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Du balcon de son immense habitation

Qui domine son vaste jardin

Surnommé illusion d’évasion

Frédéric contemplait les sapins

 

Dont la plantation anarchique

Leur donnait une forme géométrique

Qui rendait le paysage harmonieux

Endroit idéal que convoiteraient les amoureux

 

Il sentait de si tôt le matin

Leur incomparable parfum

Qui enveloppait son corps

Plus faible que fort

Et envahissait petit à petit le salon

A travers la fenêtre grande ouverte sur le balcon

 

Pour joindre et jalouser avec arrogance

Celui des roses, complètement putréfiées

Malgré les grands soins par lui prodigués

Et qui s’avèrent êtres en réalité que nuisance

 

Il admirait le réveil majestueux de l’aurore,

Que les variétés d’oiseaux multicolores

Accueillaient avec leurs chants hétéroclites

Accompagnés de prouesses fantastiques

 

Pour narguer le rossignol dans sa cage dorée

Qui essayait de les surpasser tant bien que mal

Avec son chant oriental

Sans malheureusement y arriver

 

Parce que étouffé par celui du coq

Dont l’écho qui choque,

Au loin porte

Jusqu’au firmament et ses portes

 

Et lequel ne peut effectuer que des envols

Limités rien qu’au niveau du sol,

Malgré le déploiement de ses grandes ailes

Qu’il accomplit avec excès de zèle

 

Tout en contemplant ce ruisseau

Bordé d’altiers roseaux

Qui protègent l’écoulement serein

De son eau limpide suivant son chemin

Sous les caresses d’une brise matinale

Compagne fidèle qui l’escorte dans son dédale

 

Mon dieu ! Comme cela est beau,

Dommage que Bébé ne soit plus là

Pour apprécier dame nature avec moi.

S’est il dit tout haut,

 

Il était heureux

Tellement de beauté il était envahi

Il ferma les yeux

Et semblait être au paradis.

 

Lorsqu’une voix effrayante,

De la chambre à coucher émanent,

Lui ordonna qu’à elle de suite il se présente

En refermant la fenêtre sur le champ.

 

D’accord, chérie j’arrive dans un moment.

Je n’en ai pas pour longtemps.

 

Une fois l’ordre à la hâte exécuté,

Il se présenta tout tremblant

A Françoise sa nouvelle épouse, mal réveillée.

En lui disant gentiment

 

Bonjour ma chérie.

As-tu bien dormi ?

 

J’ai passé une nuit agitée

Parce que tu ne faisais que ronfler.

 

Pourtant j’ai fait tout mon possible

Pour que tu passes une nuit paisible.

 

Et bien ! Tu m’as dérangé et je t’en veux.

Tu n’as pas fait de ton mieux.

La prochaine fois tu dormiras au balcon

Et non sur le canapé du salon.

 

Est-ce une punition

Ou un avertissement

 

C’est une punition

Qui durera longtemps

Tant que tu ronfleras encore

Pendant que je dors.

 

Mais chérie tu vas un peu fort

Et j’ose dire que tu as tort

 

Lorsque j’irai fort,

Tu seras sans doute mort.

Lorsque j’aurai tort,

Je te jetterais dehors.

Maintenant assez discuté,

As-tu préparé mon petit-déjeuner

 

Oui ma chérie il est prêt.

 

Sert moi un bol de lait, avec une goutte de café noir

Ensuite fait couler l’eau tiède dans la baignoire.

 

Est-ce que je peux masser ton dos

Quand tu seras dans l’eau

 

Tu feras mieux d’arranger le lit

Et de me préparer mes habits.

 

Mais je ne fais que ça toute ma vie

 

Alors pourquoi cette subite envie

De vouloir changer les règles.

Deviendrait par hasard espiègle

 

Moi, le niais.

Jamais je le pourrais.

 

Alors pourquoi ce vif intérêt

 

J’avais juste besoin de quelques baisers

 

N’es-tu donc pas rassasié

De tous ceux que je te donne.

