petitspas 10 Posted November 19, 2010 Partager Posted November 19, 2010 Du balcon de son immense habitation Qui domine son vaste jardin Surnommé illusion d’évasion Frédéric contemplait les sapins Dont la plantation anarchique Leur donnait une forme géométrique Qui rendait le paysage harmonieux Endroit idéal que convoiteraient les amoureux Il sentait de si tôt le matin Leur incomparable parfum Qui enveloppait son corps Plus faible que fort Et envahissait petit à petit le salon A travers la fenêtre grande ouverte sur le balcon Pour joindre et jalouser avec arrogance Celui des roses, complètement putréfiées Malgré les grands soins par lui prodigués Et qui s’avèrent êtres en réalité que nuisance Il admirait le réveil majestueux de l’aurore, Que les variétés d’oiseaux multicolores Accueillaient avec leurs chants hétéroclites Accompagnés de prouesses fantastiques Pour narguer le rossignol dans sa cage dorée Qui essayait de les surpasser tant bien que mal Avec son chant oriental Sans malheureusement y arriver Parce que étouffé par celui du coq Dont l’écho qui choque, Au loin porte Jusqu’au firmament et ses portes Et lequel ne peut effectuer que des envols Limités rien qu’au niveau du sol, Malgré le déploiement de ses grandes ailes Qu’il accomplit avec excès de zèle Tout en contemplant ce ruisseau Bordé d’altiers roseaux Qui protègent l’écoulement serein De son eau limpide suivant son chemin Sous les caresses d’une brise matinale Compagne fidèle qui l’escorte dans son dédale Mon dieu ! Comme cela est beau, Dommage que Bébé ne soit plus là Pour apprécier dame nature avec moi. S’est il dit tout haut, Il était heureux Tellement de beauté il était envahi Il ferma les yeux Et semblait être au paradis. Lorsqu’une voix effrayante, De la chambre à coucher émanent, Lui ordonna qu’à elle de suite il se présente En refermant la fenêtre sur le champ. D’accord, chérie j’arrive dans un moment. Je n’en ai pas pour longtemps. Une fois l’ordre à la hâte exécuté, Il se présenta tout tremblant A Françoise sa nouvelle épouse, mal réveillée. En lui disant gentiment Bonjour ma chérie. As-tu bien dormi ? J’ai passé une nuit agitée Parce que tu ne faisais que ronfler. Pourtant j’ai fait tout mon possible Pour que tu passes une nuit paisible. Et bien ! Tu m’as dérangé et je t’en veux. Tu n’as pas fait de ton mieux. La prochaine fois tu dormiras au balcon Et non sur le canapé du salon. Est-ce une punition Ou un avertissement C’est une punition Qui durera longtemps Tant que tu ronfleras encore Pendant que je dors. Mais chérie tu vas un peu fort Et j’ose dire que tu as tort Lorsque j’irai fort, Tu seras sans doute mort. Lorsque j’aurai tort, Je te jetterais dehors. Maintenant assez discuté, As-tu préparé mon petit-déjeuner Oui ma chérie il est prêt. Sert moi un bol de lait, avec une goutte de café noir Ensuite fait couler l’eau tiède dans la baignoire. Est-ce que je peux masser ton dos Quand tu seras dans l’eau Tu feras mieux d’arranger le lit Et de me préparer mes habits. Mais je ne fais que ça toute ma vie Alors pourquoi cette subite envie De vouloir changer les règles. Deviendrait par hasard espiègle Moi, le niais. Jamais je le pourrais. Alors pourquoi ce vif intérêt J’avais juste besoin de quelques baisers N’es-tu donc pas rassasié De tous ceux que je te donne. En toute liberté Sur ma personne Mais c’est uniquement sur ta photo, Alors que je les voulais sur ta peau. Contentes toi pour le moment Des baisers par substitution D’ailleurs ne te font ils pas ressentir du plaisir A chaque fois que tu me désires Et toi ! Tu n’éprouves rien En l’absence de baisers et de câlins Oh ! Que si ! Mais quand j’aurais l’envie D’une telle fantaisie D’ailleurs c’est ce que nous avons convenu Une année après qu’on s’est connu. Oui. Cela est vrai. Alors pour la dernière fois Taches de ne pas l’oublier. C’était plus fort que moi. Il faut savoir