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Chevènement critique Kouchner


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Il a qualifié le régime colonial d’« haineux »

 

Jean-Pierre Chevènement, sénateur et ancien ministre français de la Défense, a ouvertement critiqué les déclarations de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, concernant la génération de l'indépendance en Algérie. « En politique, il faut relativiser et garder une certaine distance sinon on est prisonnier des petites phrases ».

Lors d’une conférence, mardi soir, au Centre culturel français (CCF) à Alger, sur l’islam, la laïcité et la République. Jean-Pierre Chevènement a déclaré : « l’amitié entre l’Algérie et la France vaut mieux que cela ». Il a, notamment appelé à dépasser les sensibilités entre les deux pays et critiqué la création d’une commission d’Historiens qui se chargeront d’évaluer ce qui s’est réellement passé durant la période coloniale.

M. Chevènement n’a également pas manqué de critiquer le chef de la diplomatie française en évoquant les déclarations qu’il a faites, février dernier, à propos de la génération de l’indépendance. Il a déclaré, je cite : « la génération de l’indépendance algérienne est encore au pouvoir. Après elle, ce sera peut-être plus simple". Ces déclarations qui ont été, rappelle-t-on, sévèrement critiqués en Algérie par les partis et mouvement associatif.

Pour Jean-Pierre Chevènement, les propos de Kouchner ont créé « une tension inutile » entre l’Algérie et la France. Il a, notamment, condamné le régime colonial français qu’il a qualifié d’haineux. « L’avenir sera beaucoup plus long que le passé dans les rapports entre les deux pays », a-t-il déclaré. Une invitation implicite à plier la page du passé et toute la rancune qu’elle contient.

L’ancien ministre de la Défense français a été reçu, à Alger, par Noureddine Yazid Zerhouni, vice-Premier ministre et ex-ministre de l’Intérieur, ainsi que par Daho Ould Kablia, actuel ministre de l’Intérieur. Jean-Pierre Chevènement, qui est à Alger à l’invitation de l’ambassade de France, aura également une audience avec le président Abdelaziz Bouteflika.

Au cours des débats, il a annoncé qu’il réfléchit à une éventuelle candidature à la présidentielle de 2012. « En France, il devient nécessaire de faire avancer les lignes », a-t-il déclaré.

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Jean-pierre Chevènement réplique à Bernard Kouchner:

 

«Il y a des déclarations qu’il aurait mieux valu ne pas faire»

 

Selon Jean-Pierre Chevènement, les déclarations de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères français, ont créé une tention inutile entre l›Algérie et la France.

 

Le départ du pouvoir en Algérie de la génération de la guerre de Libération nationale ne signifie pas des relations franco-algériennes moins compliquées. C’est l’avis de Jean-Pierre Chevènement, sénateur, exprimé, mardi soir au Centre culturel français (CCF) à Alger, à la faveur d’une rencontre avec la presse. L’ancien ministre de la Défense français ne partage donc pas le point de vue de Bernard Kouchner sur cette question.

 

Selon Jean-Pierre Chevènement, les déclarations de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères français, ont créé une tention inutile entre l›Algérie et la France.

 

La génération de l’indépendance algérienne est encore au pouvoir. Après elle, ce sera peut-être plus simple», avait déclaré le chef de la diplomatie française en février 2010. «En politique, il faut relativiser et garder une certaine distance, sinon on est prisonnier des petites phrases. L’amitié entre l’Algérie et la France vaut mieux que cela», a répliqué Jean-Pierre Chevènement, désignant Bernard Kouchner par «certains que je ne veux pas nommer». «Quelquefois, il y a des erreurs de langage. Il y a des déclarations qu’il aurait mieux valu ne pas faire», a-t-il ajouté. Selon lui, les propos du cofondateur de Médecins du monde ont créé une tension inutile dans les rapports entre les deux pays. «La relation politique franco-algérienne n’est pas banale. Ce n’est pas une relation d’affaires ou d’économie. Il est important de tisser des liens dans la durée, créer les conditions qui permettront le resserrement des relations entre l’Algérie et la France», a estimé Jean-Pierre Chevènement. Il faut, selon lui, mettre beaucoup d’humain et de vision dans ces rapports.

