Wahrani 1 465 Posted September 4, 2007 Partager Posted September 4, 2007 L'abstention du 29 novembre déjà expliquée ! Par Kamel Daoud - Le Quotidien d'Oran - 04-09-2007 Contrairement aux élections du 17 mai dernier pour lesquelles l'explication de l'abstention a été postérieure, collée aux « petits » partis et à leur effet d'émiettement supposé de l'électorat, pour les prochaines consultations, on semble s'y être pris plus sérieusement et avec une belle technique d'anticipation. Le « sondage » du ministère de l'Intérieur, adressé individuellement à chaque électeur algérien abstentionniste, a certes été expliqué par une innocente volonté de statistiques, il sera interprété comme un message de mise en demeure par les gisements ruraux de l'électorat algérien qui craignent de se voir rejeter des dossiers de logements ou d'aides de l'Etat dans le cas où l'électeur ne peut pas fournir sa carte d'électeur. La protestation « démocrate » a certes obligé certains à s'expliquer mais n'a pas corrigé l'effet de ce sondage sur les opinions et son impact de menace indirecte. Aujourd'hui donc, il s'avère que les résultats de « l'enquête » vont servir à suspendre « provisoirement » de la liste électorale les insoumis qui n'auront pas répondu à la question du ministère de l'Intérieur et, partant, peuvent servir à expliquer les prochains taux d'abstention par simple jeu d'addition et de soustraction. Il sera donc facile d'expliquer, après le 29 novembre, que si beaucoup d'Algériens n'ont pas voté, c'est parce qu'ils ont été suspendus de la liste par défaut d'adresse fixe, par exemple. La conclusion peut paraître forcée mais il est quasi certain que les premières conférences de presse après le 29 novembre en démontreront le fondement. Dans le même temps, et en plus de la nouvelle loi électorale qui verrouille la concurrence au seul bénéfice des partis politiquement corrects ou statistiquement en bonne santé, le plaidoyer est ouvert depuis la dernière conférence du FLN à Sidi Fredj, pour une réforme de la gestion des APC par des formules défendues par le ministre des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia. Tirant opportunément le « bilan » de la dernière décennie, le ministre plaidera d'abord pour l'augmentation du nombre des élus pour les communes de moins de 30.000 habitants que l'on juge sous-représentées, ainsi que pour l'amendement des lois autorisant le retrait de confiance ou permettant la désignation du maire par formule de tête de liste et la désignation spécifique de maires spéciaux pour les grandes villes ainsi que pour la capitale sur la base du vote d'un second collège de maires de la wilaya concernée. Dans le tas, le ministre plaidera, à juste titre pour l'association de la société civile, pour une plus grande flexibilité dans la gestion des budgets communaux, pour le basculement de la garde communale sous la coupe des maires... etc., autant de propositions de fond qui, curieusement, n'ont pas retenu l'attention des médias ni des partis malgré leur importance et qui ouvrent en principe un large débat d'abord technique sur l'avenir des APC, puis « politique » sur leurs opportunités aujourd'hui que le « jeu » des pouvoirs communaux ne peut profiter qu'à certains partis. Ceci sans parler de leur faisabilité alors qu'il ne reste plus que moins de deux mois avant les élections. Des propositions qui, malgré leur calcul politicien involontaire, doivent au moins faire objet de campagne plus sérieuse que celle d'investir avec démagogie les questions des salaires et celles des manoeuvres de concurrences pour les fabricants de campagnes partisanes. Les regards étant pathologiquement braqués sur le seul enjeu de la participation ou de l'abstention pour les partis d'occupation de l'espace et pour un système politique qui ne gère plus que l'enjeu des taux et l'interprétation des chiffres. K.D _________________________________________________________________ Question à 1 dinar : Que pourrait répondre un électeur n'ayant pas voté au courrier sourcilleux de si El Yazid ???? Qu'il en a marre de choisir entre différents gangs ? Qu'il ne croit plus en la démocratie avec les siens ? Qu'il etait malade ? Que sa femme accouchait ? Je ne pense vraiment pas que dans le contexte actuel cela soit une bonne idée d'intimider les algériens . C'est même tres dangereux , car on ne gagne rien à emmerder quelqu'un qui n'a rien à perdre . Citer Link to post Share on other sites
Recommended Posts
Join the conversation
You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.