Jump to content

Ce que je pense de Boumedienne


Recommended Posts

Personnellement je pense que si Boumèdiène était resté en vie , il aurait

imprimé un certain virage réaliste au systéme politique algérien dés le début

des années 80 ,avant même la perestroika de Gorbatchev.Car Boumédiène

était un visionnaire . Souvenons -nous de l'année 1977 ; il a remplacé Abdesslem à la tête du ministère de l'industrie et a projeté de modifier la politique de l'industrialisation à outrance. Il ne serait certainement pas pris au dépourvu.On aurait eu des changements progressifs et étudiés.

Puis ce qui manque aujourd'hui à l'Algérie c'est un homme HONNETE .

 

Boumediène se serait-il dirigé sur les modèles scandinaves? J'en suis par certain.

 

Il ne faut pas oublier la particularité du peuple algérien. D'un côté il réclame une économie libérale mais dans les faits il ne la tolère pas. Preuve est donnée par l'actuelle crise de la pomme de terre qui vit sur le modèle économique le plus idoine: la spéculation sur les prix découle d'un manque en quantité suffisante afin que la concurrence puisse agir. Or, les Algériens crient au vol-ce qui est un droit en économie libérale-en invectivent l'Etat pour son laxisme à intervenir contre des marchands indépendants.

 

 

"Puis ce qui manque à l'Algérie c'est un homme HONNETE".

 

Il faudrait définir ce que l'on entend par un homme honnête? Bouteflika n'est-il pas? Sinon prière de mentionner un exemple, notamment sur le continent africain.

Link to post
Share on other sites
  • Réponses 50
  • Créé
  • Last Reply

Top Posters In This Topic

Boumediène se serait-il dirigé sur les modèles scandinaves? J'en suis par certain.

 

Il ne faut pas oublier la particularité du peuple algérien. D'un côté il réclame une économie libérale mais dans les faits il ne la tolère pas. Preuve est donnée par l'actuelle crise de la pomme de terre qui vit sur le modèle économique le plus idoine: la spéculation sur les prix découle d'un manque en quantité suffisante afin que la concurrence puisse agir. Or, les Algériens crient au vol-ce qui est un droit en économie libérale-en invectivent l'Etat pour son laxisme à intervenir contre des marchands indépendants.

 

 

"Puis ce qui manque à l'Algérie c'est un homme HONNETE".

 

Il faudrait définir ce que l'on entend par un homme honnête? Bouteflika n'est-il pas? Sinon prière de mentionner un exemple, notamment sur le continent africain.

 

 

D'abord un peu de politique -fiction.Le président Boumédiène vivant , aurait-il

changé ou sensiblement amendé le système politique algérien ? Personnellement je pense que la réponse est probablement oui.Mais à quel

prix et vers quelles tendances ? Il aurait probablement libéralisé trés progressivement l'économie du pays. Le grand problème de l'Algérie de Chadli

c'est l'abandon quasi-total et anarchique de presque toutes les idées héritées ,même les moins mauvaises, même celles qui se sont concrétisées par des réalisations positives.En effet de 1979 à 1987 l'Algérie est tombée en panne , comme frappée d'une certaine " paralysie".

Boumèdiene vivant se serait-il comporté comme Chadli ? Se serait-il confiné

dans l'immobilisme et le laisser- aller ? Aurait-il accepté la collaboration de

personnnes incultes et corrompues ? Sincérement je ne le pense pas.On pourrait rejeter à juste titre le Boumédiènisme comme doctrine totalitaire,

dictatoriale et cultivant le culte de la personnalité.Mais il faut rendre hommage

à son côté patriotique et à sa recherche de la justice sociale et de la

prospérité pour le peuple algérien.

C'est cela l'honnêteté.Boumèdiène c'est un paysan , un enfant du peuple,

un travailleur infatigable. C'est une personne qui se soucie avant tout des

couches populaires les plus démunies pour lesquelles et sans démagogie il

s'est sacrifié.On critiquait Boumédiène le dictateur , le dur ,l'intransigeant

mais jamais Boumédiène l'affairiste, le milliardaire et le copain des "requins"

comme ceux qui sont aujourd'hui en train de piller les richesses du pays.C'est

l'archétype de l'integrité et de l'amour du pays.

Malheureusement beaucoup de ses compagnons et en particulier Bouteflika

et Abdesslem Belaid , pourtant trés loquace et même logorrhéique , n'ont

jamais à ma connaissance abordé l'hypothése de l'Algérie où aurait survécu

Boumédiène jusqu'à aujourd'hui.