En toute liberté

Sur ma personne

 

Mais c’est uniquement sur ta photo,

Alors que je les voulais sur ta peau.

 

Contentes toi pour le moment

Des baisers par substitution

D’ailleurs ne te font ils pas ressentir du plaisir

A chaque fois que tu me désires

 

Et toi ! Tu n’éprouves rien

En l’absence de baisers et de câlins

 

Oh ! Que si ! Mais quand j’aurais l’envie

D’une telle fantaisie

D’ailleurs c’est ce que nous avons convenu

Une année après qu’on s’est connu.

 

Oui. Cela est vrai.

 

Alors pour la dernière fois

Taches de ne pas l’oublier.

 

C’était plus fort que moi.

 

Il faut savoir dominer ta passion

Sinon tu deviendras comme un cochon

Car la volupté doit se faire en son temps

Avec un réciproque consentement

Quand seront remplit toutes les conditions.

 

Je me souviendrais de cette leçon.

 

De nos jours c’est ça l’amour, quand on a le bonheur

D’aimer une jeune femme comme moi

Taches de ne jamais commettre l’erreur

De me contrarier à chaque fois.

 

Je te demande pardon.

Tu as raison.

 

Avant que je termine mon bain,

Tu prendras le couffin

Pour aller chez l’épicier du coin,

Pas Marcel mais plutôt Alain.

 

Tu m’achèteras du fromage, du homard,

Une bouteille de champagne et du caviar.

Avec Alain taches de ne pas être bavard,

Sinon tu vas rentrer en retard.

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A chaque fois que je te sonne

T’as intérêt à répondre au téléphone.

Ne t’amuse surtout pas à me dire,

Comme tu as l’habitude de me mentir,

Qu’il n’y avait pas assez de champ dans l’air.

Car je t’ai acheté le meilleur des cellulaires

 

Elle s’enferma dans la salle de bain,

Et lui s’en alla faire ses courses

Juste pour les achats quotidiens.

Avec une limite bourse

 

Il se rendit jusqu’à la place « du Champ de Manoeuvre. »

Depuis l’ère coloniale Française ainsi baptisée

Jusqu’à l’indépendance de l’Algérie devenue place du 1er mai

Et connue grâce à son immense fontaine qui est un chef d’œuvre

 

De par les dizaines de jets d’eau

Qui s’élèvent dans le ciel, jusqu’à hauteur à vol d’oiseau,

Du grand hôpital Mustapha Pacha baptisé à la mémoire

Du gouverneur d’Alger du temps de l’empire Ottoman.

Et à mi-hauteur du siège du ministère de la jeunesse et sport avoisinant.

De forme circulaire, la fontaine sert de carrefour giratoire

 

Pour vous faire déboucher sur les 4 avenues principales

De belle coure, de l’aéroport international, de la grande poste et du val d’Hydra

Qui sont un vrai dédale pour atteindre Alger la capitale

Tout en vous donnant l’occasion d’admirer avec joie

 

Son eau limpide dans l’air valser

Sous le jeu de lumières variées

Ainsi que les fleurs multicolores qui l’entourent

Travaillé par de grands jardiniers avec amour

 

Sans pour autant vous fatiguer

À partir de bancs publics en fer forgé

Servant de pieds aux assises en chêne traités

Et en la circonstance disposés

 

A tous les coins de rue personne ne le salut,

Lui qui est pourtant bien connu.

Alors que du temps de bébé sa première épouse décédée,

Tous ceux qui le connaissent le saluaient tellement il était apprécié

 

Mais depuis son mariage avec Françoise

Il vit l’enfer au quotidien.

Elle est arrivée à le rendre un moins que rien

Au vu et au su de tous ceux qu’elle croise.

 

Dont la plupart sont ses amis,

Lesquels l’avaient avertit

De ne pas épouser une fille

Plus jeune que lui de 30 ans, pour ne pas dire sa fille

 

Et qui n’aurait d’intérêt que pour son argent

Pour ensuite se la couler douce avec son amant.

