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Autodestruction


Guest misn'thmourth

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Guest misn'thmourth

L’Algérie a changé, la quasi-totalité des électeurs de 2014 n’ont ni connu ni entendu parler de la légitimité historique et encore moins révolutionnaire.

 

Le FLN qui fait la une des journaux et alimente les conversations, cela n’a rien d’étonnant. Appareil, la formation politique que préside Abdelaziz Belkhadem n’a pas encore fait sa mue post-89. En ce sens que c’est l’appareil du temps de feu Messaâdia et Abdelhamid Mehri qui est rentré, avec ses anciens oripeaux, dans le cadre des associations à caractère politique, autorisées après la Constitution de 1989.

Le même personnel et les mêmes tics ont endossé le costume de l’appareil, appelé parti par convenance.

Les velléités tentées çà et là, comme le fameux coup d’état scientifique (qui n’en n’était pas un), la sortie des dobermans à Mostaganem, Djelfa et ailleurs, la fronde calculée de Amar Tou à Sidi Bel-Abbès, restent des feux follets pour la galerie tant le parti est ancré dans les entrailles du pouvoir, depuis l’Indépendance. Ces échauffourées signalées un peu partout au niveau des mouhafadhas et les réunions trop musclées peuvent n’être, au final, que de la poudre aux yeux. Si ce n’est que des échéances pointant à l’horizon. D’abord, les législatives de 2012 mais surtout le rendez-vous de 2014.

Persuadés tous, tels qu’ils sont, que le président de la République et néanmoins président d’honneur du FLN ne se représentera pas pour un autre mandat, les patrons du vieux parti se livrent une véritable guerre des tranchées pour gérer l’échéance de 2014 selon leurs ambitions respectives qui sont loin de se recouper. La guerre des clans a-t-elle commencé ? La question mérite désormais d’être posée.

Sinon, comment expliquer la sortie de Khaldi, ministre discret de la Formation professionnelle, si ce n’est que le but est de tenter une brèche dans la rigidité et l’immobilisme du dinosaure ? à la seule fin d’introduire un postulant, candidat du parti à la magistrature suprême. Il peut s’agir du frère du Président, pensent certains, ou d’un autre, prophétisent d’autres, l’une et l’autre option se rejoignant, tant la finalité est de rester dans la ligne historique du parti. Néanmoins, le jeu ne semble pas aussi aisé qu’il semble apparaître aux joueurs. L’Algérie a changé, la quasi-totalité des électeurs de 2014 n’ont ni connu ni entendu parler de la légitimité historique et encore moins révolutionnaire.

C’est en ce sens que le parti de Belkhadem fait fausse route et que, pour le moment, il ne fait que s’autodétruire.

 

Par : Outoudert Abrous

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