Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 bonjour admino ! j'ai remarqué qu'il n'existe pas de forum ou de categorie ou rubrioque pour notre histoire dont je suis trés féru pour nos enfant et leurs petits . Dans le million et demi de chouhadas ; il y a des milliers d'heros legendaires qu'ils prendront comme matrice et symboles pour la contruction du pays dans l'avenir . En attendant sa création: j'utilisie ce post comme alternative . Les posts historiques sur nos martyrs et la révolution populaire algerienne sont la bienvenue. MM en arabe pour nos mioches et nos chérubins . Car il ya tant de falsifications et l'amnesie est mortelle . Faisons sortir de l'oubli nos vaillants martyrs . Merci d'y participer. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 Je commence : tt d'abord par importer mes posts. Içi ? ils serviront bien .j'espere. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 La Commission des 22 DE LA revolution algerienne BADJI Mokhtar BELOUIZDAD Athmane BEN BOULAID Mustapha BENABDELMALEK Ramdane BENAOUDA Amar BENM’HIDI Larbi BENTOBBAL Lakhdar BITAT Rabah BOUADJADJ Zoubir BOUALI Said BOUCHAIB Ahmed BOUDIAF Mohamed BOUSSOUF Abdelhafid DERRICHE Elias DIDOUCHE Mourad HABACHI Abdesslam LAMOUDI Abdelkader MECHATI Mohamed MELLAH Rachid MERZOUGUI Mohamed SOUIDANI Boudjema ZIGHOUD Youcef Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 Déclaration du 1er novembre 1954 PEUPLE ALGÉRIEN, MILITANTS DE LA CAUSE NATIONALE, A vous qui êtes appelés à nous juger (le premier d’une façon générale, les seconds tout particulièrement), notre souci en diffusant la présente proclamation est de vous éclairer sur les raisons profondes qui nous ont poussés à agir en vous exposant notre programme, le sens de notre action, le bien-fondé de nos vues dont le but demeure l’indépendance nationale dans le cadre nord-africain. Notre désir aussi est de vous éviter la confusion que pourraient entretenir l’impérialisme et ses agents administratifs et autres politicailleurs véreux. Nous considérons avant tout qu’après des décades de lutte, le mouvement national a atteint sa phase de réalisation. En effet, le but d’un mouvement révolutionnaire étant de créer toutes les conditions d’une action libératrice, nous estimons que, sous ses aspects internes. Le peuple est uni derrière le mot d’ordre d’indépendance et d’action et, sous les aspects extérieurs, le climat de détente est favorable pour le règlement des problèmes mineurs, dont le nôtre, avec surtout l’appui diplomatique de nos frères arabo-musulmans. Les évènements du Maroc et de Tunisie sont à ce sujet significatifs et marquent profondément le processus de la lutte de libération de l’Afrique du Nord. ہ noter dans ce domaine que nous avons depuis fort longtemps été les précurseurs de l’unité dans l’action, malheureusement jamais réalisée entre les trois pays. Aujourd’hui, les uns et les autres sont engagés résolument dans cette voie, et nous, relégués à l’arrière, nous subissons le sort de ceux qui sont dépassés. C’est ainsi que notre mouvement national, terrassé par des années d’immobilisme et de routine, mal orienté, privé du soutien indispensable de l’opinion populaire, dépassé par les évènements, se désagrège progressivement à la grande satisfaction du colonialisme qui croit avoir remporté la plus grande victoire de sa lutte contre l’avant-garde algérienne. L’HEURE EST GRAVE ! Devant cette situation qui risque de devenir irréparable, une équipe de jeunes responsables et militants conscients, ralliant autour d’elle la majorités des éléments encore sains et décidés, a jugé le moment venu de sortir le mouvement national de l’impasse où l’ont acculé les luttes de personnes et d’influence, pour le lancer aux côtés des frères marocains et tunisiens dans la véritable lutte révolutionnaire. Nous tenons à cet effet à préciser que nous sommes indépendants des deux clans qui se disputent le pouvoir. Plaçant l’intérêt national au-dessus de toutes les considérations mesquines et erronées de personnes et prestige, conformément aux principes révolutionnaires . notre action est dirigée uniquement contre le colonialisme, seul ennemi et aveugle, qui s’est toujours refusé à accorder la moindre liberté par des moyens de lutte pacifique. Ce sont là, nous pensons, des raisons suffisantes qui font que notre mouvement de rénovation se présente : sous l’étiquette de FRONT DE LIBةRATION NATIONALE, se dégageant ainsi de toutes les compromissions possibles et offrant la possibilité à tous les patriotes algériens de toutes les couches sociales, de tous les partis et mouvements purement algériens, de s’intégrer dans la lutte de libération sans aucune autre considération. Pour préciser, nous retraçons ci-après, les grandes lignes de notre programme politique : BUT : L’Indépendance nationale par : La restauration de l'état algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques. Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions. OBJECTIFS INTÉRIEURS: Assainissement politique par la remise du mouvement national révolutionnaire dans sa véritable voie et par l’anéantissement de tous les vestiges de corruption et de réformisme, cause de notre régression actuelle. Rassemblement et organisation de toutes les énergies saines du peuple algérien pour la liquidation du système colonial. OBJECTIFS EXTÉRIEURS: Internationalisation du problème algérien. Réalisation de l’Unité nord-africaine dans le cadre naturel arabo-musulman. Dans le cadre de la charte des Nations unies, affirmation de notre sympathie à l’égard de toutes nations qui appuieraient notre action libératrice. MOYENS DE LUTTE : Conformément aux principes révolutionnaires et comptes tenu des situations intérieure et extérieure, la continuation de la lutte par tous les moyens jusqu’à la réalisation de notre but. Pour parvenir à ces fins, le Front de libération nationale aura deux tâches essentielles à mener de front et simultanément : une action intérieure tant sur le plan politique que sur le plan de l’action propre, et une action extérieure en vue de faire du problème algérien une réalité pour le monde entier avec l’appui de tous nos alliés naturels. C’est là une tâche écrasante qui nécessite la mobilisation de toutes les énergies et toutes les ressources nationales. Il est vrai, la lutte sera longue mais l’issue est certaine. En dernier lieu, afin d’éviter les fausses interprétations et les faux-fuyants, pour prouver notre désir de paix, limiter les pertes en vies humains et les effusions de sang, nous avançons une plate-forme honorable de discussion aux autorités françaises si ces dernières sont animées de bonne foi et reconnaissent une fois pour toutes aux peuples qu’elles subjuguent le droit de disposer d’eux-mêmes. La reconnaissance de la nationalité algérienne par une déclaration officielle abrogeant les édits, décrets et lois faisant de l’Algérie une terre française en déni de l’histoire, de la géographie, de la langue, de la religion et des mœurs du peuple algérien. L’ouverture des négociations avec les porte-parole autorisés du peuple algérien sur les bases de la reconnaissance de la souveraineté algérienne, une et indivisible. La création d’un climat de confiance par la libération de tous les détenus politiques, la levée de toutes les mesures d’exception et l’arrêt de toute poursuite contre les forces combattantes. EN CONTREPARTIE : Les intérêts français, culturels et économiques, honnêtement acquis, seront respectés ainsi que les personnes et les familles. Tous les français désirant rester en Algérie auront le choix entre leur nationalité et seront de ce fait considérés comme étrangers vis-à-vis des lois en vigueur ou opteront pour la nationalité algérienne et, dans ce cas, seront considérés comme tels en droits et en devoirs. Les liens entre la France et l’Algérie seront définis et feront l’objet d’un accord entre les deux puissances sur la base de l’égalité et du respect de chacun. Algérien ! nous t’invitons à méditer notre charte ci-dessus. Ton devoir est de t’y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté ; le Front de libération nationale est ton front, sa victoire est la tienne. Quant à nous, résolus à poursuivre la lutte, sûrs de tes sentiments anti-impérialistes, nous donnons le meilleur de nous-mêmes à la patrie. 1er Novembre 1954 Le Secrétariat national Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 ORGANISATION SPECIALE (OS). Le 1er congres du PPA-MTLD (15-16 Fevrier 1947) En 1946,aprés son retour de Brazzaville à Bouzaréah,Messali était intervenu au comite central en faveur de la participation aux elections à l'assemblée nationale française.Celui-ci finit par le suivre et c'est ainsi que le PPA se présenta aux élections sous l'étiquette du MTLD(novembre 1946). Les militants habitués à l'abstention craignaient un certain "legalisme"au détriment de l'action clandestine et de la lutte armée et c'est alors que la direction , dans un but de clarification ,décida la tenue d'un Congrés. Les congréssistes étaient environ une soixantaine:membres du Comité Central et cadres divers. Ils se réunirent clandestinement les 15 et 16 février 1947 à Alger. Les débats furent marqués par des critiques sévères,parfois acerbes ,à l'égard de la Direction où revenaient sans cesse deux reproches: l'ordre insurrectionnel suivi du contre-ordre du 23 mai 1945,et la participation aux élections . Chouki Mostefai justifia avec brio la position de la Direction dans le premier cas,tandis que Lahouel intervenait dans les élections ,pour défendre la participation . Les congressistes s'affrontèrent ensuite sur les moyens de lutte :nécessite ou pas de retourner à la clandestinité aprés l'expérience électoral du MTLD ,problème de la lutte armée. Ce fut encore Lahouel qui établit les rapports au Congrés où il préconisait ,au nom de la Direction ,le principe de l'organisation -mère :le PPA,avec la couverture légale :le MTLD,et la