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Une vidéo contredirait la version officielle sur Beslan


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Une vidéo inédite prouve que le dénouement sanglant du siège de l'école de Beslan a eu pour cause, en 2004, les tirs des forces de sécurité russes sur une école remplie d'otages et non des explosions provoquées à l'intérieur, estime un groupe de proches des victimes.

 

Selon le Comité des mères de Beslan, ces images démontrent la fausseté de la version officielle voulant que l'explosion d'un engin piégé, posé par des séparatistes tchétchènes à l'intérieur du bâtiment, ait entraîné le carnage de l'Ecole N°1 de Beslan, dans la région russe de l'Ossétie du Nord.

 

Plus de 330 personnes, dont la moitié étaient des enfants, avaient été tuées dans le siège, auquel les forces de sécurité avaient mis fin en lançant un assaut contre le gymnase de l'école pour libérer un millier d'enfants retenus en captivité depuis trois jours.

 

Susanna Doudieva, présidente du comité, a dit que le document vidéo la renforçait dans la conviction que les tirs des forces de sécurité sur le gymnase y avaient provoqué un incendie qui s'était rapidement propagé dans le bâtiment.

 

"Pourquoi ont-ils tiré là où il y avait des enfants, sur le gymnase ?", a-t-elle déclaré aux journalistes après la projection du film cette semaine dans un centre culturel local.

 

On attend toujours un rapport d'enquête définitif sur la prise d'otages la plus tragique de l'histoire russe moderne. Des parents de victimes se disent persuadés, au vu du document vidéo, que la vérité a été étouffée.

 

"Le parquet rejette ou ignore toutes nos demandes de renseignements et affirme que seuls les terroristes sont responsables de ce qui s'est passé", a dit Doudieva.

 

"Nous ne sommes pas d'accord. Nous continuons à trouver de nouveaux éléments de preuve et avons l'intention de démontrer au parquet ce qui a réellement eu lieu."

 

Le service de presse du parquet général n'a pas répondu à un appel téléphonique visant à obtenir des commentaires.

 

Les autorités ont fait valoir que la trentaine d'activistes qui avaient pris les otages dans l'école le 1er septembre 2004, premier jour de l'année scolaire, étaient décidés à causer des pertes humaines en très grand nombre.

 

INSPECTION

 

De nombreux hommes avaient été exécutés, ce qui excluait une solution négociée. Le seul ravisseur qui ait survécu, Nourpachi Koulaïev, a été emprisonné à vie l'an dernier pour son rôle dans l'affaire.

 

Le film, apparemment réalisé par un enquêteur avec une caméra portative faisant apparaître l'heure et la date des faits enregistrés, présente une suite de scènes captées le 3 septembre, alors que la crise bascule dans un chaos sanglant.

 

Dans une scène filmée à l'heure du déjeuner, des enfants échappés de l'école et en sous-vêtements se précipitent dans les bras de secouristes civils et militaires et réclament de l'eau.

 

Puis, vers 15h08, on entend deux fortes explosions et des tirs nourris d'armes automatiques. Un nuage de fumée s'élève au-dessus du bâtiment scolaire.

 

A 17h49, quand la crise a pris fin, des enquêteurs examinent certains des engins piégés qui n'ont pas explosé, posés sur une table dans une petite pièce. Ils sont faits de bouteilles de plastique contenant des roulements à billes.

 

On entend une voix dire: "Ils disent qu'il y a eu deux explosions, un trou dans le mur, et ensuite ils se sont mis à courir.

 

"Le trou dans le mur n'est pas dû à une explosion (de ce genre). Apparemment, quelqu'un a tiré", poursuit la voix, ajoutant que beaucoup de victimes ne présentent aucune trace de blessures par éclats d'obus.

 

Le matin suivant, un enquêteur en uniforme inspecte le gymnase où gisent des corps calcinés et mutilés. Devant la caméra, il fait remarquer qu'un groupe important de victimes a péri sous un filet de basket-ball où un engin piégé a explosé. Mais il note aussi que l'autre engin n'a pas explosé.

 

Il examine ensuite avec attention un trou dans le sol, près d'un mur, qu'il présente comme une "perforation de type explosif". D'autres images font apparaître un grand trou dans le mur du gymnase.

 

"Depuis longtemps nous essayons d'éclaircir le caractère de la première explosion, et cette bande (vidéo) prouve que les explosions ont été provoquées de l'extérieur du bâtiment", a dit Doudieva.

 

En décembre dernier, une commission parlementaire officielle a blanchi les responsables des forces de sécurité mis en cause dans l'affaire, en estimant que les explosions étaient dues aux preneurs d'otages.

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