Link to post
Share on other sites
D'abord un peu de politique -fiction.Le président Boumédiène vivant , aurait-il

changé ou sensiblement amendé le système politique algérien ? Personnellement je pense que la réponse est probablement oui.Mais à quel

prix et vers quelles tendances ? Il aurait probablement libéralisé trés progressivement l'économie du pays. Le grand problème de l'Algérie de Chadli

c'est l'abandon quasi-total et anarchique de presque toutes les idées héritées ,même les moins mauvaises, même celles qui se sont concrétisées par des réalisations positives.En effet de 1979 à 1987 l'Algérie est tombée en panne , comme frappée d'une certaine " paralysie".

Boumèdiene vivant se serait-il comporté comme Chadli ? Se serait-il confiné

dans l'immobilisme et le laisser- aller ? Aurait-il accepté la collaboration de

personnnes incultes et corrompues ? Sincérement je ne le pense pas.On pourrait rejeter à juste titre le Boumédiènisme comme doctrine totalitaire,

dictatoriale et cultivant le culte de la personnalité.Mais il faut rendre hommage

à son côté patriotique et à sa recherche de la justice sociale et de la

prospérité pour le peuple algérien.

C'est cela l'honnêteté.Boumèdiène c'est un paysan , un enfant du peuple,

un travailleur infatigable. C'est une personne qui se soucie avant tout des

couches populaires les plus démunies pour lesquelles et sans démagogie il

s'est sacrifié.On critiquait Boumédiène le dictateur , le dur ,l'intransigeant

mais jamais Boumédiène l'affairiste, le milliardaire et le copain des "requins"

comme ceux qui sont aujourd'hui en train de piller les richesses du pays.C'est

l'archétype de l'integrité et de l'amour du pays.

Malheureusement beaucoup de ses compagnons et en particulier Bouteflika

et Abdesslem Belaid , pourtant trés loquace et même logorrhéique , n'ont

jamais à ma connaissance abordé l'hypothése de l'Algérie où aurait survécu

Boumédiène jusqu'à aujourd'hui.

 

bonsoir microlife et merci de prendre le relais ,comme ça, je ferai une petite pause . lol

quant à ses compagons ,je pense que belaid abdesselam a bien abordé l'apres boumediene dans son livre " le hasard et l'histoire " que je pense merite d'etre lu .

quant à bouteflika NON ,il ne pourra jamais faire ça ,je te surprends si je te dis qu'entre boumediene et bouteflika le courant ne passait pas bien ,d'ailleurs pour l'elaboration de la charte nationale de 1976 et autres ,,boumediene n'a jamais fait participé bouteflika ( il ne pardonnera jamais ça à boumediene ) ,il faisait appel à belaid ,lacheraf , sadik benyahia ,mais jamais bouteflika .( source le hasard et l'histoire ).

voici un autre passage du livre :

il fit beaucoup pour gagner les grâces de l'Elysée. () Boumediène l'interpella en ces termes : « Enfin, es-tu le ministre des Affaires étrangères de Giscard ou le mien ? Lors du retour de Boumediène de Moscou, quelques jours avant d'entrer dans le coma qui devait se terminer par sa mort, Bouteflika s'arrangea pour faire survoler le territoire français par l'avion qui le ramenait d'URSS en Algérie. Boumediène avait effectué plusieurs voyages en URSS ; jamais il n'avait survolé, pour cela, le territoire français, ni prescrit d'adopter un itinéraire qui l'aurait conduit à traverser l'espace aérien de la France. Mais, à l'instant où il s'apprêtait à accompagner Boumediène dans un voyage qu'il avait, sans doute, beaucoup de raisons de considérer comme le dernier que celui-ci aurait à effectuer, Bouteflika ressentait, sans doute, le besoin de donner à l'Elysée, et sous la signature de Boumediène, des gages sur des bonnes dispositions dans le futur. Aussi, dès la mort de Boumediène, beaucoup de ceux qui s'inquiétaient des menaces qui pesaient sur la continuité de la politique menée sous son égide, et dont j'étais du nombre, s'étaient mobilisés pour barrer la route de la succession à Bouteflika, en qui ils voyaient véritablement l'incarnation de l'anti-Boumediène »

Link to post
Share on other sites
  • 10 months later...