préparation de la lutte armée : par la création d'une organisation paramilitaire dénommée / Organisation spéciale (OS) appelée parfois Organisation secrète noyau de la future ALN (Armée de libération nationale). Il ne fallait pas renouveller l'erreur de 1945 où le Parti s'était trouvé démuni d'un pareil instrument au moment où il tenta de passer à l'action sur toute l'étendue du territoire national. Aprés deux jours de débats ,le Congrés décida du principe de la libération nationale par tous les moyens ,y compris la lutte armée. Vint ensuite l'élection du Comité central. Pour des raisons de securite ,celui-ci ne fut pas désigne directement par le congrés. Le Comité central nouvellement désigné par la commission des cinq : (Messali,Lahouel,Debbaghine,Boukadoum et Bouda) élit un Bureau politique dont voici la composition: Messali :président du parti Hocine Lahouel : propagande et presse Mohammed-Lamine Debbaghine: Affaires exterieures Ahmed Bouda : chef de l'Organisation politique Omar Oussedik : adjoint d'Ahmed Bouda Mohamed Belouizdad : chef de l'OS Hocine Ait Ahmed,trésorier et adjoint de Belouizdad Embarek Fillali,responsable des travaux d'impression et de la diffusion Messaoud Boukadoum,Mohammed Khider et Ahmed Mézerna,députés Chouki Mostefai Mohammed Taleb les anciens du CARNA(Comité d'Action Révolutionnaire Nord-Africain) Hocine Asselah,Hadj Mohammed Cherchali et Said Amrani furent écartés du CC,sur intervention du groupe Lamine sous prétexte d'esprit de "clan". Mohammed Belouizdad premier chef de l'etat-major national de l'OS Mohammed Belouizdad le premier responsable de l'OS,est né en 1924 à Alger où il acquit le "Brevet Superieur",diplome équivalent au Baccalaureat A dix neuf ans,Belouizdad est déja responsable du Comité de la jeunesse de Belcourt du PPA qui compte,en 1944,prés de 500 membres;les adultes,à part,étaient au nombre de 350. Cependant,la section d'Alger-centre ,dirigée par Said Amrani,était plus nombreuse,un milier environ,la casbah étant plus peuplée. Belouizdad fut l'un des organisateurs de la manifestation du 1er mai 1945 à Alger,ce qui lui valut d'ètre activement recherché par la police. Son père et ses frères furent arrétes et sa famille maltraitée. L'un de ses frères ,Sahnoun mourut en prison. Lorsque Belouizdad fut chargé de mettre sur pied l'organisation de l'OS,il le fera en fonction de deux critères:le choix des hommes en qui il ,avait confiance et le secret.Entre l'OS et l'organisation- mère :le PPA,c'etait l'etanchité,le cloissement. La devise était: en savoir le moins possible pour éviter les risques d'infiltration de l'ennemi,ou de fuite,ou d'aveux en cas d'arrestation,car il fallait compter avec la police coloniale et son système de tortures. Il créa le premier Etat-major de l'OS en prenant comme adjoint Hocine Ait Ahmed. Belouizdad a installé nson Etat-major aprés de multiples rencontres prises individuellement avec les militants puisés dans le PPA véritable réservoir de l'OS où l'on ne peut accéder qu'aprés un stage effectué dans les rangs du PPA.Dés mars 1947,au lendemain du Congrés ,les premiers éléments ont été sélectionnés à Alger par les soins de Qid-Ali Abdelhamid aprés un choix rigoureux. Belouizdad repérait lui-meme les militants et demandait leur détachement,tel Djillali Réguimi à qui il confiat la responsabilité d'Alger-ville,de la Mitidja et du Titteri sous la dénomination d'Alger. Belouizdad explique à ses recrues la nouvelle organisation de l'OS,ses buts ,sa structure:il leur demande de se mettre a l'ombre;c'est ainsi qu'une nouvelle vie commence pour chacun. Son idée est de constituer des dépots bd'armes dans les régions montagneuses:Aurès,Nord-Contantinois,Kabylie,Ouarsenis,et dans les principales villes:Alger,Oran,Constantine. Le premier Etat-major de l'OS constitué par Belouizdad au lendemain du Congrés de fevrier 1947,était ainsi composé: Chef d'Etat-major............. Mohammed Belouizdad adjoint au chef d'Etat-major et responsable de la Kabylie........ Hocine Ait Ahmed Chef du département de Constantine.. Mohammed Boudiaf Chef du département d'Alger-1 (Alger-Mitidja-Titteri)............ Djillali Réguimi Chef du département d'Alger-2 (Dahra-Chlef)........ Abdelkader Belhadj-Djilali Chef d2partement d'Oran... Ahmed Ben Bella trois ont été choisi pour leur compétence militaire: Belhadj-Djillali, Ben Bella, Boudiaf. Belhadj-Djillali,chef du département d'Alger-2 s'occupe également de la documentation nécessaire à l'instruction militaire,de la formation et de l'inspection génerale. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 Lettre aux Israélites d'Algérie Quelque part en Algérie, le 1er octobre 1956 Le Front de libération nationale Citation:A Monsieur le Grand Rabbin, A Messieurs les membres du Consistoire israélite, Aux élus et à tous les responsables de la communauté israélite d'Algérie, Monsieur le Grand Rabbin, Messieurs et chers compatriotes, Le Front de libération nationale (FLN), qui dirige depuis deux ans la révolution anticolonialiste pour la libération nationale de l'Algérie, estime que le moment est venu où chaque Algérien d'origine israélite, à la lumière de sa propre expérience, doit sans aucune équivoque prendre parti dans cette grande bataille historique. C'est aujourd'hui un fait notoire que la guerre de reconquête imposée au peuple algérien s'est définitivement soldée par un double échec militaire et politique. Les généraux français eux-mêmes avec, à leur tête, le maréchal Juin, ne cachent plus l'impossibilité de venir à bout de la Révolution algérienne invincible. Le gouvernement français, dans sa recherche actuelle d'une solution politique devenue inévitable, veut encore voler sa victoire au peuple algérien en poursuivant la pratique insensée de manouvres grossières, vouées dès maintenant à un échec retentissant. L'essentiel de ces manouvres consiste à tenter d'isoler même partiellement le FLN en portant atteinte à l'unanimité nationale anticolonialiste désormais indestructible. Vous n'ignorez pas, chers compatriotes, que le FLN, inspiré par une foi patriotique élevée et lucide, a déjà réussi à ruiner la diabolique politique de division qui s'est traduite dernièrement par le boycottage de nos frères commerçants mozabites, et qui devait s'étendre à l'ensemble des commerçants israélites. Cette double tentative que nous avons étouffée dans l'ouf était, comme par le passé, ourdie par la haute administration et mise en application par une poignée d'aventuriers escrocs au service de la police. Les policiers mouchards et contre-terroristes assassins ont été exécutés non en raison de leur confession religieuse, mais uniquement parce qu'ennemis du peuple. Le FLN, représentant authentique et exclusif du peuple algérien, considère qu'il est aujourd'hui de son devoir de s'adresser directement à la communauté israélite pour lui demander d'affirmer d'une façon solennelle son appartenance à la nation algérienne Ce choix clairement affirmé dissipera tous les malentendus et extirpera les germes de la haine entretenus par le colonialisme français. Il contribuera en outre à recréer la fraternité algérienne brisée par l'avènement du colonialisme français. Depuis la Révolution du 1er Novembre 1954, la communauté israélite d'Algérie, inquiète de son sort et de son avenir, a été sujette à des fluctuations politiques diverses. Au dernier congrès mondial juif de Londres, les délégués algériens, contrairement à leurs coreligionnaires de Tunisie et du Maroc, se sont prononcés, à notre grand regret, pour la citoyenneté française. Ce n'est qu'après les troubles colonialo-fascistes du 6 février, au cours desquels ont réapparu les slogans anti-juifs, que la communauté israélite s'est orientée vers une attitude nectraliste. Par la suite, à Alger notamment, un groupe d'Israélites de toutes conditions a eu le courage d'entreprendre une action nettement anticolonialiste, en affirmant son choix raisonné et définitif pour la nationalité algérienne. Ceux-là n'ont pas oublié les troubles anti-juifs colonialo-racistes qui, sporadiquement, se sont poursuivis en pogroms sanglants jusqu'au régime infâme de Vichy. La communauté israélite se doit de méditer sur la condition terrible que lui ont réservée Pétain et la grosse colonisation : privation de la nationalité française, lois et décrets d'exception, spoliations, humiliations, emprisonnements, fours crématoires, etc. Avec le mouvement Poujade et le réveil du fascisme qui menace, les juifs risquent de connaître de nouveau, malgré leur citoyenneté française, le sort qu'ils ont subi sous Vichy. Sans vouloir remonter bien loin dans l'histoire, il nous semble malgré tout utile de rappeler l'époque où, en France, les juifs, moins considérés que les animaux, n'avaient même pas le droit d'enterrer leurs morts, ces derniers étant enfouis clandestinement la nuit n'importe où, en raison de l'interdiction absolue pour les juifs de posséder le moindre cimetière. Exactement à la même époque, l'Algérie était le refuge et la terre de liberté pour tous les Israélites qui fuyaient les inhumaines persécutions de l'inquisition. Exactement à la même époque, la communauté israélite avait la fierté d'offrir à sa patrie algérienne non seulement des poètes, des commerçants, des artistes, des juristes, mais aussi des consuls et des ministres. Si le peuple algérien a regretté votre silence, il a apprécié la prise de position anticolonialiste des prêtres catholiques, comme ceux notamment des zones de guerre de Montagnac et de Souk Ahras, et même de l'archevêché qui, pourtant, dans un passé récent, s'identifiait encore à l'oppression coloniale. C'est parce que le FLN considère les Israélites algériens comme les fils de notre patrie qu'il espère que les dirigeants de la communauté juive auront la sagesse de contribuer à l'édification d'une Algérie libre et véritablement fraternelle. Le FLN est convaincu que les responsables comprendront qu'il est de leur devoir et de l'intérêt bien compris de toute la communauté israélite de ne plus demeurer «au-dessus de la mêlée», de condamner sans rémission le régime colonial français agonisant, et de proclamer leur option pour la nationalité algérienne. Salutations patriotiques. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 Mostefa Lacheraf : un grand Algérien El Watan - 18 janvier 2007 Les chemins de l'érudition Citation:Pays de «longue peine», pays du «flanc de la dune où glissent les fennecs», pays «des parfums des riadh algérois, des patios fleuris de Blida où poussent l'oranger, le jasmin et la menthe vivaces». Citation:Le pays de Lacheraf, celui qui de l'Algérie, nation et société à Des noms et des lieux n'en finit pas d'être dit, s'est d'abord esquissé en poésie. Petits Poèmes d'Alger (1947) et Poèmes d'ailleurs, de la prison de Fresnes par exemple... Poèmes de femmes qu'il ramène au patrimoine avec sa traduction : des Chansons des jeunes filles arabes (1953). Poésie des contes, qu'il restitue à la culture avec une autre traduction : Le chasseur, la femme et les fauves. Poésie mystique de la tradition soufie qu'il offre au lecteur algérien dans sa traduction d'Ibn AI Farid. Que l'on aborde l'Algérie par sa littérature, on y rencontrera Mostefa Lacheraf, dans le texte ; c'est là que tout a commencé... A moins qu'on ne l'y croise dans ses invitations à fréquenter d'autres poètes, Jean Sénac ou Anna Greki, dont il a préfacé des recueils. Kateb Yacine auquel il rend hommage en ces temps troubles où la culture officielle le maintient en clandestinité. Que l'on aborde l'Algérie par le cinéma, on y rencontrera Mostefa Lacheraf. L'homme et le critique. Lui, si peu enclin à parler de lui-même, le voilà, enfant, recevant, à neuf ans « le baptême du cinéma ». « Dans ce petit village reculé des Hauts-Plateaux algériens, dans le sud-est du Titteri et aux abords du Hodna, j'ai reçu le fameux et désormais classique baptême du cinéma, à savoir L'Entrée en gare d'un train ». Voilà pour l'élément autobiographique. A la phrase suivante, le lecteur en est déjà à suivre son analyse de l'intrusion d'un art nouveau dans une société bédouine. On le retrouve, plus loin, jeune lycéen, fréquentant le cinéma La Perle dans le quartier de la Marine. A la phrase suivante, le lecteur en est à se délecter de l'une des plus belles lectures du cinéma colonial. Aussi, pour découvrir Mostefa Lacheraf, son itinéraire, ses multiples parcours de poète, de critique, de sociologue, d'essayiste, de militant, il faut savoir renoncer aux repères traditionnels, à la coquetterie autobiographique, aux chronologies ordonnées. La vie et l'œuvre se confondent, se confortent et s'étayent. C'est à l'écrit qu'il lui arrive de se livrer pour dire un lieu de naissance, une famille, une amitié, un souvenir, mais toujours dans le souci premier d'illustrer une idée, de défendre une thèse, de livrer une connaissance. Quand il arrive que Lacheraf parle de lui, il s'agit toujours d'une mise en contexte, d'une re-territorialisation, d'une mise en perspective, telle celle d'un film colonial vu par les yeux d'un enfant de neuf ans. Ceci, comme point de départ s'entend. L'enfant a tôt fait de s'effacer pour faire place à un rapprochement peu ordinaire, un choc d'idées dont il a le secret : quel lien établir entre Le Diamant vert, film colonial tourné en Algérie et Le voleur de Baghdad ? Ou encore, quelle parenté entre la première version des Mille et Une Nuits et celle de Pasolini ? La démonstration passe par l'esthétique du XVIIe siècle européen et par les Maqamat de Hariri. C'est cela Mostefa Lacheraf, cette faculté unique de vous entraîner, à partir d'un souvenir d'enfance, sur les pentes escarpées de l'érudition, les chemins difficiles des remises en question, les moments de l'élaboration théorique, sans pour autant vous donner le vertige. S'il fallait, à travers son œuvre, résumer l'homme, c'est en cette faculté unique de prendre son lecteur par la main, de ne jamais l'abandonner en route, surtout quand la route va d'Alger à Damas, de Versailles à Londres, de Sidi Aïssa au Caire, d'une bibliothèque à l'autre, de l'hôtel Aletti à l'Istanbul d'Attaturk, avec des haltes chez Mohamed Abdelwahab, les conteurs du bord du Nil, Chahine et Pontecorvo. Un merveilleux voyage, en guise d'introduction, au sens où l'istikhbar annonce un plaisir à venir. En matière de cinéma, le plaisir c'est la lecture que Lacheraf fait, à la lumière de la culture universelle, du cinéma algérien. Entre-temps, l'enfant a grandi et son chemin croise celui de la résistance. Inutile de chercher dans l'œuvre un quelconque parcours d'ancien combattant. Le parcours du militant appartient à l'histoire. Que l'on aborde l'Algérie par son histoire, on y rencontrera Mostefa Lacheraf. Au PPA puis au MTLD, dans tout ce que compte la presse clandestine de l'époque, dans les instances dirigeantes du mouvement national puis à la base pour cause de désaccord sur les principes. A la base, c'est-à-dire, encore et toujours, sur le front de l'écriture, de la polémique, de la restauration du droit dans Les Temps Modernes, Esprit, Présence Africaine. Polémiste et propagandiste dans un témoignage posthume, toute la noblesse des termes. Le 22 octobre 1956, l'histoire, qui ne s'y trompe jamais, le récupère pour la postérité et tous les manuels : l'avion qui le transportait avec Khider, Ben Bella, Boudiaf et Aït Ahmed est, dans le premier détournement médiatique, arraisonné par la France. Il fait le tour des prisons coloniales, Fresnes, La Santé, Les Baumettes. .. Placé en résidence surveillée, il échappe à ses geôliers, rejoint le FLN et retrouve, mais est-ce un hasard, Nazim Hikmet dans un congrès où siège aussi Ben Barka entre autres. Entre-temps, il aura participé à la rédaction du Programme de Tripoli. A l'indépendance, il est rédacteur en chef d'El Moudjahid. Là où, à l'époque, s'élabore le débat d'idées. Une expérience et une vision nationale dont l'Algérie, nation et société constitue la somme, en ce sens qu'il s'agit de rendre compte de l'histoire non pas en tant que « faits épisodiques et gratuits », mais en tant que « souci de rétablir la vérité de l'intérieur ». Il écrit : « Ne pouvons-nous pas admettre que cette vue de l'histoire la plus immédiate, conçue dans une sorte de priorité contraignante qu'on accorde, en de rares moments, à une cause politique qui s'identifie à la lutte pour la libération du pays, implique d'emblée ; la remise en question d'un ensemble de vérités officielles et relève, par-là même, qu'on le veuille ou non, du mouvement qui la détermine parmi d'autres éléments de légitime réfutation ? » Puis le voyage reprend, c'est-à-dire le cheminement théorique, à l'épreuve de la culture universelle. Quant à la légitime réfutation, elle va s'exercer dans la critique à la fois visionnaire et solitaire d'une « arabisation » forcenée de l'enseignement. L'épisode lui vaudra son poste de ministre de l'Education et,incontestablement, la reconnaissance des générations à venir pour ce que sa vision portait de futur face à la chape démagogique du « bréviaire baâthiste » comme il le nomme dans Des Noms et des Lieux. Que l'on aborde l'Algérie par son identité et on y rencontrera Mostefa Lacheraf, d'abord dans l'intégralité de l'œuvre mais en particulier dans ce joyau que constitue Des Noms et des Lieux. Mémoires d'une Algérie oubliée. Dans la douceur d'une histoire nationale racontée à son petit-fils débute un autre voyage. Un trajet épique d'Egypte en Andalousie où, plutôt que l'autobiographie, c'est la méthodologie qui se raconte. Le point de départ de l'œuvre ; le secret de sa focalisation ; le moment où les sciences sociales forgent leur corpus national. La société algérienne comme objet d'étude de la sociologie algérienne - maintenue, soit dit en passant, en clandestinité par la culture officielle. Cette possibilité de lire aujourd'hui sa société à l'éclairage d'une grille conceptuelle qui lui va comme un gant, c'est à Lacheraf que la sociologie la doit. Que l'on aborde l'Algérie la tête dans les étoiles et on y rencontrera Mostefa Lacheraf, dans son introduction à la lecture de Nedjma : « Ce sont donc, à la fois, cette force du souvenir non délibéré, et ce révélateur d'une vérité fondamentale du pays, qui caractérisent l'œuvre de Kateb Yacine et singulièrement Nedjma. » La force du souvenir non délibéré et la vérité fondamentale du pays, comme dans l'œuvre de Lacheraf. Mouny Berrah Initialement paru dans le journal Le Matin, en date du 17 octobre 1999, ce texte a été repris en ouverture du livre précité édité en 2004 par Casbah Editions. Le titre, pris dans le corps du texte, a été retenu par la rédaction. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 Larbi BEN M'HIDI Larbi BEN M'HIDI 1- Naissance et jeunesse Le martyr Larbi Ben M'hidi naquit en 1923 à Douar el Kouahi, aux environs de Aïn M'lila. Cadet d'une famille composée de trois filles et deux garçons, il débuta ses études à l'école primaire française de son village natal. A l’issue de la première année scolaire, il se rendit à Batna pour poursuivre ses études primaires et après l'obtention de son certificat d'études primaires, Mohamed Larbi rejoignit sa famille à Biskra où il poursuivit sa scolarité. Il fut admis au brevet et intégra l'école de Constantine. En 1939, il adhéra aux Scouts Musulmans, section "espoir" à Biskra et quelques mois plus tard, devint chef de la section "juniors". 