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La liberté dans l'hypermonde


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L'éducation et le réapprentissage de la liberté, la chacune de chacun avec et contre les autres

Pour cerner cette dynamique, il importe de prendre en compte deux critères fondamentaux: savoir personnel, savoir partagé.

 

- Le savoir est d'ordre personnel. Il fait partie de l'être individuel. A ce titre, il n'est ni cessible ni appropriable par la force ou la ruse. Il est de la même essence que la liberté, en dehors du critère économique. Il n'est pas du système, il ne devient pas. Il est, même si son expression a besoin du temps et des autres .

 

- Le savoir n'a de valeur que s'il est partagé. A défaut, il n'est qu'espérance ou égocentrisme avorté car le propre de l'homme est d'exister et seuls les autres nous révèlent notre existence au quotidien.

 

Dans cette dialectique, il nous faut inventer un monde à deux visages, qui valorise le savoir de l'être (à ce titre, ceci doit être indépendant du pouvoir de l'argent, d'où le rôle des politiques qui doivent préserver un certain équilibre: l'éducation est la composante de base du savoir) et qui favorise le partage (lequel est d'ordre économique, car il procède de l'imagination et de la valeur ajoutée). La condition essentielle de survie et de développement d'un tel espace de communication est le respect de ce qu'il n'est pas: savoir réserver un espace à ce que n'est pas l'hypermonde afin de mieux en démontrer les avantages tant il est vrai que la preuve d'efficacité ne se construit que par comparaison.

 

La seule issue de notre humanité, telle qu'on peut la percevoir actuellement: c'est d'assumer un enjeu décisif que l'on fera à la mesure de notre ambition

 

Le pari est pris, l'enjeu est circonscrit, les acteurs et moyens définis. Il reste le courage, celui de regarder, au delà des intérêts particuliers et des visions paresseuses de court terme, ce vers quoi notre humanité se dirige. Les générations nouvelles reprochent aux nôtres d'avoir été imprévoyantes (sécurité sociale, retraites), pusillanimes (faiblesse dans la généralisation des conflits locaux pour éviter les conflits majeurs), inconscientes (laxisme en période faste sans prévoir les temps difficiles, oubli du respect des équilibres fondamentaux tels le tiers monde, l'écologie).

 

Certes, pour sauver l'essentiel, il faut avoir le courage de reconnaître que, polarisés par nos frustrations de société d'alors et notre soif hédonistique, nous sommes effectivement responsables à certains égards de cette dérive dramatique, par inconscience ou peur d'assumer la responsabilité individuelle au prétexte du sacro-saint consensus.

 

Le problème que notre génération a laissé entier, et c'est pire quoiqu'on en pense, c'est celui de la liberté de l'être. Il n'y a de liberté que s'il y a total partage, véritable communication. A ce titre, il n'est que justice de reconnaître que nous avons acquis les moyens de communication moderne. A nous, jeunes et plus âgés, d'en redécouvrir l'âme grâce à un hypermonde maîtrisé.

 

Alain Vincent: La liberté dans l'hypermonde

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