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Les crimes racistes rester impunis .


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Comme un air de déjà vue , on prend les mêmes et on recommence .

Ce poste est un hommage rendu à toutes les victimes de la lacheté racistes , mais aussi un cri de colère contre la 'in"justice française qui n'avait pas fait son travail . Les criminels n'ont jamais étaient inquiéter (sauf un policier mort pendant sa courte détention) .

 

 

Contexte

 

Le 25 août 1973 , un malade mental d'origine algérienne, Salah Bougrine, a poignardé mortellement un chauffeur de bus, Émile Gerlache, et blessé cinq autres personnes. Cette affaire suscite une vague de réactions xénophobes. Plusieurs groupes politiques de droite publient des communiqués qui dénoncent violemment l'immigration "sauvage". L'Union des jeunes pour le progrès (UJP), groupe gaulliste plutôt modéré, propose d'«éliminer la pègre nord-africaine et antifrançaise», tandis que les Comités de défense de la République, proches du SAC (le service d'ordre gaulliste), réclament «la peine de mort pour l'assassin». L'extrême droite en profite, la dénonciation de «l'invasion» nord-africaine fait partie de son fonds de propagande et Ordre nouveau, le principal groupe de cette mouvance, a lancé une campagne dès le printemps sur ce thème. Un comité de défense des Marseillais veut organiser une manifestation (elle sera interdite). Le journaliste Gabriel Domenech, éditorialiste du quotidien Le Méridional, vient de publier, le 26 août, un article particulièrement virulent, qui exprime crûment la peur et la haine que beaucoup ressentent : «Assez des voleurs algériens, assez de casseurs algériens, assez des fanfarons algériens, assez des trublions algériens, assez des syphilitiques algériens, assez des violeurs algériens, assez des proxénètes algériens, assez des fous algériens, assez des tueurs algériens... Encore un ouvrier, après des chauffeurs de taxi, des petits commerçants, des vieillards sans défense et des jeunes filles ou des femmes attaquées, alors qu'elles rentrent seules. Jusqu'à quand ?».

 

Dans un climat de réaction post-soixante-huitarde, le soutien apporté par l'extrême gauche depuis plusieurs mois à des actions de travailleurs immigrés (grèves de la faim, action dans les usines, etc.) sert de prétexte. Domenech, dans le même article, appelle à la répression contre "les criminels gauchistes" qui entretiennent «la haine du Blanc parmi les immigrés arabes». L'intervention de Mgr Etchegarray doit se comprendre dans ce contexte. Il sait que le monde des catholiques est loin d'être épargné par la campagne xénophobe, dont les soubassements politiques, dans une ville plutôt à gauche, sont évidents. Domenech est un bon représentant de la droite catholique, qui fournit au Méridional une grande partie de son lectorat. Il sait aussi que les catholiques sont divisés devant le soutien actif apporté par certains clercs aux actions de défense des immigrés. Mais l'archevêque de Marseille s'adresse à l'ensemble de la population, alors que, ce même jour, les traminots ont décidé d'arrêter le travail en signe de deuil et pour réclamer des mesures de sécurité.

 

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Les traditions raciste de la France .

 

L'inquiétude exprimée par l'archevêque s'avèrera fondée. La ville va connaître une série de meurtres de Nord-Africains dans les semaines à venir (sept au moins, probablement davantage). Le premier est celui d'un jeune homme de seize ans, tué dans la nuit du 28 au 29 août, dans le quartier Beaumont. Au mois de décembre, une bombe, déposée dans le hall du consulat d'Algérie, fera quatre morts. Les meurtres et attentats de Marseille resteront impunis. On soupçonnera des groupes de rapatriés extrémistes. Certains policiers seront mis en cause. Les évènements de Marseille retiennent l'attention de la presse nationale. Le président Pompidou déclarera en conseil des ministres, le 30 août, que la France ne devait pas "mettre le doigt dans l'engrenage du racisme". Son homologue algérien, Houari Boumedienne, en profitera pour resserrer le contrôle de l'État algérien sur l'immigration (qu'il interrompra provisoirement le 19 septembre).

 

Cependant le problème dépassait largement le cadre marseillais. Dès avant le meurtre d'août, de nombreux incidents à caractère raciste avaient eu lieu, notamment à Grasse le 12 juin précédent au cours d'une manifestation d'immigrés clandestins réclamant une carte de séjour. La vague d'agressions contre des Nord-Africains toucha aussi d'autres régions du pays. Les évènements de Marseille sont un révélateur. Commencent à s'exprimer ouvertement des opinions jusque-là plutôt enfouies, sinon honteuses. L'idée d'un "seuil de tolérance" se banalise, à commencer parmi certains élus ou militants politiques qui trouvent dans la dénonciation des «autres» un thème électoralement profitable.

 

Bibliographie :

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