 

«Si nous regardons vers l’avenir, par-delà des difficultés, nous voyons ce qui nous unit. L’avenir sera beaucoup plus long que le passé», a-t-il appuyé. Interrogé sur le projet de proposition d’une loi criminalisant la colonisation, Jean-Pierre Chevènement a estimé que le processus n’est pas en cours (le gouvernement Ouyahia n’a toujours pas donné sa réponse aux députés initiateurs du projet). «Il faut toujours penser aux répercussions qu’un certain nombre de gestes peuvent avoir sur les opinions française ou algérienne. Chaque peuple a son identité qu’il faut respecter pour éviter les dérapages», a-t-il souligné. D’après lui, on ne peut pas construire l’avenir sans avoir une idée du passé. «En même temps, il faut regarder vers l’avenir et avoir la dimension du projet. Sur le passé, nous pouvons nous mettre d’accord sur des formulations simples. Personne ne défendra le colonialisme. Il faut distinguer entre le colonialisme et les hommes de l’époque, des hommes qui n’étaient pas tous mauvais», a-t-il insisté.

 

L’ancien ministre de l’Intérieur a confié qu’il discute toujours avec ses interlocuteurs algériens avec «franchise et amitié». Hier, il a eu une audience avec le président Abdelaziz Bouteflika. Depuis 1999, l’auteur de La République contre les bien-pensants a rencontré au moins quatre fois le chef d’Etat algérien. «Nous avons une relation personnelle et particulière. Je l’ai connu en 1962 !», a-t-il dit. Mardi, il a eu des discussions avec Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, et Yazid Zerhouni, vice-Premier ministre. «Je connais depuis longtemps ces responsables. J’ai eu une longue discussion avec le président Bouteflika en 1999. Cela avait correspondu à une embellie des relations franco-algériennes. Evidemment, c’était lié à toute une orientation politique. La visite du président Bouteflika en 2000 avait été un succès. De même que celle du président Chirac en 2003 en Algérie», s’est rappelé le président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC). Il a pris soin de préciser qu’il est en Algérie à titre personnel.

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«Je ne suis pas envoyé par le gouvernement français. Je ne suis porteur d’aucun message. Vous pouvez même fouiller dans mes poches !», a-t-il lancé à l’adresse des journalistes. Selon lui, la justice française n’a pas obéi aux injonctions des autorités politiques dans le traitement du dossier du diplomate algérien Mohamed Hasseni, poursuivi pour soupçon d’implication dans l’assassinat de l’opposant Ali Mecili en 1987 à Paris. «Si la justice avait obéi au politique, elle serait allée plus vite. Elle a fait son travail avec sa lenteur traditionnelle», a-t-il noté. Mohamed Hasseni a bénéficié le 31 août 2010 d’un non-lieu, deux ans après l’engagement de la procédure judiciaire. Jean-Pierre Chevènement a appelé à ne pas «surdimensionner» l’affaire des otages du groupe nucléaire français Areva kidnappés au Niger. «C’est une affaire grave, mais il faut garder son sang-froid. Le terrorisme est une plaie qu’il faut combattre sans concession. Mais en même temps, en lui donnant trop de place, on entre dans son jeu. Donc, je n’ai pas envie de grossir inutilement une émotion légitime par ailleurs», a-t-il dit.

 

Au CCF, l’auteur de Le Courage de décider a animé une conférence sur l’Islam, la laïcité et la République. «Il est temps de restaurer les idées de démocratie et de service public. La laïcité, qui est le fruit de notre histoire, est la distinction entre le spirituel et le mondain», a-t-il dit, soulignant que l’interdiction de se voiler le visage en public en France (qui concerne la burqa) est une protection des musulmans.

 

© Copyright El Watan

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IL A EMIS LE SOUHAIT D’UNE VISITE DANS NOTRE PAYS:

 

Kouchner est-il bienvenu à Alger?

 

Que dira-t-il à la génération de l’indépendance qu’il va rencontrer à chaque escale de son déplacement en Algérie?

 

Après la pluie, est-ce le beau temps? Les relations entre l’Algérie et la France ont essuyé des tempêtes et des orages continus ces deux dernières années. Mais ces derniers jours l’on assiste à un discours tout à fait différent de la part des officiels français.

 

Un discours qui verse dans le sens du rapprochement entre les deux pays. Mardi, à partir de New York, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a évoqué avec son homologue algérien, Mourad Medelci, son souhait d’effectuer une prochaine visite à Alger.

