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Trouvé sur le Web et je fais suivre. Par Rachid Hema:

 

Vous ne connaissez pas Simon Leys? C’est une affreuse lacune que je vous somme de combler à la seconde en allant vous procurer ses «Essais sur la Chine»: huit-cents pages d’intelligence mordante, de finesse savante, de férocité réjouissante et de clairvoyance inoxydable, tout cela édité par Robert Laffont, dans la collection «Bouquins», du bonheur à un prix dérisoire…

 

Ce «Best of » contient le livre qui fit d’emblée la réputation scandaleuse du sinologue Simon Leys. Quand il publia «Les habits neufs du Président Mao», en 1971, le maoïsme agissait encore sur l’opinion occidentale comme un puissant hallucinogène: on allait jusqu’à croire que la grande boucherie de la Révolution culturelle, ouverte de 1967 à 1969, avait quelque chose à voir avec la culture.

 

sleys.gif

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  • 1 year later...

«Si l'écharpe de la vie sociale ne pesait sur mes épaules, je m'abstiendrais volontiers de manger de la viande.

Et ne serait-ce que parce que je comprends la nécessité de se nourrir, j'interdirais aux hommes d'en manger. »

Akbar-nâme, cité par Louis Frédéric dans Akbar le grand Moghol

 

Akbar-le-grand--livre.jpg

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  • 1 year later...

Mais qui donc a inventé l'écriture ?

 

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Mais qui donc a inventé l'écriture ?

 

Je me moque souvent des érudits qui écrivent des livres et proclament l'invention de telle ou telle découverte.

Par exemple ? Le feu. Un jour, un type hirsute et mal loti, genre homme des cavernes, mais au crâne plus

développé que les autres de son espèce, découvre le feu. Et voilà, pas plus compliqué que ça !

 

Ces penseurs émérites sont des voyants; il savent mieux ce qui s'est passé il y a 500 000 ans qu'il y a 100 ans;

ne parlons pas d'il y a 500 ou 1000 ans...

 

Et ils vous diront avec componction et autorité que les Européens ont inventé il y a 10 000 ans l'agriculture.

Genre: à force de voir les fruits tomber des arbres, les nonos de cueilleurs ont réalisé qu'ils poussaient tout seuls

et donnaient par la suite des arbres... Un jour, l'un d'eux, plus malin que les autres, et sûrement favorisé par

l'évolution qui l'a doté d'un pouce vert, ayant cogité sur le phénomène, a pris un fruit et a imité la nature : il l'a planté

dans la terre. Devinez quoi ? L'agriculture a vu le jour ! (Je ne suis pas sûr mais je crois qu'il était indo-européen.)

 

Et je ne vous ai pas encore parlé de l'invention de l'écriture... Ce que les humains peuvent être naïfs !

Grâce à l'écriture on peut les manipuler à souhait, leur faire avaler à l'école primaire tout ce que l'on désire

et ainsi former de futurs scientifiques ou citoyens progressistes qui vous déblatéreront les mêmes sornettes.

 

Vous savez tous, je suppose, que ce ne sont pas les Grecs qui ont inventé la démocratie. Il serait temps. L'année

dernière, j'ai repris un fameux et respecté animateur sur Radio-Canada qui déclarait, selon l'habitude généralisée,

que les Grecs ont inventé la démocratie. Évidemment, ceux qui sont un peu éveillés savent, dorénavant, du moins

je l'espère, que ce sont des âneries; les Grecs vivaient grâce aux esclaves, si vous voyez ce que je veux dire...

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« Le hasard existe sans doute, mais ne donne par lui-même aucun résultat. » Mais... Dans son livre, Race et histoire, Claude

Lévi-Strauss précise. Je vous en reparlerai sûrement, mais en attendant, si cela vous intéresse, dans mon blog j'avais écrit ce court

texte basé sur le livre des frères Bogdanov que voici, (ça c'est un copier/coller...) :

 

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Je suis d'avis, tout comme ces deux auteurs, que le hasard n'existe pas. Selon moi, on pourrait départager le monde entre

ceux qui y croient et ceux qui n'y croient pas. Je n'attribuerais pas pour autant de qualités vertueuses à l'une ou l'autre

de ces catégories; dans ce registre des croyances, c'est blanc bonnet bonnet blanc, kif kif. On peut être athée -ce que

je ne suis pas- et ne pas croire au hasard, ou l'inverse, comme en ce qui concerne le libre arbitre. Voici une citation d'un

grand mathématicien, Henri Poincaré, que les auteurs de ce livre affectionnent particulièrement (on le comprend) et qu'ils

donnent d'emblée dans l'introduction : « Une cause très petite, qui nous échappe, détermine un effet considérable que nous

ne pouvons voir, et alors nous disons que cet effet est dû au hasard. Si nous connaissions exactement les lois de la nature

et la situation de l'univers à l'instant initial, nous pourrions prédire exactement la situation de ce même univers à un instant

ultérieur.»

