Darfour, Porparlers Entre Rebelles Soudanais Et Khartoum

[Guest anais]

Darfour: pourparlers entre les rebelles et Khartoum le 27 octobre en Libye

AFP

AFP - il y a 1 heure 18 minutes

 

KHARTOUM (AFP) - Des pourparlers de paix entre le gouvernement soudanais et les factions rebelles du Darfour se tiendront le 27 octobre en Libye, a annoncé jeudi à Khartoum un communiqué conjoint de l'ONU et du gouvernement soudanais.

 

Cette annonce, qui marque une reprise du processus de paix intersoudanais pour mettre fin au conflit dramatique dans la province ouest du Soudan, a été faite à l'issue d'une rencontre entre le président soudanais Omar al-Béchir et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

 

"Les Nations unies accueillent favorablement la décision d'envoyer des invitations de la part du secrétaire général de l'ONU et du président de la commission de l'Union africaine pour la reprise de pourparlers de paix le 27 octobre en Libye", indique ce texte lu par Lama Kol, le ministre soudanais des Affaires étrangères.

 

Pour sa part, le gouvernement soudanais "s'engage à contribuer positivement pour que ces négociations aient lieu", et à remplir "ses engagements envers une cessation totale des hostilités au Darfour", et l'application de l'accord de paix d'Abuja en 2006.

 

Le gouvernement soudanais affirme également "travailler avec les Nations unies et l'Union Africaine (UA) pour faciliter le déploiement prévu de l'opération hybride Minuad" au Darfour.

 

Longtemps refusée par Khartoum, la décision de déployer cette force de 26.000 hommes a été décidée en juillet par le Conseil de sécurité afin de pacifier le Darfour où s'affrontent forces gouvernementales et milices alliées à des groupes rebelles.

 

Quatre ans et demi après son déclenchement, le conflit, qui a fait 200.000 morts et plus de deux millions de déplacés selon l'ONU, se poursuit avec son lot quasi-quotidien de violences. Khartoum conteste ces chiffres, parlant de seulement 9.000 morts.

 

A l'insistance de Khartoum, cette force sera majoritairement africaine. Elle remplacera une force de l'UA, mal équipée, mal financée et impuissante à protéger une population dans une région grande comme la France.

 

Le gouvernement soudanais, selon le communiqué, réitère son engagement à protéger les civils et à tenir des élections nationales libres et équitables en 2009, incluant toutes les populations soudanaises, y compris celles du Darfour.

 

L'accord de paix d'Abuja n'a été signé que par une seule faction rebelle (Mouvement/Armée de libération du Soudan, de Minni Minawi) et le gouvernement soudanais.

 

Depuis, les deux autres groupes rebelles avaient éclaté et de nouvelles factions étaient apparues. Huit d'entre elles s'étaient entendues début août à Arusha, en Tanzanie, sur une "plateforme" commune de revendications en vue de pourparlers avec Khartoum.

 

Elle portait sur les questions clés du partage du pouvoir, de la répartition des richesses, des arrangements sécuritaires ou encore des problèmes liés à la terre.

 

Mais un influent dirigeant rebelle, Abdulwahid Nour, qui vit en exil à Paris, avait boycotté cette réunion.

 

M. Ban et la délégation de haut rang de l'ONU, qui s'étaient rendus depuis lundi à Juba, au sud-Soudan et au Darfour, doivent quitter Khartoum vendredi pour se rendre au Tchad puis en Libye.