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Bain de foule pour Aït Ahmed


Guest The Druide

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Bain de foule pour Aït Ahmed

 

 

Nombreuse était la foule qui attendait hier Hocine Aït Ahmed, président du Front des forces socialistes (FFS) à l’aéroport international d’Alger. Ni le service d’ordre du parti ni les services de sécurité chargés de cadrer l’événement ne sont arrivés à contenir l’élan des militants qui attendaient «ezzaïm» depuis le début de la matinée. Venus des quatre coins du pays, jeunes et moins jeunes ne tarissaient pas d’éloges sur le plus ancien des opposants au régime.

«C’est le seul qui refusait que l’Algérie soit divisée», dira Da Mohand, un des plus anciens militants, venu de Tizi Ouzou. Son ami renchérira : «Il a toujours voulu préserver le sang des Algériens.» Un jeune homme beaucoup plus jeune qui ne connaît d’Aït Ahmed que la légende que lui ont transmis ses aînés affirmera : «C’est l’une des rares si ce n’est la seule personnalité intègre du pays.» Les uns et les autres, chacun, à sa manière et selon sa culture et ses connaissances sur le parcours du «héros incontesté de l’opposition algérienne» étalaient ce qu’ils connaissent de l’un des chefs historiques de la révolution algérienne, de son arrestation en 1956 avec ses quatre compagnons par les autorités coloniales, à son arrestation par les autorités de son pays récemment indépendant au maquis en 1963, en passant par les longues années d’exil à en arriver à ses années de lutte pour la construction d’un Etat démocratique.

Les discussions s’arrêtent dès l’atterrissage de l’avion à 14h50. Les militants se scindent en deux groupes formant une longue file longeant l’allée de la porte d’arrivée n°4. Ils ont dû patienter plus d’une heure avant que la direction du parti, notamment le secrétaire général M. Karim Tabbou, se décide à sortir du salon VIP où elle a accueilli son président. Dès l’apparition de Aït Ahmed les services d’ordre, qui se sont échinés depuis des heures à tracer un passage jusqu’à la sortie, ont vite été dépassés par la frénésie de la foule.

 

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Alors que fusaient les youyou des quelques militantes qui ont fait le déplacement à l’aéroport drapées de l’emblème national, les militants, arborant les affiches du 4e congrès, qui se tiendra dans quatre jours, scandaient «Da l’Hocine mazalna mounadhiline», «Assa Azeka le FFS yella yella» et «le FFS youar machi latchitchi» et autres chants emblématiques du plus vieux parti d’opposition algérienne. Avançant difficilement au milieu d’une foule compacte, M. Aït Ahmed qui avait commencé à serrer les mains de ses militants s’est vite ravisé en remarquent la difficulté des uns et des autres à lui frayer un passage jusqu’à la porte de sortie. Il mettra quinze minutes pour traverser les quelques mètres qui le séparaient du véhicule 4X4 noir qui l’attendait devant la porte. Le véhicule quittera en trombe l’aéroport international d’Alger. Aït Ahmed aura tout le temps de rencontrer ses militants. Il a fait le déplacement en prévision du 4e congrès du parti qui se tiendra les 6 et 7 septembre prochains à Zéralda. Un congrès que l’on veut tenir sous l’égide du combat pour la liberté et contre le totalitarisme. A noter que le FFS a, depuis quelques mois, une nouvelle direction, notamment un jeune premier secrétaire. Ce dernier n’a pas caché que sa formation envisage une participation au prochain scrutin local prévu pour le 29 novembre. Rappelons que M. Aït Ahmed, 81 ans, est l’un des chefs historiques de la guerre de libération nationale. Il est revenu en Algérie après un long exil en avril 1990 pour relancer son parti, avant de repartir en Suisse en juillet 1992 après l’assassinat du président Mohamed Boudiaf. En février 1999, il retourne à nouveau au pays pour se présenter à l’élection présidentielle du 15 avril 1999. Il se retire de la compétition à deux jours du scrutin avec cinq autres candidats en signe de protestation contre la partialité de l’administration.

Il reviendra au pays à la fin octobre 2004 pour organiser une conférence historique sur le sens du premier novembre 1954.

 

 

La Tribune

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