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Pourquoi Arte a déprogrammé le docu « La Cité du mâle »


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«Certains protagonistes du premier documentaire "La cité du mâle" se sentant en danger, Arte a décidé d'une déprogrammation temporaire de ce film».

 

Mardi, la soirée Théma de la chaîne franco-allemande a été écourtée. Intitulée «Femmes: pourquoi tant de haine?», elle s'est vue amputer, à la dernière minute, de sa première partie.

 

Le documentaire "La cité du mâle" est un retour filmé dans la cité Balzac, à Vitry-sur-Seine, cette ville du Val-de-Marne où, en 2002, Sohane a été brûlée vive dans un local à poubelles par un jeune homme de 19 ans. « À travers les scènes de la vie quotidienne, les dits et les non-dits, se dégagent les valeurs autour desquelles se construit une certaine identité masculine et le constat d'une situation qui ne cesse de se dégrader», indique le pitch.

 

Annulation de dernière minute

 

Le documentaire, que nous avons pu visionner, compile des témoignages de jeunes habitants de cette cité, filles comme garçons. A mots crus, provocants, ils y parlent de leur vision, qui ne peut que choquer, des relations hommes femmes. L'un d'eux y explique la différence entre «les filles bien» et les «chiennes», celles «qui se font trouer» avant le mariage. Sur les coups portés aux femmes, une jeune fille assure: «Je dis pas faut cogner, mais une petite claque ça fait pas de mal». Et assure, à propos de la mort de Sohane, huit ans plus tôt : «Qu'est-ce que tu vas faire dans une cave? On sait que y'a des trucs. C'est à éviter, c'est tout».

 

 

 

Mais à une heure de la diffusion, vers 21h, «nous avons été contactés par des protagonistes du documentaire qui se disaient victimes de menaces et de pressions, et qui demandaient la déprogrammation», indique Emmanuel Suard, directeur adjoint des programmes d'Arte France.

 

«Une fixeuse (intermédiaire entre le terrain, dont il est originaire, et les journalistes qui enquêtent, ndlr) que nous avions engagée a demandé à voir le film en milieu d'après-midi. Après 5 mn de diffusion, elle a été prise de panique. Elle nous a dit qu'elle avait des enfants, une famille, qu'elle avait peur», rapporte de son côté Daniel Leconte, président de la société Doc en Stock, qui a produit la soirée Théma.

 

Censure et responsabilité

 

«Dans le laps de temps qui restait avant la diffusion, il était impossible de vérifier la réalité de ces menaces. Nous avons préféré déprogrammer», défend Emmanuel Suard. Le documentaire a en revanche bien été diffusé en Allemagne, «où les mêmes problèmes ne se posaient pas, parce que les gens sont entièrement doublés».

 

Aux commentaires, nombreux sur le site de la chaîne, qui accusent Arte de «censure» ou de céder face aux pressions, Emmanuel Suard répond: « Nous avons à la fois le devoir d'informer et la responsabilité, en tant que diffuseur, vis-à-vis des gens que nous interrogeons. Nous ne pouvons pas faire comme si ce n'étaient pas des vrais gens, qui peuvent avoir des problèmes de sécurité».

 

Questions de floutage

 

Arte compte reprogrammer le documentaire, après enquête sur la réalité des menaces rapportées. Une réunion avec les personnes qui se sont plaintes doit avoir lieu ce jeudi. «La dimension essentielle du problème semble concerner la préservation de l'anonymat de ces témoignages, des questions de floutage, etc.», indique Emmanuel Suard.

 

Daniel Leconte dénonce un «précédent inadmissible» et regrette d'avoir dû céder face aux «pressions de caïds de banlieue». Arte souligne que ce phénomène est «très très rare». «Pour des documentaires d'investigation, il arrive qu'on rencontre des problèmes. Mais d'habitude, on arrive à les surmonter avant la diffusion», conclut Emmanuel Suard.

 

 

In : Liberation.fr

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«Certains protagonistes du premier documentaire "La cité du mâle" se sentant en danger, Arte a décidé d'une déprogrammation temporaire de ce film».

