque chose d’anormal. On ne peut pas continuer à faire de mesures à caractère exceptionnel quelque chose de permanent. C’est implicitement un aveu que l’on n’a pas attaqué les vraies causes de la crise.

 

Votre livre suscite de nombreuses questions par rapport à certaines allégations que vous faites, et qui ont des accents de véritables révélations, voire de « pavé dans la mare ». Vous citez par exemple le scandale financier de la société italienne ENI qui aurait versé 30 millions de dollars de commission pour un marché de gaz. Vous écrivez : « Par la suite, après mon limogeage, certains amis proches de ce qu’on peut appeler pudiquement les milieux bien informés, m’avaient dit que le jour où je m’étais mis à fourrer le nez dans le contrat de vente du gaz naturel à l’Italie, j’avais signé l’arrêt de mort de mon gouvernement. » Peut-on connaître les développements de cette affaire ?

D’abord, je me dois de préciser que je ne voulais pas mener une lutte contre la corruption par la politique du bouc émissaire en livrant quelques individus en pâture à l’opinion. Dans mon esprit, il fallait prendre des mesures qui ne visent personne et qui touchent tout le monde. Quand il y a eu cette affaire du gazoduc italien, le scandale a éclaté sur le plan international. En tant que chef du gouvernement, je ne pouvais pas ne rien dire. Certains ont cru que je visais un homme qui était influent dans le système, en l’occurrence Larbi Belkheir. Or, je n’ai pas visé Belkheir. Un grand chef d’entreprise étranger avait avoué qu’il avait versé une commission importante contre un contrat. Il avait dit qu’il l’avait fait au profit d’un intermédiaire libyen qui lui avait été présenté par le président du Conseil italien, M. Andreotti. Or, il est de notoriété publique que M. Andreotti était venu plusieurs fois en Algérie accompagné de cet intermédiaire, et qu’il a été reçu par Chadli avec Belkheir. Je ne sais pas pourquoi M. Belkheir s’est considéré comme visé. Nezzar est venu me dire Belkheir veut te voir. Je lui ai dit : je n’ai rien à lui dire. Qu’est-ce que je vais lui dire ? Il y a eu ainsi un fâcheux quiproquo. Mais moi, je ne partais pas de l’idée que Belkheir était coupable.

 

Vous affirmez avoir engagé un cabinet international pour enquêter sur cette affaire. Avez-vous obtenu des résultats probants de ces investigations ?

Non. Les investigations, je les ai lancées, mais je suis parti avant d’en connaître les conclusions. On m’avait simplement dit : on peut vous dire qui a touché des commissions. Mais avoir des preuves, c’est difficile. Pour cela, il faut avoir la complicité de gens qui ont accès à des documents qui ont un caractère secret, et là, il faut avoir les moyens, il faut payer. Il faut négocier avec les Etats. Il n’y a que des Etats qui peuvent le faire. La société que j’avais engagée était une société sérieuse. C’est la société qui a établi des dossiers sur l’ancien chef d’Etat brésilien qui a été révoqué, ainsi que sur le président Mobutu et sur d’autres chefs d’Etat qui ont été mis en cause sur le plan international. A un moment donné, j’ai dit à quelqu’un de cette société : « On se voit en juillet. » Il m’a répondu : « Est-ce qu’en juillet vous serez encore là ? »

 

Vous avez mis en place tout un dispositif anticorruption et vous avez même pris part, soulignez-vous, à la naissance de Transparency International à Berlin. Vous parlez de « sabotage » à l’encontre de certaines des mesures que vous avez prescrites, comme l’opération de changement des billets de banque qui n’a jamais abouti. Est-ce à dire que vous rencontriez une farouche résistance sur ce chapitre de la part des « décideurs » ?

Oui, ça dérangeait. Ça dérangeait… On m’a fait « lanterner », comme dirait Touati. Pour l’histoire du changement de billets, force m’est de reconnaître que j’ai commis une erreur d’appréciation et c’est le seul échec que je me reconnaisse. J’aurais dû les faire imprimer ailleurs puisque on ne pouvait manifestement pas les imprimer ici. Si je l’avais fait à temps, j’aurais créé une situation qui aurait consolidé mon gouvernement. Même le terrorisme aurait été frappé. Je me rappelle toujours de ce commandant d’une unité de gendarmerie qui me disait : « J’en suis à mon 50e mort, faites quelque chose. » Le fait est que les terroristes avaient des capitaux énormes en liquide avec lesquels ils achetaient des soutiens. Le changement des billets les aurait contraints à les déclarer, faute de quoi, leurs avoirs seraient devenus du papier. C’était donc une mesure à la fois économique, politique et sécuritaire.

 

Dans votre ouvrage, vous créditez le général Touati d’un pouvoir plénipotentiaire sous sa casquette de général qui « intrigue de derrière le rideau », selon vos propres termes. Quelle était la qualité de vos relations ?

Pour moi, il est le prototype même de ceux qui sont les promoteurs du modèle assimilationniste. Cela dit, nous avions des relations correctes. Il se trouve que beaucoup de gens me critiquaient en disant que je suis « un homme du passé ». J’ai riposté une fois en disant de mes détracteurs que eux aussi, ils étaient du passé puisqu’ils soutenaient des idées du passé. J’ajouterais que ces idées étaient de celles que nous considérions comme propres aux « partisans de la laïcité et de l’assimilation ». C’était une formule employée dans les années 1940 à l’encontre de gens qui prônaient de suivre le modèle européen. M. Touati me fit le grief que j’aurais proféré une injure. J’avoue que cela m’a un peu choqué. Qu’un général de l’ANP me fasse un tel reproche signifiait qu’il était de l’autre côté, alors que j’imaginais qu’un officier de l’ANP était un héritier de l’ALN qui est née dans le sillage du mouvement national. Nous avons eu quelques échanges aigres-doux mais les choses en étaient restées là. Je me rappelle lui avoir dit qu’il détestait Boumediene. Il m’a répondu : « Je l’ai admiré après sa mort. » C’est là que j’ai mesuré le fossé qu’il y avait entre lui et moi. J’ai réalisé que nous appartenions à deux mondes différents et que nous ne pouvions pas être dans le même attelage. Pour autant, on ne s’est jamais « chamaillés ».

 

On vous prête des déclarations selon lesquelles « c’est l’armée qui (vous a) ramené ». Vous ne semblez pas en faire un tabou…

Non, non, je n’ai jamais déclaré que c’est l’armée qui m’a ramené. J’ai dit très exactement : « Je me suis engagé avec l’armée. » C’est différent.

 

Pourtant, vous écrivez : « Je ne crois pas révéler un secret d’Etat en disant que l’ANP assumait la charge du pouvoir » (p 52). Plus loin : « Tout le monde savait que depuis la disparition du président Boudiaf, le HCE n’était plus qu’une chambre d’enregistrement et un organisme de promulgation formelle de décisions prises ailleurs » (p 186)… Quels étaient vos rapports avec le directoire du HCE ? Le considériez-vous comme votre véritable « interlocuteur » ?

