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Gaz : L'iran Veut Bénéficier De L'expérience Algérienne


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Guest anais

Gaz L'Iran veut bénéficier de l'expérience algérienne

 

par Notre Envoyée Spéciale A Téhéran (Iran) : Ghania Oukazi

L'Iran demande à l'Algérie de le faire bénéficier de son expérience en matière de GNL (gaz naturel liquéfié) et de GPL (gaz de pétrole liquéfié) et lui propose une coopération soutenue dans l'énergie pour développer avec elle la pétrochimie. Le directeur exécutif chargé des relations internationales au ministère iranien du Pétrole a indiqué, non sans rire, que «l'OPEP sans l'Algérie et l'Iran n'est en mesure de garder ni le P ni le E. Manière de souligner l'importance des deux pays dans une organisation qui a tous les moyens de peser dans la redéfinition des équilibres internationaux. Ces déclarations, H. Ghanimi Fard les a faites mardi dernier à un groupe de journalistes algériens qu'il a rencontrés à Téhéran au siège du ministère iranien du Pétrole. Il admet que «la production algérienne n'est peut-être ni à la 1ère ni à la 2ème position, mais sa coopération avec les autres pays producteurs dans les moments sensibles dans l'histoire de ce monde est importante ». H. Ghanimi Fard affirme aimer « l'Algérie des héros de la révolution comme Djamila Boubacha ». Pour lui, le moment est tout indiqué pour que les deux pays coopèrent dans un domaine aussi sensible que l'énergie. Il est pour que Sonatrach et NIOC, la Compagnie nationale iranienne du pétrole, initient des projets communs dans ce domaine, notamment pour ce qui est du raffinage. « L'Iran est en train de renforcer les raffineries qu'il a et compte en construire deux autres prochainement », a-t-il expliqué, pour en conclure que «l'Algérie et l'Iran pourraient s'entendre pour créer ensemble des sociétés mixtes dans le domaine du raffinage ».

 

Au-delà de l'importance que donne le pays d'Ahmadinejad au raffinage du pétrole et à ses retombées positives sur le développement et la maîtrise des économies des deux pays, il tient surtout à faire savoir aux autorités algériennes que « certes, nous avons d'importantes réserves de gaz dans notre pays, mais nous n'avons pas l'industrie qu'il faut pour le développer ». Téhéran veut parler gaz et fait remarquer donc que « l'Algérie a une expérience pertinente en matière de GNL et de GPL: elle est en mesure d'être présente dans le golfe Persique ».

 

H. Ghanimi Fard dira aussi à titre de rappel que « la commercialisation du gaz algérien en Europe est pour nous une expérience intéressante ». Des rappels qu'il voudrait comme repères pour indiquer que « la coopération entre l'Algérie et l'Iran ne constitue aucun danger: on travaillera ensemble dans le cadre du SOAP (possibilité de vendre du gaz à partir d'un autre pays que celui qui le produit). Des investissements pourraient, selon lui, être lancés par les deux pays pour justement créer des sociétés mixtes qui interviendraient à cet effet en Afrique. « Ce qui évitera l'installation des multinationales dans certaines régions », relèvera-t-il. D'ailleurs, son insistance pour que l'Algérie développe la pétrochimie est parce que, dit-il, « si vous le faites, votre proximité de l'Europe aidant, vous serez le seul pays qui travaillera pour ce continent ».

 

Ce qui pousse les Iraniens à vouloir travailler avec l'Algérie, « c'est son sérieux. On est convaincu qu'on peut avoir avec elle une coopération intéressante ». Le directeur des relations internationales au ministère iranien du Pétrole est persuadé qu'il y a de grandes possibilités de coopération entre les deux pays dans le domaine énergétique dans sa globalité pour arriver, par la suite, à produire du GNC (gaz naturel carburant). Si l'Iran s'intéresse aujourd'hui plus qu'avant aux carburants, c'est parce qu'il vit certaines difficultés dans ce domaine. Du président au reste des responsables politiques et techniques, les Iraniens se refusent tous à reconnaître que leur pays vit une crise de carburants. Comme déjà noté dans ces colonnes, le gouvernement iranien a fait adopter une loi qui oblige les Iraniens à se soumettre à un système de rationnement de l'essence, ceci pour diminuer de sa consommation qui a atteint, selon les responsables, des pics intolérables. L'établissement d'une carte de rationnement de l'essence, appelée « carte intelligente », fixant les quantités du produit par jour selon que l'utilisateur est un particulier, un institutionnel ou un diplomate, a permis en l'espace de deux mois à l'Iran d'économiser près de 20 millions de litres par jour. H. Ghanimi Fard l'a affirmé aux journalistes algériens en précisant que les problèmes de carburant sont ainsi résolus. Mais si son président Ahmadinejad avait déclaré à la presse algérienne, reçue samedi dernier au siège de la présidence iranienne à Téhéran, que son pays s'est déjà fixé comme objectif d'exporter de l'essence dans trois ans, le représentant du ministère iranien du Pétrole, lui, estime que cela pourrait se faire dans quatre ans peut-être ».

 

Abordant la question de la création d'une OPEP du gaz, H. Ghanimi Fard refusera « cette appellation », parce que, dit-il, « Je n'aime pas qu'on la présente ainsi. Ceux qui le font veulent faire en sorte de la désigner avant qu'elle ne soit née comme étant un cartel, ce qui signifie à leurs yeux que l'OPEP est une organisation de voleurs qui ne respecte pas les droits des consommateurs ». Il ne manquera pas de souligner que « l'idée d'une organisation des producteurs de gaz n'est pas nouvelle: l'Iran l'a proposée à la fin des années 70 en organisant un forum pour ces pays, dont la 6e réunion s'est tenue récemment à Doha ». Le responsable iranien est cependant convaincu que « l'idée va se réaliser », pour qu'entre autre « le prix du gaz deviendra moins cher que le prix de l'eau ». Il veut que ces pays retiennent que « le pétrole raffiné est vendu comme le veulent les pays qui le raffinent à notre place et qui nous le vendent ».

 

Entres autres questions qui lui ont été posées: pourquoi les Américains en veulent-ils à l'Iran ? « Ils veulent toujours créer un ennemi imaginaire, mais ils ne connaissent ni l'Algérie ni l'Iran. Seulement, ils écrivent bien des scénarios qu'ils font exécuter ».

 

LIBERTÉ : Algérie

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