dominer ta passion Sinon tu deviendras comme un cochon Car la volupté doit se faire en son temps Avec un réciproque consentement Quand seront remplit toutes les conditions. Je me souviendrais de cette leçon. De nos jours c’est ça l’amour, quand on a le bonheur D’aimer une jeune femme comme moi Taches de ne jamais commettre l’erreur De me contrarier à chaque fois. Je te demande pardon. Tu as raison. Avant que je termine mon bain, Tu prendras le couffin Pour aller chez l’épicier du coin, Pas Marcel mais plutôt Alain. Tu m’achèteras du fromage, du homard, Une bouteille de champagne et du caviar. Avec Alain taches de ne pas être bavard, Sinon tu vas rentrer en retard. Citer Link to post Share on other sites
petitspas 10 Posted November 19, 2010 Author Partager Posted November 19, 2010 A chaque fois que je te sonne T’as intérêt à répondre au téléphone. Ne t’amuse surtout pas à me dire, Comme tu as l’habitude de me mentir, Qu’il n’y avait pas assez de champ dans l’air. Car je t’ai acheté le meilleur des cellulaires Elle s’enferma dans la salle de bain, Et lui s’en alla faire ses courses Juste pour les achats quotidiens. Avec une limite bourse Il se rendit jusqu’à la place « du Champ de Manoeuvre. » Depuis l’ère coloniale Française ainsi baptisée Jusqu’à l’indépendance de l’Algérie devenue place du 1er mai Et connue grâce à son immense fontaine qui est un chef d’œuvre De par les dizaines de jets d’eau Qui s’élèvent dans le ciel, jusqu’à hauteur à vol d’oiseau, Du grand hôpital Mustapha Pacha baptisé à la mémoire Du gouverneur d’Alger du temps de l’empire Ottoman. Et à mi-hauteur du siège du ministère de la jeunesse et sport avoisinant. De forme circulaire, la fontaine sert de carrefour giratoire Pour vous faire déboucher sur les 4 avenues principales De belle coure, de l’aéroport international, de la grande poste et du val d’Hydra Qui sont un vrai dédale pour atteindre Alger la capitale Tout en vous donnant l’occasion d’admirer avec joie Son eau limpide dans l’air valser Sous le jeu de lumières variées Ainsi que les fleurs multicolores qui l’entourent Travaillé par de grands jardiniers avec amour Sans pour autant vous fatiguer À partir de bancs publics en fer forgé Servant de pieds aux assises en chêne traités Et en la circonstance disposés A tous les coins de rue personne ne le salut, Lui qui est pourtant bien connu. Alors que du temps de bébé sa première épouse décédée, Tous ceux qui le connaissent le saluaient tellement il était apprécié Mais depuis son mariage avec Françoise Il vit l’enfer au quotidien. Elle est arrivée à le rendre un moins que rien Au vu et au su de tous ceux qu’elle croise. Dont la plupart sont ses amis, Lesquels l’avaient avertit De ne pas épouser une fille Plus jeune que lui de 30 ans, pour ne pas dire sa fille Et qui n’aurait d’intérêt que pour son argent Pour ensuite se la couler douce avec son amant. Surtout son ami d’enfance Archibald Qui ne cessait de lui faire la morale En lui rappelant la différence d’âge Qui n’était pas à son avantage, De tous ces conseils il a fait fi Et regrette de ne les avoir pas suivis. Il savait que Françoise avait un amant Bien avant leur union Et que de tout le quartier il était connu. Il savait aussi qu’on le traite de cocu. Il reconnaît son état de fait A chaque fois qu’il met son nez dehors. Raison pour laquelle Françoise le garde enfermé Pour qu’il ne se rappelle pas son sort, En lui accordant dans des cas de force majeurs Une sortie contrôlée et limitée de pas moins d’une heure. Arrivé chez Alain il se sentit bien, C’est d’ailleurs son seul confident. Il le salua de la main Avec un air tout content. Alors mon cher Alain ! Comment vas-tu Cela fait presque un mois que je ne t’ai pas vu. Je suis parti à la dernière minute en vacance Dans ce beau pays lointain qu’est le Bénin. Désolé de ne pas t’avoir informé de mon absence Lui répondit