 

Mardi, la soirée Théma de la chaîne franco-allemande a été écourtée. Intitulée «Femmes: pourquoi tant de haine?», elle s'est vue amputer, à la dernière minute, de sa première partie.

 

Le documentaire "La cité du mâle" est un retour filmé dans la cité Balzac, à Vitry-sur-Seine, cette ville du Val-de-Marne où, en 2002, Sohane a été brûlée vive dans un local à poubelles par un jeune homme de 19 ans. « À travers les scènes de la vie quotidienne, les dits et les non-dits, se dégagent les valeurs autour desquelles se construit une certaine identité masculine et le constat d'une situation qui ne cesse de se dégrader», indique le pitch.

 

Annulation de dernière minute

 

Le documentaire, que nous avons pu visionner, compile des témoignages de jeunes habitants de cette cité, filles comme garçons. A mots crus, provocants, ils y parlent de leur vision, qui ne peut que choquer, des relations hommes femmes. L'un d'eux y explique la différence entre «les filles bien» et les «chiennes», celles «qui se font trouer» avant le mariage. Sur les coups portés aux femmes, une jeune fille assure: «Je dis pas faut cogner, mais une petite claque ça fait pas de mal». Et assure, à propos de la mort de Sohane, huit ans plus tôt : «Qu'est-ce que tu vas faire dans une cave? On sait que y'a des trucs. C'est à éviter, c'est tout».

 

 

 

Mais à une heure de la diffusion, vers 21h, «nous avons été contactés par des protagonistes du documentaire qui se disaient victimes de menaces et de pressions, et qui demandaient la déprogrammation», indique Emmanuel Suard, directeur adjoint des programmes d'Arte France.

 

«Une fixeuse (intermédiaire entre le terrain, dont il est originaire, et les journalistes qui enquêtent, ndlr) que nous avions engagée a demandé à voir le film en milieu d'après-midi. Après 5 mn de diffusion, elle a été prise de panique. Elle nous a dit qu'elle avait des enfants, une famille, qu'elle avait peur», rapporte de son côté Daniel Leconte, président de la société Doc en Stock, qui a produit la soirée Théma.

 

Censure et responsabilité

 

«Dans le laps de temps qui restait avant la diffusion, il était impossible de vérifier la réalité de ces menaces. Nous avons préféré déprogrammer», défend Emmanuel Suard. Le documentaire a en revanche bien été diffusé en Allemagne, «où les mêmes problèmes ne se posaient pas, parce que les gens sont entièrement doublés».

 

Aux commentaires, nombreux sur le site de la chaîne, qui accusent Arte de «censure» ou de céder face aux pressions, Emmanuel Suard répond: « Nous avons à la fois le devoir d'informer et la responsabilité, en tant que diffuseur, vis-à-vis des gens que nous interrogeons. Nous ne pouvons pas faire comme si ce n'étaient pas des vrais gens, qui peuvent avoir des problèmes de sécurité».

 

Questions de floutage

 

Arte compte reprogrammer le documentaire, après enquête sur la réalité des menaces rapportées. Une réunion avec les personnes qui se sont plaintes doit avoir lieu ce jeudi. «La dimension essentielle du problème semble concerner la préservation de l'anonymat de ces témoignages, des questions de floutage, etc.», indique Emmanuel Suard.

 

Daniel Leconte dénonce un «précédent inadmissible» et regrette d'avoir dû céder face aux «pressions de caïds de banlieue». Arte souligne que ce phénomène est «très très rare». «Pour des documentaires d'investigation, il arrive qu'on rencontre des problèmes. Mais d'habitude, on arrive à les surmonter avant la diffusion», conclut Emmanuel Suard.

 

 

In : Liberation.fr

 

Pourquoi ça intéresse monsieur Ladoz ?

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Pourquoi ça intéresse monsieur Ladoz ?

 

Pour de multiples raisons :crazy: :crazy:

Cette affaire n'est pas si simple que ça !

On y trouve beaucoup d'ingrédients : condition de la femme en .........France, liberté de la presse, état de droit ou de non-droit ...............

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Guest cerisecerise
Pour de multiples raisons :crazy: :crazy:

Cette affaire n'est pas si simple que ça !

