Jump to content

Les religions et les femmes


Recommended Posts

Voici un petit texte en plusieurs épisodes, sur les religions, et les femmes à travers l'histoire :

 

le retour en force des religions, en particulier sous leurs formes "intégristes", est un trait marquant de cette période réactionnaire : l'islam, certes - mais le judaisme, et le christianisme ne sont pas en reste. Toutes les religions sécrétent leurs intégrismes. Même s'ils ne disposent pas partout des mêmes pouvoirs, ce sont avant tout des courants politiques, qui ambitionnent de régenter selon leurs codes l'ensemble de la vie sociale. Les grandes religions monothéistes ont en commun d'être foncièrement hostiles aux femmes.

 

PROPRIETE PRIVEE ET ASSUJETTISSEMENT DES FEMMES :

 

L'oppression des femmes dans la vie sociale remonte, certes à une époque antérieur à l'apparition des grandes religions actuelles.

 

Dans les sociétés primitives, basées sur la chasse etla cueillette, les périodes de grossesses et d'allaitement des petits écartaient les femmes des grandes chasses. Cette division des rôles était dictée par la biologie, elle n'impliquait pas nécessairement une notion de hiérarchie. les femmes représentaient alors l'avenir du groupe...

 

Mais lorseque ce mode de vie fut complètement bouleversé (époque néolithique) avec l'apparition de l'élevage et de l'agriculture, la division des rôles entre les sexes changea de signification. C'étaient les hommes qui contrôlaient les troupeaux, et qui par la suite contrôlèrent l'agriculture. Ils furent les maitres des biens, les "Pater". Ce fut l'origine de la propriété privée et d'une révolution du mode de vie qui s'étendit sur des millénaires.

 

Le fil rouge qui permet d'expliquer la perpetuation jusqu'a nos jours de l'opression des femmes, c'est la perpetuation de l'ordre social fondé dès lors sur la propriété privée des richesse.

 

Les appareils d'état qui s'érigèrent afin de maintenir cet ordre social fondé sur l'inégalité n'auraient pas suffi, même avec leur violonce, pour y parvenir dans la durée. Leur pouvoir matériel s'est trés généralement accompagné d'une domination d'ordre idéologique. Celle-ci a pu prendre des formes relativement diverses en fonction des lieux et des époques, mais, parmi elles, la religion a revêtu, et continu à revêtir, une importance particulière.

 

A l'origine, dans l'egypte ancienne, une caste de prêtres, détenteurs de savoir et de prestige, se forma pour donner à ces états un caractére sacré, justifiant crainte et soumission.

Link to post
Share on other sites

Du polythéisme antique aux religions à dieux unique :

 

La fonction principale des prêtres consistait à faire respecter l'ordre social. La soumission des femmes, propriétés des hommes, était essentielle.

L'importance pour les hommes de maîtriser la transmission de leur patrimoine à leur descendance entraîna avec elle la nécessité de contrôler la sexualité des femmes. Ce qui devin un commandement divin.

 

La répression de l'adultère, avant tout l'adultère féminin, la surveillance maniaque de la virginité des jeunes filles, le contrôle sociale permanent du corps des femmes, leur enfermement, leur exclusion de la vie publique, tout cela procède du souci de veiller à ce que la sexualité féminine se réduise à la reproduction (d'où par ailleurs la condamnation de l'homosexualité). Un souci manifesté jusqu'à l'obsession par les instances religieuses jusqu'à aujourd'hui, et qui a imprégné toute la société.

 

Les conceptions religieuses des sociétés antiques, avec des dieux et des prêtres multiples, en Mésopotamie, en Egypte, en Grèce, dans la république romaine, conceptions dites "polythéistes", évoluèrent cependant vers la conception d'un dieu unique et éternel : le monothéisme. Cette idée allait devenir centrale en premier lieu dans la religion d'un des peuples nomades du Proche-Orient, le peuple Hébreux.

 

Lorsque la civilisation de la Grèce antique connut son apogée, entre le 5eme et le 3eme siécle avant J.C, le polythéisme était la régle. Cependant la pensée rationnaliste, débarassée des superstitions religieuses, y fit son apparition et fut défendue par de brillants penseurs. Il n'empêche que ces mêmes hommes, dont Aristote, cherchèrent (en vain) à justifier par la raison l'esclavagisme qui était à la base de la société, et ne cherchèrent même pas à justifier l'asservissment des femmes.

Link to post
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Répondre

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

×
×
  • Create New...