Mes rapports avec le HCE étaient globalement corrects. Mais le véritable interlocuteur, c’était Nezzar. Avec les autres, on pouvait parler de certaines choses, mais quand il s’agit de décisions, l’interlocuteur c’était Nezzar. Dans les moments importants, j’avais toujours affaire au général Khaled Nezzar et au président Ali Kafi. Je dirais même qu’il était convenu que Kafi s’abstînt d’intervenir. Il ne prenait pas la peine de parler. Tout le monde savait que le pouvoir était là où il est. Toujours est-il que je me cramponnais à l’idée que je n’étais pas là pour faire n’importe quoi. Que j’étais là pour apporter mon appui à une équipe dans le cadre d’une politique en laquelle je croyais. Je sentais que chez les gens de l’armée, il y avait une certaine solidarité, quelles que soient les divergences qu’il pouvait y avoir entre eux. C’est ce qui fait d’ailleurs la force de l’ANP et c’est tant mieux, parce que s’ils étaient divisés, cela aurait été fatal pour notre pays. Après, il y a eu un problème crucial qui s’est posé pour eux, à savoir l’histoire du rééchelonnement. Derrière se profilait l’enjeu de la libération du commerce extérieur, la question de lâcher la bride un peu aux affaires…

Link to post
Share on other sites

Justement, vous consacrez une bonne partie de votre ouvrage à votre combat pour faire échec à la « thérapie » du FMI et l’option du rééchelonnement que l’on tentait par tous les moyens de vous faire endosser. Votre refus de « tendre la sébile » au FMI ne serait-elle pas, en définitive, la raison principale de votre limogeage ?

Oui, en effet. Ce n’est pas la seule mais c’est la principale raison parce que je persistais à dire que l’on pouvait s’en passer.

 

Vous citez une conversation avec le général Lamari qui vous aurait dit, après une opération terroriste où plusieurs soldats sont morts, que la lutte antiterroriste ne concernait pas que l’armée et qu’il fallait ouvrir des chantiers pour créer de l’emploi et endiguer la subversion. Ce que vous avez interprété comme une invite à parapher l’accord avec cette institution et sa promesse de verser cash 14 milliards de dollars…

C’était en réalité une discussion téléphonique. Malgré cela, j’ai senti qu’il était « travaillé ». On l’a travaillé dans ce sens. Le problème, c’est que ce n’était même pas un paiement « cash » qui nous était promis. Les gens s’imaginaient que le FMI allait nous verser directement 14 milliards de dollars alors que cela ne se passe pas comme cela. Moi, je tenais à savoir de combien le rééchelonnement allait augmenter notre capacité d’importation. Si c’est une augmentation substantielle, cela vaut le coup. Si c’est de l’ordre de 1 milliard, ce n’est pas intéressant. Ce n’est pas avec un milliard ou 1,5 milliard de plus que l’on va relancer réellement l’économie. Evidemment, moi je raisonnais en fonction des besoins de l’économie. Mais pour certains, c’était en fonction des marchés qu’ils apportaient de l’extérieur en termes de produits à vendre. C’était tant de frigidaires de plus, tant de voitures de plus, de téléviseurs ou de machines à laver…

 

En filigrane, votre opus pose une problématique de taille, à savoir le poids de l’institution militaire dans la conduite des affaires de l’Etat. Comment voyez-vous le transfert du « pouvoir réel » incarné par l’armée vers des instances civiles élues ?

C’est tout le problème. Dans le contexte où nous sommes, la seule structure plus ou moins solide dans le pays, c’est l’armée. Elle est ce qu’elle est. Vous pouvez dire tout ce que vous voulez sur son compte, c’est la seule structure qui tienne et qui fait face aux tempêtes. Si vous voyez la société civile, la société politique, elles sont déliquescentes. Cela dit, il faut qu’un jour ou l’autre l’armée passe la main. Mais entre les mains de qui cela va-t-il tomber ? Vous me demandez de répondre à une question à laquelle je n’ai pas de réponse. Je ne peux qu’émettre un vœu : c’est que cette classe politique engendre un jour des hommes capables de prendre en main le destin de l’Algérie. Je voudrais dans le même ordre d’idées souligner quelque chose : il faudrait faire la différence entre l’armée et les services de sécurité, car on a parfois tendance à les confondre. Les services de sécurité sont immergés dans la société civile. Je pense qu’ils sont allés très loin. Et je pense que le moment est venu d’assainir un peu les choses. Boumediene avait une autorité totale sur les services de sécurité. Aujourd’hui, les temps ont changé. On doit leur faire la cour pour pouvoir être nommé. Certes, le pouvoir doit avoir des mécanismes pour être informé. Mais il ne faut pas accepter que ces services deviennent les maîtres de la décision. A défaut, on risque de dégénérer vers une société policière d’autant plus dangereuse que ces pratiques sont occultes. Vous connaissez le système du « papier blanc » ? C’est ce qui nous attend. L’information vient, d’où ça vient, qui l’a donnée ? On ne sait pas. Mais elle est versée au dossier. Il faut qu’il y ait une autorité qui dise : j’estime que ce monsieur mérite qu’on lui fasse confiance. C’est moi l’autorité, ce n’est pas vous ! Vous m’informez d’accord, mais vous n’êtes pas l’autorité. C’est ce système-là qui a dégénéré. Je sais qu’au niveau de l’armée, ça leur pèse. Il y avait de hauts cadres de l’ANP qui disaient : « Koulchi yerdjaa âla d’hourna », « tout va nous retomber sur la tête, nous les militaires ». Ils veulent donc se délester de cette charge. Encore faut-il qu’il y ait un bon relais au niveau politique, pas des affairistes ou des gens qui trafiquent les élections.

 

L’une des choses qui ont marqué votre passage à la tête du gouvernement, une relation très tendue, pas tendre en tout cas, avec la presse. On se souvient particulièrement de la suspension par vos soins du journal El Watan suite à l’affaire « Ksar El Hirane » où des gendarmes ont été assassinés. Dans votre livre, vous soutenez que c’est le général Touati qui a « briefé » El Watan sur cette information et vous y voyez une cabale fomentée contre le général Abbès Gheziel, commandant de la Gendarmerie nationale, pour l’empêcher de remplacer le général Khaled Nezzar à la tête du MDN. D’où tenez-vous un tel scénario ?

Pour tout vous dire, c’est une déduction que j’ai faite a posteriori. Au moment de l’affaire, je n’avais pas cette information. Touati ne m’a jamais parlé d’El Watan. Celui qui m’a parlé d’El Watan, c’était Nezzar. Il m’a dit bon, tu as pris cette mesure. Je les ai rabroués. Maintenant, il faut les relâcher (les six journalistes d’El Watan emprisonnés à Serkadji après la publication de cette information, ndlr). Au bout d’un certain temps, j’ai fait libérer les journalistes. Quant à Touati, il m’a dit un jour que lors de cette affaire, il avait vivement protesté auprès de mon directeur de cabinet. Moi, j’arrivais le matin dans mon bureau et on m’avait mis le journal sous les yeux avec une grande manchette en première page annonçant que quatre ou cinq gendarmes avaient été tués près de Laghouat. Les responsables de la gendarmerie m’ont interpellé pour me dire : « Ils nous ont cassé l’enquête. » J’avoue que cela m’a énervé. Nous étions, il ne faut pas l’oublier, en état d’urgence. Cela vous donne le pouvoir de prendre quelqu’un sans lui donner d’explication et de l’envoyer au Sahara. On avait préalablement convenu avec les organes de presse de faire attention à l’information sécuritaire et ne pas servir de caisse de résonance aux actes terroristes qui étaient en quête de retentissement. Le ministre chargé du secteur avait rencontré les directeurs de la presse auparavant et les avait édifiés dans ce sens. Pour moi, El Watan avait donc transgressé une mesure que l’on avait prise dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Par la suite, j’ai été qualifié d’ennemi de la presse et de bonhomme hostile à la liberté d’expression. Je ne suis pas l’ennemi de la presse. Je dis juste que la presse doit se discipliner dans les situations difficiles. Je pourrais même me targuer d’être celui qui a le plus respecté la presse et les journalistes parce que je n’ai jamais essayé de les acheter. J’aurais pu dire à tel ou tel journal, je prends en charge vos factures et, en retour, mettez-vous à mon service. Je ne l’ai pas fait.