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  • 4 weeks later...
  • 8 months later...

Médecine et médicaments

 

pr-philippe-even_.jpg

 

Parlant du livre du Pr. Even qui met sur la sellette les pharmas et les médecins qui travaillent

pour eux, le journaliste de L’Express joue le sceptique et fait parler l’auteur : Corruption, le mot

est fort...

 

Pr. Even : Le terme est violent, je l'emploie à dessein. Parler de conflits d'intérêts, c'est hypocrite.

Il est question de médecins opportunistes recrutés et rémunérés pour organiser et manipuler les

publications scientifiques. Aujourd'hui, la médecine universitaire française est composée de 80%

d'inconscients qui ne voient pas la dérive du système, de 10% qui se voilent la face en se racontant

des histoires à eux-mêmes, de 5% qui savent pertinemment ce qu'ils font, et de quelques esprits

indépendants qui tentent de moraliser les pratiques.

 

Une autre question, un peu plus loin.

 

Pensez-vous que la communauté médicale peut se remettre en question?

 

Pr. Even : J'essaie de me raconter que ce livre aura cet effet. En même temps, le poids de l'industrie est tel...

Quant à l'Etat, je suis très pessimiste sur sa capacité à jouer vraiment son rôle de défenseur des patients.

 

 

Pour lire l'article: "Des médicaments bidon pour des maladies bidon" - L'Express

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  • 2 months later...

Quand Dieu nous fait sourire

 

Quand la beauté du monde pousse à l’humilité et à s’interroger sur la pertinence de l’existence d’un Poète suprême, l’écrivain publie alors dans Le monde des religions

pour étaler la divine ordonnance de sa confusion, genre : « Les saints surgissent de leurs écrits le visage barbouillé du miel des lumières, comme des ours de l’absolue. »

 

D’emblée, les gens de bonne intelligence ne croit plus en rien, il ne faut pas se leurrer, et le crient haut et fort, sauf les égarés du Saint-Esprit et les coureurs de métaphysique

qui ne rêvent que d’un Nouvel-âge conciliateur et serein, sans hiérarchie. Mais comme Dieu et son aura cosmique sont indépassables, incontournables, il faut bien faire avec.

Alors on niaise et l’on se dit spirituel, on se veut plus royaliste que le roi.

 

Christian Bobin, écrivain et poète chez Gallimard, commence ainsi sa chronique : « Malheur à vous qui avez fait du Christ un fils de bonne famille. Les saints et les joueurs ne

sont pas des gens convenables. C’est pourquoi les connaître donne tant de joie. » Il faut cependant que ces révoltés soient morts. Ils donnent de la joie quand ils sont morts.

Alors seulement on s’exclame avec admiration : « Ah, les poètes maudits ! » Ils sont comme l’âme de nos sociétés en perdition. Mais qu’un Christ surgisse à nouveau et il passera

sans aucun doute un mauvais quart d’heure.

 

Son idole, c’est Thelonious Monk « qui a fini ses jours dans un appartement New-yorkais, au milieu d’une centaine de chats regardant les étoiles… » Même si cet excellent jazzman

était dérangé mentalement, au point de se retrouver à plusieurs reprises à l’hôpital psychiatrique, Christian Bovin, dans son amour pour le sublime, insiste : « Ce n’était pas de

la folie. La folie est un bêlement d’agneau égaré. » Monk ne bêlait pas. Mais il avait cessé de jouer du piano et ne parlait quasiment plus. C’était plutôt « la paix immense que

savent les nouveau-nés. » Il avait, selon Bobin, atteint le samadhi, le nirvana, en quelque sorte.

 

Dieu, son fils, Jésus, le silence et la joie, à la rigueur la musique spirituelle des boîtes de nuit, les chats qui regardent le ciel étoilée, en communion, etc., nous baignant dans une

atmosphère mystique et lumineuse grâce au magasine du Monde des religions. « Je crois au Dieu, écrit Bobin, qui fait briller les poils des chats et les yeux des vieux pianistes de jazz.

[---] Nous sommes des brouillons de poème, les tentatives que fait Dieu pour prendre l’air. »

 

Que c’est beau, n’est-ce pas ? La poésie, on le voit, peut se permettre de dire tout et n’importe quoi mais d’une manière beaucoup plus civilisée que Charlie Hebdo. La clé pour entrer

dans les limbes du sublime, il nous la donne en plein dans le mille : « Je ne crois pas à ce que l’on me dit. Je crois à la manière dont on me le dit. Je crois à la vérité inexprimable des souffles. »

 

Ailleurs, je proposais la lecture de la Bhagavad-gita, du Mahabharata. On y parle de Dieu comme jamais dans l’histoire de l’humanité les saints et les prophètes n’en parlèrent. Mais voici

sa réponse : « Ce qui peut être expliqué ne mérite pas d’être compris. Je crois que nous passons le meilleur de notre vie à construire des fenêtres pour encadrer le vide et c’est la plus

belle partie de conte de fées. »

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