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Mort à Paris de l'islamologue algérien Mohamed Arkoun


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PARIS, 15 sept 2010 (AFP)

 

Le Professeur Mohamed Arkoun, grand islamologue et "passeur" entre les religions, est mort mardi soir à Paris à l'âge de 82 ans, a annoncé le "curé des Minguettes" Christian Delorme, qui était un de ses proches.

 

Il était professeur émérite d'histoire de la pensée islamique à la Sorbonne et un des initiateurs du dialogue interreligieux.

 

Mohamed Arkoun était né en 1928 à Taourit-Mimoun, petit village de Kabylie, dans un milieu très modeste. Après avoir fréquenté l'école primaire de son village, il avait fait ses études secondaires chez les Pères Blancs à Oran, puis avait étudié la littérature arabe, le droit, la philosophie et la géographie à l'Université d'Alger.

 

Grâce à l'intervention du Professeur Louis Massignon, rappelle Christian Delorme, il a pu préparer l'agrégation en langue et littérature arabes à la Sorbonne. Il a enseigné ensuite dans plusieurs universités puis en 1980, il a été nommé professeur à la Sorbonne nouvelle-Paris III, y enseignant l'histoire de la pensée islamique. Là, il a développé une discipline: l'islamologie appliquée.

 

Depuis 1993, il était professeur émérite de la Sorbonne. Il continuait d'intervenir par des conférences dans diverses universités à travers le monde. Mohamed Arkoun était convaincu que l'évènement historique de "la parole coranique devenue texte" n'avait pas bénéficié de l'intérêt scientifique qu'il méritait, et que d'immenses chantiers restaient à ouvrir. Pour lui, les "trois définitions de la révélation": la définition juive, la définition chrétienne et la définition musulmane ne pouvaient pas être dissociées, et leur étude apportait à chacune des éclairages salutaires.

 

En 2008, il avait dirigé la réalisation de l'"Histoire de l'islam et des musulmans en France du Moyen-Age à nos jours", un ouvrage encyclopédique auquel avaient participé de nombreux historiens et chercheurs (ed Albin Michel) qui racontait et expliquait une histoire commune et millénaire.

 

"Le fil directeur, avait-il alors dit à l'AFP, n'est pas seulement de rappeler des faits ou des personnages mais de raconter l'histoire d'un regard, une histoire psychologique et culturelle des relations entre la France et l'islam". L'objectif est de former "la conscience civique, avec un regard historique critique des deux côtés sur tout ce qui s'est passé", pour aider à ce que le musulman ne soit plus un Autre mais un citoyen à part entière.

_______________________

Ina lilAllahi wa ina ilayhi raji3oun

Allah yarhemou

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IBN RUSHD Fund for Freedom of Thought

 

CURRICULUM VITAE de Mohammed A R K O U N

 

- Né à TAOURIRT-MIMOUN, Grande Kabylie, Algérie ; Etudes primaires à Taourirt-Mimoun; études secondaires à Oran; Etudes supérieures à la Faculté des Lettres d’Alger; puis à la Sorbonne, Paris;

 

- Agrégé de langue et littérature arabes, Paris 1956; Docteur ès lettres, Sorbonne 1968.

 

- Professeur à la Sorbonne (1961-1991); Fellow au Wissenschaftkolleg, Berlin 1986-87 et 1990; Fellow à Institute for Advanced Studies, Princeton 1992-93; Visiting Professor aux Universités: U.C.L.A., Los Angeles 1969; Princeton 1985, Louvain-La-Neuve 1977-1979; Institut Pontifical d’Etudes Arabes, Rome; Temple University, Philadelphia 1988-90; Amsterdam 1991-1993; New York University Mars-Avril 2001, 2003; Gifford Lectures, Edinburgh University Novembre 2001.

 

- Conseiller scientifique pour les études islamiques à la Librairie du Congrès, Washington DC, depuis 2000.