 

M.Kouchner a dit son souhait d’effectuer une visite «plus politique» dans les prochaines semaines. Comprendre par l’expression «plus politique», le souhait de Kouchner d’aborder des questions de fond ou même les dossiers qui fâchent.

 

Kouchner ne parlera pas d’économie, une question laissée à la secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, qui a fait état, lundi, d’une «nouvelle étape» dans les relations franco-algériennes à l’occasion d’une visite de deux jours à Alger. Elle avait insisté sur la «volonté du gouvernement français et des entreprises françaises de développer les investissements en s’inscrivant complètement dans la logique» de développement et de partenariat définis par le gouvernement algérien.

 

Le souhait de Kouchner de se rendre à Alger soulève tout de même quelques interrogations. Pourquoi ce subit regain d’intérêt pour notre pays chez un ministre connu pour ses déclarations provocantes à l’égard de l’Algérie. En février, le ministre français des Affaires étrangères, avait expliqué la tension franco-algérienne par la présence au pouvoir de «la génération de l’indépendance».

 

«Ce sera peut-être, selon lui, plus simple après le départ de cette génération», un départ qui ne se fera pas dans quelques semaines, délai fixé par Kouchner pour se rendre à Alger. Que dira Kouchner à la génération de l’indépendance qu’il va rencontrer à chaque escale de son déplacement en Algérie? Les informations en provenance de New York font état de discussions menées entre les deux diplomates (Kouchner et Medelci) autour de la situation au Sahel.

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La partie française a souligné la forte coopération de l’Algérie. «Nous avons parlé du Sahel», souligne le chef de la diplomatie française, évoquant la volonté des Algériens de «conforter» un état-major déjà existant et constitué des cinq pays du Sahel, qui devrait, selon le ministre français, se réunir dans les prochaines semaines. Selon son porte-parole Bernard Valero, M.Kouchner a évoqué la question sécuritaire et souligné avec M.Medelci «la nécessité de renforcer la coopération régionale».

 

Il a reconnu «la contribution de l’Algérie à l’effort collectif» dans la région du Sahel. Les deux ministres «se sont accordés à souligner la densité, la qualité et la dynamique de progrès entre les deux pays», et «se sont accordés à travailler ensemble à la poursuite de l’approfondissement de ces relations», selon M.Valero.

 

La France souhaite l’aide de l’Algérie pour résoudre le problème de ses 5 ressortissants pris en otages au Mali, mais continue de faire la sourde oreille à la demande des autorités algériennes de supprimer le pays de sa liste noire. La réplique de Kouchner fut catégorique et loin d’être diplomatique: «Les Algériens sont choqués, et c’est vrai qu’ils se battent courageusement contre El Qaîda. Mais nous appliquons des règles de sécurité», des règles que Paris n’a pas hésité à transgresser en faisant pression sur le gouvernement malien en février dernier pour la libération de quatre islamistes d’Al Qaîda détenus dans les prisons maliennes.

 

C’était la condition pour que soit libéré Pierre Camatte, otage français détenu depuis fin novembre par l’organisation terroriste. La désignation de Kouchner à la tête de la diplomatie française n’a pas joué en faveur d’un rapprochement entre les deux pays.

 

Des observateurs l’ont pointé du doigt, le mettant en cause dans ce climat électrique qui règne entre les deux pays. Un climat que même la présence du président Abdelaziz Bouteflika au Sommet France-Afrique n’a pu apaiser. Ce coup-ci «le dérapage» a été commis par le président français lui-même. Rappelons que Sarkozy a déclaré quelques heures après la clôture du sommet.

 

«Dire qu’il suffit que l’Algérie participe au sommet pour que tout s’éclaire dans la relation entre la France et l’Algérie, je ne serais pas aussi optimiste», a-t-il déclaré. Pour lui «il faudra encore du temps. J’ai dû moi-même m’y résoudre». Rappelons enfin que l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, a été chargé au début du mois par le président Nicolas Sarkozy de faciliter et de développer le partenariat économique.

 

Du côté algérien, selon des sources diplomatiques, le choix est fait sur la personne du vice-Premier ministre, M.Yazid Zerhouni, pour gérer ce dossier.

 

© Copyright L'Expression

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