Alain, avec entrain Toi au moins tu t’es payé des vacances Franchement parlé, j’étais plutôt en enfer. Tu sais avec Jeanne je vis toujours le calvaire, Je n’ouvre droit ni aux câlins, ni aux baisers, Comme toujours elle me dit que c’est une chasse gardée Mon œil ! Oui, une chasse gardée par son damoiseau, Cet amant qui se la tape sur mon dos Sans que je puisse placer le moindre mot. Et combien même j’ose ouvrir mon museau, Ils m’enferment dans la cave et me torturent Jusqu’à avoir l’envie de mourir. Ah ! Vivement que se présente l’occasion De pouvoir les envoyer en prison, Seulement ces tourtereaux prennent toujours leurs précautions. Mon cher Frédéric que cela reste entre nous, A toi seul je me confie, pour ne pas devenir fou. Cela m’encourage à tenir le coup. Je ne te cache pas que moi aussi je vis le même calvaire. La preuve elle m’a acheté aujourd'hui’hui un cellulaire Pour contrôler tous mes déplacements En m’appelant à tous moments. Au fait tu peux me donner ton numéro de téléphone Je ne l’utiliserais qu’en cas de nécessité. A toi je ne peux te le refuser, Mais ne le donnes à personne Tu as ma parole d’homme. Il sortit de chez Alain et se rendit au bistrot du coin Pour noyer un peu son chagrin. Tout en buvant son préféré vin Citer Link to post Share on other sites
petitspas 10 Posted November 19, 2010 Author Partager Posted November 19, 2010 Des commentaires sur sa personne Qui n’étaient pas du tout à son goût Petit à petit dans ses oreilles résonnent. Ils émanaient de ces quatre hommes debout Devant le comptoir du bar Lesquels de temps à autre lui jetaient un furtif regard. Tu vois ce qu’il devient Depuis qu’il s’est amouraché de cette ******. Alors que c’était une personnalité De tout le voisinage respecté. Disait le premier sans se gêner. C’est cela la folie de l’amour Quand on aime quelqu'un’un qui ne vous aime pas. Je ne souhaiterais jamais que cela m’arrive un jour, D’ailleurs je touche du bois. Disait le second à basse voix. Moi à sa place j’aurai épousé une femme de mon âge Et non une plus jeune que moi pleine d’énergie, Qui m’exigera l’amour à chaque fois qu’elle est en rage Sachant que je ne pourrais jamais satisfaire ses envies. Disait le troisième à demi assis. Et ses envies n’ont pas de limites, Il faut les satisfaire de suite. Sinon à chaque déception Elle se fera un amant. Disait le quatrième tout content C’est d’ailleurs comme cela que naissent les cocus. Et je vous assure qu’il y en a, à chaque coin de rue. Personnellement je n’en ai jamais connu de pareils Mais j’entends parler de bouche à oreilles Reprenait le premier C’est grâce aux cocus qu’il y a des femmes adultère, Lesquelles d’ailleurs vont de paires Jusqu’à s’entendre assez bien Jusqu’à êtres fiers de nouer le lien Reprenait le deuxième qui les a fait éclater de rire AH! Ha! Ha! Ha! Oh! Ho! Ho! Ho! Oh! La-la! Elle est bien bonne celle-là. Alors dans ce cas il faut les gratifier d’une médaille d’or Pour tous les sacrifices qu’ils fournissent encore. D’ailleurs c’est promis je toucherai un mot au ministre d’état. Reprenait le troisième en les faisant encore rire Ah ! Ha ! Ha ! Ha ! Oh! Ho! Ho! Ho! Ho! Une médaille d’or, ornée d’une chatte pour les cocus Et d’une queue pour les femmes adultère. Allez que soit servie une tournée générale de bière A la santé de ceux qui nous sont connu Reprenait le quatrième avec plaisir Ah ! Ha ! Ha ! Ha ! Oh ! La-la! Ho! Ho! Ho Alors, à l’unisson ils levèrent leurs choppes de bière Et chantonnèrent un air qu’ils improvisèrent C’est la faute aux queues molles Que les chattes deviennent folles Les premiéres en ont ras-le-bol Les secondes tout le temps en raffole. Il ne pouvait plus supporter leurs railleries. Et s’était dit que c’était trop fort. Non pas parce qu’ils n’avaient pas tort, Mais le connaissant, ils auraient pu avoir pour lui Un minimum de respect et éviter de le