2- Activité politique En 1952, il adhéra au Parti du Peuple de son lieu de résidence où il s'intéressait de près aux affaires politiques nationales. Le 8 Mai 1945, le martyr faisait partie des prisonniers et fut libéré après trois semaines passées dans les interrogatoires et la torture au poste de police. En 1947, il fut l'un des premiers jeunes à s'engager dans les rangs de l'Organisation Spéciale dont il ne tarda pas à devenir l’un des membres les plus éminents. En 1949, il devint responsable de l'aile militaire à Sétif et en même temps, adjoint du chef d'état-major de l'organisation secrète au niveau de l'Est algérien, dirigée à cette époque par Mohamed Boudiaf. En 1950, il fut promu au rang de responsable de l'organisation après le départ du martyr Mohamed Boudiaf vers la Capitale. Après l'incident de mars 1950, il s'évanouit dans la nature et après la dissolution de l'Organisation, il fut nommé responsable de la circonscription du parti à Oran jusqu'en 1953. Lorsque fut formé le Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action, en mars 1984, le martyr devint l'un de ses membres les plus éminents puis un membre actif dans le Comité historique des 22. 3- Son action durant la Révolution Larbi Ben M'hidi joua un rôle très important dans les préparatifs pour la révolution armée et œuvra à convaincre tout le monde d'y participer. Il prononça sa célèbre phrase :"Jetez la révolution dans la rue et elle sera prise en charge par le peuple ". Il fut le premier chef de la zone V (Oran). Le martyr figure parmi ceux qui œuvrèrent avec sérieux pour la tenue du Congrès de la Soummam le 20 août 1956 et fut ensuite désigné membre du Comité de Coordination et d'Exécution de la Révolution Algérienne (Haut commandement de la Révolution). Il dirigea la bataille d'Alger au début de l'année 1956 et à la fin de l'année 1957 jusqu'à ce qu'il fût arrêté à la fin du mois de février 1957. Il mourut sous la torture au cours de la nuit du trois au quatre mars 1957 après avoir donné une leçon d'héroïsme et d'endurance à ses bourreaux. Gloire à toi et tes freres. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 La tristesse de nos ancêtres, de nos parents. Ces larmes... Tristesse d'une guerre... Massacre de millions de personnes... Comment peux-ton oublier ???... Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 La révolution dévore ses enfants Slimane Dehilès (Colonel Sadek). Ancien maquisard, ancien chef de la wilaya IV C’est à lui qu’échut le devoir de former la première compagnie en Kabylie. « En moins de six mois, l’organisation politico-militaire était une réalité. » Mais les premiers anicroches avec Krim commencent à se faire jour. Slimane descend à Alger. Il est déjà un organisateur de la révolution dans cette wilaya qu’il prend en main pendant une longue période, à l’initiative de Abane Ramdane, qui lui a demandé d’organiser et de structurer cette wilaya, dont il définit même les frontières. Au titre de chef, il a vécu les différentes crises des appareils, mais c’est inévitablement l’assassinat de Abane Ramdane qui l’a profondément marqué. La seule évocation des 3 B le fait sursauter. Pour se consoler sans doute de sa disparition qu’il n’a pas digérée, il recourt à la célèbre phrase : « Les grands hommes ne meurent pas dans leur lit. » Car sans mâcher ses mots, le colonel Sadek même, s’il considère que la révolution dévore ses enfants, n’en condamne pas moins les dépassements et les liquidations faits par ceux-là mêmes censés guider la lutte. L’assassinat de Abane lui est resté en travers de la gorge, tant les deux hommes s’estimaient et se respectaient. « Abane, rappelle-t-il, a été un chef de l’OS qui a été arrêté et a purgé 5 ans de prison. Libéré en 1955, il a vite fait de rejoindre le champ de bataille en réveillant la conscience nationale par ses écrits et ses appels en direction notamment des intellectuels. C’était un stratège qui gênait ceux qui voulaient accaparer la révolution en bâtissant de véritables féodalités au sein de celle-ci. Abane s’en est rendu compte et a condamné cette attitude. D’ailleurs, Ben M’hidi était initialement envoyé pour remplacer Abane. Mais quand il a découvert la réalité et la valeur de Abane et ses intentions, les deux hommes se sont alliés et ont travaillé ensemble sans complexe. N’ont-ils pas été les catalyseurs de la lutte armée ? » Sadek revient souvent sur Abane et d’une manière générale sur les exactions et les purges commises par notre propre camp. « On aurait pu éviter tant et tant de morts. Les purges ont été la tâche noire de la guerre. mais ceux qui ont trahi paieront un jour. » Puis d’évoquer le climat de suspicion et de méfiance créé pour discréditer la révolution et dans lequel certains de nos dirigeants ont marché. On en vient à « l’affaire » Si Salah « qui a été montée de toutes pièces pour le briser, car Zamoum était un novembriste, un instituteur, donc un intellectuel. Il n’a pas trahi. On l’a amené de force. Le commandant Si Lakhdar peut en témoigner... » Le congrès de la Soummam a fait avancer la révolution grâce à l’unité d’action qui a prévalu et à la perspicacité de Abane qui s’est investi pleinement pour sa réussite, même si des divergences sont apparues par la suite. « La Wilaya IV, dont j’avais la charge, était devenue une wilaya intellectuelle, avec tous les étudiants qui y affluaient. Forcément, elle gênait. Surtout le groupe de Oujda qui s’était juré de liquider les intellectuels pour réduire les effectifs de l’intérieur. C’était un plan sordide. » Mais cela ne nous a pas empêchés de travailler. Et de citer les efforts déployés. « J’ai commencé à rétablir la confiance. J’ai libéré tous les détenus. On a créé un camp à l’extrême-sud marocain, en récupérant tous les éléments. Il y avait près de 1500 hommes armés et bien structurés. » Si Sadek peut vous parler longuement de cet épisode et de l’absence inexpliquée de contact entre l’Ouest qu’il dirigeait avec Boumediène et les colonels (Benaouda, Lamouri, Bouguelal et Mohamedi Saïd qui officiaient à l’Est. Le différend entre l’état-major et le GPRA a été, selon lui, « monté de toutes pièces par Boussouf qui voulait tout contrôler en mettant les hommes du MALG aux postes sensibles. Son entreprise a réussi et le cadre qu’il a mis en place, il y a plus de 40 ans, existe toujours. » Ainsi, en 1959 une réunion regroupant 10 colonels dont Sadek se tient à Tunis pour remanier les organismes extérieurs du CNRA et du GPRA. « Ça tournait en rond, ça tâtonnait, c’est pour cela qu’on a décidé de mettre un terme à cette situation. On s’est réunis à Tunis pour tenter de trouver un terrain d’entente, de changer l’ordre des choses. La réunion qui a commencé en juillet avec des ventilateurs s’est terminée en hiver avec le chauffage central. C’est vous dire le climat pesant qui a régné et le consensus qui était difficile à trouver... » Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 La réunion du GPRA du 29 juin au 10 juillet 1959 . L'année 1959 a été très difficile pour la Révolution par Ali Chérif Deroua* Sur le plan intérieur, les opérations militaires du Général Challe qui avait reçu un accord signé de la main propre du Général De Gaulle lors d'une de ses visites d'inspection sur le terrain (1), ont débuté par l'opération Couronne en Wilaya 5 du 1er février au 30 mars 1959. L'armée française avait mis le paquet, vingt mille hommes rassemblant les unités de parachutistes affectées à d'autres zones, transportées par une flottille d'hélicoptères et agissant sur renseignements. Puis le 18 avril il déclencha l'opération Courroie en Wilaya 4 avec les mêmes forces mises au repos pour deux semaines et les mêmes moyens qui durera jusqu'au 20 juin visant surtout les monts de Blida et l'Ouarsenis. Le 21 juillet c'est l'opération Jumelles en Wilaya 3 avec les mêmes forces aguerries par l'expérience et un débarquement de troupes au Cap Sigli qui prendra fin le 6 septembre. Le 7 novembre débutait l'opération Pierres Précieuses en Wilaya 2. Elle n'a pas donné les résultats escomptés à cause du mauvais temps et aussi de la décision des responsables de cette Wilaya d'éparpiller les forces par petits groupes et éviter tout accrochage si possible. Ces opérations «rouleaux compresseurs» avaient pour but la destruction et l'anéantissement de l'Armée de Libération Nationale et de son Organisation. Elles devaient se poursuivre en Wilaya 1 début 1960, mais après l'insurrection des barricades, l'intervention du Général de Gaulle sur ce sujet et le rappel du Général Challe en France, cette opération malgré un début d'exécution, a été reportée sine die. D'autre part, le 28 mars 1959 en route pour Tunis, les colonels Amirouche et Haouès tombaient au champ d'honneur. Enfin, les Français avaient bouclé les barrages électrifiés sur les frontières Est et Ouest de l'Algérie et il était très difficile de ravitailler en armement les forces de l'intérieur. Sur le plan extérieur, le GPRA était confronté aussi en son sein, à une crise avec la démission de Lamine Debaghine de son poste de ministre des Affaires étrangères suite à la mort de Allaoua Amira. Début mai 1959, des incidents graves s'étaient produits à la frontière en Tunisie entre des éléments de l'ALN et l'armée tunisienne faisant état de morts de part et d'autre. Auparavant, au mois de novembre 1958, l'affaire Lamouri avait créé un malaise entre le GPRA et l'Egypte. C'est dans un climat pour le moins critique et morose que le GPRA se réunit le 29 juin 1959. La veille, Boussouf m'informa de me préparer pour être le secrétaire de cette réunion. Je compris alors pourquoi deux semaines auparavant, il m'avait demandé de suivre des cours de sténo. Il avait suggéré à ces collègues l'enregistrement des débats, ce qu'il n'a pu obtenir, Abbas et Krim étant contre. Dans la salle de réunion, il y avait une table carrée avec onze sièges et au fond à droite un petit bureau qui m'était réservé. Le 29 juin à 9 heures, je me suis pointé au deuxième étage du siège du GPRA, étage où se trouvaient les bureaux de la Présidence. Il y avait déjà le Président Abbas et Boussouf qui avaient pris leur place. Les autres prenaient place au fur et à mesure de leur arrivée. Autour de la table, face à la porte d'entrée, il y avait Ferhat Abbas avec à sa droite Krim Belkacem, côté droit Benyoucef Benkhedda, Mahmoud Chérif, Ahmed Francis, en face du Président, Abdelhafid Boussouf, Lakhdar