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Hausse du blé : les conséquences en Algérie


Guest elkhamass

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Ainsi, le cours du blé a dépassé brièvement 7,54 dollars le boisseau (environ 27 kilogrammes ) pour livraison en décembre, jeudi 23 août, à Chicago (Etats-Unis). Mais en dépit d’une hausse vertigineuse, la demande n’a pas montré de signe de faiblesse. Les analystes prédisent, pour leur part, l’installation d’une tendance haussière. Quelle conséquence aura cette flambée en Algérie ? Il y lieu de signaler tout d’abord que le blé tendre est subventionné par l’Etat. Mais les prix du blé dur, à base duquel sont fabriqués les pâtes alimentaires et la semoule, sont libres, donc soumis aux lois du marché.

Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub a assuré, il y a quelques semaines, que le gouvernement continuera à chaque fois de subventionner les matières premières, servant à la fabrication des produits de base, dont le blé tendre destiné à la production de la farine panifiable, et ce “malgré l’augmentation des prix sur le marché international”. La flambée du blé sera ainsi assumée par l’Etat, qui mettra un peu plus la main à la poche, pour soutenir la différence entre le prix de cession et celui d’achat. En réaction à l’augmentation survenue, il y a quelques semaines, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), a tenu à rassurer, dans un communiqué de presse, lors de la première hausse des cours du blé au niveau mondial, les minotiers sur le maintien des prix, C’est-à-dire 1 285 DA, le quintal de blé tendre. L’Office s’est également engagé à assurer la régularité de l’approvisionnement des minotiers. Mais qu’en est-il des produits des dérivés du blé dur ? Certains fabricants et industriels de la filière céréalière, se sont exprimés à notre demande sur la question.

Tizi pâtes, comme son nom l’indique, est une société spécialisée dans la fabrication des pâtes, basée à Tizi Ouzou. Un de ses responsables contactés par téléphone, se montrera surpris lorsque nous lui avons annoncé la toute récente augmentation des cours du blé. “Nous avons déjà répercuté les hausses du début de l’été, sur les prix de nos produits”, indiquera-t-il.

L’augmentation est de 3 DA, le kilo de pâtes passant de 43 à 46 DA ces dernières semaines. “Nos clients se plaignent déjà de la cherté des produits”, lancera notre interlocuteur. “Ce sont nos marges bénéficiaires que nous grignotons. Nous sommes obligé de suivre les cours du marché”, a-t-il ajouté. Pour le responsable de Tizi pâtes, le mois de Ramadhan, qui débutera dans quelques semaines, est une période “un peu délicate”. Le mois sacré étant à nos portes, le consommateur risque de perdre le nord avec ce “tsunami” de flambée. Il ne peut même pas se rabattre sur un bon plat de pâtes.

“Les prix, notera-t-il, seront fortement ressentis par la population, surtout durant le ramadhan”.

Abdelkader Taieb Ezzraïmi, président du groupe Sim et du CEIMI (Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja ), soutient que la flambée des cours

mondiaux du blé s’étalera jusqu’à juillet 2008, avec un prix entre 380 et 400 USD la tonne. “ Comme pour tous les autres produits, la hausse des prix sera supportée par les consommateurs ”, soulignera le président de Sim. Ce dernier indiquera qu’en plus des quantités acquises auprès de l’OAIC, le groupe Sim importe pour son propre compte le blé avec ses deux variétés, tendre et dur. M. Ezzraïmi indiquera que le groupe Sim fabrique la farine supérieure à base de blé tendre importé par ses propres moyens, et donc non subventionnée par l’Etat. Ce qui fait qu’elle est vendue plus chère. “Nous essayons d’être plus près de la réalité des prix”, lancera notre interlocuteur. En revanche, pour le blé tendre fourni par l’OAIC, donc subventionné, et avec lequel est fabriquée la farine panifiable pour le pain, les prix sont fixes : le quintal est cédé à 1285 DA “ L’OAIC essaie de réguler le marché, en l’approvisionnant régulièrement. Cela n’est pas toujours le cas ”, dira le président du groupe Sim. Hamouda Mohamed Tahar, directeur général de Mexicali, société basée à Constantine, spécialisée dans la fabrication de la farine et de la semoule, évoque les restrictions imposées par l’OAIC, sur ses approvisionnements, depuis 2005. “Nous sommes approvisionnés à hauteur de 30% en blé dur et tendre. Ce taux atteint les 50% en blé tendre, mais uniquement les jours ouvrables”, précise notre interlocuteur, qui ajoutera qu’avant cette crise il n’y avait pas de limitation pour l’approvisionnement en blé dur. “L’augmentation des cours du blé au niveau international, qui atteint les 200%, a obligé les industriels à relever les prix de leurs produits”, dira-t-il. La semoule de Mexicali est cédée actuellement à 3950 DA le quintal, contre 2950 DA auparavant, soit près de 34% de hausse.

Liberteco

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Guest elkhamass
pourquoi y-t-il hausse des prix du blé dans le monde? Faible production cette année? Demande encore plus pressante?

 

 

c’est les perspectives de récoltes faibles, au canada pour cause de sécheresse, et en Europe et au usa pour cause de pluie et températures trop basses, ce qui pousse les spéculateurs a anticiper leurs achats d’où la flambée des prix...

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