Le fils de Radovan Karadzic a été arrêté à Belgrade

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LEMONDE.FR Avec AFP

a police serbe a arrêté vendredi à Belgrade le fils de l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, Sasa Karadzic, a annoncé à l'AFP sa soeur, Sonja Jovicevic Karadzic."La police spéciale a arrêté Sasa à Belgrade vers 18 heures (16 heures GMT)", a déclaré Sonja Karadzic. Selon elle, Sasa Karadzic se trouvait à Belgrade où son fils de 5 ans a été hospitalisé pour une intervention chirurgicale. L'annonce de son arrestation a été faite à la famille par leur avocat, a-t-elle précisé. Le ministère serbe de l'intérieur, interrogé par l'AFP, n'a ni confirmé ni démenti cette information.

 

Selon Sonja Karadzic, la police a arrêté Sasa afin de contrôler ses documents d'identité, sous le prétexte, a-t-elle affirmé, qu'il était détenteur d'une carte d'identité serbe sans avoir la nationalité serbe. Elle a encore affirmé que son frère était surveillé par la police depuis son arrivée à Belgrade à la fin du mois d'août. Le fils et la fille de Radovan Karadzic résident à Pale, près de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine.

Auparavant vendredi, Kosta Cavoski, un juriste considéré comme un proche de la famille Karadzic, a été brièvement interpellé à Pale et interrogé sur les lieux où pourraient se trouver Karadzic et Mladic.

"Ils savent que je n'ai pas ces informations et ne veulent que me harceler et m'effrayer, car je suis l'un des rares amis de la famille Karadzic qui n'a pas peur de les aider", a affirmé Kosta Cavoski. Les domiciles appartenant aux proches de Karadzic ont souvent été fouillés par la police, tant en Bosnie qu'au Monténégro. Karadzic se trouverait soit en Republika Srpska, l'entité politique des Serbes de Bosnie, doit au Monténégro, dans une région reculée où il a passé son enfance.

L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie est en fuite depuis son inculpation en 1995 par le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité, pour son rôle dans le conflit qui a ravagé la Bosnie de 1992 à 1995. Radovan Karadzic ainsi que l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic sont notamment inculpés de génocide pour le massacre de Srebrenica en 1995.

Les autorités serbes ont promis d'intensifier leurs efforts pour retrouver les fugitifs afin de montrer leur disposition à coopérer avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI). Cette coopération est une condition à la signature de l'Accord de stabilisation et d'association (ASA) avec l'Union européenne. Belgrade espère une signature de cet accord, première étape avant l'ouverture de négociations d'adhésion, d'ici la fin de l'année.

L'UE a gelé pendant 13 mois les négociations sur cet accord de rapprochement avec la Serbie en raison de son manque de coopération avec le TPI. Les pourparlers ont repris le 13 juin après l'arrestation fin mai de l'ancien général serbe de Bosnie Zdravko Tolimir, inculpé de génocide.