Mon point de vue n'a pas changé, tout ce que je retiens de lui c'est qu'il a tué des hommes intègres et pieux et il a gardé des officiers formés par les Français à la tête de l'armée et c'est ce qui a conduit aux malheurs que nous vivons aujourd'hui !

Link to post
Share on other sites
Allez, je sors mon drapeau :lol:

 

Tu detèrres encore tes éculubrations d'antan, zaama zaama tu es boumedieniste! tu sors ton drapeau, lequel? celui du 25/06/08, combien de drapeaux tu en as?

Lorsqu'on est boumedieniste on ne peut pas etre d'accord avec l'entrée de l'algérie á l'OMC (organisation du Marche ou Crève)

 

T'as rien de socialiste et tu t'en fous du peuple. Arrètes de souiller la mémoire de boumediene, tu es un bouteflekiste, alors assumes le et laisses boumediene reposer en paix.

Link to post
Share on other sites
Je suis quelqu'un de pragmatique.

 

D'ailleurs, si tu connais bien Boumedienne, c'était qq qui se remettait en cause, et ce n'était pas un borné de la tête.

 

Pragmatique! Laisses moi rire, t'es une girouette, tu changes de cap au moindre coup de vent. Tu te cherches et tu ne te retrouves pas, une le Che, une fois sharon, une autre fois Mao en passant par Gorbatchev, je me demande demain ce que tu seras, peut etre Blair ou meme Sarko.

 

Qu'est ce que tu connais de boumediene, á sa mort t'avais á peine 2 ou 3 ans si mes comptes sont bons. De quel combat tu as été, as tu connu la révolution agraire? as tu été á l'UNJA? as tu fait du volontariat? connais tu le monde paysan?

 

Tu es de la génération de chadli et aprés t'as fait l'école du Hamas et de l'islamisme. Arrètes de te prendre pour ce que tu n'es pas.

Link to post
Share on other sites
Tu parle comme les chibaniyates qui se disputent dans les quartiers populaires :lol:

 

Il t'a mis dos au mur mec, il faut reconnaître quand quelqu'un est fort !

tu as toujours ce siège éjectable de chibaniyates ou de karmousse qui te permet de te sauver !

Link to post
Share on other sites
Tu detèrres encore tes éculubrations d'antan, zaama zaama tu es boumedieniste! tu sors ton drapeau, lequel? celui du 25/06/08, combien de drapeaux tu en as?

Lorsqu'on est boumedieniste on ne peut pas etre d'accord avec l'entrée de l'algérie á l'OMC (organisation du Marche ou Crève)

 

T'as rien de socialiste et tu t'en fous du peuple. Arrètes de souiller la mémoire de boumediene, tu es un bouteflekiste, alors assumes le et laisses boumediene reposer en paix.

 

Il est tout, bouteflikiste boumedienniste benbelaliste, bou jeNeSaisPasQuiste ... tout en étant anti-bouteflikiniste, anti-boumedienniste, anti-benbaliste, anti-JeNeSaisPasQuiste !

 

L'essentiel pour lui est de polémiquer pour faire l'intéressant !

Link to post
Share on other sites

Houari Boumediène, un homme, une ambition (1re partie)

 

par Ali Mebroukine

 

Le président H. Boumediène est quasiment entré dans l’oubli. Nous célébrerons le 27 décembre 2008 le 30e anniversaire de sa disparition.

 

 

Même ceux qui étaient ses plus proches compagnons de route n’évoquent que très rarement son nom, encore plus ce qu’ils lui doivent. L’auteur de ces lignes appartient à une génération que H. Boumediène a rendu fière d’être algérienne.

N’oublions jamais que notre pays n’a eu de cesse d’être considéré aussi bien par l’Occident que par nos plus proches voisins, comme un pays ahistorique dont les populations successives n’avaient jamais pu constituer une nation. Quant à la colonisation française, il est redondant de rappeler le rôle dévastateur qu’elle eut sur la personnalité algérienne.

Dès lors que le projet de H. Boumediène consistait à restituer aux Algériens une dignité et une confiance en eux-mêmes que les tribulations de l’histoire leur avaient confisquées, le devoir de l’historien est de faire en sorte que puisse être conservée la trace durable de son passage(1). Reconnaître le rôle et la place de H. Boumediène dans l’histoire de notre pays, revient-il à accorder quitus à son bilan ? Certainement pas. Il ne serait ni honnête ni crédible de chercher à occulter les incohérences, les palinodies, les contradictions et la part d’idéalisme que portait son projet de transformation de la société algérienne. Sur la légitimité historique de H. Boumediène puis sur sa légitimité démocratique, au moment du « sursaut révolutionnaire » du 19 juin 1965, nous verrons que la question de la légitimité est autrement plus complexe et plus vaste que celle traditionnellement posée par les historiens de l’Algérie.