Bentobbal, Abdelhamid Mehri, puis côté gauche Mhamed Yazid, une chaise vide prévue pour Lamine Debaghine et Tewfik El-Madani. Ferhat Abbas ouvrit les débats en regrettant l'absence de Debaghine, demandant à ses ministres s'il n'était pas préférable de reporter la réunion au lendemain afin de faire revenir ce dernier sur sa décision de ne pas y assister. Il faut signaler que Debaghine avait présenté sa démission du gouvernement le 15 mars 1959, que celle-ci a été retenue, en attendant de la soumettre au prochain CNRA. La nouvelle n'a pas été ébruitée pour sauvegarder l'unité de la direction. L'ordre du jour était : Bilan de 9 mois de gouvernance; Situation à l'intérieur du pays; Problèmes avec les pays frères Tunisie, Maroc, Egypte; Démission Debaghine; Convocation congrès du CNRA et désignation de ses membres. Après la présentation de l'ordre du jour, Abbas a donné la parole à Krim qui rejeta l'ordre du jour et demanda un changement de gouvernement, critiquant la mauvaise gestion de Ferhat Abbas et demandant la démission du dit gouvernement. Tous les ministres savaient que Krim ambitionnait de présider le nouveau gouvernement et qu'il n'avait aucune chance d'y parvenir, Boussouf et Bentobbal s'y opposant d'emblée. Tour à tour, Benkhedda, Francis et Mehri prirent la parole pour défendre le gouvernement et contrer la demande de Krim. Yazid et El-Madani se sont abstenus d'intervenir, Boussouf et Bentobbal semblaient non concernés, chuchotant entre eux des paroles inaudibles aux autres. Le Président Abbas en accord avec la majorité des membres demanda une suspension des travaux afin de calmer les esprits. Après une journée de tractations et de négociations, le gouvernement se réunit de nouveau, soit le 1 juillet 1959. Dès le début des discussions, l'incident le plus grave eut lieu entre Mahmoud Chérif et Krim. Ce dernier lui reprochait de ne pas le soutenir, lui rappelant qu'il lui devait sa promotion en tant que colonel de la Wilaya Une, puis de membre du Comité de Coordination et d'Exécution puis de ministre de l'Armement Général. Mis en cause dans la situation à la frontière tunisienne, Mahmoud Chérif s'en prit à son collègue en des termes sévères: le désordre aux frontières c'est toi, le complot de Lamouri et son exécution c'est toi, la désertion de Hambli et ses 130 djounouds c'est toi... etc. etc. Ils en arrivèrent même aux menaces telles que «je te briserai» et l'autre de rétorquer «je te supprimerai». Avec la gravité des échanges et la tournure des débats, le Président Abbas fut obligé de lever la séance pour arrêter la réunion. Il y eut les jours suivants plusieurs rencontres et conciliabules entre certains ministres pour trouver une issue à la crise sans résultat. Certaines de ces rencontres se passaient dans la même salle de réunion, d'autres dans les bureaux de certains ministres. Pour ma part tous les matins, à 10 heures, je me pointais dans la salle de réunion, attendant la reprise des discussions. Souvent j'assistais, sans y être invité, à certaines réflexions, points de vue ou analyses de ces responsables dont je bénéficiais de la pleine confiance, les fréquentant depuis la proclamation du GPRA. Le 10 Juillet 1959, Abbas revient avec la proposition suivante : Citation:Message aux chefs et aux comités de Wilaya. Au cours de la dernière réunion du Conseil des ministres, j'ai constaté qu'une crise grave avait conduit le gouvernement à l'impasse. N'ayant pu faire appel à l'arbitrage du Comité Permanent de la Révolution (2) et du Conseil National de la Révolution Algérienne dont la composition est contestée par certains, le gouvernement s'est trouvé paralysé. Dans ces conditions, je prends toutes mes responsabilités en tant que chef du gouvernement et je vous invite à vous réunir dans le plus bref délai, pour doter la Révolution d'un CNRA incontesté. Celui-ci sera alors habilité à : 1°) recevoir la démission collective des ministres actuels; 2°) investir un autre gouvernement; 3°) donner à notre Révolution une nouvelle stratégie militaire, politique et diplomatique dignes de notre lutte d'indépendance et des grands sacrifices que cinq années de guerre ont imposés à notre peuple. Les ministres en exercice continueront à assurer leurs fonctions jusqu'à ce que le nouveau gouvernement ait reçu l'investiture. Le ministre des Forces armées est chargé de vous réunir et de vous communiquer le présent message. Mes collaborateurs et moi-même restons à votre disposition pour vous seconder dans votre mission et vous donner tous renseignements utiles à l'accomplissement de votre tâche. Fait au Caire le 10 juillet 1959 Ferhat Abbas Président du GPRA Le texte du message a été adopté à l'unanimité des membres présents moins une abstention, celle de Benkhedda, et une absence, celle de Debaghine. C'est à partir de ce message qu'il y a eu la fameuse réunion des 10 colonels et que Benkhedda qualifie de 2ème coup d'Etat de la Révolution. Contrairement à tout ce qui a été raconté par la plupart des auteurs sur la Révolution Algérienne, cette réunion, malgré toute la gravité des propos échangés, s'est déroulée sans armes ni sur la table, ni sous la table, ni sur les personnes. En plein mois de juillet au Caire, la température avoisine les 40° et tous les membres présents étaient en bras de chemise, y compris le Président Ferhat Abbas. -------------------------------------------------------------------------------- * Ancien responsable au MALG (1) Page 404, L'Heure des Colonels, Yves Courrière, Casbah Editions (2) Annexe 11, pages 136 et 137 «L'Algérie à l'indépendance, la crise de 1962" par Benyoucef Benkhedda, éditions Dahlab Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 le coup d’Etat du 19 juin 1965 Voiçi un temoignage pour la memoire et contre l'oubli : d'une victime de cette trahison de cette lugubre date : Citation: Houari Mouffok, ancien militant de l’UNEA Le militant étudiant et les tortionnaires El Watan du 09 novembre 2003 el watan: Monsieur Houari Mouffok, vous avez été arrêté en 1965 par la Sécurité militaire lorsque la répression s’était abattue sur des centaines d’Algériens dans les jours, les semaines et les mois qui ont suivi le coup d’Etat du 19 juin. Pouvez-vous rappeler brièvement les données de ce contexte aux lecteurs d’El Watan ? Houari Mouffok: En réalité, j’ai été recherché par les services de sécurité après la déclaration que j’ai faite au nom du comité exécutif de l’UNEA et qui dénonçait le coup d’Etat du 19 juin 1965 et exigeait la libération de Ben Bella, président de la République, garant de l’application de la charte d’Alger. Je suis entré en clandestinité, puis je me suis rendu au Maroc. La répression s’est abattue sur les compagnons de Ben Bella comme Benalla, le Dr Nekkache et autres, sur les leaders du PCA comme Bachir Hadj Ali, Sadek Hadjerès… et la gauche du FLN, comme Harbi, Zahouane… qui ont constitué l’Organisation de la résistance populaire. Les étudiants ont payé un lourd tribut en raison de leurs actions pour les libertés démocratiques. el watan: Dans un écrit qui a été publié par El Watan le 7 octobre 2003, vous exigez des autorités des compensations. Avez-vous subi des tortures ou autres sévices durant le temps qu’a duré votre incarcération après votre retour du Maroc où vous avez été, par ailleurs victime de traitements inhumains ? Houari Mouffok: En effet devant le silence des autorités face à mes doléances, j’ai décidé de lancer un appel aux nombreuses victimes du régime instauré par le coup d’Etat du 19 juin pour qu’elles se rassemblent et exigent leur rétablissement dans leurs droits moraux et matériels. Il est injuste que, alors que des personnalités politiques ont bénéficié d’indemnisations, la quasi-totalité des victimes soit oubliée. Personnellement j’ai été arrêté à Rabat, torturé au commissariat central et séquestré pendant 45 jours au bout desquels j’ai été remis aux services algériens en échange d’exilés marocains de l’opposition qui avaient trouvé refuge à Alger. J’ai fait l’objet de sévices inhumains de la part de la sécurité militaire et ce n’est qu’en novembre 1965 que j’ai été transféré à la prison d’El Harrach où j’ai retrouvé les autres détenus politiques. el watan: Que vous reprochait la Sécurité militaire algérienne ? Houari Mouffok: La Sécurité militaire a arrêté tous les opposants du 19 juin, en les accusant d’association de malfaiteurs. En réalité en ce qui me concerne, ils n’avaient aucun motif si ce n’est la déclaration dont je parle plus haut et qui a été publiée dans le quotidien Le Monde. el watan: Avez-vous une idée de l’identité de vos tortionnaires ? Quels sont leur nom, grades et fonctions ? Houari Mouffok: C’est le capitaine Benhamza qui m’a arrêté et enfermé dans une cellule de 1 m2 et 50 cm de haut où je suis resté trois jours… Un véritable calvaire. Transféré dans une cellule plus «vivable» j’ai eu affaire — chance dans le malheur — à une ancienne connaissance de Mostaganem, comptable dans une maison de gros, que mes compagnons de détention, retrouvés à El Harrach, appelaient le «balafré» et qui était particulièrement «féroce» el watan: Vous aviez, sans doute, appris après votre libération que certains de vos compagnons de l’UNEA, des militants du PCA et des membres de l’ORP avaient également subi le sort qui vous avait été réservé, quelle était l’ampleur des arrestations et des sévices infligés à ceux qui s’étaient prononcés contre le coup de force de l’armée ? Houari Mouffok: En prison déjà j’ai appris les traitements cruels dont ont été victimes mes compagnons. Deux livres de référence dans ce domaine : Les Torturés d’El Harrach de Henri Alleg et L’Arbitraire de Bachir Hadj Ali. el watan: Durant les années suivantes, avez-vous été encore maltraité ou l’objet d’ostracisme ou d’autres formes de répression ? Houari Mouffok: Quelques semaines après ma libération j’ai été agressé à Oran et laissé pour mort dans un couloir d’immeuble. J’étais