Surtout son ami d’enfance Archibald

Qui ne cessait de lui faire la morale

 

En lui rappelant la différence d’âge

Qui n’était pas à son avantage,

De tous ces conseils il a fait fi

Et regrette de ne les avoir pas suivis.

 

Il savait que Françoise avait un amant

Bien avant leur union

Et que de tout le quartier il était connu.

Il savait aussi qu’on le traite de cocu.

 

Il reconnaît son état de fait

A chaque fois qu’il met son nez dehors.

Raison pour laquelle Françoise le garde enfermé

Pour qu’il ne se rappelle pas son sort,

En lui accordant dans des cas de force majeurs

Une sortie contrôlée et limitée de pas moins d’une heure.

 

Arrivé chez Alain il se sentit bien,

C’est d’ailleurs son seul confident.

Il le salua de la main

Avec un air tout content.

Alors mon cher Alain ! Comment vas-tu

Cela fait presque un mois que je ne t’ai pas vu.

 

Je suis parti à la dernière minute en vacance

Dans ce beau pays lointain qu’est le Bénin.

Désolé de ne pas t’avoir informé de mon absence

Lui répondit Alain, avec entrain

 

Toi au moins tu t’es payé des vacances

 

Franchement parlé, j’étais plutôt en enfer.

Tu sais avec Jeanne je vis toujours le calvaire,

Je n’ouvre droit ni aux câlins, ni aux baisers,

Comme toujours elle me dit que c’est une chasse gardée

Mon œil ! Oui, une chasse gardée par son damoiseau,

Cet amant qui se la tape sur mon dos

 

Sans que je puisse placer le moindre mot.

Et combien même j’ose ouvrir mon museau,

Ils m’enferment dans la cave et me torturent

Jusqu’à avoir l’envie de mourir.

 

Ah ! Vivement que se présente l’occasion

De pouvoir les envoyer en prison,

Seulement ces tourtereaux prennent toujours leurs précautions.

Mon cher Frédéric que cela reste entre nous,

A toi seul je me confie, pour ne pas devenir fou.

Cela m’encourage à tenir le coup.

 

Je ne te cache pas que moi aussi je vis le même calvaire.

La preuve elle m’a acheté aujourd'hui’hui un cellulaire

Pour contrôler tous mes déplacements

En m’appelant à tous moments.

Au fait tu peux me donner ton numéro de téléphone

Je ne l’utiliserais qu’en cas de nécessité.

 

A toi je ne peux te le refuser,

Mais ne le donnes à personne

 

Tu as ma parole d’homme.

 

Il sortit de chez Alain et se rendit au bistrot du coin

Pour noyer un peu son chagrin. Tout en buvant son préféré vin

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Des commentaires sur sa personne

Qui n’étaient pas du tout à son goût

Petit à petit dans ses oreilles résonnent.

Ils émanaient de ces quatre hommes debout

Devant le comptoir du bar

Lesquels de temps à autre lui jetaient un furtif regard.

 

Tu vois ce qu’il devient

Depuis qu’il s’est amouraché de cette ******.

Alors que c’était une personnalité

De tout le voisinage respecté.

 

Disait le premier sans se gêner.

 

C’est cela la folie de l’amour

Quand on aime quelqu'un’un qui ne vous aime pas.

Je ne souhaiterais jamais que cela m’arrive un jour,

D’ailleurs je touche du bois.

 

Disait le second à basse voix.

 

Moi à sa place j’aurai épousé une femme de mon âge

Et non une plus jeune que moi pleine d’énergie,

Qui m’exigera l’amour à chaque fois qu’elle est en rage

Sachant que je ne pourrais jamais satisfaire ses envies.

 

Disait le troisième à demi assis.

 

Et ses envies n’ont pas de limites,

Il faut les satisfaire de suite.