Link to post
Share on other sites

J’aimerais, si vous le permettez, aborder un autre point polémique vous concernant, à savoir une formule aux allures de « fetwa » qui vous est prêtée avec insistance. Je pense à l’expression « laïco-assimilationnistes » proférée à l’encontre des démocrates, des gens de gauche et autres journalistes de la presse privée, les désignant à la vindicte populaire, voire terroriste, comme cela vous a été maintes fois reproché. Peut-on connaître votre version à ce sujet ?

Le jour où j’ai évoqué cette expression, je m’étais exprimé en langue arabe en disant : « Ashab alaïkia wel indimadj », « les adeptes de la laïcité et de l’assimilation ». On m’en a fait un procès d’intention alors que je n’ai jamais employé l’expression « laïco-assimilationniste » en tant que telle. La première expression fait référence à une formule que nous employions du temps de la colonisation. Ceux-là, nous les voyons ressurgir sous une autre forme aujourd’hui. Il m’est arrivé de dire que parmi les gens qui nous attaquaient, il y avait certains éléments de la presse, des partisans de la laïcité qui étaient contre nous sur le plan doctrinal, mais, de là à en faire des cibles pour les terroristes, l’argument, ma foi, est court. On arguait qu’à partir du moment où ils étaient dénoncés, on en faisait des cibles potentielles. Fallait-il donc ne rien dire alors que de leur côté, ils s’en prenaient allégrement à moi ? Ce n’est pas équitable.

 

Avez-vous eu des réactions « en haut lieu » depuis la sortie, ou plutôt… la mise en ligne de votre livre ?

Non, pas à ma connaissance.

 

Un commentaire à propos de la lettre du général Touati parue ce lundi dans les colonnes du Soir d’Algérie ?

J’estime que dans l’ensemble, il n’a rien apporté de nouveau. Je constate qu’il est resté fidèle à lui-même, avec ses imprécations et ses jugements de valeur. Il a parlé de la souffrance de sa famille, particulièrement de sa grand-mère durant la colonisation. Je m’incline pieusement devant cette grand-mère courage et devant tous les habitants de cette région que cite M. Touati, ainsi que tous les Algériens qui ont subi la répression coloniale. J’ai noté, par ailleurs, que le général Touati est revenu sur l’histoire du rééchelonnement en affirmant que j’ai laissé l’Algérie au bord de la cessation de paiement. Je relève qu’il a manqué de préciser à partir de quel jour cela a-t-il commencé. Je soumets à votre appréciation cette édition du journal Le Monde datée du 31 janvier 1994 avec ce titre : « L’Algérie suspend le paiement de sa dette extérieure ». Moi, je suis parti en août 1993 en laissant derrière moi 2 milliards de dollars à la Banque centrale en plus d’un stock d’or. Le Monde cite d’ailleurs un banquier algérien qui s’étonne que ces 2 milliards aient « fondu » en si peu de temps.

 

Hormis l’écriture, que devient aujourd’hui Bélaïd Abdesselam ?

Je suis chez moi. Je souhaiterais poursuivre mes réflexions. J’aimerais écrire d’autres ouvrages encore. Mais est-ce que j’aurai le temps et la sérénité nécessaires pour le faire ? Je l’ignore…

 

Mustapha Benfodil (El-Watan)

Link to post
Share on other sites
merci admin pour l'effort déployé

a-t-il donné d'autres interviews après ce qu'a dit khaled nezzar?

bonjour tina ...

si voici la reponse de belaid abdesselam suite à l'interview de khalled nezzar.

5 août, 2007

Belaid Abdesselam : « Comment est mort Boumediène ? »

Enregistré dans : Non classé — benchicou @ 11:46

 

 

Il lance de graves accusations contre Nezzar et l'Armée et lance une nouvelle polémique :

 

Belaid Abdesselam : « Comment est mort Boumediène ? »

 

Rien ne semble arrêter la colère de l'ancien Premier ministre qui revient à la charge avec de très lourdes charges contre les généraux qui ont géré la décision depuis trente ans, notamment Touati et Nezzar, et qui, surtout, insinue que le décès de Boumediene prête à équivoque.

 

“Nezzar a perdu la tête, il est fou”, il est devenu sénile !”

 

Il reproche à Nezzar le procès intenté, en février 2001, à Souaïdia « “terni l’image de l’Algérie en parlant dans des tribunaux étrangers, français de surcroît”

 

Depuis 1979 aucune peronnalité, fût-elle de l'opposition, n'avait osé pareille insinuation : la mort de Boumediene est-elle suspecte ? Belaid Abdesselam vient de le faire. Trois simples phrases dans Djazaïr News : “La plus grosse erreur commise par Houari Boumediene est d’avoir laissé l’armée entre les mains de cet individu et celle d’”El Mokh” Touati. Et je crois qu’il s’en était rendu compte, mais c’était trop tard. Et aujourd’hui, il faut que l’on s’entende sur la mort de Boumediene”. L'allusion est claire : Boumediene a été poussé à la mort par les généraux. Le journal « Eldjazair News » avait rapporté de Belaid Abdesselam ses propos concernant la mort du président Houari Boumediene que ce dernier a qualifié de « suspecte », affirmant à El Khabar qu’il « croyait que la mort de Boumediene n’était pas naturelle ». Il a ajouté « pour moi sa mort reste ambiguë, et j’en ai fait part auparavant… ».Voilà une très grave accusation qui rouvre des plaies, une page de l'histoire du pays et surtout le débat polémique. A quel objectif répond cette soudaine et tardive attaque sur la mort de Boumediene de la part d'un des lieutenants les plus proches de l'ancien président ? Faut-il mettre cette accusation sur le dépit contre Nezzar qui s'était mêlé à la controverse Belaid-Nezzar ? Il est vrai que Belaid Abdesselam lance des accusations qu'on dirait incontrôlées contre son adversaire du jour. “Nezzar a perdu la tête, il est fou”, il est devenu sénile, il raconte des mensonges !” Et de continuer en donnant d'autres détails : “Il ment lorsqu’il prétend que nous nous sommes rencontrés deux jours de suite au domicile de Ali Kafi. La vérité est que nous nous sommes rencontrés le 18 juillet 1993 à la Présidence sans pour autant aboutir à un accord et nous nous sommes séparés sur un différend. Nous nous sommes ensuite fixé rendez- vous au domicile du président du Comité d’Etat, Ali Kafi, à Palm- Beach.” Il ne s’arrête pas là ! “Il ment également lorsqu’il prétend que nous nous sommes rencontrés en tête à tête à la résidence Dar-El-Afia. Etait présent avec nous le président du Haut Comité d’Etat.” Et ce n’est pas fini ! Après les louanges faits à Nezzar dans son pamphlet sur le Net, le voilà qu’il l’accuse d’avoir “terni l’image de l’Algérie en parlant dans des tribunaux étrangers, français de surcroît”. Ici, Belaïd Abdesselam reproche à Nezzar le procès intenté, en février 2001, à Habib Souaïdia auteur de la “ Sale guerre” .