 

Cours et Conférences à Rabat, Fès, Casablanca, El-Jadida, Safi, Alger, Tamanrasset, Annaba, Tlemcen, Ghardaya, Oran, Tunis, Kairouan, Tabarca, Tripoli, Le Caire, Beyrouth, Damas, Alep, Amman, Bagdad, Médi -ne, Riyad, Sanaa, Mascate (Oman), Manama (Bahreïn), Koweit, Zanzibar, Mombassa, Dakar, Téhéran, New -Delhi, Bombay, Pékin, Dhaka, Jakarta, Jogjakarta; Samarkand, Moscou, Helsinki, Tampere, Turku, Stockholm, Oslo, Arrhus, Copenhague, Londres, Birmingham, Oxford, Cambridge, Edinburgh, Leiden, Nimègue, Rotterdam, Tilburg, Middelburg, Utrecht, Bruxelles, Liège, Gand, Louvain, Anvers, Hambourg, Hanovre, Bielefeld, Oldenburg, Berlin, Göttingen, Tübingen, Heidelberg, Berne, Zurich, Lausanne, Genève, Turin, Ro -me, Bologne, Naples, Amalfi, Salerno; Barcelone, Madrid, Cordoue, Grenade; New-York, Boston, Washington, Chicago, Miami, Houston, Denver, Bloomington, Berkeley, San Diego, UCLA, Los Angeles, Ann Arbor, Vancouver, Calgary, Montréal, Toronto, Venise, Spolèto, Assise, Pise, Cuneo, Salerno, Fano, etc….

 

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PUBLICATIONS : L i v r e s :

 

- Deux Epîtres de Miskawayh, édition critique, B.E.O, Damas, 1961 ;

- Aspects de la pensée islamique classique, IPN, Paris 1963;

- L’humanisme arabe au 4e/10e siècle, J.Vrin, 2°éd. 1982;

- Traité d’Ethique, Trad., introd., notes du Tahdhîb al-akhlâq de Miskawayh, 1e éd.1969; 2e éd.1988;

- Essais sur la pensée islamique, 1e éd. Maisonneuve & Larose, Paris 1973; 2e éd. 1984;

- La Pensée arabe, 1e éd. P.U.F., Paris 1975; 6e éd. 2002; Trad. en arabe, anglais, espagnol, suédois, italien ;

- L’islam, hier, demain, 2e éd. Buchet-Chastel, Paris 1982; trad. arabe, Beyrouth 1983;

- L’islam, religion et société, éd. Cerf, Paris 1982; version italienne, RAI 1980;

- Religion et laïcité: Une approche laïque de l’islam, L’Arbrelle, Centre Thomas More, 1989;

- Lectures du Coran, 1e éd. Paris 1982; 2e Aleef, Tunis 1991;

- Ouvertures sur l’islam, 1e éd. J. Grancher 1989;

- L’islam. Approche critique, Le livre du mois, Club du livre 2002

- Pour une critique de la Raison islamique, Paris 1984;

- L’islam, morale et politique, UNESCO-Desclée 1986;

- Combats pour l’Humanisme en contextes islamiques, Paris 2002

- The Unthought in Contemporary Islamic Thought, London 2002.

- De Manhattan à Bagdad: Au-delà du Bien et du Mal, Paris 2003

 

en Néerlandais:

- Islam in Discussie, 24 vragen over de islam, éd. Uitgeverij Contact, Amsterdam 1993;

- Islam & De Democratie; Een ontmoeting, en collaboration avec Frits Bolkestein, Uitgeverij Contact, Amsterdam 1994. -Plusieurs articles et interviews dans Revues et journaux néerlandais..

 

en Indonésien:

- Nalar islami dan nalar modern: Berbagai Tantangan dan jalan Baru, trans. Johan H. Meuleman, INIS, Jakarta 1994.

- Berbagai Pembacaan Quran, trans. Johan H. Meuleman, INIS, Jakarta 1997, 256 p.