Sinon à chaque déception

Elle se fera un amant.

 

Disait le quatrième tout content

 

C’est d’ailleurs comme cela que naissent les cocus.

Et je vous assure qu’il y en a, à chaque coin de rue.

Personnellement je n’en ai jamais connu de pareils

Mais j’entends parler de bouche à oreilles

 

Reprenait le premier

 

C’est grâce aux cocus qu’il y a des femmes adultère,

Lesquelles d’ailleurs vont de paires

Jusqu’à s’entendre assez bien

Jusqu’à êtres fiers de nouer le lien

 

Reprenait le deuxième qui les a fait éclater de rire

AH! Ha! Ha! Ha! Oh! Ho! Ho! Ho!

 

Oh! La-la! Elle est bien bonne celle-là.

Alors dans ce cas il faut les gratifier d’une médaille d’or

Pour tous les sacrifices qu’ils fournissent encore.

D’ailleurs c’est promis je toucherai un mot au ministre d’état.

 

Reprenait le troisième en les faisant encore rire

Ah ! Ha ! Ha ! Ha ! Oh! Ho! Ho! Ho! Ho!

 

Une médaille d’or, ornée d’une chatte pour les cocus

Et d’une queue pour les femmes adultère.

Allez que soit servie une tournée générale de bière

A la santé de ceux qui nous sont connu

 

Reprenait le quatrième avec plaisir

Ah ! Ha ! Ha ! Ha ! Oh ! La-la! Ho! Ho! Ho

 

Alors, à l’unisson ils levèrent leurs choppes de bière

Et chantonnèrent un air qu’ils improvisèrent

C’est la faute aux queues molles

Que les chattes deviennent folles

Les premiéres en ont ras-le-bol

Les secondes tout le temps en raffole.

 

Il ne pouvait plus supporter leurs railleries.

Et s’était dit que c’était trop fort.

Non pas parce qu’ils n’avaient pas tort,

Mais le connaissant, ils auraient pu avoir pour lui

 

Un minimum de respect et éviter de le gifler de plein fouet.

Alors avec empressement il quitta le Coq hardi

Ce bistrot situé au 102 rue Miche-let et avoisinant la faculté d’Alger

Dans lequel en toute démocratie tout haut tout se dit

Sous prétextes qu’il n’est fréquenté que par des érudits

Et qu’il fréquente en souvenir du temps où il enseignait la chimie

 

Il rejoignit à la hâte son domicile

Chez lui plus au moins il sera tranquille.

 

Françoise le reçut sur le perron

Et lui donna gentiment

Les nouvelles instructions.

Tu sais qu’aujourd'hui’hui c’est mon anniversaire

Si tu veux vraiment me plaire,

Prépares-moi ce bon chocolat que toi seul sait faire.

 

Ensuite prépares le dîner, et décors le salon.

Ce jour là est pour moi très important

Car j’ai à prendre une importante décision

Qui m’ouvrira je l’espère les portes de l’horizon.

 

Serais-je dans la mise

 

Ce soir je te ferai la surprise

Encore mieux, tiens, je te fais une bise.

 

Elle s’engouffra dans la voiture

Et démarra à vive allure

Comme si elle voulait le fuir.

 

Profitant de ce moment de liberté

Il s’installa sur le canapé, Prit son album photo

Et commença à le feuilleter en tout repos

Pour se rappeler sa jeunesse Pleine de félicité.

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Là ! C’était quand j’avais 25 ans

Les cheveux châtains coiffés à la James Dean

La mode patte d’éléphant,

Les soirées dans les bals dansant.

 

Là ! J’avais un peu poussé

Trente ans exactement.

C’était le jour ou j’avais connu Bébé,

Nous étions encore amants.