l’objet d’une surveillance constante. Par ailleurs, en 1976 lors d’un congrès national des ingénieurs algériens alors que j’étais élu délégué par l’assemblée de wilaya d’Alger à la quasi-unanimité, les responsables du FLN qui contrôlaient le congrès ont tout simplement interdit ma candidature au bureau national. Vous savez, à ma libération en novembre 1966, je me suis retrouvé sans famille, sans logement. En effet, mon appartement du centre-ville a été confisqué par la SM avec tout ce qui s’y trouvait (mobilier, électroménager, albums personnels, correspondance privée…). Je n’ai même pas pu récupérer mes diplômes. Les séquelles de la détention et des sévices m’ont lourdement handicapé durant les premières années de ma carrière professionnelle. Par la suite, marginalisé par le système, ce n’est que grâce à des relations personnelles avec certains responsables comme Belaïd Abdesselem, Sid Ahmed Ghozali ou encore Abdelhamid Brahimi que j’ai pu, par exemple, faire un doctorat d’Etat de sciences économiques à la Sorbonne et travailler pendant trois ans à la représentation de Sonatrach aux Etats-Unis. el watan: Vous étiez un jeune à la fin des années 1950 mais vous aviez néanmoins entendu parler de la torture infligée par l’armée coloniale aux Algériens et aux Français partisans de la libération de l’Algérie. Quel a été votre ressentiment lorsque ces pratiques ont eu lieu sous les ordres de responsables politiques et/ou militaires qui, en tant que maquisards, dénonçaient, quelques années auparavant les sévices féroces des militaires français ? Houari Mouffok: Après avoir déserté l’armée française, je me suis rendu en Suisse où j’ai découvert La Question de Henri Alleg. J’ai été bouleversé. Ainsi la France, patrie de la Révolution de 1789, torturait ceux qui, en Algérie, se réclamaient de ses principes. Plus tard, comme beaucoup d’autres victimes des tortures que nous infligeaient ceux que nous appelions nos frères, j’ai eu le sentiment que l’appétit de pouvoir mène à toutes les dérives. el watan: Vous lancez un appel à toutes les victimes du coup de force de juin 1965 en vue de la mise sur pied d’une association. Quels objectifs aura à atteindre cette dernière ? Houari Mouffok: J’ai écrit un récit-témoignage paru aux éditions Bouchène à Paris en 1999 et à Alger en l’an 2000. Il retrace les péripéties objet de cette interview et précède l’appel que j’ai lancé le 7 octobre à tous ceux qui ont connu la prison, la torture, la spoliation, la clandestinité, l’exil et ou la marginalisation après le coup d’Etat du 19 juin 1965, pour qu’ils se constituent en une association démocratique qui a pour seul objectif la satisfaction des revendications morales et matérielles. 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Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 MOHAMMED BOUDIAF Annie Rey Goldzeiguer Historienne, militante anticolonialiste et pour l’indépendance de l’Algérie. brosse le portrait, « un portrait à plusieurs facettes » de Mohamed Boudiaf, auquel elle était liée par une profonde amitié, avant même de le connaître physiquement, alors qu’il était en prison. A son sens, et le mien aussi ;s’il est un homme qui incarne le 1er Novembre 1954, c’est bien Mohamed Boudiaf. jeudi 10 mars 2005. Mohamed Boudiaf était un grand seigneur. Il avait un port d’aristocrate, une intelligence très fine. Il lisait énormément. Mohamed était un homme intègre, vertueux. Un homme très structuré, un organisateur né. Mohamed Boudiaf était animé d’une volonté de démocratie réelle. Il avait beaucoup souffert du manque de démocratie du PPA, des cooptations. Il pensait que c’était au contraire, en laissant s’épanouir la démocratie, que le peuple algérien avancerait. Il voulait que l’Algérie intègre la modernité. Notre groupe, qui s’est formé fin 1955, était constitué d’anciens communistes qui avaient peu à peu pris des distances avec le parti. On était des porteurs de valises. Nous avions des contacts très étroits avec certains des nationalistes algériens emprisonnés. C’est dans ces conditions que nous avons eu un dialogue avec Mohamed Boudiaf. Mohamed Boudiaf, c’est d’abord l’interlocuteur que je ne connaissais pas, et avec qui j’ai dialogué à travers les murs de la prison. Mohamed Boudiaf On s’est connus sans se connaître. On se connaissait d’autant que Gérard Spietzer, qui faisait partie du groupe, a été arrêté et placé en détention avec Boudiaf. Pendant la période précédant le 1er Novembre 1954, Mohamed Boudiaf a joué un rôle essentiel et a continuellement œuvré à l’unité du mouvement nationaliste. Gilbert Meynier (historien) affirme que Mohamed Boudiaf a été centraliste, ce n’est pas vrai. Boudiaf ne pouvait pas être centraliste, il était pour l’unité. Il a créé le CRUA qui a échoué, puis les 22. C’est à partir de là qu’a été décidé le recours à la lutte armée, avec l’idée qu’il fallait la lancer et que le peuple suivrait. Il y a tout l’apport de Mohamed Boudiaf, en particulier dans l’OS, au sein de laquelle il a joué un rôle très important. Il s’était même entraîné à devenir un militaire clandestin. Les membres de l’OS éprouvaient pour Boudiaf un attachement filial. Il ne les a pas abandonnés, il les a soutenus. Les activistes ont lancé le 1er Novembre 1954 en sachant qu’il n’y aurait pas d’alternative, qu’il n’y aurait pas de négociations de troisième force. C’est Mohamed qui est chargé de la logistique. Il avait déjà prévu les voies d’acheminement des armes et des munitions. Le 1er Novembre 1954, j’étais catastrophée. Je me suis dit, ils vont dans le mur. Cela va recommencer, comme au 8 mai 1945. Lancer l’insurrection dans l’état de décomposition du PPA, c’était, à mon sens, de la folie. A Niort, il y avait Messali, à Alger, le comité central. Deux congrès se sont tenus, l’un au Hamma, l’autre à Hornu. Ce n’était pas une explosion, comme le 8 mai 1945, le 1er Novembre 1954, c’était plus limité. Les Français, au début, n’y ont pas cru. C’est ce qui a peut-être permis la lente ruralisation du mouvement de Libération. A partir du moment où les masses ont été jetées en 1955 dans la lutte, celle-ci prenait une autre tournure. Zighout avait fait du bon travail, militairement parlant, lui qui n’avait rien de militaire. Libérés de prison, Boudiaf et ses camarades sont rentrés en Algérie. Moi, je ne pouvais pas partir à ce moment-là. Je suis arrivée à Alger le 12 ou 13 juillet 1962. La ville était encore en fête. On avait le sentiment que le peuple algérien s’était levé pour dire qu’il était capable de tout. Notre groupe retrouve Boudiaf. Nous avons parlé toute une nuit. On sentait de fortes tensions. Très vite, on s’est rendu compte que la scission était irrémédiable, que deux options différentes s’affrontaient : l’une consistait en une démocratie bien organisée, et l’autre, c’était l’armée. Lorsque les troupes d’Oujda sont entrées à Alger, nous avons pris (le groupe de Paris) un taxi à destination de l’aéroport. Nous n’étions pas des pieds rouges. Nous venions en Algérie parce que nos amis étaient là, parce que c’était notre combat. Nous pensions pouvoir aider à la renaissance de l’université d’Alger. J’étais prête. Je pensais qu’il allait y avoir un moment difficile, et qu’il fallait que, nous, Français, nous assurions la transition. A ce moment-là, nous étions très liés avec Taleb Ibrahimi et Layachi Yaker. Une formidable capacité d’organisation Nous avons suivi, effondrés, l’installation de Ben Bella. Il y a eu une conjonction étonnante des services français - on le trouve dans les archives le nom de Ben Bella - et les services égyptiens pour « promotionner » Ben Bella. Je mène une recherche sur l’action menée sur le long terme par les services de renseignements français, action que les nationalistes algériens n’ont pas pris suffisamment en compte. Nous apprenons, à Paris, l’arrestation de Mohamed Boudiaf. Un historique emprisonné par l’armée ! C’était quand même incroyable ! Mohamed nous avait envoyé ses notes. Je les ai encore. Le groupe s’est réuni pour décider de ce que l’on allait en faire. Nous avons mis en forme les notes, et cela a donné Où va l’Algérie ?. Le livre était prêt. On allait le publier. C’était en 1963. Un jour, on sonne à la porte, j’ouvre : je me trouve devant Mohamed. Je le revois encore avec son trench-coat. Il me dit : « Je n’ai rien, même pas un bagage. » Il est resté plusieurs mois chez moi. Pendant presque un an, il tente de faire une percée politique avec le PRS dans l’immigration, d’une part, par la distribution de tracts, des conférences, d’autre part, par un travail vers les anciens de la Fédération de France, mais aussi en province, à travers des tournées. Je me souviens de la première conférence qu’il avait faite. C’était dans une salle du 5e arrondissement de Paris. Il avait parlé du projet qu’il avait pour l’Algérie, un projet de pays démocratique où l’armée rentrerait dans ses casernes. Un homme s’est levé, lui a posé toute une série de questions qui m’ont étonnée par la précision et par le relent des positions de Krim Belkacem. C’était un Français. C’était Yves Courrière, qui écrira Les Enfants de la Toussaint, Le Temps des léopards. Grand seigneur, Boudiaf l’était, et il donnait sa confiance absolue. Il ne croyait pas en la mauvaise foi des gens. Non, ce n’était pas de la naïveté. C’était de la grandeur d’âme. Il était tellement sûr d’avoir un projet cohérent pour l’Algérie que ceux qui venaient à lui devaient être conquis. Il a été très vite pris en mains par des gens qui n’étaient pas crédibles. A côté de ceux-là, j’ai vu des gens merveilleux, Boubnider, par exemple, qui a vécu à la maison, lui aussi. J’ai vu arriver des gens de valeur, comme Si Moussa. Mais Boudiaf s’est laissé enfermer par un petit groupe qui a fait barrage. L’analyse faite par Mohamed Boudiaf du 1er Novembre 1954 (Où va l’Algérie ?, ndlr) est une des meilleures contributions - sinon la meilleure - qui ait été apportée