vip23000 10 Posted June 29, 2010 Partager Posted June 29, 2010 "L’être humain n’est que de passage ici-bas. La vie est brève, nous devons tous disparaitre un jour", dit doucement Mohammed Boudiaf, assis à la tribune du palais de la culture d’Annnaba. S’il est un homme qui incarne le mieux le 1er Novembre 1954 dans toutes ses dimensions, c’est bien Mohamed Boudiaf, de son nom révolutionnaire Si Tayeb El-Watani, littéralement le bon patriote. Celui qui a lancé à tous les tièdes de l’époque qu’il allait mener la guerre contre la France coloniale, «même avec les singes de La Chiffa !». Boudiaf en était capable, lui qui était de toutes les batailles du mouvement national jusqu’à mériter le nom de «père de la Révolution». Un parcours plein d’engagement, d’abnégation et d’intégrité, mais malheureusement mal récompensé à l’indépendance. Il a en effet été condamné à mort, en 1964, par ses anciens compagnons après qu’il eut rejoint l’opposition et créé le PRS, Parti pour la révolution socialiste. En effet, les idées de l’homme ont toujours été en faveur du peuple qu’il a toujours défendu. Après un exil de 28 ans au Maroc, il a été rappelé en catastrophe, en janvier 1992, pour sauver un pays qui n’allait pas tarder à sombrer dans une spirale de violence inouïe. L’Algérie était tiraillée entre un FIS vainqueur du premier tour des législatives de décembre 1991 et une armée qui ne comptait pas s’en laisser conter. Oubliées les anciennes injustices commises à son endroit des années durant, Mohamed Boudiaf accepta la rude tâche et tendit sa main à tous ses compatriotes. Une main, que les jeunes qui ne le connaissaient pas – l’homme n’ayant jamais eu les faveurs des médias ni la juste consécration des manuels scolaires – hésitèrent à prendre. Mais ils ne tardèrent pas à découvrir un homme sincère, vertueux et affichant une aversion et un mépris viscéraux à la quête matérielle. Les jeunes prirent alors la main de cet homme «neuf». Mohamed Boudiaf a su redonner confiance à la majorité des Algériens. Durant les quelques mois qu’il a passés à la tête du HCE, son franc-parler a résonné dans les coins et les recoins les plus reculés de l’Algérie, là où il prêchait l’amour du pays et la justice entre tous ses citoyens. Son bref passage à la tête du pays a été marqué par des positions radicales, tant sur le plan politique qu’économique. D’abord, en finir avec la crise sécuritaire ayant résulté de l’arrêt du processus électoral, avec notamment la dissolution du FIS. L’abus de pouvoir et les avantages par et pour les responsables ? La politique dans la mosquée et l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques ? La corruption ? «Tout cela est désormais fini», avait-il dit lors de sa première conférence de presse animée en tant que chef de l’Etat. Sur le plan socioéconomique, le président Boudiaf a tenté d’instaurer des politiques sociales de développement en se penchant notamment sur les questions du chômage et des difficultés vécues par les franges fragiles de la société. Sur le plan économique, il a également donné le ton de son choix pour des réformes globales et profondes. Que reste-t-il aujourd’hui de l’héritage politique de Mohamed Boudiaf ? Citer Link to post Share on other sites
mistaaywa 10 Posted June 29, 2010 Partager Posted June 29, 2010 allah yerahmou Citer Link to post Share on other sites
azzedine 10 Posted June 29, 2010 Partager Posted June 29, 2010 Trahison ou simple omission ? Le feu Mohammed Boudiaf nous quitta il y’a de cela 18 ans. A chaque fois que je me rappelle de la façon tragique dont « on » a mit fin à sa vie, je regrette beaucoup sa naïveté pure et saine. Il était une figure, un personnage, un homme sincère. Personne ne se doutait de sa sincérité. Il a répondu présent à l’appel. Il a été « adopté » par un peuple en un temps record. La génération qui l’ait mandaté ne le connaissait même pas. La foule qui a scandé en 1992 son arrivée au pouvoir été constituée en majorité de jeunes qui ne dépassaient guère les vingt ans, donc ils ne savaient rien sur l’histoire de cet homme. Ils avaient juste reçu sa sincérité de cœur-à-cœur. Sa main leur a été tendue, et la transmission était à cent pour cent. Il avait « trainé » sa naïveté jusqu’à son dernier souffle. Au moment où l’assistance s’est mise à terre, après avoir entendu des coups de feu, Boudiaf continuait sa conférence. Il ne se doutait de rien. Il ne s’attendait pas que le coup allait lui parvenir par le dos. Il ne s’est même pas rabaissé, ni retourné. Une scène de crime horrible et indescriptible transmise en direct à tout un peuple qui misait beaucoup sur cet homme célèbre. Alors après dix-huit ans de sa disparition, pourquoi cette indifférence et cette omission ? Citer Link to post Share on other sites
azzedine 10 Posted June 29, 2010 Partager Posted June 29, 2010 Trahison ou simple omission ? Le feu Mohammed Boudiaf nous quitta il y’a de cela 18 ans. A chaque fois que je me rappelle de la façon tragique dont « on » a mit fin à sa vie, je regrette beaucoup sa naïveté pure et saine. Il était une figure, un personnage, un homme sincère. Personne ne se doutait de sa sincérité. Il a répondu présent à l’appel. Il a été « adopté » par un peuple en un temps record. La génération qui l’ait mandaté ne le connaissait même pas. La foule qui a scandé en 1992 son arrivée au pouvoir été constituée en majorité de jeunes qui ne dépassaient guère les vingt ans, donc ils ne savaient rien sur l’histoire de cet homme. Ils avaient juste reçu sa sincérité de cœur-à-cœur. Sa main leur a été tendue, et la transmission était à cent pour cent. Il avait « trainé » sa naïveté jusqu’à son dernier souffle. Au moment où l’assistance s’est mise à terre, après avoir entendu des coups de feu, Boudiaf continuait sa conférence. Il ne se doutait de rien. Il ne s’attendait pas que le coup allait lui parvenir par le dos. Il ne s’est même pas rabaissé, ni retourné. Une scène de crime horrible et indescriptible transmise en direct à tout un peuple qui misait beaucoup sur cet homme célèbre. Alors après dix-huit ans de sa disparition, pourquoi cette indifférence et cette omission ? Un vibrant et "solitaire" hommage lui est alors rendu en ce jour qui devrait être un deuil national dans l'histoire de l'Algèrie indépendante. Citer Link to post Share on other sites
Guest jazairia Posted June 29, 2010 Partager Posted June 29, 2010 Allah yarhamou un grand homme sincere et honnète qui a aimè Eljazaire de tout son coeur lui au moins est mort la tète haute et avec honneur pour moi c'est un martyr Citer Link to post Share on other sites
azzedine 10 Posted July 3, 2010 Partager Posted July 3, 2010 @ Nacer BOUDIAF : C’était un grand plaisir de vous renouveler ce matin (02/07/10) de vive voix mes profondes condoléances lors de la triste cérémonie de recueillement sur la tombe du défunt votre père, où seule "une poignée" de personnes a répondu à l'appel. Que Dieu soit à votre coté. Je salut votre courage et aussi et surtout votre silence. Mais soyez persuadé que DIEU tout puissant entendra vos souffrances. La chose que je regrette toujours est que la mort de ce grand homme n’a servi à rien pour ce peuple qui ne sait tirer profit de ce triste événement. Soyez-en certain que vous n’êtes pas le seul à souffrir dans le silence. Mohammed Boudiaf était le père de tout Algérien fidèle à ce pays. Citer Link to post Share on other sites
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