gifler de plein fouet. Alors avec empressement il quitta le Coq hardi Ce bistrot situé au 102 rue Miche-let et avoisinant la faculté d’Alger Dans lequel en toute démocratie tout haut tout se dit Sous prétextes qu’il n’est fréquenté que par des érudits Et qu’il fréquente en souvenir du temps où il enseignait la chimie Il rejoignit à la hâte son domicile Chez lui plus au moins il sera tranquille. Françoise le reçut sur le perron Et lui donna gentiment Les nouvelles instructions. Tu sais qu’aujourd'hui’hui c’est mon anniversaire Si tu veux vraiment me plaire, Prépares-moi ce bon chocolat que toi seul sait faire. Ensuite prépares le dîner, et décors le salon. Ce jour là est pour moi très important Car j’ai à prendre une importante décision Qui m’ouvrira je l’espère les portes de l’horizon. Serais-je dans la mise Ce soir je te ferai la surprise Encore mieux, tiens, je te fais une bise. Elle s’engouffra dans la voiture Et démarra à vive allure Comme si elle voulait le fuir. Profitant de ce moment de liberté Il s’installa sur le canapé, Prit son album photo Et commença à le feuilleter en tout repos Pour se rappeler sa jeunesse Pleine de félicité. Citer Link to post Share on other sites
petitspas 10 Posted November 19, 2010 Author Partager Posted November 19, 2010 Là ! C’était quand j’avais 25 ans Les cheveux châtains coiffés à la James Dean La mode patte d’éléphant, Les soirées dans les bals dansant. Là ! J’avais un peu poussé Trente ans exactement. C’était le jour ou j’avais connu Bébé, Nous étions encore amants. Celle là ! C’était le jour de notre mariage A l’église sacré cœur de notre Dame d’Afrique Qui surplombe Bâb el oued, sa corniche et son rivage Partie ouest d’Alger que la mer méditerranée rend magnifique Je me rappelle que ce jour là ma femme et moi de joie avions pleuré Jusqu’à émouvoir tous les invités ainsi que le curé Ceux là ! C’est la Chine avec sa muraille et ses dragons L’Inde avec sa vache sacrée et ses curiosités magiques L’Égypte avec ses pyramides et ses Pharaons L’Italie son pont des soupirs et sa tour de pise fantastiques Ces merveilles qui remontent à des temps lointains Et qui avaient toutes quelque chose en commun C’était Bébé qui me les avait fait découvrir avec envie Ils faisaient partie de sa vie car elle était versée dans l’archéologie Là ! C’était le dernier anniversaire de notre mariage Déjà vingt cinq ans de vie commune sans dérapage Bébé ressentait dans de pareilles occasions L’absence d’enfants qu’elle souhaitait ardemment Celle là ! C’était le jour de l’enterrement Bébé m’avait quitté à l’âge de cinquante cinq ans j’avais soixante ans Je me sentais perdu, à la vie je n’avais plus de goût Pendant cinq années j’avais vécu seul comme un fou Ça ! C’est Françoise le jour où dans ma vie elle entra. Je l’avais connu dans le cabaret Santa Monica Situé au centre ville de Fort de l’Eau et au bord de la mer méditerranée De la terrasse du cabaret on pouvait admirer la grande baie d’Alger Et son port dans lequel sont encrés des dizaines de bateaux tous illuminés Ainsi que ses eaux scintillantes et étoilées calmées par des vagues berceuses A l’intérieur du cabaret il y régnait une ambiance tellement agréable et chaleureuse Qu’on ne sentait pas le fardeau du temps pour la bonne raison qu’il n’était jamais invité. On y jouait tous les airs, on y dansait au rythme des chansons Et on y mangeait le plus frais et le plus appétissant poisson Françoise à ses heures pleines était serveuse, Et à ses heures creuses elle devenait danseuse Dés que je l’avais vu je m’en suis amouraché Parce qu’elle ressemblait étrangement à Bébé Petit à petit on avait lié connaissance elle m’avait redonné goût à la vie Jusqu’à ne plus supporter son absence tellement d’elle j’avais follement envie Là ! C’était lorsque je l’avais demandé en mariage Après lui avoir raconté tout mon passé J’avais soixante cinq