 

En Anglais :

- Arab Thought, éd. S.Chand, New-Delhi 1988;

- Rethinking Islam : Common questions, Uncommon answers, today, Westview Press, Boulder 1994.

- The concept of Revelation: from Ahl al-Kitâb to the Societies of the Book-book, Claremont Graduate School, Ca.,1988;

- The Unthought in Contemporary Islamic Thought, London 2002.

 

En Arabe:

- Al-Fikr al-’arabiyy, éd.’Uwaydat, Beyrouth 1979;

- Al-Islâm: Asâla wa Mumârasa, Beyrouth 1986;

- Ta’rîkhiyyat al-fikr al-’arabiyy al-islâmiyy, éd.Markaz al-inmâ’ al-qawmiyy, Beyrouth 1986;

- Al-Fikr al-islâmiyy: Qirâ’a ‘ilmiyya, éd. Markaz…, 1987;

- Al-islâm: al-Akhlâq wal-Siyâsa, éd. Markaz…, 1988;

- Al-Islâm: Naqd wa-jtihâd, éd. Dâr al-Sâqî, Beyrouth 1990;

- Al-’almana wa-l-dîn, Dâr al-Sâqî 1990;

- Mina-l-ijtihâd ilâ naqd al-’aql al-islâmî, Dâr al-Sâqî 1991;

- Min Faysal al-Tafriqa ilâ Fasl-al-Maqâl: Ayna huwa-l-Fikr al-islâmiyy al-mu‘âsir, Dâr al-Sâqî 1993;

- Al-Islâm, Urubbâ, wal-Gharb: Rihânât al-ma’nâ wa Irâdât al-Haymana, Dâr al-Sâqî 1995;

- Naz‘at al-Ansana fî-l-fikr al-‘arabiyy, Dâr al-Sâqî 1997 ;

- Qadâyâ fî Naqd al-Fikr al-dînî, Dâr al-Talî‘a, Beyrouth 1998 ;

- Al-Fikr al-usûlî wal-stihâlat al-Ta’sîl, Dâr al-Sâqî 1999.

- Ma‘ârik min ajli-l-ansana fî-l-siyâqât al-islâmiyya, Dâr al-sâqî, 2001.

- Min al-Tafsîr al-mawrûth ilâ tahlîl al-khitâb al-dînî, Dâr al-Talî‘a, Beyrouth 2001.

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Décès de l'islamologue algérien Mohammed Arkoun

 

Il sera inhumé à Casablanca

Décès de l'islamologue algérien Mohammed Arkoun

Mohammed Arkoun, 1928-2010. /DR

 

Avec Mohammed Arkoun, c'est l'un des plus illustres penseurs algériens qui est décédé mardi soir à Paris à l'âge de 82 ans. Professeur des plus influents dans l'étude islamique contemporaine, il a enseigné pendant plus de trente ans à la Sorbonne l'islamologie appliquée, discipline qu'il a également développée dans diverses universités marocaines, européennes et américaines.

 

Prônant le modernisme et l'humanisme islamique, Mohammed Arkoun a développé une critique de la modernité dans la pensée islamique: son travail d’historien et de critique se trouve illustré notamment dans Lectures du Coran (1982), Critique de la raison islamique (1984), Humanisme et Islam (2006) etc.

 

Né en 1928 en Algérie, cet agrégé en langue et en littérature arabes, et docteur en philosophie honoré et célébré dans le monde entier, avait été exclu de la scène intellectuelle et culturelle algérienne, ce que n'ont pas manqué de souligner certains titres de la presse algérienne paraissant hier, à l'annonce de son décès.

 

Il a formé et initié plusieurs générations d'étudiants, notamment au Maroc et en France à la pensée arabo-islamique.

 

Il sera prochainement inhumé à Casablanca. Un hommage lui sera rendu le 27 septembre à l’institut du Monde arabe à Paris à 18h30.