à celui-ci. Il savait de quoi il parlait. Quand Mohamed Boudiaf a été rappelé en Algérie en janvier 1992, j’ai eu la réaction de tous les Algériens : c’est la dernière chance. Lui seul, par sa volonté, par son intelligence, par sa capacité d’organisation qui était formidable, pouvait sortir l’Algérie de la crise dans laquelle elle était plongée. C’est alors que mon mari et moi lui avons téléphoné. Roger, mon mari, lui dit : « Je suis prêt à venir. Si tu es en danger, il faut te protéger. » Quand j’ai entendu l’intervention de Mohamed sur la corruption, je me suis dit : « Il se met en danger. » Il y avait trop d’intérêts en jeu. Il fallait combattre la corruption, mais pas le dire. La mort de Mohamed a été pour nous, à la maison, un coup très dur. Mon mari a eu, à ce moment, une grande dépression, parce qu’il s’est cru fautif de ne pas y être allé. Il a commencé à perdre la mémoire. Annie Rey Goldzeiguer Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 Une leçon d’humilité par Boudiaf. Un jour : Amine ben abderrahman un ami de longue date et aide de camp de si TAYEB EL WATANI ctd Le feu président MOHAMED BOUDIAF me fit cette confidence pendant qu’il était à la présidence de l’état ctd le (HCE)haut comité de l’état . « Un jour, vers 13 heures, avant la prière du Dhor ; j’ai ordonné de servir à manger pour le président, en insistant avec le chef cuisinier et le protocole de restauration d’y mette une table bien garnie : comme tu me connais en tant que restaurateur et expert en banquets et autres réceptions officielles : j’ai crus bien faire et lui faire plaisir. C’était mon beau frère : mais je ne connaissait pas ses habitudes. Et je craignais de gaffer. La table fut servie comme pour un nabab. Le président vint tout seul et à la vue des multiples plats et victuailles. Se renfrogna et héla le chef en l’apostrophant : "Pourquoi cette table, mon fils ? " Le chef, bouche bée et perplexe me regardas des yeux. J’ai intervenu en disant au président : « C’est le repas de votre honneur et ses convives en cas de besoin ». Il répondu : « Mais, amine !mon frère : c’est du gaspillage et tu sais? "un petit bol de hrira et du lait avec des dattes me suffisent à mon age. Et puis je vais prier tout à l’heure ! » Et il est sorti en prenant ,juste une datte et du lait. laissant les plats de viandes et de poissons et autres plats succulents, tels quels sur la table. Je devins tout honteux de moi et en mm temps honoré d’être un proche de ce grand monsieur. ALLAH YARAHAM ERIDJAL wa chouhada. "Ygoul bismilla....." FUT SA DERNIERE PAROLE. en se retournant , il a entendu un bruit derriere lui............ Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 LE colonel Si M'hamed Bougara Un chef militaire exemplaire et un démocrate La mort du colonel Si M'hamed Bougara, héros de la révolution et chef prestigieux de la Wilaya IV, le 5 mai 1959 à Ouled Bouachra, près de Médéa, fut une immense perte pour l'ALN et l'Algérie, tant l'idéal qu'il incarnait de son vivant constituait l'exemple d'abnégation et de pureté révolutionnaire, ayant voué toute sa vie à la lutte pour la libération du pays de la domination coloniale et pour l'avènement d'une société équitable et démocratique. Cet idéal, aujourd'hui bafoué et renié par ceux qui pensent que le pouvoir qu'ils détiennent leur revient légitimement et de droit, s'emparant des symboles et des dates pour organiser, à leur guise, les commémorations des faits historiques marquants de la guerre de libération, les citoyens du pays depuis longtemps, par leur indifférence et leur rejet, refusent de s'associer à ces mascarades, sachant que « l'Histoire des hommes qui ont réellement porté la révolution » n'a jamais été révélée et n'a jamais été enseignée dans les manuels scolaires pour que nos jeunes des générations actuelles sachent la vérité historique et comprennent ce qui se passe réellement aujourd'hui dans notre pays dans le domaine politique, économique et social. Le colonel Si M'hamed était de ces hommes. Ses qualités de fin politique, respectueux des règles démocratiques, ainsi que ses connaissances des questions militaires acquises tout au long des mois de maquis vont lui permettre de mettre en place, grâce à des hommes de valeur qui l'entouraient comme les commandants Si Lakhdar, Si Mohamed, Si Salah, Si El Baghdadi, Si Tayeb, l'infrastructure militaire et politique qui sera solidement organisée sur toute l'étendue de la wilaya, en symbiose avec la population qui s'engagera aux côtés des djounoud de l'ALN en leur apportant une aide et un soutien indéfectibles pendant toute la durée de la guerre de libération nationale. Cet idéal de démocratie, le colonel Si M'hamed va l'incarner pendant toute sa vie de maquisard, aimé des djounoud et des officiers, respectueux des formes démocratiques de direction telles que les décisions collectives, la critique et l'autocritique, la consultation de la base, l'encouragement de véritables élections des responsables des assemblées du peuple, la discussion fraternelle avec tous les cadres, l'ouverture d'esprit, l'absence de sectarisme, cet ancien cheminot et ancien syndicaliste qui avait milité pendant des années au sein du MTLD et de l'OS à Khemis Miliana et à Alger, possédait d'incontestables qualités humaines et va mener le combat sur deux fronts, le politique et le militaire. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 SI M'HAMED BOUGUERRA: Tolérant et repectueux L'ennemi contraint et forcé savait reconnaître la valeur des hommes, ce qui explique son acharnement à mettre tout en œuvre pour les abattre, y compris par les moyens occultes, « le complot de la bleuite » qui sera organisé par les services spéciaux, dont le Bureau des études et liaisons (B.E.L), coiffant le 2e et le 5e bureaux, dirigé par le colonel Jacquin, en sera une parfaite illustration et jouera un rôle important pour semer la confusion et la suspicion en envoyant des agents dans les rangs du FLN et de l'ALN afin de recueillir des renseignements, en diffusant des fausses nouvelles, en utilisant de faux rapports et des faux tracts. D'autres stratagèmes seront aussi utilisés comme la mise en place de harka dirigés par le bachaga Boualem, au douar Beni Boudouane près de Lamartine ou le contre-maquis de la force K, au contre-bas de l'Ouarsenis, près des Attafs, dirigé par un certain Kobus, de son vrai nom Belhadj Djillali, un ancien militant du MTLD qui avait trahi les siens dans les années 1950 pour se mettre au service du 2e bureau. Il recrutait des jeunes dans la région, voulant rejoindre le maquis, en leur faisant croire que le FLN était inféodé au communisme international et qu'il fallait le combattre. Le colonel Si M'hamed, en avril 1958, en fin politique et stratège militaire, lors d'une réunion du conseil de wilaya au djebel Amrouna, près de Théniet El Had, avait donné l'ordre d'en finir avec la force K. Le commandant Si Mohamed à la tête du commando Djamal va attaquer le camp qui sera détruit totalement, un grand nombre de ces futures recrues seront ramenées au maquis où elles seront accueillies fraternellement, on leur expliquera que seuls le FLN et l'ALN dirigent la révolution. Beaucoup d'entre eux resteront et mourront au combat, ayant découvert la manipulation dont ils étaient l'objet. Kobus et ses acolytes seront liquidés par la suite, même si ces derniers voulant se racheter avaient amené la tête décapitée de leur chef dans un sac, souhaitant rejoindre les rangs de l'ALN, ce fut peine perdue, ils avaient trahi et constituaient une menace potentielle au maquis. Si M'Hamed, en cette période cruciale des années 1957 et 1958, grâce à ses qualités de rassembleur d'hommes, à sa clairvoyance, à sa lucidité politique et à sa conscience aiguë de l'unité nationale qui l'animait toujours, fera échec aux groupes messalistes de Bellounis qui s'étaient réfugiés au sud de la Wilaya IV du côté de Boghari et Djelfa et surtout au complot fomenté par un certain Bensaïdi Chérif, un sous-officier de l'armée française, félon et ambitieux qui avait lâchement assassiné le colonel Ali Mellah, chef de la Wilaya VI, sous prétexte qu'il était kabyle, ainsi que certains de ses hommes. Accompagné des commandants Si Lakhdar et Azzedine à la tête du commando Ali Khodja et au fait de la situation qui régnait à ce moment-là en Wilaya VI, il va d'abord entamer une tournée d'explications dans les différentes dachrate de cette région pour expliquer les buts de la révolution et l'unité du combat mené par le peuple et l'ALN, ensuite dans un second temps, devant une assemblée des notables de la population du Sud, il convoque le nommé Bensaïdi Chérif, celui qui avait usurpé le titre de chef de Wilaya VI, le met en confiance et lui demande de donner les explications des événements qui ont provoqué la mort du regretté Ali Mellah. Sachant que de lourds soupçons pesaient sur lui, il tente de se disculper et avance des arguments confus, peu convaincants et se retrouve dans une situation peu confortable, c'est à ce moment là que Si M'Hamed, en fin tacticien, lève la séance, glisse discrètement au commandant Azzedine de laisser une brèche dans le dispositif de sécurité et invite tous les membres de l'assemblée de le rejoindre sous une tente où un immense repas les attendait. C'est cet instant que choisit le traître Bensaïdi pour s'enfuir avec quelques-uns de ses hommes en allant rejoindre le poste militaire français le plus proche. Il venait de se démasquer, la partie venait d'être gagnée et tous les notables se levèrent pour dire qu'ils voulaient apporter leur soutien et leur aide à la Révolution, ils ignoraient que le colonel Si M'hamed était d'origine kabyle, mais ils virent en lui avant tout, un authentique patriote, défendant l'unité du peuple et incarnant la conscience nationale. La Wilaya VI venait de s'unir et sera dirigée par un grand chef, Si l'Haouès, qui trouvera une mort héroïque aux côtés de Amirouche, le 