ans et elle la moitié Elle accepta sans ambages Là ! C’est Françoise à Thagaste ville natale de Saint Augustin Elle enlaçait avec amour l’olivier du saint De plus en plus belle toujours Françoise Tachée de glace à la framboise. Encore Françoise et moi sur la plage Fêtant notre première année de mariage Ce jour là ! Par crainte qu’elle ne rompe le lien De bon gré je lui avais cédé tous mes biens Celui là ! C’est son amant Henri de la paillette Jeune homme culotté qui se fait passer pour poète Ici ! C’est moi imitant le bourricot Avec Françoise sur mon dos Encore moi imitant le chien Pour avoir droit à des câlins Toujours moi ! Complètement nu, sur le sol assis Ce jour là par Françoise j’avais été puni Pour avoir utiliser un langage qui m’était interdit Celui de l’avoir invité dans mon lit Il n’en pouvait plus et referma son album photo En versant de chaudes larmes Ses seules inoffensives armes. Et cria de toutes ses forces assez haut. Vois-tu ce que je deviens Bébé Pourquoi de sitôt m’as-tu quitté Pour que je sois ainsi malmené Par cette maudite ogresse. Sous l’apparence d’une déesse Qui a souillé ma dignité avec allégresse. Car il ne pouvait plus supporter cette vie Enfermé dans la maison comme un minable Totalement soumis à ses caprices et ses folies De plus en plus insupportables. Vivement que tombe la nuit s’est-il dit car moi aussi Ma chère Françoise une décision importante j’ai pris. Moi aussi à ma façon je te ferai une bise Laquelle je t’assure, te fera une amère surprise. Pour m’avoir toujours traité de pépé Sous prétextes que je suis plus que toi âgé. Tout en me disant que vouloir aimer Une femme plus jeune, c’était un pêché Que je devais payer cher En gouttant le calvaire de ma chair Oui ! Une surprise aussi pour ce prétendu poète Qui à chaque fois d'imbécile me traite. Oh ! Oui ! Cette nuit je serais libre comme le vent Cela fait longtemps que j’attendais ce moment. Il a ouvert la radio à fond Et s’est mis à danser au rythme de son sang bouillonnant Accompagné d’une belle chanson d’antan. Citer Link to post Share on other sites
petitspas 10 Posted November 19, 2010 Author Partager Posted November 19, 2010 La sonnerie de la porte annonçant l’arrivée de Françoise L’obligea à éteindre la radio assez vite En allant ouvrir la porte de suite Jusqu’à faire tomber un vase. Tu as mis du temps pour ouvrir T’es-tu oublié pendant mon absence Avec tes souvenirs Qui ne font que te porter nuisance Non, pas du tout, ma chérie, j’étais occupé A préparer avec grand soin le dîner. Et pourquoi la radio à fond Je vérifiais le réglage du son Pour être sûr qu’il était bon. Et pourquoi le vase est-il fissuré En dépoussiérant les fleurs avec maladresse De mes mains sur la moquette il est tombé Je suis vraiment désolé je te promet de le recoller avec adresse Heureusement pour toi que je sois de bonne humeur Sinon je t’aurais corrigé sur l’heure. J’espère que la tranche de veau rôti Sera appréciée par mon invité Lequel d’ailleurs ne va pas tarder A nous rejoindre pour nous tenir compagnie. C’est toujours ce jeune poète C’est toujours Henri de la paillette. Vous allez veiller jusqu’au matin Avec Henri de la paillette on ne connaît pas la fin Il vous transporte dans des horizons lointains Rien qu'avec de si belles phrases Pleines d'agréables images Et c’est ce que je ressens toujours Surtout quand il évoque les poèmes d’amour. Dans tous les cas, cela m’embête C’est pourquoi t’as intérêt à ne pas lui tenir tête Avec tes commentaires bêtes. Je préfère rejoindre mon coin. Cela est certain. La sonnerie de la porte retentit à nouveau Françoise toute contente courut accueillir son invité C’était Henry de la paillette, jeune homme élancé et beau Tenant dans sa main une rose comme cadeau Après lui avoir fait une bise il salua Frédéric Et tout en sifflotant un air de musique Il s’installa dans la salle à manger Il