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CO2 : les souris ont du nez


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Guest elkhamass

Pour les souris, le dioxyde de carbone a une odeur. Leur système olfactif est capable de la détecter.

Si la concentration de dioxyde de carbone dans l’air dépasse un certain seul, l’ambiance devient irrespirable pour beaucoup d’animaux, dont les mammifères. Pour l’être humain, ce gaz est malheureusement inodore (et incolore) et seuls les premiers malaises avertissent du danger. Les souris sont mieux armées que nous contre ce risque d’intoxication, expliquent aujourd’hui des chercheurs américains et chinois dans la revue Science. Ce petit rongeur a la capacité de sentir le CO2, au sens propre du terme.

 

Pour sentir une odeur, des neurones olfactifs situés dans la cavité nasale produisent des protéines réceptrices qui reconnaissent les molécules odorantes. Les données recueillies sont ensuite transportées jusqu’au bulbe olfactif, qui affine les informations avant de les transmettre à d’autres parties du cerveau.

 

Chez la souris, certains neurones olfactifs s’activent lorsqu’elle reçoit une bouffée de CO2 dans les narines. Ces neurones produisent une enzyme, la guanylate cyclase-D (GC-D). L’équipe de Peter Mombaerts (USA) et Minmin Luo (Chine) a créé une souris dont les neurones de l’épithélium olfactif exprimant la GC-D deviennent fluorescents lorsqu’ils travaillent.

 

Les chercheurs ont ainsi pu vérifier que tous ces neurones sont actifs lorsque la souris sent le dioxyde de carbone et qu’elles sont les seules cellules à réagir à ce gaz. Le seuil de sensibilité de la souris est à peu près de 0,06% de CO2 dans l’atmosphère, soit à peine plus que la concentration normale, autour de 0,038%. Lorsque les souris ont le choix entre des pièces à forte ou à faible concentration en CO2, elles préfèrent la seconde option, soulignent les chercheurs.

 

Que va-t-il se passer avec l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère à l’échelle de la planète ? Les souris vont-elles s’adapter ou modifier leur comportement ? Il est pour l’instant difficile de répondre à cette question. Dans l’immédiat, les chercheurs veulent savoir si l’enzyme GC-D est seulement un marqueur ou si elle est directement responsable de la détection du gaz carbonique dans le nez de la souris.

 

Cécile Dumas

Sciences et Avenir.com

(17/08/07)

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