En particulier, nous montrerons que la légitimité révolutionnaire de H. Boumediène n’avait strictement rien à envier à celle de beaucoup d’autres acteurs, y compris ceux que l’historiographie officielle qualifie abusivement « d’historiques ». En ce qui concerne la période 1965-1977, H. Boumediène tente d’expérimenter, conformément aux principes contenus dans les programmes de la Révolution et à l’unisson de tous les experts de l’époque, une voie de développement basée sur l’appropriation par l’Etat des principaux moyens de production et d’échange. Mais à partir de 1977, il décide d’adopter un virage à 180 degrés en posant les fondements d’un nouveau projet de société, plus conforme aux réalités nationales et plus respectueux des aspirations des populations, et notamment des couches moyennes. Il est évidemment regrettable que cette mutation soit toujours occultée par les historiens, alors qu’elle allait changer le destin de l’Algérie.

Le devoir de mémoire à l’égard de H. Boumediène ne peut être entrepris sérieusement que si l’on consent à examiner les défis posés aux responsables algériens par la période post-coloniale, compte tenu de l’état de déshérence des institutions publiques, à ce moment-là(I). Il conviendra ensuite de prendre la mesure des contradictions redoutables inhérentes à la construction d’un Etat moderne(II). Enfin, il faudra bien répondre aux contempteurs de H. Boumediène en soulignant le caractère inachevé de sa mission(III).

Link to post
Share on other sites
Il t'a mis dos au mur mec, il faut reconnaître quand quelqu'un est fort !

tu as toujours ce siège éjectable de chibaniyates ou de karmousse qui te permet de te sauver !

 

Quand il est coulé au mur et ne sait pas quoi répondre, il te balance de genre de phrases sans tête ni queue pour mieux se sauver ...

Link to post
Share on other sites
Quand il est coulé au mur et ne sait pas quoi répondre, il te balance de genre de phrases sans tête ni queue pour mieux se sauver ...

 

Cassio, tu feras une belle doublure pour h'mimed Ouyahia, c'est le seul que je connaisse qui vire de cap aussi rapidement que toi !

Link to post
Share on other sites
Cassio, tu feras une belle doublure pour h'mimed Ouyahia, c'est le seul que je connaisse qui vire de cap aussi rapidement que toi !

 

 

Crois moi t'a rien vu, tu es ici que depuis quelques semaines, remontes à ses anciens topics d'il y a quelques mois (el khayam) et tu verrais comment il change de position comme on change de chemises ! Après pour se justifier, il joue - haut de son égo - à Monsieur l'incompris !

Link to post
Share on other sites

Suite

 

I- LES DéFIS DE L’INDéPENDANCE

 

Au sortir d’une période coloniale de 132 ans, les responsables algériens qui viennent à la succession de l’Etat français sont contraints de partir de zéro. La colonisation a certes laissé des écoles, des hôpitaux, des ponts, des routes, etc. mais pas de structures étatiques qui eussent permis d’encadrer un développement économique, social et culturel apte à sortir l’Algérie du sous-développement. Les défis que les responsables algériens doivent relever sont nombreux et lourds. Les trois premières années d’indépendance (1962-1965) sont caractérisés par la démagogie et le laxisme du pouvoir exécutif incarné par le président Ahmed Ben Bella. Personnage fantasque et imprévisible, nationalisant à tour de bras bains maures, gargotes et petites entreprises, incapable de se projeter à moyen terme, tiré à hue et à dia par une clique de courtisans astiqués (qui feront très vite allégeance au nouveau pouvoir), Ahmed Ben Bella allait conduire l’Algérie droit vers le chaos, n’était l’intervention du colonel Boumediène, alors 1er vice-président de la République et ministre de la Défense qui est parvenu à stopper in extremis les errements d’un chef de l’Etat totalement irresponsable.