 

Aufait Maroc - Décès de l'islamologue algérien Mohammed Arkoun

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Un grand islamologue s’en va

Le professeur Mohamed Arkoun n’est plus

Par : Azzeddine Bensouiah

 

 

“il est resté fidèle à ce principe : développer dans nos sociétés la rationalité. Il était obsédé par le rationnel”, témoigne Rédha Malek, un de ses camarades d’études à Alger.

 

Le professeur Mohamed Arkoun, grand islamologue, est mort mardi soir à Paris, à l'âge de 82 ans, a annoncé un de ses proches, le Père Christian Delorme.

Cet Algérien était professeur émérite d'histoire de la pensée islamique à l'université de la Sorbonne, à Paris, et un des initiateurs du dialogue interreligieux.

Mohamed Arkoun était né en 1928 à Taourit-Mimoun (Tizi Ouzou), dans un milieu très modeste. Après avoir fréquenté l'école primaire de son village, il avait fait ses études secondaires à Oran puis avait étudié la littérature arabe, le droit, la philosophie et la géographie à l'université d'Alger.

Il a ensuite enseigné dans plusieurs universités avant d'être nommé, en 1980, professeur à la Sorbonne-Nouvelle Paris III. Il y enseigne l'histoire de la pensée islamique et y développe une discipline : l'islamologie appliquée.

Depuis 1993, il était professeur émérite de la Sorbonne, mais continuait à donner des conférences à travers le monde. Mohamed Arkoun était convaincu que l'événement historique de “la parole coranique devenue texte” n'avait pas bénéficié de l'intérêt scientifique qu'il méritait, et que d'immenses chantiers restaient à ouvrir. Pour lui, les “trois définitions de la révélation” : la définition juive, la définition chrétienne et la définition musulmane ne pouvaient pas être dissociées, et leur étude apportait à chacune des éclairages salutaires. En 2008, il avait dirigé la réalisation de L'Histoire de l'Islam et des Musulmans en France du Moyen-âge à nos jours, un ouvrage encyclopédique, auquel avaient participé de nombreux historiens et chercheurs (éditions Albin Michel), qui racontait et expliquait une histoire commune et millénaire.

Contactés par Liberté, ceux qui l’ont connu et côtoyé louent ses qualités et saluent son combat.

Redha Malek, qui a étudié avec le défunt, en parle avec émotion : “Je l’ai bien connu, puisque nous avons fait une partie de nos études ensemble à Alger, avant la Révolution. Lui a fait, ensuite, des études en langue arabe avant de bifurquer sur l’islamologie.

Il est resté fidèle à ce principe : développer dans nos sociétés la rationalité. Il était obsédé par le rationnel. Il a consacré toutes ses études à l’Islam et aux grands penseurs, notamment sur la question de “la raison islamique”. Il cherchait cette base rationnelle chez les penseurs islamiques.

C’est un bon expert et un penseur qui a le mérite d’affronter les problèmes complexes. J’ai suivi son travail. C’est un travail qui mérite de la postérité, notamment pour notre jeunesse”.

Pour sa part, le professeur Mustapha Chérif a tenu à rendre un émouvant hommage au défunt. “C’était le plus grand historien vivant de l’histoire de la pensée islamique qui était obnubilé par la question de la modernisation et de la rationalisation des sociétés musulmanes.

À cause de l’islamophobie ambiante en Occident, il n’a pas été écouté en rive nord. En rive sud, il était controversé, à cause des pesanteurs de la tradition fermée.

Son œuvre, importante, restera une référence pour tous ceux qui recherchent la culture universelle et une vision critique de l’Histoire.

On était de grands amis. Notre souci commun était l’esprit de tolérance et d’ouverture, même si des nuances caractérisaient nos approches respectives. C’était un intellectuel indépendant”.