29 mars 1959 au djebel Tsameur, près de Bou Saâda au cours d'une gigantesque opération menée par les Français sur renseignements d'une rare précision et dont l'Histoire devra révéler, un jour, les sources. Le colonel Si M'hamed en cette année de 1958, année cruciale de la Révolution, va, une fois de plus, démontrer ses qualités de rassembleur d'hommes et de stratège avisé, lors de la réunion interwilayas en décembre 1958 des chefs de l'intérieur au maquis près d'El Milia pour faire une mise au point de la situation militaire et politique, devenue difficile et préoccupante en raison de l'étanchéité des frontières tunisienne et marocaine, due aux barrages électrifiés et minés installés par l'ennemi pour empêcher le ravitaillement en armes et en munitions des djounoud de l'ALN. Le GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne), était accusé d'inertie, d'immobilisme et d'abandon, Amirouche était particulièrement remonté et voulait lancer un ultimatum publiquement pour fustiger les « responsables du GPRA, installés dans les palaces à Tunis ». Le colonel Si M'hamed s'y opposera et raisonnera le chef de la Wilaya III au tempérament fougueux et aux décisions expéditives de ne pas tomber dans le panneau même si les griefs étaient justifiés, afin de ne pas révéler à l'ennemi les dissensions existantes entre les wilayas de l'intérieur et le GPRA. Malheureusement, ce dernier sera manipulé dans le complot de la « bleuite » et ordonnera la liquidation de centaines de cadres, particulièrement des lycéens et des étudiants qui avaient rejoint le maquis pour participer au combat libérateur. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 Dans l'Algérie d'aujourd'hui, soit 45 ans plus tard les intégristes fanatiques, « les talibans du Maghreb », s'acharnaient sur les intellectuels pendant la décennie noire, les accusant à tort de francophilie et de « hizb frança » parce qu'ils s'opposaient à leur dessein funeste d'imposer un régime théocratique, le peuple dans sa majorité, grâce à ses sacrifices et à son courage fera avorter ce dessein machiavélique, comme si l'Histoire devait se répéter. Dans ce domaine, le colonel Si M'hamed était profondément croyant, il avait même porté sur la crosse de sa carabine US, son arme préférée, « Ayat El Koursi » mais il était surtout tolérant et respectueux des autres, effectuant régulièrement et quotidiennement la prière au maquis. il ne l'imposait pas par la force comme le firent certains chefs incultes et fanatiques, dont l'ancien colonel Mohammedi Saïd en Wilaya III qui fut plus tard aux côtés des Abassi Madani et Ali Belhadj, un des créateurs du FIS, en 1990, les prêches et les discours haineux avaient instrumentalisé la religion, pour imposer une « dawla islamiya ». Hier, nos jeunes quittaient les bancs des lycées et des universités pour rejoindre le maquis et luttaient aux côtés du peuple, beaucoup d'entre eux mourraient héroïquement au combat, Si M'Hamed les accueillait fraternellement et leur inculquait l'idéal d'une Algérie libre, juste, belle et démocratique aujourd'hui, n'ayant plus de perspectives, ni d'avenir, ces jeunes fuient leur pays dans des embarcations de fortune pour essayer de rejoindre les côtes espagnoles ou italiennes, la plupart périssent tragiquement dans les tumultes d'une mer déchaînée sans que cela puisse émouvoir les gens du « pouvoir ». Pour toutes ces raisons, il s'avère plus que nécessaire que l'alternative du changement s'impose de façon profonde. Pour cela, il est donc aujourd'hui indispensable que toutes les forces républicaines, patriotiques progressistes et démocratiques s'unissent pour lutter ensemble et réaliser un véritable programme de réformes, afin de mettre en place une démocratie sociale réelle dans notre pays et redonner ainsi de l'espoir à tous les citoyens qui aspirent à une vie meilleure. Nous pourrons, alors, fièrement rendre hommage aux sacrifices de ceux qui ont donné leur vie à l'Algérie idéale dont ils rêvaient : Si M'Hamed, Larbi Ben M'hidi, Lotfi et Si Mohamed en faisaient partie. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 Les autobiographies de ces derniers suivront plus tard . promis ! Voici une photo regroupant : De gauche à droite : - Si Cherif (Ali Mellah) chef politico-militaire de la wilaya 6 (Sahara); - Si M'Hamed (Ahmed Boughara) chef politique puis chef politico-militaire de la wilaya 4 (Algérois); - Si Salah (Mohamed Zamoum) chef des renseignements et liaisons puis chef politico-militaire de la wilaya 4 (Algérois); - Bou Koro (Amar Ouamrane) adjoint de Krim Belkacem en Kabylie au début de la Revolution, chef politico-militaire de la wilaya 4 (Algérois) puis colonel dans l'état-major de l'extérieur; - Si Sadek (Sadek Dehilès) chef militaire, chef politico-militaire de la wilaya 4 (Algérois) puis colonel dans l'état-major de l'extérieur; - Si Tayeb (Omar Oussedik) chef militaire de la wilaya 4 (Algérois) puis colonel dans l'état-major de l'extérieur je vouS parlerais de chacun d'eux prochainement Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 LES PREMIERS RESISTANTS ALGERIENS . Prisonniers en 1890... Citation:Quel trophée, cette photo, pour la France. En 1890, les prisonniers sont photographiés avec leurs détenteurs... PS: pas de trace de gangsters , ni de bourgeois ; mais rien que de vrais paysans. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 la vraie raison de cette rubrique est: L'histoire de notre BLED est travestie par des voleurs des traîtres et des lâches. Alors gare à la désinformation: nous sommes encore vivants nous et nos proches parents (gens de l'intérieur qui n'ont jamais mis les pieds en France ; ni manger dans sa paume). NOUS SOMMES PAUVRES ET DEMUNIS DU POUVOIR ! Mais ! Témoins incontournables ! Il faut ! Qu’ils passent sur nos corps pour se faire une virginité politique ou révolutionnaire. Et j'ai ouvert par respect à l'Admin. Un forum sans aucune censure ou on peut débattre à battons rompus. MEME LES TRATRES SONT LES BIENVENUS POUR NOUS CONTREDIRE : ils n'ont qu’à rapporter leurs arguments pour nous contrer. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 quand qq m'a dit : "Donc pour toi, si on ne pense pas comme toi on est un traitre." j'ai répondu : Non monsieur ! Mais que dit tu ? --Quand on fait l'apologie du clan d'OUJDA et Ben balla et on ignore tout sur la vraie ALN et ses soutiens . ---Quand on se tait sur la BLEUITE et ses ravages. ---Quand on se tait sur le ralliement tardif des officiers superieurs algeriens de l'armée française. --Des magouilles et influences de la mafia italienne (MATTEI et luciano ZEGGRAR ET cie) sur la revolution. ---DU SILENCE sur le programme de TRIPOLI dont la session est tjr ouverte --Du PPA et du MNA ( messali est mort et enterré comme un lepreux dans on propre pays dans l'ignorance totale des jeunes algeriens gavés d'histoires des OULAMAS BEN BADIS et autres relais . ETC ETC et j'en passe ! enfin : que dit tu quand la bibliotheque natinale des archives est dirigée par un journaleux juste animateur de JT communiste de l'epoque. CE n'est pas un plan de traitrise pour noyer la vraie histoire. Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 c'est tjr eux qui casquent les premiers ! pas les maquereaux et autres habitués des coulisses . Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 Fernand Yveton (qui avait placé une bombe à l'usine à gaz de l'E.G.A) et deux FIDAIS du FLN ont été guillotinés LE 11 FEVRIER 1957 à l'aube . Fernand Yveton, condamné à mort par la justice coloniale française pour avoir rejoint la lutte armée pour l’indépendance de l’Algérie, était guillotiné dans la cour de la prison de Barberousse, à Alger. Son recours en grâce avait été refusé par le président de la République, René Coty, avec l’accord du garde des Sceaux de l’époque, François Mitterrand, et du chef du gouvernement socialiste, Guy Mollet. Ouvrier tourneur,(ce n'etait qu'un simple ouvrier et non un petit souteneur de bas fonds D'ORAN) ; Fernand Yveton devint ensuite militant de la CGT à l’usine de gaz d’Alger. À l’époque, le PCA, très lié au PCF, avait surtout une implantation dans les milieux ouvriers « européens », dits « pieds noirs », avant qu’ils ne basculent dans le camp des ultras de l’Algérie francaise. Extérieur au FLN, le PCA avait créé ses propres groupes armés, les combattants de la Libération, qui passèrent rapidement sous le contrôle de l’Armée de libération nationale. Au début de l’insurrection armée, le PCF avait eu une attitude plus que timorée. En 1956, ses députés avaient voté les « pouvoirs spéciaux » au socialiste Guy Mollet - pour ne pas rompre l’unité de la gauche, déjà ! -, et lui permettre de faire la paix. En fait, Guy Mollet utilisa ces pleins pouvoirs pour envoyer le contingent se battre en Algérie et intensifier la répression. Mais il y eut quelques Européens communistes qui ne se résignèrent pas, comme Maurice Audin, « disparu », ou Henri Alleg, torturé par les paras du général Massu. Fernand Yveton fut de ceux-là : il avait 31 ans. Allah yarahamou . Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 11, 2007 Partager Posted August 11, 2007 IL EXISTE DES GENS QUI VIVENT ET MEURENT POUR DES IDEES Les plus braves sont parfois idealistes et donnent à fond sur des causes de justice sociale et d'egalité humaine parmi eux : les martyrs AUDIN AYEMARD MAILLOT ETC CE NE SONT PAS DES CHOUHADAS EN ISLAM Leur but NOBLE ET DE HAUTE VALEUR SPIRITUELLE etait inaccessible des fois des militants sinceres. UN jour le peuple leur rendras leur droit ; ctd rendre le pouvoir et la religion au peuple. in chaallah ! Citer Link to post Share on other sites
Guest JILLA Posted August 12, 2007 Partager Posted August 12, 2007 BONSOIR ADMINO ! quand est ce je vais avoir ? une rubrique "histoire " Merci de me faire plaisir au lmieu de deplacer mes posts . Citer Link to post Share on other sites
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