 

Au « désordre révolutionnaire » (expression utilisée par Che Guevara lors de sa visite en Algérie en 1964) va succéder un ordre politique mettant en tête de ses priorités le rétablissement de l’autorité de l’Etat, l’édification d’un modèle de développement destiné à sortir l’Algérie du tiers-monde, la répartition équitable du revenu national, le lutte contre la gabegie. L’instauration de la démocratie libérale et la protection des libertés individuelles et collectives ne sont pas en revanche inscrites dans l’agenda politique du nouveau chef de l’Etat pour lequel la toute première hypothèque que l’Algérie doit lever est celle de son sous-développement. Aujourd’hui, il est de bon ton de faire grief au président Boumediène d’avoir cherché à imposer le socialisme contre la volonté des Algériens que leur histoire et leur vécu ne préparaient pas à adhérer à une idéologie de type socialiste ou collectiviste.

 

Houari Boumediène a certes cherché à faire violence aux mentalités locales. Il refusait l’esprit de résignation, la léthargie qui avaient été la marque du peuple algérien des siècles durant. Pour comprendre Houari Boumediène qui s’identifia à l’Algérie des profondeurs, il faut être capable de prendre la mesure du degré d’aliénation infligé aux populations algériennes par la colonisation. Il faut également se rendre à l’évidence que l’occupation ottomane (XVIe-XIXe siècles) ne fut pas l’âge d’or accrédité par certains historiens pour mieux accabler la période coloniale. L’honnêteté intellectuelle commande de reconnaître que l’Algérie était profondément déstructurée au moment de la conquête coloniale et qu’elle ne présentait pas les caractères ni d’un Etat ni ceux d’une nation homogène(2). C’est assez souligner l’ampleur du défi que devait relever Houari Boumediène.

 

Il fallait forger ex nihilo des institutions étatiques viables reposant sur un socle de mythes fondateurs qui ne pouvaient être que la religion musulmane, la langue arabe et la perpétuation du souvenir de la résistance populaire à l’oppression coloniale. Il fallait à la fois créer l’Etat et une nation moderne. C’est le lieu de rappeler que les aspects positifs d’une colonisation, quelle qu’elle soit — et si tant est qu’une colonisation de peuplement puisse avoir un impact positif sur les populations autochtones — ne se réduit pas à la construction d’infrastructures, lesquelles au demeurant avaient été conçues d’abord et avant tout pour la minorité européenne, même si, au travers des luttes sociales, menées à partir des années 1910 par le mouvement Jeunes Algériens, poursuivies, à la fin des années 1920 par la Fédération des élus musulmans, certaines catégories d’Algériens ont pu en profiter. Mais pour l’immense majorité des Algériens, la période coloniale fut une nuit(3). Dans la vision de Houari Boumediène, il y avait une part de revanche sur le destin que l’Algérie devait prendre. De tous les peuples de la région, le peuple algérien est celui qui a subi, à travers l’histoire, le plus d’humiliations, le plus d’injustices, celui dont la personnalité a été la plus profondément atteinte. Cette réalité historique, — souvent occultée, sinon perdue de vue — nous conduit immanquablement à soulever une nouvelle fois la question de la légitimité historique de Houari Boumediène.

 

Ce dernier avait-il la légitimité historique nécessaire pour jeter les linéaments de l’Etat algérien post-colonial ? Appréhendée de la façon la plus classique, la légitimité historique appartient d’abord à celles et ceux qui sont tombés au champ d’honneur. Ensuite, il y a ceux qu’on appelle les « historiques ». Qui sont-ils ? Les membres du PPA/MTLD, de façon générale ? Les centralistes ? Les messalistes ? Les activistes (CRUA, OS) ? Ceux qui ont rejoint les rangs de l’ALN dès le premier jour de l’insurrection ? Ceux qui ont combattu les armes à la main l’armée française dès 1947 (tel Belkacem Krim) ? Le groupe des 22 et celui des 9 peuvent-ils se prévaloir d’une légitimité supérieure à celle des responsables du PPA/MTLD qui organisèrent l’insurrection populaire du 8 mai 1945 ? Les activistes auraient-ils pu déclencher la guerre de Libération nationale, si la révolution n’avait pas été pensée, conçue et préparée par l’Etoile nord-africaine (ENA), le PPA puis le MTLD ? Sans la lutte opiniâtre de Messali Hadj, Ferhat Abbès et des militants du PPA/MTLD emprisonnés par le gouvernement du socialiste Naegelen en 1948, après avoir été élus à l’Assemblée algérienne(4). A contrario, le fait pour Houari Boumediène d’avoir mis en place l’EMG, d’avoir rejoint la Wilaya V (la dernière à être entrée en guerre) et de ne pas avoir milité au sein du mouvement national, le prive-t-il de la légitimité historique ? A notre sens, la réponse est négative pour des raisons que nous exposerons plus loin. Cette légitimité est-elle affectée par les éliminations physiques pratiquées au sein de la Wilaya V, notamment au cours de l’année 1957, comme le prouvent des témoignages récents dignes de foi ? Comment répondre à cette récurrente et lancinante question ? Les exigences contradictoires du combat révolutionnaire, la compétition entre les chefs, les divergences relatives à la stratégie de la lutte armée expliquent sans les justifier les règlements de comptes entre soldats de l’ALN qui firent des milliers de victimes dans les rangs des combattants.