 

LIBERTE, QUOTIDIEN NATIONAL D'INFORMATION -

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عن عمر ناهز 82 عاما

وفاة المفكر الجزائري محمد أركون

 

توفي الثلاثاء في العاصمة الفرنسية باريس المفكر الجزائري محمد أركون بعد معاناة شديدة مع المرض عن عمر ناهز 82 عاما.

 

ولد أركون في بلدة تاوريرت في ولاية تيزي وزو شرق العاصمة الجزائرية عام 1928 وانتقل مع عائلته إلى بلدة عين الأربعاء بولاية عين تموشنت حيث واصل دراسته الابتدائية هناك.

 

أكمل دراسته الثانوية في ولاية وهران ثم التحق بكلية الفلسفة في الجزائر ثم أتم دراسته في جامعة السوربون بباريس.

 

حصل على شهادة الدكتوراه في الآداب، ودرس بجامعات عديدة في أوروبا وأميركا والمغرب، واهتم بدراسة وتحليل الفكر الإسلامي. تم اختياره عضوا باللجنة الوطنية لعلوم الحياة والصحة بفرنسا، وعدة لجان أخرى.

 

ترك أركون مكتبة ثرية بالمؤلفات والكتب، ومن أهم عناوينها: ملامح الفكر الإسلامي الكلاسيكي، دراسات الفكر الإسلامي، الإسلام أمس وغدا، من أجل نقد للعقل الإسلامي، الإسلام أصالة وممارسة، الفكر الإسلامي: قراءة علمية، الإسلام: الأخلاق والسياسة.

 

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Le Maroc, et non l'Algérie, sera la terre d'accueil de Mohammed Arkoun, vendredi

 

C'est au Maroc que l'intellectuel franco-algérien reposera. Du Conseil français du culte musulman au maire de Paris, ce sont des hommages vibrants qui lui ont été rendus tout au long de cette première journée de deuil. Les funérailles, qui auront lieu jeudi après-midi, promettent du monde. Mais l'intellectuel ne s'est pas fait que des amis durant sa riche vie.

 

 

Le Maroc, et non l'Algérie, sera la terre d'accueil de Mohammed Arkoun, vendredi

« Sincères et tristes pensées », commence par nous dire Ghaleb Bencheikh. Le penseur musulman et animateur de l'émission « Islam » sur France 2 a bien des anecdotes à raconter, surtout celle où il se remémore avoir insisté pour raccompagner son invité en voiture au sortir d'un enregistrement pour son émission, alors même que la circulation était dense et que le RER s'avérait plus pratique, « d'abord pour être près de lui, mais aussi de manière un peu plus égoïste pour pouvoir discuter et échanger avec lui », raconte-t-il.

 

Lui, un homme d'une « audace intellectuelle » sans pareille, « un homme de réforme, d'une pensée pénétrante », nous confie M. Bencheikh, qui se souvient des rapports très amicaux que le défunt entretenait avec son père : « En dépit de notre différence d'âge, j'ai la fierté d'avoir eu des rapports un peu filiaux » avec Mohammed Arkoun.

 

Funérailles sur fond de tensions politiques

Les funérailles seront célébrées jeudi après-midi, à Paris, à la maison médicale Jeanne-Garnier. Du monde y est attendu, sa famille, des amis, des personnalités religieuses mais aussi politiques, notamment des consuls et vices-consuls marocains, se sont donné rendez-vous pour un dernier hommage en terre française. « Marocains ? » L'homme est d'origine algérienne, mais ses relations houleuses avec son pays natal sont loin d'être un secret de polichinelle.

 

« Parce qu'il était libre, il avait des critiques acerbes contre les régimes successifs », pense Ghaleb Bencheikh. L'homme aurait accusé le gouvernement algérien d'être l'auteur de l'assassinat en 1996 des moines de Tibhirine, qu'il avait d'ailleurs connus. Une position qui lui aurait valu l'exil.