 

A suivre…

Link to post
Share on other sites

 

 

 

Il lance de graves accusations contre Nezzar et l'Armée et lance une nouvelle polémique :

Belaid Abdesselam : « Comment est mort Boumediène ? »

Rien ne semble arrêter la colère de l'ancien Premier ministre qui revient à la charge avec de très lourdes charges contre les généraux qui ont géré la décision depuis trente ans, notamment Touati et Nezzar, et qui, surtout, insinue que le décès de Boumediene prête à équivoque.

la mort de Boumediene est-elle suspecte ?

Belaid Abdesselam vient de le faire

Trois simples phrases dans Djazaïr News :

“La plus grosse erreur commise par Houari Boumediene est d’avoir laissé l’armée entre les mains de cet individu et celle d’”El Mokh” Touati.

Le journal « Eldjazair News » avait rapporté de Belaid Abdesselam ses propos concernant la mort du président Houari Boumediene que ce dernier a qualifié de « suspecte »,

affirmant à El Khabar qu’il « croyait que la mort de Boumediene n’était pas naturelle ».

Il a ajouté « pour moi sa mort reste ambiguë, et j’en ai fait part auparavant… ».

Voilà une très grave accusation qui rouvre des plaies, une page de l'histoire du pays et surtout le débat polémique.

A quel objectif répond cette soudaine et tardive attaque sur la mort de Boumediene de la part d'un des lieutenants les plus proches de l'ancien président ?

Il est vrai que Belaid Abdesselam lance des accusations qu'on dirait incontrôlées contre son adversaire du jour.

“Nezzar a perdu la tête, il est fou”, il est devenu sénile,

il raconte des mensonges !

” Et de continuer en donnant d'autres détails : “Il ment lorsqu’il prétend que nous nous sommes rencontrés deux jours de suite au domicile de Ali Kafi.

 

Pour ma part ! simple berger des montagnes de l'algerie profonde ! je dirais

et sans crainte :

que BELAID abdelsalem est du genre ET de la trempe de ALI kafi et tt juste .

La preuve : il fut mm 1er ministre

du temps de feu boukharouba : tt le monde sait "sa glissade poltronne" sous la table des negociations de l'OPEP.

.

Quand au general mohammed TOUATI que j'ai connu personnellement est un homme de valeur et un vrai patriote .

C'est grace à des gens de son envergure que le pays est debout.

ET aussi c'e'st grace à la canne du generalissime KHALED Nezar que la republique vit encore.

 

Houari boumedienne (mohammed boukharrouba le fils du maltais ) est mort juste aprés le sommet du "camp de la fermeté et de la riposte " à israel à DAMAS .

mm l'URSS n'a pas pu le sauver :le communiste .

Mais dieu existe et est avec les vrais moslims et non les charlatans du fis et de la republique bananiere de kafi et consort.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Link to post
Share on other sites

Et puis quoi encore ?

 

LE BELAID fait la peau aux generaux "touati et nezzar " tout comme SOUADIA dans le site MAOL .

 

Ces 2 mecs pissaient dans leur froques quand le FIS a brandi les armes .

Sans les patriotes et qq officiers superieurs de notre glorieuse ANP;

ils ne seront pâs là à chialler sur les occases qu'ils ont manquées.

Toz alihoum wa ala kif houm .

 

VIVE l'algerie populaire et libre .

Link to post
Share on other sites

Le général Mohamed Touati réplique à Belaïd Abdeslam

 

 

Le général Mohamed Touati a décidé de sortir de sa réserve et de répondre sur les colonnes du journal « Le Soir d'Algérie » à toutes les accusations portées contre lui par l'ex-chef du gouvernement Belaïd Abdeslam à travers une publication de 321 pages diffusée on line .

il y a de cela quelques jours.

 

Evitant de personnaliser la polémique, le général en retraite met en relief la nature de la rancune que lui tient M. Abdeslam, née, selon lui, d'une divergence constatée entre les deux hommes qui ne se sont croisés que durant les années chaudes de la décennie noire.

 

Dans ses réponses, le général Touati commencera par rappeler quelques vérités sur son parcours en remontant jusque pendant la guerre de libération nationale en citant des faits et des témoignages.

 

En ces temps de bombardements massifs, d'extermination et de terre brûlée, M. Mohamed Touati fera remarquer que son antagoniste se trouvait à Lausanne et son seul fait d'armes est d'être parmi les fondateurs de l'UGEMA et d'avoir appelé les lycéens et étudiants algériens à déserter les établissements scolaires de l'occupant et regagner le maquis. Il lui remémora en outre qu'il a été tiré de l'oubli par le président Boumedienne en lui confiant le secteur de l'Industrie et de l'Energie. Puis, c'est le néant et la traversée du désert.

 

Quant aux allégations sur ses contacts avec le Trésor français,

 

Mohamed Touati déclare:

 

« En 1993, mes seuls contacts avec les fonctionnaires français se limitaient aux formalités de police et de douane à Orly ».

 

Il rappelle à Belaïd Abdeslam qu'il fait sûrement fausse route car un autre Touati, portant le prénom de Ali, qui occupe actuellement le poste de vice-gouverneur de la Banque d'Algérie, a accompli de 1991 à 1996 plusieurs missions, lorsqu'il était directeur général des changes.

 

D'ailleurs, ce dernier se souvient encore du scepticisme des spécialistes provoqué par les contorsions tendant à inventer des montages financiers inédits, spécifiques et atypiques, et inévitablement hypothétiques.

 

Résultats ?

 

Ce chef du gouvernement a laissé l'Algérie en cessation de paiement larvée, obligeant la Banque d'Algérie à recourir à la pratique périlleuse des « suspens ».

 

Cette méthode consiste à cumuler des arriérés de paiement

« par roulement » sans dépasser une périodicité de soixante jours et éviter d'être déclaré en sinistre, échappant ainsi à de très lourdes sanctions financières.

 

Grâce à quoi et par cumulation des arriérés de paiement, on a pu

« gonfler » notre niveau de réserves de change à 2 milliards de dollars US au moment de la cessation de fonction du chef du gouvernement.

 

C'est sur le terrain de la gestion de la dette extérieure que s'est appliqué le général pour descendre en flammes l'argumentaire de Belaïd Abdeslam.