 

Celle là ! C’était le jour de notre mariage

A l’église sacré cœur de notre Dame d’Afrique

Qui surplombe Bâb el oued, sa corniche et son rivage

Partie ouest d’Alger que la mer méditerranée rend magnifique

Je me rappelle que ce jour là ma femme et moi de joie avions pleuré

Jusqu’à émouvoir tous les invités ainsi que le curé

 

Ceux là ! C’est la Chine avec sa muraille et ses dragons

L’Inde avec sa vache sacrée et ses curiosités magiques

L’Égypte avec ses pyramides et ses Pharaons

L’Italie son pont des soupirs et sa tour de pise fantastiques

 

Ces merveilles qui remontent à des temps lointains

Et qui avaient toutes quelque chose en commun

C’était Bébé qui me les avait fait découvrir avec envie

Ils faisaient partie de sa vie car elle était versée dans l’archéologie

 

Là ! C’était le dernier anniversaire de notre mariage

Déjà vingt cinq ans de vie commune sans dérapage

Bébé ressentait dans de pareilles occasions

L’absence d’enfants qu’elle souhaitait ardemment

 

Celle là ! C’était le jour de l’enterrement

Bébé m’avait quitté à l’âge de cinquante cinq ans j’avais soixante ans

Je me sentais perdu, à la vie je n’avais plus de goût

Pendant cinq années j’avais vécu seul comme un fou

 

Ça ! C’est Françoise le jour où dans ma vie elle entra.

Je l’avais connu dans le cabaret Santa Monica

Situé au centre ville de Fort de l’Eau et au bord de la mer méditerranée

De la terrasse du cabaret on pouvait admirer la grande baie d’Alger

 

Et son port dans lequel sont encrés des dizaines de bateaux tous illuminés

Ainsi que ses eaux scintillantes et étoilées calmées par des vagues berceuses

A l’intérieur du cabaret il y régnait une ambiance tellement agréable et chaleureuse

Qu’on ne sentait pas le fardeau du temps pour la bonne raison qu’il n’était jamais invité.

 

On y jouait tous les airs, on y dansait au rythme des chansons

Et on y mangeait le plus frais et le plus appétissant poisson

Françoise à ses heures pleines était serveuse,

Et à ses heures creuses elle devenait danseuse

 

Dés que je l’avais vu je m’en suis amouraché

Parce qu’elle ressemblait étrangement à Bébé

Petit à petit on avait lié connaissance elle m’avait redonné goût à la vie

Jusqu’à ne plus supporter son absence tellement d’elle j’avais follement envie

 

Là ! C’était lorsque je l’avais demandé en mariage

Après lui avoir raconté tout mon passé

J’avais soixante cinq ans et elle la moitié

Elle accepta sans ambages

 

Là ! C’est Françoise à Thagaste ville natale de Saint Augustin

Elle enlaçait avec amour l’olivier du saint

De plus en plus belle toujours Françoise

Tachée de glace à la framboise.

 

Encore Françoise et moi sur la plage

Fêtant notre première année de mariage

Ce jour là ! Par crainte qu’elle ne rompe le lien

De bon gré je lui avais cédé tous mes biens

Celui là ! C’est son amant Henri de la paillette

Jeune homme culotté qui se fait passer pour poète

 

Ici ! C’est moi imitant le bourricot

Avec Françoise sur mon dos

Encore moi imitant le chien

Pour avoir droit à des câlins

 

Toujours moi ! Complètement nu, sur le sol assis

Ce jour là par Françoise j’avais été puni

Pour avoir utiliser un langage qui m’était interdit

Celui de l’avoir invité dans mon lit

 

Il n’en pouvait plus et referma son album photo

En versant de chaudes larmes

Ses seules inoffensives armes.

Et cria de toutes ses forces assez haut.

 

Vois-tu ce que je deviens Bébé

Pourquoi de sitôt m’as-tu quitté

Pour que je sois ainsi malmené

Par cette maudite ogresse.

Sous l’apparence d’une déesse

Qui a souillé ma dignité avec allégresse.