 

Ce sera donc le Maroc, pays d'Ibn Tachfin et d'Ibn Battûta (célèbre explorateur du XIVe siècle), qui accueillera sa dépouille. Les pompes funèbres musulmanes IFO El Amen se chargeront de rapatrier le corps du défunt à Casablanca pour célébrer la prière funéraire à la Mosquée Hassan II.

 

« La compagnie aérienne Royal Air Maroc aurait même émis le souhait de participer aux obsèques en offrant la gratuité du transport ». Cela s'expliquerait par le fait que le PDG de la compagnie aurait été un élève de Mohammed Arkoun.

 

Le CFCM rend hommage

Dès l'annonce de la nouvelle, le Conseil français du culte musulman a aussitôt réagi en exprimant son « hommage à ce grand penseur musulman et véritable " passeur " entre les cultures, qui a toujours plaidé pour une pratique intellectuelle libre où le "droit de la pensée " doit être respecté » et appelé les fidèles à avoir une pensée particulière en sa mémoire lors de la grande prière rituelle du vendredi.

 

En fin de journée, la Grande Mosquée de Paris a, elle aussi, exprimé ses condoléances : « Fondateur d'un courant de pensée qui a fait école, le professeur Mohammed Arkoun demeure irremplaçable », peut-on lire dans un long communiqué signé du recteur Dalil Boubakeur.

 

Le maire de Paris Bertrand Delanoë a de même rendu hommage à Mohammed Arkoun, qui « fut un inlassable artisan du dialogue entre le christianisme, le judaïsme et l’islam, animé par la conviction que ce qui rassemble les différentes expressions de la foi monothéiste est infiniment plus puissant, et finalement plus réel, que ce qui les sépare », a-t-il déclaré dans un communiqué.

 

Le Maroc, et non l'Algérie, sera la terre d'accueil de Mohammed Arkoun, vendredi

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Après que la nouvelle fît le tour des grandes rédactions de la presse écrite et télévisuelles du monde entier, notre ministre de la "culture" adressa ses condoléances au nom..de l'Etat,..pas du peuple,..( merci quand même ), au journal de 20h de la yatimah,..!!!

à quand la reconnaissance de l'Algérie, à travers l'Etat, des grands de ce monde parmi Ses Enfants ??? :zoo_cat:

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Après que la nouvelle fît le tour des grandes rédactions de la presse écrite et télévisuelles du monde entier, notre ministre de la "culture" adressa ses condoléances au nom..de l'Etat,..pas du peuple,..( merci quand même ), au journal de 20h de la yatimah,..!!!

à quand la reconnaissance de l'Algérie, à travers l'Etat, des grands de ce monde parmi Ses Enfants ??? :zoo_cat:

 

il n'était pas le bienvenu en ALGERIE

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il n'était pas le bienvenu en ALGERIE

 

...je me souviens d'une interview que lui avait fait Amine Zaoui, pour le compte d'el yatima ( entv ),.....il est vrai, du temps de Zeroual :ranting:

...et si Notre Défunt est enterré au Maroc,...eh bien, quel ratage encore une fois pour l'Algérie des sommités musulmanes,..!!!

...autres temps, autres moeurs : autrefois, c'était la terre d'Algérie qui "embrassait" les corps des Saints d'où qu'ils venaient !!! :ranting:

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...je me souviens d'une interview que lui avait fait Amine Zaoui, pour le compte d'el yatima ( entv ),.....il est vrai, du temps de Zeroual :ranting:

...et si Notre Défunt est enterré au Maroc,...eh bien, quel ratage encore une fois pour l'Algérie des sommités musulmanes,..!!!