 

La question qui était à l'époque au centre d'une polémique était la suivante: fallait-il opter pour le rééchelonnement ? Pour ceci, Mohamed Touati s'appuiera sur les conclusions d'une rencontre d'experts algériens appelés à se prononcer sur la question. Le diagnostic effectué par ces derniers relève qu'avec un milliard de dollars de dépôts privés, il ne resterait rien en caisse si les factures avaient été honorées à échéance.

 

Toujours au titre des rappels, le Conseil consultatif national a eu droit aux critiques les plus acerbes pour avoir osé demander ce qu'il adviendrait de l'Algérie si le prix souhaité du pétrole n'était pas au rendez-vous.

 

Ainsi, l'alternative au rééchelonnement de la dette extérieure n'était qu'une forme de pari hasardeux à très court terme sur un baril

à 22 $ pendant cinq ans ! Pour un nationaliste, engager ainsi et pour si longtemps son pays comme on engage une mise au poker n'est certainement pas prudent ! C'est même exagérément risqué !

 

Quant à accuser le gouverneur de la Banque d'Algérie de

« trahison » pour avoir été « incapable » de remplacer toute la monnaie fiduciaire en circulation en quelques mois, ceci relève bien de l'incompétence en la matière, de l'irresponsabilité et de l'ingratitude.

 

Au registre des relations de travail et l'accusation portée par l'ex-chef du gouvernement contre son adversaire après sa cessation d'activité au cabinet du chef du gouvernement.

 

Mohamed Touati reviendra sur cette épisode en rappelant qu'un groupe de travail a été constitué sous l'appellation

de «groupe de réflexion et de proposition»,

dont les tâches ont été fixées par le chef du gouvernement. Ces dernières consistaient à suivre particulièrement la situation des atteintes à l'ordre public et à la sécurité.

 

Le motif de mon retrait de ce groupe à la fin 1993, retrait approuvé du reste par Belaïd Abdeslam, est le fait qu'il s'agissait de la mise en place du programme de protection des DEC que j'avais proposée, qui non seulement n'avait pas été réalisée, mais qui n'intéressait ni le ministre de l'Intérieur de l'époque ni celui de la Sécurité. Bilan: 39 DEC assassinés.

 

J'ai cessé depuis cette séance de travailler avec cette équipe en disant que «je n'étais pas là pour tenir les statistiques des assassinats.

 

Depuis cet incident, je n'ai jamais remis les pieds au cabinet du gouvernement. Bien qu'il m'ait fait parvenir un rapport du ministre de l'Intérieur préconisant d'opérer un choix entre les stratégies politique et sécuritaire exposées dans le document datant du 12 mai 1993 ».

 

« Contre toute attente, Belaïd Abdeslam accuse son antagoniste d'immixtion dans ses prérogatives économiques alors que dans l'inventaire des tâches à consentir au groupe de travail sécuritaire, il s'agit de rassembler tous les éléments susceptibles de permettre au gouvernement de prendre les décisions qu'impose la situation, qui englobe les questions sécuritaires qui ne peuvent être dissociées des aspects économiques »,

 

devait encore expliquer Mohamed Touati.

 

Quant à la lutte anti-corruption, Mohamed Touati répond à Belaïd Abdeslam en rappelant qu'en tant que membre du groupe de travail et de réflexion, il a refusé de prendre part à l'élaboration d'un texte de portée législative relatif à cette question, considérant que cela sortait du cadre initial des missions retenues pour ce groupe de travail et qu'il ne s'agit pas uniquement d'envisager des mesures plus répressives pour pouvoir enrayer le phénomène de la délinquance, y compris celui de la corruption, car il ne peut y avoir de lutte sérieuse contre ce fléau si on exclut leur prise en charge dans toute recherche de solution.

 

Dans ses réponses, le général en retraite a dévoilé que

 

« l'ex-chef du gouvernement, en me recevant dans sa résidence de Djenane-El-Mufti, me propose le poste de ministre de l'Intérieur.

Une offre que j'ai déclinée pour des raisons politiques et une autre d'ordre économique. Cette position s'explique par le fait que je suis fidèle à la proclamation du 14/01/1992 et au mandat restant du HCE tel que prévu, alors que l'interlocuteur voulait sa prolongation.

Secundo,

il fallait sortir du triptyque du pouvoir: HCE, gouvernement et, dans une mesure discrète, l'ANP.

Tertio, au plan de l'économie,

 

je lui ai répondu clairement que s'il avait mis au point un plan d'économie de guerre comme annoncé, peut-être que son programme d'austérité avait des chances de succès.

 

Or, ce n'était plus le cas.

 

( le quotidien d'oran)

 

 

TOUT comme kafi qui voulait prolonger le mandat du HCE et que REDA MALEK a cour-cicuité en lui rapelalant la fin de celui ci et sa mission sur un plateau de l'unique et en direct.

Le koursi ! le koursi ! mes ami(e)s fait changer bien la nature des opportunistes .

mdr-mort-de-rire-284923.gif

Link to post
Share on other sites
merci argélino pour ta réponse , je suis un peu étonnée , cette polémique prend des proportions un peu débordantes , tu ne trouves pas?

tout à fait tina , mais moi ce qui me choque plus c'est quand je lis des passages qui qualifient nos GENERAUX de patriotes !!!!!

on a vu comment KHALLED NEZZAR venait defendre son ami TOUATI , alors qu'il estimait bien BELAID abdesselam .

alors ??????

n'oublions pas que ces 2 generaux sont des ex officiers de l'armée française .

n'oublions pas aussi que les français n'ont jamais avalé ce qu'avait pris BOUMEDIENE comme decisions à leur encontre .

Link to post
Share on other sites
Les coulisses du pouvoir !!!!!!

tu sais , nous on n'a pas connu si boumedienne (je veux dire ma génération) mais l'histoire nous l'a montré à travers ses nationalisations des hydraucarbures, sa politique pour nos paysans, sa médecine gratuite, sa démocratisation de l'enseignement pour tous les enfants d'Algérie, mes parents ne jurent que par lui, moi aussi j'ai appris à l'aimer , c'est un mythe pour moi

que c beau d'entendre ces mots de quelqu'un qui n'a pas vecu l'ere BOUMEDIENE ...alors que dirais je moi qui avais 15 ans à sa disparition.

pour moi sincerement c'etait l'homme le plus integre qu'a connu la planete ( apres le prophete et elssahaba ) et je n'exagere pas .

je te conseille de lire :

*un algerien nommé Boumediene ( ecrit par jean pierre serrini)

*le hasard et l'histoire ( par belaid abdesselam)

*l'interview recente de paule balta.tu sauras que ce grand homme n'aimait que l'algerie , il a sacrifié toute sa vie pour nous .

Link to post
Share on other sites
merci argélino, la bibliothèque de mon père est très riche surtout les livres politiques , il a tous les livres sortis sur lui, c'est de là que j'ai puisé mes sources, j'ai lu l'interview de paul balta (qui a lui même écrit un livre dessus ) , je discute avec mon père sur cette ère et crois-moi ce sont les mêmes paroles que les tiennes , il m'a dit un jour :

-ma fille, saches que quand si boumedienne est mort, il n'avait que quelques centimes dans son compte et va voir les comptes de nos dirigeants et tu verras l'intégrité personnifiée .

ohhh si j'etais son fils je me regalerais.

tu sais moi j'ai lu beaucoup sur lui et je faisais partie des premiers membres fondateurs du colloque international houari boumediene.

j'ai beaucoup discuté à son sujet avec , belaid abdesselam, anissa , kasdi merbah ,boumaaza , mouloud kacem ,taleb el ibrahimi...

