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Constantine la plus belle ville au monde


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CONSTANTINE PAR AHMED BENZELIKHA

ONDINE CONSTANTINE - Le blog de Ahmed Benzelikha

Privilégiée, Constantine l’était aussi, par son site grandiose, où roche, eau et verdure se marient en une rare harmonie, pour faire de la ville et de ses environs, un lieu enchanteur

 

Constantine grace a la l nature de Dieu reste unique dans le monde. Citez un seul site du monde comme celui de Constantine ?

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"Du Chabet jusqu'à Sétif on croit traverser un pays en or. Les moissons coupées haut et non fauchées ras comme en France, pilées par les pieds des troupeaux, mêlant leur jaune clair de paille au rouge plus foncé du sol, donnent juste à la terre la teinte chaude et riche des vieilles dorures. Sétif est une des villes les plus laides qu'on puisse voir. Puis on traverse, jusqu'à Constantine, d'interminables plaines. Les bouquets de verdure, de place en place, les font ressembler à une table de sapin sur laquelle on aurait éparpillé des arbres de Nuremberg.

Et voici Constantine, la cité phénomène, Constantine l'étrange, gardée, comme par un serpent qui se roulerait à ses pieds, par le Roumel, le fantastique Roumel, fleuve de poème qu'on croirait rêvé par Dante, fleuve d'enfer coulant au fond d'un abîme rouge comme si les flammes éternelles l'avaient brûlé. Il fait une île de sa ville, ce fleuve jaloux et surprenant ; il l'entoure d'un gouffre terrible et tortueux, aux rocs éclatants et bizarres, aux murailles droites et dentelées.

La cité, disent les Arabes, a l'air d'un burnous étendu. Ils l'appellent Belad-el-Haoua, la cité de l'air, la cité du ravin, la cité des passions. Elle domine des vallées admirables pleines de ruines romaines, d'aqueducs aux arcades géantes, pleines aussi d'une merveilleuse végétation. Elle est dominée par les hauteurs de Mansoura et de Sidi-Meçid.

Elle apparaît debout sur son roc, gardée par son fleuve, comme une reine. Un vieux dicton la glorifie : "Bénissez, dit-il à ses habitants, la mémoire de vos aïeux qui ont construit votre ville sur un roc. Les corbeaux fientent ordinairement sur les gens, tandis que vous fientez sur les corbeaux."

Les rues populeuses sont plus agitées que celles d'Alger, grouillantes de vie, traversées sans cesse par les êtres les plus divers, par des Arabes, des Kabyles, des Biskris, des Mzabis, des nègres, des Mauresques voilées, des spahis rouges, des turcos bleus, des kadis graves, des officiers reluisants. Et les marchands poussent devant eux des ânes, ces petits bourricots d'Afrique hauts comme des chiens, des chevaux, des chameaux lents et majestueux.

Salut aux juives. Elles sont ici d'une beauté superbe, sévère et charmante. Elles passent drapées plutôt qu'habillées, drapées en des étoffes éclatantes, avec une incomparable science des effets, des nuances, de ce qu'il faut pour les rendre belles. Elles vont, les bras nus depuis l'épaule, des bras de statues qu'elles exposent hardiment au soleil ainsi que leur calme visage aux lignes pures et droites. Et le soleil semble impuissant à mordre cette chair polie.

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Mais la gaieté de Constantine, c'est le peuple mignon des petites filles, des toutes petites. Attifées comme pour une fête costumée, vêtues de robes traînantes de soie bleue ou rouge, portant sur la tête de longs voiles d'or ou d'argent, les sourcils peints, allongés comme un arc au-dessus des deux yeux, les ongles teints, les joues et le front parfois tatoués d'une étoile, le regard hardi et déjà provocant, attentives aux admirations, elles trottinent, donnant la main à quelque grand Arabe, leur serviteur.

On dirait quelque nation de conte de fée, une nation de petites femmes galantes ; car elles ont l'air femme, ces fillettes, femmes par leur toilette, par leur coquetterie éveillée déjà, par les apprêts de leur visage. Elles appellent de l'oeil, comme les grandes ; elles sont charmantes, inquiétantes, et irritantes comme des monstres adorables. On dirait un pensionnat de courtisanes de dix ans de la graine d'amour qui vient d'éclore.

Mais nous voici devant le palais d'Hadj-Ahmed, un des plus complets échantillons de l'architecture arabe, dit-on. Tous les voyageurs l'ont célébré, l'ont comparé aux habitations des Mille et Une Nuits.

Il n'aurait rien de remarquable si les jardins intérieurs ne lui donnaient un caractère oriental fort joli. Il faudrait un volume pour raconter les férocités, les dilapidations, toutes les infamies de celui qui l'a construit avec les matériaux précieux enlevés, arrachés aux riches demeures de la ville et des environs.

Le quartier arabe de Constantine tient une moitié de la cité. Les rues en pente, plus emmêlées, plus étroites encore que celles d'Alger, vont jusqu'au bord du gouffre, où coule l'Oued-Roumel.

Huit ponts jadis traversaient ce précipice. Six de ces ponts sont en ruine aujourd'hui. Un seul, d'origine romaine, nous donne encore une idée de ce qu'il fut. Le Roumel, de place en place, disparaît sous des arches colossales qu'il a creusées lui-même. Sur l'une d'elles, fut bâti le pont. La voûte naturelle où passe le fleuve est élevée de quarante et un mètres, son épaisseur est de dix-huit mètres ; les fondations de la construction romaine sont donc à cinquante-neuf mètres au-dessus de l'eau ; et le pont avait lui-même deux étages, deux rangées d'arches superposées sur l'arche géante de la nature. Aujourd'hui, un pont en fer, d'une seule arche, donne entrée dans Constantine."