 

Car il ne pouvait plus supporter cette vie

Enfermé dans la maison comme un minable

Totalement soumis à ses caprices et ses folies

De plus en plus insupportables.

 

Vivement que tombe la nuit s’est-il dit car moi aussi

Ma chère Françoise une décision importante j’ai pris.

Moi aussi à ma façon je te ferai une bise

Laquelle je t’assure, te fera une amère surprise.

 

Pour m’avoir toujours traité de pépé

Sous prétextes que je suis plus que toi âgé.

Tout en me disant que vouloir aimer

Une femme plus jeune, c’était un pêché

Que je devais payer cher

En gouttant le calvaire de ma chair

 

Oui ! Une surprise aussi pour ce prétendu poète

Qui à chaque fois d'imbécile me traite.

Oh ! Oui ! Cette nuit je serais libre comme le vent

Cela fait longtemps que j’attendais ce moment.

 

Il a ouvert la radio à fond

Et s’est mis à danser au rythme de son sang bouillonnant

Accompagné d’une belle chanson d’antan.

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La sonnerie de la porte annonçant l’arrivée de Françoise

L’obligea à éteindre la radio assez vite

En allant ouvrir la porte de suite

Jusqu’à faire tomber un vase.

 

Tu as mis du temps pour ouvrir

T’es-tu oublié pendant mon absence

Avec tes souvenirs

Qui ne font que te porter nuisance

 

Non, pas du tout, ma chérie, j’étais occupé

A préparer avec grand soin le dîner.

 

Et pourquoi la radio à fond

 

Je vérifiais le réglage du son

Pour être sûr qu’il était bon.

 

Et pourquoi le vase est-il fissuré

 

En dépoussiérant les fleurs avec maladresse

De mes mains sur la moquette il est tombé

Je suis vraiment désolé je te promet de le recoller avec adresse

 

Heureusement pour toi que je sois de bonne humeur

Sinon je t’aurais corrigé sur l’heure.

J’espère que la tranche de veau rôti

Sera appréciée par mon invité

Lequel d’ailleurs ne va pas tarder

A nous rejoindre pour nous tenir compagnie.

 

C’est toujours ce jeune poète

 

C’est toujours Henri de la paillette.

 

Vous allez veiller jusqu’au matin

 

Avec Henri de la paillette on ne connaît pas la fin

Il vous transporte dans des horizons lointains

Rien qu'avec de si belles phrases

Pleines d'agréables images

Et c’est ce que je ressens toujours

Surtout quand il évoque les poèmes d’amour.

 

Dans tous les cas, cela m’embête

 

C’est pourquoi t’as intérêt à ne pas lui tenir tête

Avec tes commentaires bêtes.

 

Je préfère rejoindre mon coin.

 

Cela est certain.

 

La sonnerie de la porte retentit à nouveau

Françoise toute contente courut accueillir son invité

C’était Henry de la paillette, jeune homme élancé et beau

Tenant dans sa main une rose comme cadeau

 

Après lui avoir fait une bise il salua Frédéric

Et tout en sifflotant un air de musique

Il s’installa dans la salle à manger

Il n’y avait pas de quoi s’étonner c’était un habitué.

 

Une fois qu’ils avaient mangé de bon appétit

Henry de la paillette félicita Frédéric pour ce veau rôti

Puis s’installèrent dans le salon dont la table était garnit de petits mets

Et de toutes sortes de liqueurs présage d’une longue veillée

 

Alors mon cher Henry

J’espère que cette nuit

Tu me donneras l’envie

D’apprécier ta poésie

 

Sois certaine Françoise que je ne te décevrais pas

Je te lirais avec une douce voix

Mon nouveau poème intitulé je t’aime

Conçu rien que pour toi

 

Voilà une nouvelle qui me rassure

Et pour joindre l’utile à l’agréable

De ce pas je vais me mettre une tenue sur mesure

Afin que je paraisse adorable

 