...autres temps, autres moeurs : autrefois, c'était la terre d'Algérie qui "embrassait" les corps des Saints d'où qu'ils venaient !!! :ranting:

 

J'ai envie de dire que ni le peuple ignare que nous sommes, ni son président, encore moins sa ministre de l'inculture ne méritait cette sommité intellectuelle. Mais hacha Li Mastahelch. salim Tu parle d'un ratagemurFrape

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.... Mais hacha Li Mastahelch. salim Tu parle d'un ratagemurFrape

 

...Ben,oui, un ratage, mon frère ! sinon comment expliquer la réaction de nos dirigeants, on mobilise "tout un peuple" pour l'envoyer "manger" de l'Egyptien au Soudan et on ne fait rien pour rapatrier une Sommité Mondiale de l'Islam ?

...quelqu'un peut me donner une raison ou une explication ??? ça me fout les boules cette histoire :realmad:

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...Ben,oui, un ratage, mon frère ! sinon comment expliquer la réaction de nos dirigeants, on mobilise "tout un peuple" pour l'envoyer "manger" de l'Egyptien au Soudan et on ne fait rien pour rapatrier une Sommité Mondiale de l'Islam ?

...quelqu'un peut me donner une raison ou une explication ??? ça me fout les boules cette histoire :realmad:

 

tu parle! moi ça me fout une seule boule mais amère et asphyxiante à la gorge REmurFrape et REmurFrape

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Dernier hommage à Paris pour Mohammed Arkoun

 

Les témoignages pleuvent pour Mohammed Arkoun depuis l’annonce de son décès mercredi 15 septembre. Du monde était attendu pour la cérémonie d’adieu en hommage à l’intellectuel algérien jeudi. Sa famille, des amis et des personnalités religieuses et politiques sont venus en nombre, émus, à la maison médicale Jeanne-Garnier, dans le 15e arrondissement de Paris, pour rendre un dernier hommage au défunt et lire une dernière prière avant son rapatriement vers Casablanca, où il sera enterré vendredi. Saphirnews a recueilli avant son départ quelques témoignages.

 

 

Dernier hommage à Paris pour Mohammed Arkoun

« Un vide », voilà ce que va laisser Mohammed Arkoun auprès des siens et de ceux qui l'ont côtoyé. « Nous perdons un grand ami, un grand frère et aussi un maître des études islamiques. Le déclin historique des études islamiques le faisait souffrir mais il continuait son travail de chercheur et de penseur. Les gens qui partent à la retraite à 65 ans, on entend plus parler d’eux. Lui, à 82 ans, a fait une conférence il y a à peine un mois et demi. Il continuait d’exposer ses idées, il croyait en l’adage arabe qui dit : "L’aumône légale du savoir est sa diffusion." Il était d’une grande disponibilité et le nombre de personnes qui sont venues malgré la brièveté du temps qui s’est écoulé depuis l’annonce de sa mort montre la grande diversité de ses relations. C’était le frère des Hommes », nous confie Sadek Sellam, islamologue et ami de M. Arkoun.

 

« Nous pleurons son départ. Sans parler du Maghreb et du monde arabe où il a une audience. J’espère que la jeune génération reprendra le flambeau à un moment où les études islamiques sont en crise. Les chercheurs musulmans ont des responsabilités plus grandes que celles des autres », ajoute-t-il.

 

Outre les officiels marocains – moins nombreux que prévu – et algériens, dont le représentant de l’ambassadeur d’Algérie et le directeur du Centre culturel algérien à Paris, était présent Mohamed Jaham Al Kuwari, ambassadeur du Qatar, pour qui M. Arkoun « manquera au monde arabe et au monde occidental ». « Le Professeur jouait un rôle très important dans le rapprochement des civilisations et dans le dialogue interreligieux. On perd vraiment un symbole dont nous avions besoin dans les moments difficiles que traverse le monde arabe. Une voix de l’islam qui combattait l’extrémisme aussi bien musulman qu’occidental », déclare le Qatari.