 

Guy de Maupassant.

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"Du Chabet jusqu'à Sétif on croit traverser un pays en or. Les moissons coupées haut et non fauchées ras comme en France, pilées par les pieds des troupeaux, mêlant leur jaune clair de paille au rouge plus foncé du sol, donnent juste à la terre la teinte chaude et riche des vieilles dorures. Sétif est une des villes les plus laides qu'on puisse voir. Puis on traverse, jusqu'à Constantine, d'interminables plaines. Les bouquets de verdure, de place en place, les font ressembler à une table de sapin sur laquelle on aurait éparpillé des arbres de Nuremberg.

Et voici Constantine, la cité phénomène, Constantine l'étrange, gardée, comme par un serpent qui se roulerait à ses pieds, par le Roumel, le fantastique Roumel, fleuve de poème qu'on croirait rêvé par Dante, fleuve d'enfer coulant au fond d'un abîme rouge comme si les flammes éternelles l'avaient brûlé. Il fait une île de sa ville, ce fleuve jaloux et surprenant ; il l'entoure d'un gouffre terrible et tortueux, aux rocs éclatants et bizarres, aux murailles droites et dentelées.

La cité, disent les Arabes, a l'air d'un burnous étendu. Ils l'appellent Belad-el-Haoua, la cité de l'air, la cité du ravin, la cité des passions. Elle domine des vallées admirables pleines de ruines romaines, d'aqueducs aux arcades géantes, pleines aussi d'une merveilleuse végétation. Elle est dominée par les hauteurs de Mansoura et de Sidi-Meçid.

Elle apparaît debout sur son roc, gardée par son fleuve, comme une reine. Un vieux dicton la glorifie : "Bénissez, dit-il à ses habitants, la mémoire de vos aïeux qui ont construit votre ville sur un roc. Les corbeaux fientent ordinairement sur les gens, tandis que vous fientez sur les corbeaux."

Les rues populeuses sont plus agitées que celles d'Alger, grouillantes de vie, traversées sans cesse par les êtres les plus divers, par des Arabes, des Kabyles, des Biskris, des Mzabis, des nègres, des Mauresques voilées, des spahis rouges, des turcos bleus, des kadis graves, des officiers reluisants. Et les marchands poussent devant eux des ânes, ces petits bourricots d'Afrique hauts comme des chiens, des chevaux, des chameaux lents et majestueux.

Salut aux juives. Elles sont ici d'une beauté superbe, sévère et charmante. Elles passent drapées plutôt qu'habillées, drapées en des étoffes éclatantes, avec une incomparable science des effets, des nuances, de ce qu'il faut pour les rendre belles. Elles vont, les bras nus depuis l'épaule, des bras de statues qu'elles exposent hardiment au soleil ainsi que leur calme visage aux lignes pures et droites. Et le soleil semble impuissant à mordre cette chair polie.

merci pour ce résumé qui m'apprend encore et encore sur notre tres chere ville Constantine la douce ,la belle ,la magnifique :throb::throb::throb::throb:
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Guest dounia25

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Depuis de nombreuses années, l’agglomération constantinoise investit pour renouveler la qualité urbaine. Cette action illustre l’exigence constante de ne pas cloisonner les différentes fonctions de la vile que constituent l’habitat, l’activité économique et le commerce. L’agglomération constantinoise a abordé le troisième millénaire avec un ensemble de grands projets cohérents qui assureront la fluidité des déplacements tant vers la ville, qu’à l’extérieur. Cette volonté d’équilibre destinée à maintenir une bonne qualité de vie au sein de la métropole, par un agencement approprié entre les différents espaces. Prospère et discrète par tradition, Constantine désire aujourd’hui amplifier son rayonnement et attirer grâce à ses nouveaux atouts. Pour le voyageur arrivant par voie aérienne, la liaison aéroport Mohamed Boudiaf centre- ville est en pleine rénovation. Un décor entièrement modifié fait de routes rapides à double voie, de larges trottoirs, de nouveaux lampadaires, d’une chaussée entièrement refaite et autre embellissements susceptibles de redonner un visage totalement modifié à ce tronçon fleuri par d’immenses parterres de fleurs et de verdure. Ces travaux devraient prendre fin à la mi-avril. Sur ce tronçon de huit kilomètres, les responsables de la direction des travaux publics sont paris avec l’idée de changer entièrement le décor. Finis donc les parapets défoncés, les chaussées déformées et dangereuses, l’éclairage de fortune, les bas cotés envahis d’herbes folles et autres balafres, le décor donnait, jusque-là , à cette entrée principale de la ville une impression de désolation et parfois de véritable abandon. L’un des principaux accès à Constantine pourra, entre autres infrastructures de base, bénéficier de deux trémies ( Mentouri très prochainement et Zouaghi ouverte à la circulation) du pont DROT ( celui des arcades romaines), l’aménagement de cinq carrefours giratoires et d’ub nouvel accès à double voie vers l’aérogare. Mais si la direction des travaux publics de la Wilaya ne cesse de développer l’infrastructure routière et autoroutière de la Wilaya pour qu’elle occupe une place prédominante dans le système de transport, elle a inscrit dans ses futurs projets des opérations de très grandes envergures à la mesure des ambitions des responsables actuels.

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Merci à Maupassant. :)

 

Ouais...Constantine de Maupassant n'a rien à voir avec l'actuelle!!:p

 

Les bouquets verts et les champs ondoyants de blés ont été remplacés par de hideux immeubles et une saleté répugnante.

La vue de l'hotel Panoramic et qui donne sur le pont suspendu est un tableau cauchemardesque!Dommage ça aurait pu être beau.:rolleyes:

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