Link to post
Share on other sites
mon père a assisté à celui de sétif (je ne sais lequel), il en est revenu ébahi et pendant toute la soirée, il ne faisait que nous raconter , moi j'étais toute ouie !

oui j'etais là ,les 2 premiers etaient organisés à setif ,d'ailleurs ahmed taleb m'a remis un cadeau en fin du colloque

Link to post
Share on other sites

On etait tous français musulmans et ce n'est qu'à l'independance que nous fumes tous et toutes algeriens par le couteau du FLN historique .

Alors ne venez pas nous dire que ceci ou celà fut citoyen ou officier fransouze.

Je persiste et signe que c'est grace à des generaiux de la trempe de messieurs nezzar et touati ( c'est des civils mtn) que la repûblique populaire est saine et suve des mains des charlatans integristes du fis ou AUTRES groupuscule de la nebuleuse EL KAIDA .

Pour le feu boukharrouba : c'est lui mm qui a utilisé avec boussouf son cousin les ralliés à l'ALN (ctd les offs musulmans de l'armée française) POUR FORMER L'anp .

Et je sais ce que je dit :

moi meme qui n'ayant jamais mets le pieds en france ,je fus formé par des vrais officiers Superieurs français jusqu'en 1970.

et c'est nous qui avont pris leur releve .

 

BOUKHARROUBA quoique honnette et intransigeant a liquidé bien d'opposants pour son regne sans partage .

C'etait aussi un communiste avéré et il haissait la bourgeoisie locale.

Il s'est juré de rendre le pays communiste aprés 25 ans de pouvoir et ceici à brejnev en personne .

Mais il acompté sans la duplicité des sionistes et leur relais arabes mounafikines.

Link to post
Share on other sites

Le général Touati

 

répond à

 

Bélaïd Abdesselam

 

« Il veut imputer à d’autres ses médiocres performances »

 

Le général Mohamed Touati parle.

A la retraite et donc non tenu par l’obligation de réserve, il adresse une mise au point écrite très mesurée à l’ex-chef de gouvernement Bélaïd Abdesselam (juillet 1992 - août 1993), publiée hier par Le Soir d’Algérie.

 

Une page et demie pour répondre à un livre de 321 pages dans lequel M. Abdeslam n’a pas lésiné sur les mots pour l’accabler et mettre sur son dos toute la responsabilité de la douloureuse période des années 1990. Le général à la retraite s’est adonné, pour ainsi dire, à un exercice difficile auquel il ne s’est certainement pas habitué.

Mohamed Touati, que l’on qualifie de « Moukh (le cerveau) » de l’armée, tente de se défendre d’abord.

 

De récapituler certains « faits » ensuite. Refusant de descendre au caniveau, il regrette d’emblée qu’un homme qui a occupé un poste de responsabilité aussi élevé verse dans un « langage vulgaire » et apporte des « jugements démesurés ».

 

Préférant apporter juste quelques éclaircissements, comme il le précise bien dans sa mise au point, le général Touati qualifie le livre de M. Abdesselam – mis sur Internet il y a des semaines – d’un assemblage d’allégations qui cachent peu les « intentions » de l’auteur.

 

L’homme qui a porté pendant 45 ans l’uniforme de l’ANP souligne qu’il est bien issu d’une famille révolutionnaire qui a bravé les gros moyens du colonisateur dans les montagnes, précisant au passage que son « détracteur » ne s’était exercé « à jouer les foudres de guerre qu’une fois l’indépendance acquise ».

 

Pour mieux illustrer son parcours de maquisard, il rappelle :

 

son arrestation à Paris en compagnie de ses neuf camarades le 26 janvier 1957 et son transfert à Alger.

 

Il revient sur ses contacts avec le Trésor français en 1993, comme l’a écrit M. Abdesselam.

Le général Touati, tout en les qualifiant de pures « allégations », affirme que ses seuls contacts avec les fonctionnaires français se limitaient aux formalités de police et de douane à Orly. « Penser un instant qu’une structure technique comme le Trésor français puisse un jour dialoguer avec un général étranger quel qu’il soit relève à l’évidence de l’ignorance ou du seul désir de nuire sans crainte du ridicule », mentionne-t-il.

 

S’imposant la retenue dans l’expression, le général Touati n’hésite cependant pas à rappeler les conditions politico-économiques dans lesquelles son adversaire avait laissé le pays :

 

« Ce chef du gouvernement a laissé l’Algérie en cessation de paiement larvée obligeant la Banque d’Algérie à recourir à la pratique périlleuse des suspens. »

 

Il explique dans la foulée

« les raisons politiques et la raison économique »

 

qui l’avaient poussé à décliner la proposition de M. Abdesselam de prendre le département de l’Intérieur.

 

L’une de ces raisons, indique le général, c’est sa fidélité à la proclamation du 14 janvier 1992 et au mandat restant du HCE :

 

« Mon interlocuteur voulait sa prolongation. »

 

Il enchaîne en disant qu’il fallait, à ses yeux, changer le schéma de l’époque selon lequel il y a trois pôles de pouvoir : le HCE (le Haut conseil d’Etat), le gouvernement et dans une mesure discrète, l’ANP.

 

Mais aussi, dit-il encore, il ne voulait absolument pas froisser M. Abdesselam en mettant en cause sa façon de gouverner qu’il qualifie de « despotique ».

 

Le général Touati se demande comment l’ex-chef du gouvernement qui lui avait proposé de prendre un poste aussi sensible à l’époque puisse dire de lui aujourd’hui autant de mal. Critiquant les choix économiques de M. Abdesselam à l’époque, le général Touati souligne la justesse de la décision de rééchelonnement qu’il avait lui-même défendu bec et ongles et à cause de laquelle il s’est attiré les foudres de l’ex-chef du gouvernement.

« Quand j’ai décliné à l’ex-chef du gouvernement sa proposition du poste de ministre de l’Intérieur au motif qu’il n’y avait pas d’autres solutions que le rééchelonnement, il me répondit : ‘’Tu es donc pour le blanchiment d’argent ?’’ Voyez le genre de raccourcis »,

argumente-t-il, avant d’ajouter que :

« c’est certainement ce genre de propos tenus à Monsieur le chef du gouvernement qui me vaut aujourd’hui une suspicion derrière je ne sais quel plan de braderie de l’économie nationale ».

 

Il explique n’avoir jamais rencontré personnellement Alain Juppé (ministre des Affaires étrangères du 30 mars 1993 au 18 mai 1995, dans le gouvernement d’Edouard Balladur), affirmant l’avoir vu une seule fois dans une réception à la Résidence El Mithaq au cours d’un déjeuner auquel il avait été invité par feu M’hammed Yazid, directeur général de l’INESG. M. Touati évoque aussi sa cessation d’activité au cabinet du chef du gouvernement au motif que

 

« le programme de la mise en place de la protection des DEC non seulement n’avait pas été réalisé, contrairement à ce qu’on nous disait en réunion, mais en réalité ni le ministre de l’Intérieur ni celui de la Santé n’en voulaient ».

