Guest anais Posted August 29, 2007 Partager Posted August 29, 2007 Août 2007 Nº726 La nouvelle vérité des puits de carbone Les chercheurs réévaluent à la baisse la capacité des continents de l'hémisphère Nord à fixer le CO2 atmosphérique. Les spécialistes du climat ne cessent d'affiner leurs évaluations et de préciser l'efficacité des puits de carbone à la surface de la planète. Avec beaucoup de surprises à la clé. Ainsi, les forêts boréales et tempérées fixeraient beaucoup moins de CO2 que prévu tandis que les régions tropicales ne seraient pas autant émettrices que pourrait le laisser penser l'intense déforestation dont elles sont victimes. Sur les 25 milliards de tonnes de gaz à effet de serre émis actuellement (selon l'Environnemental World Resources Institute), 40% restent dans l'atmosphère, 30% sont absorbés par les océans et 30% par les plantes. Les modèles informatiques chargés d'évaluer le captage du carbone des forêts utilisent principalement des données d'émissions constatées au sol, c'est-à- dire le montant du captage du CO2 par photosynthèse dont on soustrait les émissions dues à la décomposition de la matière organique. Mais ces mesures ne tiennent pas compte des mouvements de l'atmosphère et notamment des vents. L'équipe menée par le Centre national pour la recherche atmosphérique de Boulder (Etats-Unis) a eu l'idée d'utiliser les mesures faites dans la colonne d'air au-dessus des arbres et non au sol. Les chercheurs ont pour cela compilé les analyses de troposphère provenant de vols de recherche réalisés partout sur la planète ces 27 dernières années. Leurs résultats publiés dans Science du 22 juin révèlent que les forêts de l'hémisphère Nord n'absorberaient «que» 1,5 milliard de tonnes de CO2 contre 2,4 milliards calculés par les modèles. Ce qui signifie que les concentrations de CO2 dans l'hémisphère Nord seraient plus importantes que prévu. En revanche, malgré les brûlis agricoles, les forêts tropicales ne relargueraient pas dans l'atmosphère 1,8 milliard de tonnes de CO2, mais seulement 100 millions. Dans ce cas, le tort des modèles serait de minorer l'efficacité de la forêt tropicale pour capter les gaz à effet de serre et surtout de ne pas tenir compte des vents qui amèneraient le CO2 émis par les feux sur d'autres zones forestières susceptibles de l'absorber. Repères Deux satellites devraient aider à cartographier plus précisément le cycle du carbone et notamment des déplacements de ce gaz à effet de serre localement dans la basse atmosphère, permettant de préciser l'efficacité des puits de carbone: ORBITAL CARBON OBSERVATORY (OCO) de la Nasa sera lancé en 2008. GOSAT (Greenhouse Gases Observing Satellite) programmé pour 2008 par l'agence spatiale japonaise. Loïc Chauveau Sciences et Avenir Citer Link to post Share on other sites
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