Guest anais Posted August 23, 2007 Partager Posted August 23, 2007 Partis politiques, élections communales et hausses des prix Les manœuvres ont déjà conmmencé par Ghania Oukazi Le FLN et le RND risquent d'être placés les premiers en ballottage entre la préparation des élections communales d'octobre prochain et celle de la relève présidentielle devant intervenir légalement en 2009, avec tout ce que cela sous-entendrait comme manoeuvres et marchandages entre les différentes castes du pouvoir. Si l'on s'amuse à traduire «politiquement» les conflits qui secouent le FLN et le mutisme dans lequel a choisi de se confiner le secrétaire général du RND, il est aisé de croire que les tractations dans les hautes sphères du pouvoir, pour de nouveaux positionnements, ont sérieusement commencé. Mais qu'en premier lieu, le compromis autour de l'identité à donner à la nouvelle majorité des gestionnaires de la chose locale n'est pas encore trouvé. Il est connu qu'à chaque échéance électorale, les architectes de la scène politique nationale y placent leurs pions selon un certain nombre de paramètres avec comme objectif essentiel la préservation des intérêts de chacun d'entre eux. L'on ne sait pas encore s'ils voudraient retranscrire sur les tablettes des prochaines communales, la configuration qu'ils ont donnée à l'Assemblée populaire nationale au lendemain des législatives de mai dernier. Justement tout se joue à ce niveau. En prélude, les querelles au sein du FLN qui se font d'ores et déjà entendre même si elles se veulent sourdes et sournoises comme c'est le cas des provocations du front social et des perturbations introduites au sein des marchés. Le parti au pouvoir n'y a pas échappé durant la préparation des législatives passées. L'on se rappelle que le jour même de la tenue du scrutin, il a fait l'objet d'une manoeuvre inélégante qui a failli le décaler de la première place qui lui avait été pourtant promise. N'étaient l'intervention de ses «vigiles» et la rigueur de ses parrains, le parti de Abdelaziz Belkhadem aurait été obligé de céder la tête de liste à son rival le RND. C'est, faut-il le dire, lorsque le président de la commission nationale de la surveillance des élections a rendu publique une lettre dénonçant une fraude massive des éléments de ce parti. Réaction immédiate, Saïd Bouchaïr a été tenu de se déjuger après les quelques petites heures qui ont suivi son annonce de la fraude. Résultats des courses, les pouvoirs en confrontation se sont rétractés pour laisser se jouer un scrutin aux résultats qu'ils avaient préalablement établis. BELKHADEM ET LES UTOPIES Aujourd'hui, le FLN revit des tiraillements presque semblables à ceux qui ont accompagné la préparation de ses listes électorales pour les dernières législatives. Des kasmate et mouhafadhate sont remuées ici et là non sans répercussions au sommet. L'on se demande si par là l'on voudrait que soit déstabilisé le FLN ou uniquement la personne de son secrétaire général. Donné pour être très proche du président de la République, Belkhadem ne pourrait échapper à ce genre de tentatives en ces temps de grandes incertitudes. Répondant chacune à des chapelles, des voix s'élèvent pour revendiquer le départ de son gouvernement à majorité FLN. Gouvernement qui, en un laps de temps très court, s'est retrouvé face à une crise inflationniste et des remous sociaux larvés. Belkhadem n'affiche plus cette aptitude à revendiquer haut et fort la révision de la Constitution. De la mission de coordonnateur qu'il avait accepté de mener à la tête d'un Exécutif loin de refléter ses convictions, il s'est retrouvé entremêlé dans des problèmes socioéconomiques qui ne lui laissent pas le goût de faire dans les utopies. Au pire, il serait éjecté de son poste de chef du gouvernement, au mieux, il s'en sortirait avec des réaménagements de son parti qui lui causeraient bien des ennuis, ou alors les deux à la fois. La confection des listes pour les prochaines communales en serait un des moyens indiqués. Ceci, si l'on pense que la recherche des compromis prend du temps. Ahmed Ouyahia, lui, semble avoir été mis à l'abri des mauvaises appréhensions. Bien que des échos de son parti estiment que «d'ici avant Ramadhan, on aura tout bouclé pour les communales», l'ex-chef du gouvernement se terre dans un mutisme qu'il est le seul à pouvoir en expliquer les raisons et qu'il a d'ailleurs transmis par instruction à tous ses acolytes. OUYAHIA, CASANIER D'UN TYPE PARTICULIER Le secrétaire général du RND a ainsi mis au placard ses assurances et son sens de la répartie, le temps que les rôles soient clarifiés et les missions définies. Ouyahia n'est bien sûr pas homme à se dorer au soleil ou à déambuler sur les fronts de mer. Il paraît plutôt casanier d'un type particulier, toujours apte à être à l'écoute des arcanes des officines notamment quand il s'agit de se placer sur un échiquier de conjoncture. Il doit cependant être à l'aise par rapport à la crise de la hausse des prix. C'est le seul patron politique qui a accrédité la campagne électorale de son parti, le RND, pour les législatives de mai dernier, d'un programme économique détaillé par de nombreuses mesures. Programme digne de celui d'un chef en veille mais qu'il n'a jamais su faire valoir au temps où il était à la tête de l'Exécutif. Le MSP d'Aboudjerra Soltani tangue, pour sa part, entre les tenants d'un départ du gouvernement et ceux d'une attente de quoi seront faits les lendemains présidentiels. Fait nouveau, lui qui se prétend être légaliste, il a pris un petit temps d'avance en qualifiant par la voix de son vice-président la revendication d'un troisième mandat pour Bouteflika d'acte de «chiyatine» (brosseurs). Comme pour les besoins des législatives, le reste des partis serviront pour les communales d'instruments de dosage à même d'en façonner les traits et redessiner les équilibres si besoin est. En attendant la grande bataille des présidentielles dont le principe est retenu pour d'ici à peine un an et demi, les hommes du régime en place se donnent des coups de boutoir notamment par presse interposée dont les conséquences bousculent dangereusement le pays. Des échos de souks avancent pour les prochains jours une pomme de terre à 25 dinars le kg. Fin d'une crise ou simple boutade d'été, au diable les communales et ironie de l'histoire, cette décision, si elle arrive à être prise, rendra heureux tout un peuple. lE QUOTIDIEN : ORAN Citer Link to post Share on other sites
geronimo 10 Posted August 23, 2007 Partager Posted August 23, 2007 Bien sûr! Et commence alors le cirque algérien. Il vaut la peine de lire les élucubrations de Ouyahia (lien ci-dessous). OUYAHIA A CONSTANTINE "Sans le pétrole, l'Algérie vaut 1 milliard de dollars" Réf: http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2007/05/13/article.php?sid=53492&cid=2 Citer Link to post Share on other sites
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