B.KHELFAOUI 10 Posted September 9, 2010 Partager Posted September 9, 2010 RADIO-TROTTOIR VERSUS RADIO SAIDA ! "La radio semeuse de paroles et quêteuse d’écoute n’a-t-elle pas, comme l’écrit, fondamentalement partie liée avec le concept, la pensée, l’intelligence critique ?" (Jean-Claude Guillebaud) Il fut un temps où l’Heureuse d’antan, ville des eaux dépossédée de son eau - quoique ses sources multiples, défiant l’arrogance de « la juteuse » eau de Skhouna, maintiennent sans- bourse-délier, sous l’étau, un oued noirci mort-vivant -, se disait être malheureuse voire orpheline depuis qu’Ahmed Medeghri fut enregistré parmi la partants ! Bien que sa gare routière, encore habitée par les fantômes d’une foultitude de voyageurs comme Isabelle Eberhard qui, accompagnée par le journaliste Victor Barrucand, y fit, un certain 29 Janvier 1904, une halte sous la neige du bonheur, demeure livrée à l’amnésique toile d’araignée et rongée par la poussière. Contemplant - telle une Allemagne vaincue et dévastée par les horreurs - des wagons relégués à l’usure de la rouille et oubliés par l’histoire, depuis que l’ingratitude des rails, succombant aux lamentations de la chanson « Saida Biida Wel Machina Ghalia », a « expatrié » la ligne Oran-Bechar. Néanmoins, sa patience avait fini par la récompenser car après une longue gestation qui donna naissance à deux wilayas (El-Bayadh et Naama), son nom figurait sur les généreuses listes de développement noircies à coup de zéros, convertibles même en Dollar et Euro ! En effet, la trémie1 qu’elle s’est vue offerte, en attendant son tramway, tout comme les LSP maladifs détachés comme « bons » marchés du bâtiment lucratif, ou ses trottoirs indomptables qui peinaient à se libérer du labyrinthe portable/cartable, sont venus la secouer en guise de consolation après qu’elle ait enduré, résignée et imperturbable, une tragique nuit d’insolation ayant pourtant le caractère d’insupportable... Par ailleurs, le vingt-quatre février 2008, date on ne peut plus emblématique, plaçant la cerise sur le gâteau, fut l’occasion où Saida, rattrapant ses pairs, a pu acquérir « sa » Radio « régionale ? »2 sur un plateau, pour unir ses enfants à partir des airs ! Chauffeurs de taxi et transports urbains, coiffeurs habitués au maxi scalpant les turbans et femmes dans leurs salons ou en cuisine, des auditeurs hétéroclites à l’oreille vierge et fine, se mirent au régime varié - sécurisés contre un quelconque risque avarié - de cette fréquence locale qui s’est vite propulsée au statut d’amical ! Ils y retrouvaient des connaissances amies qu’ils avaient beau chercher à la loupe et au tamis. Le patrimoine multiculturel du terroir, dont Saida comptait parmi ses gloires, y fut dépoussiéré et fêté en mémoire. Le taux d’écoute de cette entité se réjouissait crescendo tant en quantité qu’en qualité ! La Radio jouait pleinement son rôle de proximité…! Se réjouissant de cet acquit intellectuel, qui avait délocalisé précipitamment un centre culturel et épluché maladroitement sa façade dominée majestueusement par l’effigie d’Ahmed Medghri, les chanceux parmi les tout-ouïe, hommes et femmes, qui pêchaient la 101.3 au sein de l’étang « FM », après avoir été harmonieusement domptés par des voix saidéennes, qui sans se vanter, diffusaient avec grâce la volupté, commencèrent à se désenchanter dès qu’ils s’aperçurent qu’une radiotrottoir les hantait ?! Bon nombre des forums de discussions saidéennes, ces fenêtres d’oxygène imposées comme potion quotidienne, commencèrent dans un holà à diffuser, des gémissements jusque-là non effusés ! Il était question - pour les attentifs - de recrutements dubitatifs et de licenciements abusifs…Au point où l’on est tenté d’imaginer un despotisme en trop, faisant office de maestro pour de vulnérables micros et semant à l’impitoyable des accrocs ! Une récente lettre d’une madame Houda « délogée » injustement en pleine ôuhda, atterrissant depuis le 10/08/2010 sur les bureaux des MM : le DG de la Radio algérienne, les autorités et élus locaux, les sénateurs et députés de Saida, et associations de la société civile…, a courageusement confirmé, qu’après avoir laborieusement trimé, s’est vue doublée par une voix tlemcienne, laquelle, ironie de proximité, anima « par téléphone », tout comme l’a confirmé ce 06/09/2010 un quotidien arabophone, depuis la très « proche » prochaine capitale de la culture islamique, une émission sensée promouvoir l’art culinaire du terroir de Madinet El Ogbane l’historique ? .../... Citer Link to post Share on other sites
B.KHELFAOUI 10 Posted September 9, 2010 Author Partager Posted September 9, 2010 .../... "SUITE" De facto, beaucoup de questions légitimes s’imposent partout, à la base comme aux cimes ? S’agissant d’une institution souveraine et stratégique, aucune éventuelle défaillance encore moins d’inutiles rumeurs synthétiques ou bruits de tonneaux - pleins ou vides - entachant « gratuitement » un symbole étatique qui est sensé labourer et semer ingénieusement, par une communication de proximité professionnelle et rationnelle, un champ médiatique aux aguets… ! Enfin, puisque « l’intellectuel vit du commerce des idées des autres »3, émettons le souhait optimiste que la Radio Saida saura préserver son aura en détrônant cette radiotrottoir et demeurer - comme elle le doit - une voix notoire… B.KHELFAOUI, Saida Notes : 1- Voir « A quoi sert la trémie de Saida », le Quotidien d’Oran du 03/05/2008, Page 22 2- Silencieuse à partir de la commune Ain Hadjar (7 KM) 3- Pierre Nora Citer Link to post Share on other sites
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