Guest anais Posted August 17, 2007 Partager Posted August 17, 2007 « La peur taraude les marchés financiers » Les commentateurs ont beau souligner la solidité de l'économie mondiale, l'incertitude sur l'étendue de la crise des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis nourrissait hier des craintes accrues. L'évolution de la croissance commence aussi à inquiéter. Le signal du recul massif des bourses a été déclenché hier par de fortes pertes en Asie. Beaucoup d'économistes y voyaient encore une raison logique : le besoin pour les gros investisseurs touchés par la crise du subprime (crédit hypothécaire à risque) de compenser leurs pertes en vendant des titres. Mais la crainte de ventes de panique, de peur de voir les prix descendre encore, risque d'aggraver encore les choses. « Ça ne me semble pas être le point majeur actuellement, mais cela peut s'intensifier, notamment en Europe, au moment de la rentrée, du côté des petits porteurs, et en rajouter une couche », remarquait Philippe Waechter, de Natixis Asset Management. « Les inquiétudes sur l'impact du marché du subprime aux États-Unis et le marché de la dette sont renforcées par l'absence de visibilité : la complexité des dérivés financiers et l'absence de clarté sur qui est touché nourrissent la peur », estimaient les économistes de Goldman Sachs. « La peur taraude les marchés financiers », renchérissait Gavin Redknap de Standard Chartered. Et la crainte d'une contagion à l'économie tout entière s'énonçait cette fois explicitement. «Une contagion à l'économie réelle est inévitable» « On commence à craindre que la perturbation des marchés de crédit, couplée à la peur des investisseurs, ne commence à se transmettre à la croissance mondiale et aux bénéfices des entreprises, et que les marchés ne soient au début d'une spirale négative », notait John Noonan, de Thomson IFR Markets. Ted Scott, gestionnaire de fonds chez FC, estimait que « la turbulence actuelle est plus sérieuse que la courte correction du printemps 2006 et qu'une certaine contagion à l'économie réelle est désormais inévitable ». Jonathan Wilmot de Credit Suisse prévenait solennellement que ce jeudi « pourrait marquer le point de basculement entre une "saine" correction des actifs les plus risqués et quelque chose de beaucoup plus sinistre qui pourrait conduire à une véritable détresse de l'économie ». Édition du Ven 17 août 2007 DNA Citer Link to post Share on other sites
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