 

Il certifie qu’il ne voulait absolument pas tenir les statistiques des assassinats.

 

« J’ai cessé de travailler la fin mars 1993. Nous étions ce jour-là au 39e DEC assassiné »,

 

indique-t-il.

 

Le général Touati considère :

 

« l’outrage au bon sens commis par Bélaïd Abdesselam sur Internet » comme une tentative échouée de sa part d’imputer à d’autres les raisons de « ses médiocres performances ».

 

Il estime en définitive qu’il est regrettable que

 

« toutes ces allégations et inepties »

 

viennent d’un honorable dignitaire de l’Etat

les gars de l' UGEMA SE CONSIDERAIENT TJR COMME SUPERIEURS AUX OFFICIERS DE L'ALN et mm DES ralliés .

Ils etaient imbus de leur personnalité d'intello a la noix .

La preuve : 45 ans aprés ?

c'est la mm rengaine .

Pour ma part je considere les generaux incriminés par ce larbin des services sont de vrais patriotes et ont construits et l'ANP et le pays .

Link to post
Share on other sites

mohamedtouai.jpg

 

Général Major

Mohamed TOUATI

Ex :Chef du conseil de Sécurité à la Présidence

Kabyle, originaire de Achouba (région d'Azzefoun), le général-major Touati a fait sa carrière militaire dans la gendarmerie, l'administration du ministère de la Défense, et l'État-major.

Il a la réputation d'être l'idéologue par excellence de la politique d'éradication du terrorisme islamiste, appliquée après l'interruption du processus électoral, en janvier 1992.

Alors conseiller du ministre de la Défense Khaled Nezzar,

poste qu’il occupe après avoir été directeur des opérations à l'état-major (1989-1991),

il prend une part active dans la destitution du président Chadli Bendjedid, l'arrêt du processus démocratique et l'interdiction du Front islamique du salut (FIS).

Cette réputation de chef de file des "éradicateurs", courant politique opposé par principe à l'existence de forces politiques d'essence religieuse et à la requalification du FIS, semble pourtant surfaite. Elle est en fait tout en nuances.

C'est, en effet, le même Touati qui sera la figure de proue de la CDN, la Commission de dialogue national, mise en place par le HCE pour définir les modalités d'une transition politique avec la participation du FIS interdit. À ce titre, il rendra notamment visite en prison à Abdelkader Hachani, assassiné à Alger en 1999.

Paradoxalement, cet ancien magistrat militaire, qui a défini avec l'actuel patron de l'ANP, le général de corps d'armée Mohamed Lamari et le général Abdelmadjid Taright, aujourd'hui à la retraite, l'alternative politique à l'islamisme,

a appuyé la politique de "concorde civile" qui a permis de neutraliser quelque 6000 islamistes armés depuis son entrée en vigueur, en 1999. C'est ce même "éradicateur" qui souligne, en 1993

dans El Djeïch, revue interne de l'armée:

« (...) le phénomène islamiste apparaît comme un nouveau choix de société et non comme un accès de fièvre sociale, culturelle et économique gérable par des remèdes superficiels, aussi violents soient-ils, ou par des antalgiques politiques (...). »

Partisan d'une recomposition autoritaire de la scène politique, le général Touati reste un des principaux "décideurs politico-militaires".

Partisan d'un islamisme modéré, intégré dans le jeu du Pouvoir, il défend en petit comité l'idée d'un "rôle à la turque" pour l'ANP.

Dans son esprit comme dans l'idée d'autres chefs militaires, il s'agit pour elle d'être "le garant de la constitution".

 

En clair, d'être l'ultime maître du jeu politique.

Link to post
Share on other sites

L'objectivité en question..

 

 

 

Le général Touati répond à Belaid Abdesselam

 

Le général s'exprime dans El-Khabar:

 

Le général s'exprime dans El-Khabar :

C’était souhaitable afin que le lecteur puisse avoir une idée aussi objective que possible de faits que l’histoire retiendra. Le point faible des algériens,

c’est d’écrire peu et lorsque quelqu’un écrit le réflexe d’intolérance resurgit.

Quand on ne l’encense pas on le ‘démolit’

Le général Mohamed Touati est sans doute aussi respectable que l’homme politique qu’est Belaid Abdesselam.

La probité professionnelle des médias serait de leur donner le même espace dans leur journaux en se gardant d’en profiter pour..’ régler de vieux comptes’.

Belaid n’est pas parfait Touati non plus.

Elkamel lillah

.Encourageons les à écrire toujours et encore.. N’est ce pas mieux que le mutisme. ?

Ci dessous la mise au point du Géneral en retraite,

Mohamed Touati paru dans ElKhabar.

 

.M.A

 

 

« M. Abdesslem croit plus aisé d’imputer à d’autres les raisons de ses médiocres performances »

« Il m’a proposé le poste de Ministre de l’Intérieur et j’ai refusé »

 

Le général à la retraite, Mohamed Touati a indiqué lors de sa « réponse aux mémoires de l’ancien Chef du Gouvernement » Belaid Abdeselem, que ce dernier a cru plus aisé d’imputer à d’autres les raisons de ses médiocres performances ». Lors de cette réponse Touati s’est arrêté à plusieurs points surtout en ce qui concerne ses relations avec le Trésor français et de grands importateurs.

« Lorsque les hasards de l’existence hissent un homme au poste le plus élevé lui confiant, même provisoirement, l’honneur de gouverner ses semblables, cette dignité lui impose la retenue dans l’expression, la mesure dans ses jugements, un vocabulaire digne de sa haute fonction et le rejet de l’allégation diffamatoire »,

 

ainsi commence le texte de la réponse du Général Touati aux déclarations de l’ancien Chef du Gouvernement Belaid Abdeselem dans ses mémoires il y a quelques jours.

Toutefois il ne considère pas sa démarche comme une justification mais plutôt il estime

 

« Apporter des éclaircissements ou des rectifications aux allégations avancées ».

 

En ce qui concerne des propos des allégations au sujet de ses contacts avec le Trésor Français, M. Touati a souligné qu’en 1993 ses seuls contacts avec les fonctionnaires français se limitaient aux formalités de police et de douane à Orly.

 

« Penser un seul instant qu’une structure technique comme le Trésor Français, puisse un jour dialoguer avec un Général étranger quel qu’il soit, relève à l’évidence de l’ignorance ou du seul désir de nuire sans crainte du ridicule ».

 

Pour ce qui est de sa rencontre avec M. JUPE il a déclaré

 

« je n’ai jamais rencontré personnellement M. Jupe. La seule et unique fois où je l’ai vu, ce fut au cours d’une réception à Djenane El Mithaq (Etablissement Officiel) au cours d’un déjeuner auquel j’ai été invité, me semble t-il, par feu M’Hamed Yazid, Directeur Général de l’INESG. M. Jupe était encore au RPR ».

 

« M. Abdesselem a prétentdu que j’avais apporté une protection ouverte à de gros importateurs et c’est précisément ce genre d’ineptie qui m’a décidé à répondre à la série d’allégations proférées par cet ancien dignitaire de l’Etat. Je n’ai jamais eu, à ce jour, le moindre rapport avec les milieux d’importation. J’ai même interdit à mes enfants de s’y engager pour éviter toute interférence regrettable dans mes fonctions et les mettre ainsi à l’abri d’approches intéressées et peu fiables »,

précise-t-il.