 

Quant à l’imam Hassan Chalghoumi, passé rapidement à l'hôpital, il était « une personnalité marquante. On a fait une prière pour lui à la mosquée de Drancy. Que Dieu ait son âme, car il incarnait un islam de lumière. Si nous, les musulmans, prenions exemple sur ce qu’il a écrit, on s’en sortirait bien et l’islam de lumière que nous cherchions, nous le trouverions. »

 

Un hommage prochain en Algérie ?

Le Maroc rendra un dernier hommage au penseur algérien lors de son enterrement, vendredi 17 septembre. « Les Algériens voudraient qu’il soit enterré en Algérie. Mais c’est sa volonté et celle de sa femme d’être enterré à Casablanca. Mais là où il va, il est chez lui en tout cas. Je sais que son pays, la Kabylie, l’a toujours acclamé, donc peut-être que c’est une double perte pour eux car ils auraient tant voulu qu’il soit parmi eux », déclare, les larmes aux yeux, le neveu de M. Arkoun.

 

Kiared Karim, responsable de l'association Ouledna, « qui a pour but de mettre la culture sous tous ses modes et formes d’expressions au service de l’humanitaire », espère bien, en lançant une pétition sur le Web, que des cérémonies en hommage à l'intellectuel soient organisées en Algérie prochainement.

 

« Oui, des mouvements se créent. Mon oncle est une personne d’une générosité immense, d’un savoir incommensurable. C’est le genre de personne qui prend soin de vous à sa manière et qui a toujours été présent pour sa famille », termine-t-il par dire.

 

http://www.saphirnews.com/Dernier-hommage-a-Paris-pour-Mohammed-Arkoun_a11840.html

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Message de condoléances et de compassion de SM le Roi à la famille de feu Mohammed Arkoun

 

Rabat - SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, a adressé un message de condoléances et de compassion à la famille de l'islamologue feu Mohammed Arkoun, décédé mardi à Paris.

 

Dans ce message, le Souverain affirme avoir appris avec une vive émotion et une profonde affliction la triste nouvelle de la disparition du professeur Mohammed Arkoun.

 

"En cette douloureuse circonstance, Nous tenons à exprimer à son honorable épouse ainsi qu'aux membres de sa famille, et à travers eux, à l'ensemble de ses proches, de ses amis et de ceux qui l'affectionnaient, Nos condoléances les plus attristées et Notre compassion la plus sincère en ces moments pénibles, à l'heure où s'accomplit l'imparable volonté divine", souligne SM le Roi.

 

"Le souvenir du grand disparu restera à jamais gravé dans la mémoire de tous ceux et celles qui ont puisé dans l'œuvre riche et abondante que le défunt laisse derrière lui, une œuvre frappée du sceau de la rationalité et adossée aux sciences humaines modernes qu'il a su employer dans une méticuleuse analyse de la pensée islamique", poursuit le message.

 

SM le Roi indique que "c'est bel et bien cette démarche scientifique qui a valu au regretté défunt d'être considéré comme l'une des grandes figures de la pensée moderne, à l'échelle arabe, islamique et mondiale. Outre un attachement sans faille aux idéaux de tolérance, de modération et de dialogue entre les religions et les civilisations, il n'a eu de cesse de s'ériger contre les conflits qui se nourrissent de l'ignorance".

 

"Nous songeons avec une profonde considération à son engagement en faveur de l'intégration maghrébine, ainsi qu'aux sentiments d'affection et d'estime qui le liaient au Royaume du Maroc, pays dont il se plaisait à fréquenter les forums universitaires et culturels propices aux échanges intellectuels féconds et aux débats libres et constructifs", souligne le message royal.

 

Le Souverain affirme partager la peine de la famille du défunt face à cette immense perte et implore le Tout-Puissant de lui inspirer réconfort et consolation.

 

"Puisse-t-Il gratifier le défunt de Ses bienfaits pour l'œuvre combien méritoire qu'il a accomplie, l'agréer parmi les justes et les vertueux, et le combler de Son infinie miséricorde. Nous sommes à Dieu, et à Lui nous retournons", conclut le message.

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