On y trouve beaucoup d'ingrédients : condition de la femme en .........France, liberté de la presse, état de droit ou de non-droit ...............

 

désolée pour la petite précision, mais sans trop m'avancer, il semble que ce soit la condition de la femme dans les cités dites populaires, où la majorité de la population vient d'Afrique.

Sans avoir vu le documentaire, je parie que vous cela traite des conditions de vie des hommes et des femmes, de sorte que ces dernières ne peuvent pas s'habiller de façon féminine, ne peuvent pas disposer de leur temps, net encore moins de leur corps, sous peine d'être prises pour des femmes de petite vertu, dès qu'elles sortent le soir....A défaut de ne rien nous apprendre de nouveau concernant les ghettos construits de façon intentionnelle par les politiques - pour un certain type de personnes-, et leurs conséquences, ce documentaire aura au moins le mérite de nous injecter une petite piqûre de rappel sur ce qui se passe dans les zones de non-droit républicaines.

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désolée pour la petite précision, mais sans trop m'avancer, il semble que ce soit la condition de la femme dans les cités dites populaires, où la majorité de la population vient d'Afrique.

Sans avoir vu le documentaire, je parie que vous cela traite des conditions de vie des hommes et des femmes, de sorte que ces dernières ne peuvent pas s'habiller de façon féminine, ne peuvent pas disposer de leur temps, net encore moins de leur corps, sous peine d'être prises pour des femmes de petite vertu, dès qu'elles sortent le soir....A défaut de ne rien nous apprendre de nouveau concernant les ghettos construits de façon intentionnelle par les politiques - pour un certain type de personnes-, et leurs conséquences, ce documentaire aura au moins le mérite de nous injecter une petite piqûre de rappel sur ce qui se passe dans les zones de non-droit républicaines.

 

Jusqu'à preuve du contraire ces jeunes femmes sont .......... Françaises et leurs frères, pères et oncles tout aussi Français ;)

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Guest cerisecerise
Jusqu'à preuve du contraire ces jeunes femmes sont .......... Françaises et leurs frères, pères et oncles tout aussi Français ;)

 

oui et c'est ce qui est malheureux.

Ce sont des français d'origine..... comme ils aiment à se qualifier eux-mêmes.

Ils vous diront qu'ils sont certes français, mais que "chez nous, une femme...", ou "chez nous, c'est comme cela que cela se passe...."

On en, revient toujours à l'éducation que les parents ont inculquée à leurs enfants, pour que ces distinctions soient toujours et encore présentes, même dans la bouche de gamins de 15 ans.

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oui et c'est ce qui est malheureux.

Ce sont des français d'origine..... comme ils aiment à se qualifier eux-mêmes.

Ils vous diront qu'ils sont certes français, mais que "chez nous, une femme...", ou "chez nous, c'est comme cela que cela se passe...."

On en, revient toujours à l'éducation que les parents ont inculquée à leurs enfants, pour que ces distinctions soient toujours et encore présentes, même dans la bouche de gamins de 15 ans.

 

Sauf que , de l'autre côté de la méditerranée , le chez eux devient chez nous et le chez nous devient chez eux :mdr::mdr:

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Guest cerisecerise
Sauf que , de l'autre côté de la méditerranée , le chez eux devient chez nous et le chez nous devient chez eux :mdr::mdr:

 

aussi casse-tête que de vouloir rechercher la quadrature du cercle!!!

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Guest Biobazard
Jusqu'à preuve du contraire ces jeunes femmes sont .......... Françaises et leurs frères, pères et oncles tout aussi Français ;)

 

... mais qui ne font qu'exporter le savoir-faire de leur pays d'origine en France. La seule subtilité, c'est qu'en choisissant la France pour y faire son nid, ce problème n'a pas fait attention qu'il se trouvait sous le feu d'un projecteur ;)

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... mais qui ne font qu'exporter le savoir-faire de leur pays d'origine en France. La seule subtilité, c'est qu'en choisissant la France pour y faire son nid, ce problème n'a pas fait attention qu'il se trouvait sous le feu d'un projecteur ;)

 

Le problème se pose plus pour la France qui , à cause de ses politiques, devient n'importe quoi en perdant , peu à peu, son identité et ses valeurs !

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