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Comme il a fait, lui !


Guest anincognito

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Guest anincognito

Ammi Ali ne pouvait s'empêcher de méditer sur un dicton populaire qui reflète si bien le bon sens des anciens. "Ils savaient des choses, nos anciens, y a pas à dire !

 

Tout ce qu'ils ont dit se vérifie dans le vécu quotidien".

Ammi Ali avait plusieurs raisons de penser ainsi. Dans son quartier, il a vu, au fil des jours, des commerces pousser comme des champignons et se multiplier comme si on les avait clonés.

 

Son premier voisin avait transformé une des pièces de sa maison donnant sur la rue en magasin pour alimentation générale. Quelques jours après, plusieurs ont fait de même...

 

Un autre, usant de la même pratique, a aménagé sa salle de séjour, transformant une des fenêtres en porte, en un petit salon de thé. D'autres ont fait de même quelques jours après...

 

Un gargotier... des gargotiers. Un KMS... plusieurs KMS. Une boutique pour produits cosmétiques... une dizaine d'autres boutiques dans le quartier. Une table de vendeur de cigarettes pour le petit qu'on venait de renvoyer de l'école... de nombreuses tables presque identiques agrémentaient les trottoirs.

 

"C'est formidable, cette capacité d'imitation dont font preuve les gens de chez nous", se dit Ammi Ali, l'esprit traversé, soudainement, par une idée géniale. Une capacité à exploiter, à faire fructifier.

 

Il décida, donc, d'ouvrir, à son tour, une librairie, fermement convaincu que d'autres allaient en faire de même. "Avec quelques librairies dans le quartier, pensait-il, on va participer à faire revivre la culture qui se meurt".

 

Des jours passent, puis des mois, et encore des années...

Ammi Ali n'arrivait pas à comprendre pourquoi il restait le seul, dans le quartier, à tenir un commerce sans aucun autre concurrent.

 

El-Guellil - 10 mai 05

 

1- Lien via proxy pour ceux qui n'ont pas accès aux sites free.fr

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Il décida, donc, d'ouvrir, à son tour, une librairie, fermement convaincu que d'autres allaient en faire de même. "Avec quelques librairies dans le quartier, pensait-il, on va participer à faire revivre la culture qui se meurt".

 

Des jours passent, puis des mois, et encore des années...

Ammi Ali n'arrivait pas à comprendre pourquoi il restait le seul, dans le quartier, à tenir un commerce sans aucun autre concurrent.

 

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Cela reflète bien ce qui se passe depuis quelques années, en Algérie, vous pouvez tout trouver assez facilement, mais trouver une librairie digne de ce nom, c'est vraiment un parcours du combattant.

Mais finalement, tout n'est qu'offre et demande, une absence de librairie vient peut être d'une absence d'intérêt des gens pour la culture...

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Guest cerisecerise
Ammi Ali ne pouvait s'empêcher de méditer sur un dicton populaire qui reflète si bien le bon sens des anciens. "Ils savaient des choses, nos anciens, y a pas à dire !

 

Tout ce qu'ils ont dit se vérifie dans le vécu quotidien".

Ammi Ali avait plusieurs raisons de penser ainsi. Dans son quartier, il a vu, au fil des jours, des commerces pousser comme des champignons et se multiplier comme si on les avait clonés.

 

Son premier voisin avait transformé une des pièces de sa maison donnant sur la rue en magasin pour alimentation générale. Quelques jours après, plusieurs ont fait de même...

 

Un autre, usant de la même pratique, a aménagé sa salle de séjour, transformant une des fenêtres en porte, en un petit salon de thé. D'autres ont fait de même quelques jours après...

 

Un gargotier... des gargotiers. Un KMS... plusieurs KMS. Une boutique pour produits cosmétiques... une dizaine d'autres boutiques dans le quartier. Une table de vendeur de cigarettes pour le petit qu'on venait de renvoyer de l'école... de nombreuses tables presque identiques agrémentaient les trottoirs.

 

"C'est formidable, cette capacité d'imitation dont font preuve les gens de chez nous", se dit Ammi Ali, l'esprit traversé, soudainement, par une idée géniale. Une capacité à exploiter, à faire fructifier.

 

Il décida, donc, d'ouvrir, à son tour, une librairie, fermement convaincu que d'autres allaient en faire de même. "Avec quelques librairies dans le quartier, pensait-il, on va participer à faire revivre la culture qui se meurt".

 

Des jours passent, puis des mois, et encore des années...

Ammi Ali n'arrivait pas à comprendre pourquoi il restait le seul, dans le quartier, à tenir un commerce sans aucun autre concurrent.

 

El-Guellil - 10 mai 05

 

1- Lien via proxy pour ceux qui n'ont pas accès aux sites free.fr

 

c'est bien dommage mais si tu veux que ce genre de commerce prospère, il faut éduquer les gamins.....a aller à la bibliothèque, à aimer les livres, à voir papa et maman tenir un journal, un bouquin.....

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