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Egypte : le ministère de l’Intérieur chargé de surveiller Facebook


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Cet article de Ramy Raoof a été publié sur notre site Global Voices Advocacy.

 

Le 1er juillet 2010, le Ministère égyptien de l’Intérieur (MEI), par l’arrêté 765, a crée un département spécial, chargé de contrôler les contenus sur Facebook et les activités menées sur cette plateforme en Égypte [les liens sont en anglais ou en arabe, sauf mention contraire].

 

Selon le journal koweïtien Aljarida, le travail de ce nouveau Département du MEI est effectué par trois équipes différentes qui se relayent toutes les 8 heures. Chaque équipe est constituée de 15 personnes : 2 officiers de police, 10 greffiers de police et 3 ingénieurs informaticiens. Leur principale tâche consiste à surveiller tout ce qui se passe sur Facebook en Égypte, notamment sur les groupes, les pages, ou les forums ; et de publier des messages contredisant toutes les critiques publiées en ligne par les utilisateurs à l’endroit du Président de la république Hosni Moubarak [en français] ou de son fils Gamal.

 

Une source anonyme, travaillant dans de ce département, a confié au journal Aljarida que les autorités chargées de la sécurité en Égypte avaient l’habitude de censurer Facebook, comme bien d’autres sites. Mais le MEI a commencé à s’intéresser de plus près à Facebook après le premier appel à la grève du 6 avril, lancé sur ce réseau.

 

Cette même source révèle d’ailleurs au journal qu’il existe des groupes de jeunes Égyptiens du Parti National Démocratique (PND) payés pour défendre ce parti et le gouvernement sur le Net. D’après cette même source toujours, ils ont déjà créé sur Facebook 166 groupes de soutien au fils du président Gamal Moubarak, et 38 autres au profit de son père, l’actuel président Hosni Moubarak.

 

En février 2010, l’agence publicitaire égyptienne Connect Ads annonçait être le représentant officiel de Facebook pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, et je me demande quelle peut bien être l’actuelle relation entre le MEI et Connect Ads car le Ministère aura besoin de collecter des informations personnelles sur les utilisateurs de Facebook en Égypte.

 

Je ne serais donc pas étonné qu’un(e) utilisateur/trice de Facebook en Égypte risque un procès ou se fasse arrêter, un jour, pour ses activités en ligne. Comme l’illustre d’ailleurs l’actuel procès intenté contre des activistes égyptiens, qui sont accusés entre autres charges de mauvais usage du World Wide Web.

 

Le nombre d’utilisateurs de Facebook en Égypte a atteint 3,8 millions selon un rapport récent de E-marketing. Maintenant, il existe une équipe de 45 personnes en Égypte qui contrôle les activités de ces autres 3,8 millions d'Égyptiens, tant sur Facebook que dans leurs e-mails.

 

par Philippe Menkoue · Publié le 31 Août 2010

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faudrait même etre fou pour laisser une mine d'info gratuites pareil inexploitée

et de nos jours avec l'informatique, le data mining n'a besoin de presque personne pour remplir des bases de données

 

Ben oui tout à fait !

Les services secrets sont payés pour faire ce boulot après tout !

Ce qui énerve Mr Ladoz c'est l'hypocrisie occidentale (relayée par certains ...........assimilassionistes) qui condamne ce genre de pratiques dans les pays arabes et du tiers monde mais les pratique elle-même!

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