Henry de la paillette, qui éprouvait une grande répugnance

Pour Frédéric relisait son poème avec impertinence

Frédéric qui faisait mine d’être indifférent

Maladroitement fredonnait une vieille chanson

Meilleur moyen de se contenir

Pour s’empêcher de vomir

 

Françoise réapparut avec une tenue extravagante

Elle portait une chemise de nuit transparente

D’un rouge vif excitant qui laisse apparaître

Sans faire trop paraître

 

Des seins bien replets

Enfouis dans un soutien gorge bien serré

Ainsi que sa culotte noir corbeau

Cachant son sexe bien entretenu au chaud

 

Un mariage de couleur bien étudié

Pour valoriser son corps bien enveloppé

Avec sa longue chevelure châtains défaite pour l’occasion

Signes avant coureur d’une passion enviée et inassouvie

Depuis longtemps, et que jalouserait même le démon

 

WAO! S’écria Henry, à croire Aphrodite ressuscitée cette nuit

 

Patiente un peu Henry,

Le décor n’est pas encore fini

La lumière des veilleuses

Une musique douce et rêveuse

Sont là, mon très cher, ma dernière retouche

Pour que je fasse mouche.

 

A chaque soirée le décor est différent

Franchement tu me surprends !

C’est vraiment magnifique je dirais même féerique

N’est ce pas Frédéric

(En se disant intérieurement

Admire pour la dernière fois pauvre con,

Ta femme laquelle demain sera à moi

Une fois que cette nuit nous te ferons passer à trépas)

 

Oui c’est tellement beau

Que je ne trouve pas les mots

(Répondit Frédéric en se disant Intérieurement

Bien heureux le tombeau

Qui va vous accueillir bientôt

Abominables tourtereaux)

 

Chacun avait prémédité pour cette nuit son coup

Car il fallait bien qu’il y soit une occasion

Et l’anniversaire de Françoise en est la raison

La mort allait belle et bien être au rendez-vous.

 

Françoise allongée sur le canapé, sentait fort la rose

A chaque fois qu’Henry lisait une prose

En faisant retentir de temps à autre des soupirs

Qui se voulaient êtres un flagrant désir

 

Frédéric faisait semblant de somnoler

Manière de faire dire qu’il dérangeait

Il n’avait surtout pas envie que juste à minuit

Françoise souffle ses trente cinq bougies

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Il voulait que bien avant cette heure, son anniversaire

soit fêté en enfer en compagnie de Lucifer.

Pour cela il décida d’entrer en action, il était vingt trois heures exactement.

Il s’était dit qu’il était temps qu’ils mangent de son chocolat

Qu’il avait au préalable bourré d’un doux poison

Pour être sûr qu’ils souffriront avant de passer à trépas

 

Alors sans se gêner, il se leva

Et à Françoise s’adressa

 

Ma chérie j’aurai bien souhaité avec vous veiller

Pour ne pas vous quitter comme à l’accoutumé

Malheureusement aujourd’hui je me sens las

Ronfleur en plus comme un chat

Je risque de gâcher votre soirée.

Alors, accordes-moi la permission de me retirer

 

Tout en me faisant le plaisir de goutter à ce chocolat

Fait amoureusement par moi

Juste pour toi ma chérie

Ainsi que pour le poète des mille et une nuit

 

Bien volontiers mon amour

C’est gentil à toi d’y avoir pensé

Mais saches aussi qu’Henry et moi, à notre tour,

Avons pour toi ramené.

 

Ton gâteau préféré qu’est la tarte au citron.

De chez le pâtissier de renom surnommé Papillon

Tu prendras cette nuit, uniquement cette tranche

Que j’ai moi-même commandé sous forme de branche

Sinon comme je te connais gourmand,

Tu n’hésiteras pas à manger la tarte entièrement.