n’y avait pas de quoi s’étonner c’était un habitué. Une fois qu’ils avaient mangé de bon appétit Henry de la paillette félicita Frédéric pour ce veau rôti Puis s’installèrent dans le salon dont la table était garnit de petits mets Et de toutes sortes de liqueurs présage d’une longue veillée Alors mon cher Henry J’espère que cette nuit Tu me donneras l’envie D’apprécier ta poésie Sois certaine Françoise que je ne te décevrais pas Je te lirais avec une douce voix Mon nouveau poème intitulé je t’aime Conçu rien que pour toi Voilà une nouvelle qui me rassure Et pour joindre l’utile à l’agréable De ce pas je vais me mettre une tenue sur mesure Afin que je paraisse adorable Henry de la paillette, qui éprouvait une grande répugnance Pour Frédéric relisait son poème avec impertinence Frédéric qui faisait mine d’être indifférent Maladroitement fredonnait une vieille chanson Meilleur moyen de se contenir Pour s’empêcher de vomir Françoise réapparut avec une tenue extravagante Elle portait une chemise de nuit transparente D’un rouge vif excitant qui laisse apparaître Sans faire trop paraître Des seins bien replets Enfouis dans un soutien gorge bien serré Ainsi que sa culotte noir corbeau Cachant son sexe bien entretenu au chaud Un mariage de couleur bien étudié Pour valoriser son corps bien enveloppé Avec sa longue chevelure châtains défaite pour l’occasion Signes avant coureur d’une passion enviée et inassouvie Depuis longtemps, et que jalouserait même le démon WAO! S’écria Henry, à croire Aphrodite ressuscitée cette nuit Patiente un peu Henry, Le décor n’est pas encore fini La lumière des veilleuses Une musique douce et rêveuse Sont là, mon très cher, ma dernière retouche Pour que je fasse mouche. A chaque soirée le décor est différent Franchement tu me surprends ! C’est vraiment magnifique je dirais même féerique N’est ce pas Frédéric (En se disant intérieurement Admire pour la dernière fois pauvre con, Ta femme laquelle demain sera à moi Une fois que cette nuit nous te ferons passer à trépas) Oui c’est tellement beau Que je ne trouve pas les mots (Répondit Frédéric en se disant Intérieurement Bien heureux le tombeau Qui va vous accueillir bientôt Abominables tourtereaux) Chacun avait prémédité pour cette nuit son coup Car il fallait bien qu’il y soit une occasion Et l’anniversaire de Françoise en est la raison La mort allait belle et bien être au rendez-vous. Françoise allongée sur le canapé, sentait fort la rose A chaque fois qu’Henry lisait une prose En faisant retentir de temps à autre des soupirs Qui se voulaient êtres un flagrant désir Frédéric faisait semblant de somnoler Manière de faire dire qu’il dérangeait Il n’avait surtout pas envie que juste à minuit Françoise souffle ses trente cinq bougies Citer Link to post Share on other sites
petitspas 10 Posted November 19, 2010 Author Partager Posted November 19, 2010 Il voulait que bien avant cette heure, son anniversaire soit fêté en enfer en compagnie de Lucifer. Pour cela il décida d’entrer en action, il était vingt trois heures exactement. Il s’était dit qu’il était temps qu’ils mangent de son chocolat Qu’il avait au préalable bourré d’un doux poison Pour être sûr qu’ils souffriront avant de passer à trépas Alors sans se gêner, il se leva Et à Françoise s’adressa Ma chérie j’aurai bien souhaité avec vous veiller Pour ne pas vous quitter comme à l’accoutumé Malheureusement aujourd’hui je me sens las Ronfleur en plus comme un chat Je risque de gâcher votre soirée. Alors, accordes-moi la permission de me retirer Tout en me faisant le plaisir de goutter à ce chocolat Fait amoureusement par moi Juste pour toi ma chérie Ainsi que pour le poète des mille et une nuit Bien volontiers mon amour C’est gentil à toi d’y avoir pensé Mais saches aussi qu’Henry et moi, à notre tour, Avons pour toi ramené. Ton gâteau préféré qu’est la tarte au citron. De