 

H. Boumediène avait souvent admis dans ses discours que la Direction révolutionnaire avait dû se montrer intransigeante, voire implacable à l’égard de nos compatriotes. Mais il visait implicitement les récalcitrants à la lutte de Libération nationale, certainement pas les maquisards de l’ALN. Or, il est hélas admis que le colonel Boussouf a éliminé physiquement plus de djounoud de l’ALN qu’il n’a combattu de soldats français. Quelque peine qu’on en éprouve, c’est là une vérité irrécusable. Cependant, l’ensemble des exécutions qui se sont produites dans la Wilaya V avaient été décidées par Boussouf et confiées à de sinistres hommes de main. A notre meilleure connaissance, H. Boumediène n’a jamais été associé à ces macabres épurations. En revanche, on peut discuter le point de savoir s’il pouvait s’opposer à A. Boussouf, sans y laisser soit son grade soit sa vie. Or, un examen circonstancié de la situation, prévalant dans la Wilaya 5 de cette époque, montre que H. Boumediène ne pouvait pas contrebalancer l’influence de Boussouf auprès des moudjahidine. C’est bien plus tard, une fois que H. Boumediène prendra réellement en main l’EMG qu’il pourra, enfin, se débarrasser politiquement de Boussouf.

Link to post
Share on other sites
Quand il est coulé au mur et ne sait pas quoi répondre, il te balance de genre de phrases sans tête ni queue pour mieux se sauver ...

 

La preuve, il a lancé une phrase méchante á Massi et il a pris la fuite.

Sacré cassio.

Link to post
Share on other sites
Ce qui me fait le plus marrer quand je lis des choses sur Boumedienne, c'est de tomber sur des gens qui sont capables de dire les pires enormités, lire des gens ultra racistes, et qui viennent se revendiquer de Boumedienne !!!

 

Ce que je reproche le plus à Boumedienne, c'est son non respect pour les intellectuels, dû en partie à un complexe qu'il avait, lui le petit paysan!

Boumedienne savait trés bien qu'il n'était pas benmhidi.

Link to post
Share on other sites
Gaa

... had ezzaza

... 3la khater

... boumediene echarmat ?

 

Boumediene te restera dans la gorge jusqu'á................

 

Prends une gorgée d'huile d'olive, peut etre ca te débouchera l'oesophage:mdr:

Link to post
Share on other sites
Boumediene te restera dans la gorge jusqu'á................

 

Prends une gorgée d'huile d'olive, peut etre ca te débouchera l'oesophage:mdr:

 

Il ne reste

.... dans la gorge

... que pour ceux qu'il a asservis

... et reduits a la misere

... et a l'esclavage

... des chramtiya comme lui quoi,

... et qui le defendent aujourd'hui

... ayya khalli ni engoullek vous

Link to post
Share on other sites

Les choix économiques de Boumédiène ont été toujours accomplis avec

l'intention sincère de servir les plus démunis et d'instituer une équité sur le

plan national.Les trois révolutions qu'il tenait à réaliser avaient des objectifs

sérieux mais malheureusement , le côté idéaliste surpassait les exigences

 

 

 

tu parle de la thaoura zirayia??? et tous le tralala??

mon dieu regarde où ça nous a mené:crazy:

Link to post
Share on other sites
  • 10 months later...
mais attends elkhayam ,tu sais bien que je partage beaucoup de points avec toi sur ce sujet sauf ,lorsque tu dis ceci :

Il a mis des gens en prison, il y’avait des assassinats ,bon pour les prisons je suis d'accord avec toi et c'est legitime je pense , mais pour les assassinats tu veux dire que boumediene ou son regime ont assassinés des gens ????

les gens qui boumedienne ou que les hommes de boumdienne ont assassiner finalement ils se sont juste suicider mais le hic: tous mort avec 3 balle dans le crane , joli suicide non?!!

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.


×
×
  • Create New...