 

Chérie, c’est vraiment gentil, je suis tellement surpris

Que je me permets de te faire une bise

En te souhaitant une longue vie

Pleine de bonheur, et de plaisirs à ta guise

 

Elle lui fît manger elle-même la tranche de gâteau

Qu’elle avait repéré avec une fraise entourée de meringue

Et qu’elle avait bourré de poison injecté avec une seringue

Tout en laissant de côté les autres morceaux

 

Ensuite elle l’invita à danser sous la lumière tamisée

En le caressant de bas en haut, en lui donnant quelques baisers

Tout en lui chuchotant qu’il était son unique chevalier

Et que de lui, seul la mort les séparerait

 

Il a fallu de si peu pour que de ses yeux

Coulent des larmes tellement qu’il était heureux

 

Mon amour tes pleurs

Sont pour moi, un signe de bonheur

Dés demain tout changera

Un ménage radieux renaîtra

 

Tu n’auras plus à supporter mes caprices

Mes colères et mes supplices

Tu pourras même revivre à ta guise le passé de Bébé

Pour tout cela, je te demande de me pardonner

 

Mais ma chérie je t’ai aimé et je t’aime telle que tu es

C’est à moi de te demander de me pardonner

 

Soit ! Pardonnant-nous avec ce baiser

 

De nouveau ils s’embrassèrent goulûment

Comme s’ils étaient des amants

 

Il ne croyait pas un mot à tout ce qu’elle disait

Il savait que c’était de la comédie et qu’elle mentait

Mais alors pourquoi cette confidence

Dans pareille circonstance

 

Peut-être a-t-elle sentit sa mort prochaine

Pour vouloir devenir subitement humaine

D’ailleurs ne dit-on pas qu’avant de mourir

Des signes avant coureurs de la mort nous font prévenir

Sans qu’on sache les pressentir

 

Si c’est le cas pourquoi alors j’ai pleuré

Pourtant il n’y avait aucune raison majeure

D’ailleurs j’étais insensible à ses caresses et ses baisers

Dois-je comprendre que moi aussi cette nuit a sonné mon heure

 

Mon amour à quoi penses-tu

 

Excuses moi chérie, j’étais tellement ému.

 

Je te comprends, vas te reposer

Et je t’en supplie ne t’amuses pas à nous déranger

Demain tout va s’arranger

 

Mais tu n’as pas goutté au chocolat

 

Je te promets que quand sonnera minuit

J’en mangerais avec une grande envie

 

Il leur souhaita bonne nuit et regagna le balcon

Un peu déçu, parce qu’elle n’avait pas mangé

Le chocolat empoisonné au moment où il le souhaitait

Enfin tant pis s’était t-il dit c’est une question de temps

Une question d’une petite heure cela n’est pas méchant

Je vais m’occuper à revérifier minutieusement les instruments

 

Il ouvrit alors son sac marin qui était caché avec soins

Et contrôla pour la une nième fois de ses propres mains

Les instruments pour voir s’il n’a pas par mégarde, rien oublié

Bon, récapitulons disait-il à voix basse les couteaux de boucher

 

Bien aiguisés, le tablier et le bonnet de pâtissier

Les sachets et la paire de gants en plastique

Dans la cuisine il y a le grand robot

Qu’aujourd’hui moi-même j’ai testé de sitôt

Ça c’est La machine outil portative magique

Qu’on appelle communément scie électrique

 

Tout y est, c’est parfait, il ne me reste plus qu’à attendre

Que le poison à minuit tapante fasse son effet

D’ailleurs du balcon je peux les entendre

Comme des loups hurler

 

Je brûle d’impatience de les voir souffrir

Et si jamais ils me supplient de les secourir

Je le ferai avec grand plaisir

 

En actionnant devant eux la scie électrique

Qui leur fera tordre leurs tripes à sa vue

Pour leur démontrer qu’en plus de cocu

Je sais aussi devenir diabolique

 

Ensuite je les découperais en petits carrés

Mieux que ne saura le faire un boucher

Je broierais leurs os jusqu’à les rendre comme du pâté

Et alors sans tarder du haut des rochers

 

 

A suivre

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