chez le pâtissier de renom surnommé Papillon Tu prendras cette nuit, uniquement cette tranche Que j’ai moi-même commandé sous forme de branche Sinon comme je te connais gourmand, Tu n’hésiteras pas à manger la tarte entièrement. Chérie, c’est vraiment gentil, je suis tellement surpris Que je me permets de te faire une bise En te souhaitant une longue vie Pleine de bonheur, et de plaisirs à ta guise Elle lui fît manger elle-même la tranche de gâteau Qu’elle avait repéré avec une fraise entourée de meringue Et qu’elle avait bourré de poison injecté avec une seringue Tout en laissant de côté les autres morceaux Ensuite elle l’invita à danser sous la lumière tamisée En le caressant de bas en haut, en lui donnant quelques baisers Tout en lui chuchotant qu’il était son unique chevalier Et que de lui, seul la mort les séparerait Il a fallu de si peu pour que de ses yeux Coulent des larmes tellement qu’il était heureux Mon amour tes pleurs Sont pour moi, un signe de bonheur Dés demain tout changera Un ménage radieux renaîtra Tu n’auras plus à supporter mes caprices Mes colères et mes supplices Tu pourras même revivre à ta guise le passé de Bébé Pour tout cela, je te demande de me pardonner Mais ma chérie je t’ai aimé et je t’aime telle que tu es C’est à moi de te demander de me pardonner Soit ! Pardonnant-nous avec ce baiser De nouveau ils s’embrassèrent goulûment Comme s’ils étaient des amants Il ne croyait pas un mot à tout ce qu’elle disait Il savait que c’était de la comédie et qu’elle mentait Mais alors pourquoi cette confidence Dans pareille circonstance Peut-être a-t-elle sentit sa mort prochaine Pour vouloir devenir subitement humaine D’ailleurs ne dit-on pas qu’avant de mourir Des signes avant coureurs de la mort nous font prévenir Sans qu’on sache les pressentir Si c’est le cas pourquoi alors j’ai pleuré Pourtant il n’y avait aucune raison majeure D’ailleurs j’étais insensible à ses caresses et ses baisers Dois-je comprendre que moi aussi cette nuit a sonné mon heure Mon amour à quoi penses-tu Excuses moi chérie, j’étais tellement ému. Je te comprends, vas te reposer Et je t’en supplie ne t’amuses pas à nous déranger Demain tout va s’arranger Mais tu n’as pas goutté au chocolat Je te promets que quand sonnera minuit J’en mangerais avec une grande envie Il leur souhaita bonne nuit et regagna le balcon Un peu déçu, parce qu’elle n’avait pas mangé Le chocolat empoisonné au moment où il le souhaitait Enfin tant pis s’était t-il dit c’est une question de temps Une question d’une petite heure cela n’est pas méchant Je vais m’occuper à revérifier minutieusement les instruments Il ouvrit alors son sac marin qui était caché avec soins Et contrôla pour la une nième fois de ses propres mains Les instruments pour voir s’il n’a pas par mégarde, rien oublié Bon, récapitulons disait-il à voix basse les couteaux de boucher Bien aiguisés, le tablier et le bonnet de pâtissier Les sachets et la paire de gants en plastique Dans la cuisine il y a le grand robot Qu’aujourd’hui moi-même j’ai testé de sitôt Ça c’est La machine outil portative magique Qu’on appelle communément scie électrique Tout y est, c’est parfait, il ne me reste plus qu’à attendre Que le poison à minuit tapante fasse son effet D’ailleurs du balcon je peux les entendre Comme des loups hurler Je brûle d’impatience de les voir souffrir Et si jamais ils me supplient de les secourir Je le ferai avec grand plaisir En actionnant devant eux la scie électrique Qui leur fera tordre leurs tripes à sa vue Pour leur démontrer qu’en plus de cocu Je sais aussi devenir diabolique Ensuite je les découperais en petits carrés Mieux que ne saura le faire un boucher Je broierais leurs os jusqu’à les rendre comme du pâté Et alors sans tarder du haut des rochers A suivre Citer Link to post Share on other sites
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