Il poursuit

 

« Monsieur Abdeslem en est venu à cette interprétation (protection d’importateurs) lorsque je lui ai dit dans son bureau et en face, qu’un des rédacteurs du Code des Investissements m’a dit être dépité et déçu par l’ajout de sa formule finale. Elle vidait de sa substance novatrice le texte élaboré. Je l’ai fait très spontanément comme on le fait dans

l’Armée vis-à-vis de ses Chefs, sans penser un seul instant que ceci pouvait donner lieu à une interprétation mettant en cause ma probité. Ainsi, la moindre réserve à l’endroit de son point de vue est synonyme de trahison ».

 

M. Touati poursuit en indiquant

 

« loin de respecter les limites imposées par sa haute fonction, Monsieur Bélaid ABDESLEM, dans l’outrage au bon sens commis sur Internet, a cru plus aisé d’imputer à d’autres les raisons de ses médiocres performances ».

 

Il évoque sa dernière entrevue avec l’ex chef du gouvernement qui a eu lieu fin juin 1993

 

« C’est sur insistance du Général Khaled Nezzar que j’ai accédé, à la demande de M. Abdeslem, d’aller le voir à Djenane El Mufti, sa résidence d’alors. Il me propose alors le poste de Ministre de l’Intérieur. Je déclinai la confiance et l’honneur pour des raisons politiques et une raison économique ».

 

Il a également souligné la vision simpliste et le dogmatisme de l’ancien chef du Gouvernement lorsqu’il a rappelé son refus d’occuper le poste de ministre de l’Intérieur

« au motif qu’il n’y avait pas d’autres solutions que le rééchelonnement », Abdesselem répondit : ‘’Tu es donc pour le blanchiment d’argent ! ».

« C’est certainement ce genre de propos tenus à M. l’ex chef du gouvernement qui me vaut aujourd’hui une suspicion derrière-je ne sais quel plan de braderie de l’économie nationale ? »

Il a conclu en indiquant « enfin, toutes les autres allégations, assertions, divagations, imputations, –et j’en passe- sont faites dans le but de nuire et d’assouvir une frustration inconsolable.

 

Sans doute, procèdent-elles chez leur auteur, d’un inconscient cherchant à exorciser les fantasmes qui l’assaillent, depuis la faillite avérée de son « programme d’austérité » mis en œuvre de juillet 1992 à août 1993 ».

 

« En un mot, l’ex chef du gouvernement n’est victime de personnes d’autre que de lui-même et de son dogmatisme. Souhaitons-lui un prompt retour à la sérénité »

 

Vous voyez la difference entre un commis d'etat et un opportuniste mediocre.

Et vlan ! la baroufa sur la gueule de belaid le kabyle d'ain kebira.

Link to post
Share on other sites

Voiçi qq qui a tjr la nostalgie de ses maitres

c'etait un ancien bras droit de houari boumedienne pour l'instauration d'un regime completement socialiste à defaut de soviétique .

Il a exercé pendan,t plus de 17 ans sous la casquette d'un rouge .

Et hop!!!!

il devient ultra liberal avec les loups.

bouteflikapoilu1.jpg

Link to post
Share on other sites
On etait tous français musulmans et ce n'est qu'à l'independance que nous fumes tous et toutes algeriens par le couteau du FLN historique .

Alors ne venez pas nous dire que ceci ou celà fut citoyen ou officier fransouze.

Je persiste et signe que c'est grace à des generaiux de la trempe de messieurs nezzar et touati ( c'est des civils mtn) que la repûblique populaire est saine et suve des mains des charlatans integristes du fis ou AUTRES groupuscule de la nebuleuse EL KAIDA .

Pour le feu boukharrouba : c'est lui mm qui a utilisé avec boussouf son cousin les ralliés à l'ALN (ctd les offs musulmans de l'armée française) POUR FORMER L'anp .

Et je sais ce que je dit :

moi meme qui n'ayant jamais mets le pieds en france ,je fus formé par des vrais officiers Superieurs français jusqu'en 1970.

et c'est nous qui avont pris leur releve .

 

BOUKHARROUBA quoique honnette et intransigeant a liquidé bien d'opposants pour son regne sans partage .

C'etait aussi un communiste avéré et il haissait la bourgeoisie locale.

Il s'est juré de rendre le pays communiste aprés 25 ans de pouvoir et ceici à brejnev en personne .

Mais il acompté sans la duplicité des sionistes et leur relais arabes mounafikines.

comme je l'ai dit à maintes reprises sur ce forum et ailleurs ,pour donner un sens à toute discussion ,et quand on accuse quelqu'un de quoique se soit ,il faut prouver par n'importe quel moyen ;

alors mon cher quand tu dis que boumediene voulait rendre l'algerie communiste alors je te defis de me donner la preuve ( brejnev ou je ne sais pas quoi .s'il te plait la source ? de un , de deux sincerement :

 

*un communiste apprend le coran à l'age de 10 ans ?

* un communiste construit 1000 villages et dit 1000 villages veux dire 1000 mosquées ?

* UN communiste autorise l'organisation des conferences islamiques dans son pays ? ( interdits par chadli à la disparition de boumediene)

* un communiste constuit ( à l'epoque ) la plus grande université islamique emir abdelkader à constantine ?

* un communiste prend comme week end le jeudi VENDREDI ?? ( et nous savons la rumeur qui cour ces dernires jours )

* un communiste ouvre des instituts islamiques ( fermés par chadli à la disparition de boumediene )

* un communiste coupe toute le vigne de mitidja dans les années 60 ( malgré qu'elle etait une source de devises pour notre pays )

*un communiste parle en langue arabe ( langue du coran ) pour la premiere fois dans l'histoire des nations unies?

*un communiste fait intervenir TITO auprés de ton brejnev pour livrer des armes à l'egypte en 1973 ?

LIS BIEN LA TOUTE DERNIERE :

declaration de mouloud kacem en 1992 à setif : Lors d'une visite de SI BOUMEDIENE en yougouslavie ,lis bien ce qu'avait ecrit boumdiene à TITO le communiste :وَلا تَمُوتُنَّ إِلاَّ وَأَنْتُمْ مُسْلِمُونَ

un verset coranique pour un communiste !!!!!!!!!!

DIS moi chkoun erradjel qui peut ecrire un verset coranique pour un communiste ????????

ALLEZ bonne journée ,je pense que beaucoup de choses t'echappent cher monsieur

Link to post
Share on other sites
Voiçi qq qui a tjr la nostalgie de ses maitres

c'etait un ancien bras droit de houari boumedienne pour l'instauration d'un regime completement socialiste à defaut de soviétique .

Il a exercé pendan,t plus de 17 ans sous la casquette d'un rouge .

Et hop!!!!

il devient ultra liberal avec les loups.

bouteflikapoilu1.jpg

tu connais pas bouteflika mon cher , il etait toujours liberal meme au temps de boumediene , la preuve aujourd'hui il crache sur la tombe de boumediene

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


×
×
  • Create New...